Lundi 3 septembre 2020, dans une ville tranquille
-Arlien, réveille toi. dit une voie douce.
-Mmmh…
-Allez. C’est la rentrée aujourd’hui.
-Ok, j’arrive.
Il s’habilla rapidement après avoir pris une douche et descendit prendre son petit-déjeuner.
Arlien partit rapidement au collège. Sur le chemin, il rencontra un garçon de son âge. Ils se mirent à marcher côte à côte jusqu’à ce qu’ils s’adressassent la parole.
-Tu vas au collège de la rue du bourg neuf ? Demanda le garçon.
-Heu, oui pourquoi ?
-Nan, parce que j’y vais également. Tu habites où ?
-Un peu plus bas, vers le fleuve.
-Oka.
Ils arrivèrent devant le collège et rentrèrent.
Des adultes dirigeaient les élèves dans la cour de récréation où une estrade de piètre qualité se dressait.
Quelques minutes après, dans la cohue arriva un homme en costume qui se plaça sur l’estrade et dit :
-Bonjour et bienvenues chers élèves dans l’établissement. Je me présente : je suis le directeur du collège et je m’appelle M. Lecourt. Je vais appeler les élèves classe par classe dans l’ordre alphabétique. La cohue qui s’était arrêtée lorsqu’il avait pris la parole reprit peu à peu alors qu’il commençait l’appel des sixièmes. Une dizaine de minutes s’écoula avant qu’il n’arrivât aux cinquièmes.
Il continua donc :
-… j’appelle maintenant les troisièmes trois.
Auldon ne retint que trois noms : Awt Sal Muran ; Annter Nyetelkakuwasan ; Arlien Himga, car ils étaient peu courants, comme le sien.
Se demandant qui pouvait être ces garçons aux noms étranges qu’il allait avoir comme camarades de classe, il suivit en silence son professeur principal. Arrivés en classe, le professeur projeta au tableau le plan de la classe en disant :
-Voilà vos places, nous ferons un premier changement de place d’ici deux semaines, pour le moment, les seuls changements possibles sont si quelqu’un a des problèmes de vus.
- Monsieur, commença Annter, il faudrait que je sois au second rang au minimum, sinon je n’arrive pas à voir le tableau.
-D’accord, ça ne te dérange pas Perrine d’échanger ta place avec lui ? Non ? Très bien. Allez-y.
Ainsi Annter se retrouva à côté de Awt. Et Arlien, à son dépit, eu pour voisine Perrine à la place d’Annter.
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Deux heures plus tard à la récréation, Arlien attendit Annter à la sortie de la classe. Lorsqu’il le rejoignit, il n’était pas seul, Arlien l’accompagnait. S’approchant alors de Annter de sorte que lui seul puisse l’entendre, il dit :
-Qui c’est ?
Et tout haut, Annter répondit :
-Elle s’appelle Awt dit Annter, j’ai fait sa connaissance durant les heures précédentes, je l’ai invité à se joindre à nous à la récrée.
-Bon, si tu veux. Venez, on descend.
En bas, dans la cour, des gens de leur classe s’approchèrent d’eux et l’un d’eux leur adressa la parole :
-Vous voulez faire un chat ?
-Un chat ? Mais c’est un jeu de bébé ! Et de plus on appelle ça un loup. s’exclama alors Annter.
-Fait comme tu veux mais moi je joue. dit Arlien.
-Moi aussi. affirma Awt. Et puis ce ne sont que des noms différents pour un même jeu.
-Peuh ! Bande de bébés ! lança Annter.
-On verra bien qui nous rejoindra au bout de deux minutes alors. dit Arlien. Venez, on joue où ?
-Bon, d’accord, ça va, j’ai compris, je joue. dit Annter, qui s’est bien rendu compte qu’il s’était surtout ridiculisé.
La partie dura jusqu’à la fin de la pause. En classe, on leur distribua leurs emplois du temps.
Le voyant, toute la classe se mit a chuchoter pour donner son avis à l’un ou l’autre de ses camarades son avis sur leur emploi du temps.
