Le soleil était déjà bas sur l’horizon. Sur les conseils de Margod, ils longeaient la forêt bordée de grands sureaux bleus depuis quelques heures afin d’éviter de recroiser Kaëlig. Ce parcours étant plus long, ils pressaient le pas. Il leur fallait trouver des montures au plus vite. Peut-être croiseraient-ils quelques zèbres Ensi, en train de se régaler de leur péché mignon, le chèvrefeuille rose, qui foisonnait sur les troncs élancés des sureaux.
— Zéphyr, nous pourrions faire une petite halte quand nous aurons dépassé la rivière blanche, celle aux nymphéas ? demanda Margod. J’aimerais pouvoir fermer les yeux quelques minutes au calme sous les arbres.
Zéphyr acquiesça d’un sourire tout en continuant d’avancer. Erin ouvrait la marche quelques dizaines de pas plus loin. Ses cheveux bruns lui arrivaient aux épaules, une brise légère les animait. Elle était grande et fine, mais assez musclée pour combattre à mains nues en cas de besoin. Zéphyr était encore enfant lors de sa naissance. Il l’avait vue grandir et se former avec son père Loaden. Elle le suivait partout, apprenait à reconnaître les végétaux, leurs usages et leurs propriétés. Mais elle avait un réel don pour la magie, l’élève dépassa vite le maître. Une fine cicatrice bleu clair filait de son genou gauche à sa hanche, souvenir d’une chute mémorable du haut d’une cascade dans la forêt des saules bleus. Soudain, elle accéléra le pas, elle avait aperçu quelque chose.
— Erin ! l’appela Zéphyr, inquiet.
— Vite, allons voir ce qu’elle a découvert ! s’exclama Margod. Ça doit être positif, je n’ai eu aucune vision de mise en garde, ajouta-t-elle, voyant l’air soucieux de Zéphyr.
Sliman leur emboîta le pas. Il sifflotait un air joyeux, le sourire aux lèvres. Tewenn et Ergad, qui suivaient plus loin en arrière, se hâtèrent de les rejoindre quand ils les virent réagir de la sorte. Ces deux-là ne se quittaient pas d’une semelle depuis le départ du village. Le colosse aux cheveux blancs dépassait d’une tête son compagnon. Erin avait traversé la rivière et la haie de frênes, ils ne la distinguaient plus. Margod souriait toujours. Les deux compères avaient rattrapé Zéphyr et Sliman, ils traversèrent tous les cinq le pont orné de part et d’autre d’une magnifique glycine. L’odeur entêtante des fleurs était un ravissement pour leur odorat délicat. Margod en cueillit quelques branches qu’elle entoura d’une fine étoffe verte avant de la glisser dans un de ses sacs. Elle seule savait ce qu’elle pourrait en faire. Sliman sautillait aux côtés de Zéphyr, trop heureux de faire partie de l’aventure. Après avoir traversé la haie de frênes, ils aperçurent enfin Erin et ce qui lui avait fait hâter le pas. Elle caressait un magnifique zèbre Ensi. Ses rayures aux couleurs de l’arc-en-ciel scintillaient dans la lumière de fin du jour tout comme celles de ses compagnons. Ils avaient trouvé leurs montures – enfin, si les zèbres étaient d’accord pour les porter jusque chez Hector ou même plus loin.
— Regardez qui j’ai suivi, mes amis, ces gracieux zèbres Ensi ont accepté de quitter les leurs pour la durée de notre quête. Je vous présente Anil qui sera ma monture. Et voici les autres volontaires : Bélil, Mélina, Carambole, Junian et Hermine.
— Nous sommes honorés que vous acceptiez de nous porter le temps qu’il vous plaira, sourit Zéphyr, ravi. Pour aujourd’hui, nous nous arrêterons à la grande bibliothèque si Hector accepte notre présence pour la nuit. Je suis désolé, Margod, mais nous n’aurons plus le temps de faire une pause.
— Pas grave, je patienterai encore un peu…, soupira-t-elle.
Chacun choisit son cavalier, Mélina s’approcha de Margod, Carambole de Sliman. Junian, un peu plus imposant que ses camarades, choisit Ergad, Hermine suivit Tewenn et Bélil vint soulever le bras de Zéphyr avec son nez. Ils repartirent aussitôt, la nuit arriverait vite à cette heure-ci. Carambole semblait aussi taquin que son cavalier, il zigzaguait entre ses congénères, chatouillant naseaux et oreilles avec sa queue. Sliman était hilare. La belle Erin avait repris la tête de la troupe, Margod à ses côtés.
