Le lendemain, ils retournèrent ensemble à la porte et Annter les fit rentrer ainsi que leurs vélos.
Ils rencontrèrent quelques difficultés à traverser la maison et à descendre l’escalier mais, une fois arrivé en bas, l’infinité verte qui leur tendait ses bras fit qu’ils oublièrent les menus problèmes qu’ils ont eu pour arriver.
-Bon, ben… allons-y ! dit Awt.
Ce faisant, elle posa son vélo en bas de la jetée et l’enfourcha. Sans attendre que les autres la rejoignent, elle s’élança à l’assaut de la plaine pour la découvrir.
Elle n’eut pas fait un mètre que l’herbe crut soudainement sous elle, s’accrocha aux roues, alors qu’elle continuait de grandir et de monter sur son vélo des lianes se lancèrent sur elle. Comprenant que la cible de l’herbe c’était elle, elle eut le prodigieux réflexe de sauter vers la jetée.
Lâcher le guidon, se ramasser pour mieux prendre de l’élan, puis se tendre et sauter, se cambrer en arrière, se rouler en boule et à l’ultime seconde se déplier pour atteindre la jetée.
Trop loin.
Ce fut ce que pensa Awt durant le court instant ou le temps avait ralenti pour lui permettre d’effectuer le saut.
Elle avait déjà effectué de semblable sauts. Mais elle ne savait pas quand. Elle ne se souvenait pas. Elle avait néanmoins pratiqué cette qualité. Awt n’avait jamais venté cette qualité. C’est pourquoi ses amis eurent un temps d’étonnement quand ils la virent sauter comme ils en eurent un lorsque l’herbe l’a attaqué. Par conséquent au moment où ils virent Awt atterrir sur le bord de la jetée les pieds au bord du vide et commencer à tomber en avant ils ne réagirent pas tout de suite. C’est son cri qui les sortit de leur torpeur. Ils réagirent en même temps, se lancèrent sur elle en même temps, tendirent une main en même temps, mais Awt était de dos elle ne voyait pas leurs mains. Arlien le comprit l’instant où il tendait la sienne. Il continua donc son mouvement vers le bas et attrapa son pantalon au niveau de la ceinture.
Annter ayant vu qu’il avait réussi à l’attraper le soutint pour qu’il ne se fasse pas entrainer par elle. Ensemble, ils réussirent à la sauver de l’herbe.
Awt s’écroula sur le sol. Elle avait le teint blafard et respirait avec peine. Les autres s’étaient assis autour d’elle.
Après s’être calmé, Awt dit :
-Que… qu’est-ce que c’était que ce… cette chose ?
-Je ne sait pas. répondit Annter. Tu ne nous avais pas dit que tu étais capable de ça.
-De quoi.
-Faire un salto arrière depuis ton vélo.
-Attends, tu as vu ce qui s’est passé ? s’exclama Awt avec colère. Tu as vu ? Parce que je ne sais pas si tu as compris mais j’ai failli mourir je te signal. lui dit-elle. Elle s’était levé et pointait un doigt rageur sur lui.
-Du calme, nous sommes sous le choc. Je pense que nous devrions rentrer et parler de ce qu’on a vu demain. dit Arlien.
-Et qu’allons-nous dire à ses parents pour son vélo ? dit Annter.
-Nous pouvons leur dire qu’elle a fait une mauvaise chute et que son vélo s’est coincé entre deux tronc et que nous n’avons pas réussi à le récupérer. Puis demain en allant sur le lieu on dira que quelqu’un l’a pris. Il suffit de faire quelques traces avec un couteau et c’est bon.
-Si j’avais fait une tel chute il resterait des traces sur mon corp et je n’ai pas envie de me mutiler juste pour cela. Je n’ai d’ailleurs pas envie du tout de me mutiler.
-Que fait-on alors ? demanda Annter.
-On peut voler un vélo mais ça me répugne. dit Awt.
-Non, il n’en est pas question. trancha Arlien.
-Sinon on peut dire que pendant qu’on faisait du vélo sur le coteau de la foret de Russay, comme les chemins sont escarpés tu es tombé dans les feuilles mais que, amortissant moins la descente ton VTT est tombé plus bas dans les ronces et qu’on n’a pas réussi à le récupérer. Et on racontera demain que quelqu’un l’a pris.
-Cette histoire marche bien mieux. Conclu Awt. Je raconterai cela à mes parents. Vous m’accompagnez ?
Après avoir acquiescé, ils se mirent en route.
Tout se passa comme prévu et leur journée se termina aussi banalement qu’une journée où la mort a été frôlée puisse l’être.
Sympa la chute !
Au gré des mésaventures, l'équipe se forge une vrai solidarité. Il va en falloir pour les aventures qui les attendent. J'imagine que leur coopération va être mise à rude épreuve...
Mes remarques :
"et Annter les fit rentrer ainsi que leurs vélos." -> avec leurs vélos ?
"ses bras fit qu’ils oublièrent les" -> leur fit oublier ?
"qu’ils ont eu pour arriver." -> avaient eu
"Awt n’avait jamais venté" -> ne s'était jamais vanté de
"comme ils en eurent un lorsque l’herbe l’a attaqué" en général le passé du passé = plus que parfait (auxiliaire à l'imparfait plus participe passé (je fais bien le prof de français ahah^^) Ca donne : avaient eu un / avait attaqué
"Par conséquent au moment" virgule après conséquent
"Arlien le comprit l’instant" -> à l'instant
"je te signal" -> signale
"Puis demain en allant sur le lieu on dira que quelqu’un l’a pris." il manque des virgules
"des traces sur mon corp" -> corps
Un vrai plaisir de te lire,
A bientôt (=