À onze heures cinquante, ils se retrouvèrent tous les trois pour manger au self. Une fois installés, ils commencèrent à manger quand Auldon arriva et leur demanda :
-Je peux m’assoir ici ?
-Heu ouai, vas-y. lui répondit Arlien.
-Merci.
Un instant passa le temps qu’ils se mirent à manger et Awt prit la parole :
-Vous vous appelez comment ?
- Arlien.
-Auldon.
-Annter.
-… sympa comme noms. continu Awt. Vous habitez où ?
-Moi j’habite chez des cousins de mon père, enfin, c’est ce qu’ils m’ont dit. lança Arlien. J’ai les connaissances normales d’un cinquième mais je ne me souviens plus de rien avant le mois dernier. C’est étrange...
-Moi je suis dans une famille d’accueil qui habite près de la voie ferrée, dans le quartier des granges. dit Auldon. Moi, en revanche, je dispose bien de mes souvenirs.
-Ce n’est vraiment pas drôle, tu sais ? Est-ce que toi tu aimerais ne pas savoir une partie de ta vie ? En fait ne rien savoir de ta vie ? … Non. Alors réfléchis à ce que tu vas dire avant de le dire. continua Arlien.
-Bon, tu as raison. Moi j’ai des souvenirs mais ils ne me paraissent pas réels alors je pense que je peux te comprendre.
Pensant qu’Auldon dit ça pour le consoler, Arlien ne le releva pas mais dit :
-Et toi Annter ?
-Moi je suis tchèque. Je suis arrivé en France Il y a trois ans pour le boulot de mon père. On habitait à Paris mais on a déménagé cet été ici.
-Et tu n’as plus du tout d’accent ? dit Arlien.
-Comme tu l’entends : non.
-Il fait quoi comme travail ton père pour que vous soyez venus en France ? lança Awt.
-Il fait de la haute chirurgie. Principalement du cerveau je crois. Mais il fait un peu de tout, accouchement, opération quelconque, etc. Il est bien payé mais je le vois peu. Je préfèrerai qu’il bosse moins et qu’il soit moins bien payé pour le voir plus.
-Moi je suis interne à plein temps. commença Awt.
-C’est-à-dire ? dit Auldon.
-C’est-à-dire que je reste sept jours sur sept au collège. Que je mange toujours à la cantine, matin, midi et soir, et que je ne vois jamais ma famille.
-Jamais, jamais ?
-Jamais, never. Je me demande si je les reconnaitrai à la fin de l’année.
-Car tu ne rentres même pas pour les vacances ?
-Non. Je suis déjà inscrit à des colonies ou à des stages durant les vacances !
Un chapitre au seul pdv des collégiens de ... (je ne sais plus s'il a un nom^^). On fait connaissance avec les futurs protagonistes de l'histoire, j'attends d'en avoir un peu plus pour te faire un retour sur les personnages.
Tu gères vraiment bien les dialogues je trouve en règle général, ils paraissent hyper naturel.
Maintenant on se demande qu'est-ce qui va mener nos héros à faire le pas sur le côté ou à au moins entrer en contact avec Gwendalavir...
Petites remarques :
"Arlien, réveil toi." -> réveille toi
"petit déjeuné." -> petit-déjeuner
"vas au college" -> collège
"La cohue qui s’était arrêtée lorsqu’il a pris" -> avait pris
" Auldon n’a retenu que trois noms" -> ne retint
"ils suivirent en silence leur" -> il suivit son
"Et en plus on appelle ça" virgule après plus ?
"Une fois installé," -> installés
"-Vous vous appelez comment ?" ça fait bizarre le vouvoiement entre camarades de classe, à moins qu'il parle à plusieurs personnes mais je n'ai pas trouvé ça hyper clair.
Un plaisir,
A bientôt !
Pour répondre à ta question, non le collège n'a pas de nom. J'essaie de faire au mieux comme Pierre Bottero, qui, s'il s'est inspiré de lieux parfois uniques et donc facilement retrouvables (comme les dentelles vives sont en France le massif des Alpilles), j'essaye donc de ne pas nommer les lieux dans lesquels ils sont, ou du moins de changer les noms. A toi et les autres lecteurs de me dire si c'est réussit ;-)
A Bientôt !