— Zéphyr, as-tu une idée sur l’énigme d’Hywel ? le questionna Tewenn. Qui est ce Maël ? À quoi peuvent bien ressembler ses fleurs ?
— Je n’en sais fichtre rien ! Il existe tellement d’espèces florales ici et ailleurs. Par contre, ce nom de Maël me parle, mais impossible de savoir pourquoi.
— Et qu’entend Hywel par « les porteurs du signe ? », elle aurait quand même pu nous dire de quel signe il s’agissait… Et qui sont-ils ? Ont-ils un rapport avec ce Maël ? Ils sont combien ? On ne sait même pas si ce sont des êtres vivants ou autre chose, râla-t-il en écartant d’un coup de main sec la mèche qui lui gênait la vue.
— Notre chère nymphe aime parler ainsi, à nous de décoder, conclut Zéphyr.
Le vent venait de se lever, l’orage n’allait pas tarder à éclater. Ils allaient devoir terminer leur route sous la pluie. Zéphyr frémit à l’idée de croiser leur cauchemar baveux et doré. Les zèbres se mirent au galop sur le chemin de lisière. Les Nergaléens rabattirent leur capuche en sentant les premières ondées, puis très vite des gouttes de plus en plus grosses et serrées leur fouettèrent le visage. Les longs cheveux lisses et bruns de Zéphyr s’emmêlaient entre le souffle du vent et l’eau. Arrivés à la hauteur du domaine d’Hector, ils bifurquèrent sur leur gauche pour rentrer de nouveau dans la forêt, puis filer à travers les charmes et les saules tortueux. La pluie tombait moins dru sous les arbres. Il faisait de plus en plus sombre. Ils étaient presque arrivés à destination.
— Aaaaaaah ! hurla Erin toujours à l’avant de la troupe.
Erin continuait à pousser des cris stridents. Arrivés à sa hauteur, ils hurlaient tous à qui mieux mieux, juchés sur leurs zèbres ; lesquels hennissaient de rire.
— Aaaaaaah ! Au secours ! Dépêche-toi, Junian ! Ces choses me répugnent au plus haut point ! s’égosillait Ergad.
— Ce ne sont que des limaces dorées, homme bleu. Elles ne vont pas te manger, s’esclaffait Junian.
Ils s’époumonaient tous comme des nourrissons devant un monstre hideux et malfaisant. Les Nergaléens avaient une peur panique de ces bestioles. Elles leur répugnaient. Dès qu’ils en croisaient une, ils perdaient tous leurs moyens pour retourner à l’âge du quatre pattes. La légende voulait que la limace dorée soit capable de s’introduire dans les corps et les grignoter de l’intérieur faisant vivre un enfer à leurs hôtes jusqu’à ce que mort s’ensuive. Elles se servaient des os vidés du cadavre pour pondre leurs œufs bien à l’abri des prédateurs. Après avoir tant bien que mal dépassé leur cauchemar, ils aperçurent enfin le charme multimillénaire marquant l’entrée de la grande bibliothèque. Ils descendirent de leurs montures et s’engagèrent entre ses énormes racines tortueuses. Les zèbres Ensi resteraient au-dehors. Une fois à l’abri, ils virent Hector venir à leur rencontre, sa vieille coquille brinquebalante sur le dos. Hector, l’escargot géant, les attendait, ameuté par leurs hurlements des minutes précédentes. Hector était un Nergaléen à l’apparence chimérique, une énorme coquille d’escargot sur le dos. Il avait gardé un corps à peu près normal, mais sa peau avait viré au vert kaki. Des tentacules oculaires sortaient du haut de son crâne avec les mêmes capacités qu’un escargot. Son visage restait normal. Il était chauve et un peu rabougri.
— Bienvenue, mes amis. Je suis Hector, le gardien de la grande bibliothèque. Que me vaut le plaisir de votre visite en une heure si tardive ? Entrez donc ! dit-il avec un large sourire sans dents.
Il ne recevait pas souvent de la visite, aussi l’arrivée de ces jeunes Nergaléens le charmait. Zéphyr et ses compagnons s’avancèrent et entrèrent dans le vieux bâtiment. Hector s’assit sur une sorte de banquette arrondie et attendit que Zéphyr prenne la parole.
