Le lendemain, c’était la reprise des cours.
En arrivant devant le collège, Awt, valises à la main car sa chambre de vacances était dans un autre lycée, vit un garçon de son âge s’approcher d’elle montrant clairement que c’était à elle qu’il voulait parler.
Awt s’était déjà fait racketter auparavant. Elle fut donc méfiante et sa méfiance la fit accélérer le pas.
-Awt ! Attend ! dit le garçon.
Garçon que, au son de sa voix, Awt identifia comme être Auldon.
Auldon qui a mystérieusement disparu il y a plusieurs semaines. Auldon qui n’a pas laissé une trace, portant à croire qu’ils avaient rêvé. Auldon dont la disparition n’a pas inquiété le moindre professeur, le moindre élève sauf eux trois.
Le premier sentiment qui émergea chez Awt à ce moment fut la colère.
Colère qu’Auldon soit parti sans les prévenir et colère car elle avait l’impression d’avoir été abandonnée.
Elle se retourna d’un coup sans prévenir en pointant un doigt rageur à son habitude et Auldon qui courait littéralement derrière elle se pris son doigt dans le ventre.
Quand elle lui adressa la parole ce fut donc sur un ton un peu tendu.
-Que fais-tu ici ? Pourquoi es-tu revenu et aussi pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu ne nous as pas prévenu ? Pourquoi …
-Si tu me laissais le temps de te parler, commença-t-il plié en deux en essayant de retrouver son souffle, tu saurais que j’allais te demander de sécher les cours pour venir m’écouter avec Annter et Arlien où je répondrai à toutes vos question dans la mesure où je connais la réponse. Tu veux bien me suivre ? Je vais chercher Arlien et Annter sur leur chemin du collège.
-Tu me promets de tous nous expliquer quand nous serons réunis ?
-Oui. Tu viens ?
Awt, qui aimait provoquer le collège, ne se posa même pas la question des éventuelles conséquences. Non, elle voulait juste savoir si s’était important et que cela valait le coup.
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Convaincre les autres fut moins difficile grâce à la présence d’Awt.
Les deux garcons se demandaient s’ils n’avaient pas fait une énorme bêtise en séchant les cours. Pourtant ils étaient confiants lorsqu’ils suivirent Auldon chez lui.
Une fois arrivé, il commença à leur relater son histoire depuis un mois. Pour les convaincre, il n’hésitait pas à illustrer ses dires avec de petits dessins sortis de l’Imagination. Eux aussi leurs racontèrent ce qui s’était passé.
Pendant ce temps, Awt les observa et vit qu’Auldon avait bien changé, et pour voir les changements des autres se fit un récapitulatif de tous les quatre mentalement.
Auldon, grand, brun également de peau de couleur café au lait presque noir avait les yeux d’un bleu tirant sur le violet. Il paraissait savoir bien des choses anodines qui n’intéressait personne sauf lui, et au contraire ne s’intéressait pas à ce que tous les autre élèves de son âge s’intéressait.
Annter tout d’abord, brun, la peau légèrement basané, il était de taille moyenne et n’avait pas une once de graisse. On se demandait d’ailleurs s’il avait aussi des muscles. Il avait une particularité qui était qu’il ne riait jamais vraiment, son rire paraissait forcé.
Arlien, blanc, le plus petit des trois, blond et les cheveux bouclés. Se vantait régulièrement de prouesses, mais il était bien incapable de les refaire quand ses amis lui demandaient, ne fut-ce que faire passer la balle de foot entre les jambes de l’un d’eux lors d’un match.
Puis elle pensa à elle, Awt. Châtaine et basanée, elle se savait vive cherchant toujours à se démarquer positivement, mais dans leur monde actuel où le ressentit de la société est roi elle faisait comme eux.
Ayant vu qu’ils avaient terminés de raconter leurs histoire respectives, elle reporta son attention à la discussion.
-Donc pour résumer, pendant que je découvrais un monde et des pouvoirs digne des dieux de la Terre vous découvrez une porte loufoque qui donne sur une maison bizarre avec une prairie mangeuse d’Hommes et qu’Annter et Awt ont des talents cachés.
-Heuuu…, oui, si on veut. conclu Arlien, étonné par ce résumé de situation.
-Vous me montrez la porte ?
-D’accord mais il y a une heure de marche jusqu’à l’arbre et on ne peut pas récupérer nos vélos. dit Arlien.
-Ce n’est pas grave. Ici il y a mon vélo, celui de ma mère et celui de mon père plus ceux de leurs enfances. Ces derniers sont un peu vieillots mais feront l’affaire après les avoir regonflés et graissés, ce qui ne devrait prendre que peut de temps.
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Après une demi-heures et quelques déraillements ils furent arrivés à la porte.
-Bain mince alors. dit Auldon.
-Qu’est-ce qui ce passe ? demanda Awt.
-Il se trouve que moi aussi je vois la porte. répondit-il. Mais pas comme tu l’as décrite Annter. Moi je vois à peine une fine ligne lumineuse, un peu comme ce qu’a dit Awt.
Sur ces mots, il s’approcha du tronc et passa la porte.
- Whouaw !
-C’est aussi ce que j’ai fait lorsque je l’ai vu pour la première fois. fit Awt.
Après avoir gagné l’extérieur et la jetée, Auldon pris la parole :
-C’est bien ce que je pensai.
-Et tu pensais quoi ? demanda Annter.
-Ceci est bien un monde inconnu mais seulement de la Terre. Nous sommes dans l’Ailleurs. Le monde où dessiner est possible. Cette étendue d’herbe cannibale s’appelle la Grande dévoreuse. Découverte il y a quelques années seulement elle est le sujet d’études. On sait donc que son seul point faible connu est l’eau. L’humidité lui enlève toute propriétés agressive et elle redevient de l’herbe normale. Du moins jusqu’à ce que l’eau s’évapore.
-Comment tu sais cela ? demanda Arlien.
-Je l’ai lu dans un des livre de connaissances. J’aimerai vous emmener à Al-jeit avec un pas sur le côté si vous le voulez bien.
-Tu peux tous nous emmener ?
-Je ne sais pas, je n’ai jamais essayé. Mais avant je veux vous expliquer certaines choses pour que vous puissiez vous fondre correctement dans la foule.
« Premièrement je vais changer vos habit. Vous pouvez garder ceux-là sur vous je vais juste les modifier. Ensuite, la ville que vous allez découvrir est impossible à imaginer pour des terrien. Moi-même lorsque je l’ai vu pour la première fois j’ai été mouché. Donc essayez de paraitre un peu discret. Du type ne restez pas ébahit toujours le nez en l’air. Et pour terminer ne touchez à rien et faites attention à vos objets précieux. Des voleurs sévissent à Al-jeit et les marchands s’en méfient. Il paraitrait qu’il existe même une guilde des assassins. Vous avez entendu ? leur demanda-t-il après avoir fini. Signifiant leur accord par de courtes réponses, ils le laissèrent changer leurs habits. Auldon se mit au travail et transforma leurs vêtements en de tuniques simples, des pantalons de toiles ceints d’une corde, et des bottes de cuir souples.
-Quand mon dessin disparaitra, ce qui prendra entre trois et quatre heures, vous retrouverez vos ancien vêtements. Mettez-vous en cercle et tenez-vous la main je vais nous transporter.