— Je suis Zéphyr. Je suis le chef de cette expédition. Hywel nous a confié une mission, nous souhaiterions consulter les archives pour trouver des indices. Voici mes compagnons, Erin, Margod, Tewenn, Ergad et enfin Sliman, expliqua-t-il.
— Très bien, je vais vous montrer l’étage des chambres réservées aux visiteurs. Suivez-moi, jeunes Nergaléens, les invita Hector d’un geste de la main, en montrant la direction d’un vieil escalier en colimaçon au fond du hall d’entrée.
— Merci pour ton accueil, Hector, nous te suivons. Y’a-t-il une salle des bains où nous débarrasser de nos vêtements trempés de pluie ?
— Oui, bien sûr elle est au même étage que les chambres, je vais vous montrer.
Hector leur présenta les chambres rapidement, puis les laissa devant l’entrée des bains. Sliman, déjà remis de ses émotions, sautillait de nouveau comme un jeune cabri. De ses boucles dégoulinantes, il aspergeait ses compagnons de gouttelettes d’eau comme s’ils n’étaient pas encore assez trempés. Ergad et Tewenn avaient déjà enlevé leurs tuniques pour les essorer.
— Sliman, arrête ça tout de suite ou je me charge de te balancer dans les limaces avant même que tu n’aies eu le temps d’ouvrir la bouche ! tonna Ergad furieux.
— Oh, ça va ! Si on peut même plus s’amuser un peu…, répondit, mi-figue mi-raisin, le trublion de service.
— Bon, les garçons on vous laisse, on va passer de l’autre côté pour se changer, intervint Erin en riant.
Erin et Margod s’éclipsèrent derrière une haute paroi de bois de saule tressé. Une fois tous rhabillés, ils redescendirent dans la grande salle où ils avaient été accueillis. Hector les y attendait en fumant une longue pipe à eau.
— Ah ! Vous voilà au sec, sourit-il tout en recrachant un épais nuage de fumée bleue formant des nuées de cercles. Venez vous restaurer, je vous laisserai ensuite regagner les dortoirs. Et demain, aux premières lueurs de l’aube je vous ouvrirai la grande salle des grimoires, ajouta-t-il avant de retirer une longue bouffée sur sa pipe.
Après un repas copieux servi par un elfe du bois de Loch du nom de Gallig, ils se retirèrent dans leurs chambres. Erin et Margod s’étaient installées ensemble dans la première, Sliman et Zéphyr dans la seconde, Tewenn et Ergad avaient pris la troisième. Réveillés aux aurores par Gallig, juché sur son chat Seog, ils dévorèrent un copieux petit-déjeuner préparé par ses soins. Sliman riait à gorge déployée devant les cabrioles de Seog, un magnifique chat gris aux yeux jaunes. Ils allèrent ensuite faire une toilette rapide. Puis Hector vint les chercher pour les accompagner dans la grande salle.
— Voici le cœur de la bibliothèque, les informa l’escargot géant. D’ici partent plusieurs couloirs donnant sur différentes salles. En suivant ce corridor, vous trouverez tout ce qui traite de magie. Celui-ci vous mènera vers la salle des plantes et leurs usages. Celui-là vous conduira à la salle sur l’art de la guerre et les armes.
Après en avoir énuméré encore une dizaine, Hector désigna le couloir menant à la salle renfermant les grimoires les plus anciens. La grande pièce où ils se trouvaient, ornée de diverses peintures, présentait une collection hétéroclite d’objets divers et variés. Des tables de lecture garnies de chandeliers, d’encriers et de piles de parchemins occupaient le centre de la pièce. Sur l’un des murs, une fresque évoquait le mythe fondateur des Nergaléens, plusieurs millénaires auparavant. Un premier panneau représentait Nergal et la Dame bleue enlacés sous le regard courroucé d’Ereshkigal. Le panneau suivant montrait la femme à la peau bleue bannie des enfers par la reine cocufiée, et accompagnée d’un couple de zèbres Ensi. Un troisième présentait la Dame bleue au milieu de la clairière sacrée de la belle forêt de saules bleus. Le dernier panneau la dévoilait donnant le sein à des jumeaux, à la peau bleue et aux oreilles pointues comme leur mère. Ils possédaient aussi de petites ailes diaphanes entre les omoplates à l’image de leur père Nergal. Seuls les Nergaléens de haute lignée possédaient encore ces dernières. Des ailes pouvaient cependant pousser sur les autres lors d’un acte héroïque ou altruiste.
— Sur ce, je vous laisse ici, j’ai à faire de mon côté, déclara Hector.
— Très bien, je vais aller étudier dans la salle des plantes, annonça Erin.
— Et moi, je vais aller jeter un œil aux arts de la guerre, s’exclama Sliman tout sourire.
— Je vais aller voir du côté de la salle de magie, dit Margod, qui pensait que cela leur serait bien utile dans leur quête.
— Venez, Tewenn et Ergad, nous allons consulter les vieux grimoires, et interroger la mémoire de notre peuple ! les interpella Zéphyr.
Zéphyr rentra dans la salle et fut impressionné par l’ordre régnant dans cet espace. D’immenses bibliothèques de pierres étaient alignées devant eux. Pas un brin de poussière, pas un livre de travers, un splendide lustre illuminait la pièce de ses chandelles. Le sol était opalescent et indéfinissable, composé d’une matière mi-pierre mi-glace. Quelques fauteuils, une table de lecture et deux pupitres meublaient la pièce. Zéphyr s’avança vers l’un d’eux, il reconnut le catalogue de la bibliothèque. Il se déplaça ensuite vers l’autre présentoir pour y découvrir le plus ancien de leurs manuscrits, intitulé « La légende des Saules Bleus » écrit par un ancien sage au nom énigmatique d’Ancelor d’Inegard. Zéphyr en avait déjà entendu parler, mais personne ne savait s’il vivait encore après tous ces millénaires. Nombre de Nergaléens pensaient que cet Ancelor n’était qu’un prête-nom pour plusieurs générations de contributeurs anonymes. Un petit dragon endormi était posté à côté du livre. Zéphyr approcha la main pour le feuilleter, l’animal ouvrit les yeux en brandissant l’épée qu’il portait.
— Quel est ton nom jeune nergaléen ? Quel est ton but en ouvrant ce grimoire ?
— Je suis Zéphyr Sînnen. Je souhaite consulter cet ouvrage à la recherche d’informations pour résoudre l’énigme d’Hywel, notre nymphe protectrice.
Le dragon fit tournoyer sa minuscule épée au-dessus des pages, quand il cessa Zéphyr vit apparaître le titre de la mille cinq centième page : « Hywel la Grande ». L’illustration en regard du titre semblait mouvante, on découvrait la nymphe allongée sur la grande table de la source Liwen. Elle paraissait dormir, sa poitrine se soulevait à un rythme régulier, une légère brise soulevait ses longs cheveux. Les paupières mi-closes, elle avait l’air de surveiller le lecteur.
— Attention, jeune homme, seuls les êtres animés par la bonté et la sagesse peuvent lire ces lignes. Dans le cas contraire, les lignes se liquéfient et forment une rivière indéchiffrable.
Zéphyr n’eut pas le temps de commencer sa lecture que Sliman déboula comme un fou dans la salle. Le grimoire se referma aussitôt et le petit dragon changea de couleur passant d’un vert paisible à un jaune d’or, la patte sur la garde de son épée.
— Hé, les gars ! Venez voir la salle des arts de la guerre ! Elle est plus qu’impressionnante ! s’écria Sliman.
— Quel est ton nom, jeune Nergaléen si agité ? Mon domaine nécessite du calme et de la bienséance.
— Hé, bonjour le dragon ! Je suis Sliman Ishtannen, pour vous servir, se présenta-t-il avec force courbettes ridicules.
— La sagesse ou la bonté te manquent, le livre a parlé. Il ne se rouvrira qu’une fois ta présence disparue de la pièce. Au revoir, jeune Sliman.
— S’il te plaît, Sliman, retourne voir cette fameuse salle, nous t’y rejoindrons dès que j’aurais pu examiner ces anciens écrits.
Tewenn et Ergad étaient restés discrets, installés autour de la table de lecture, penchés sur de gros volumes aux couvertures marbrées. Ils étaient armés de plumes et de parchemins pour noter ce qui leur semblerait utile. Mais l’agitation du trublion leur avait fait lever le nez.
— Sliman, tu cherches les problèmes. Veux-tu que je t’aide à trouver la sortie ? grinça Ergad en fronçant les sourcils de manière outrancière.
— Non, non ! Merci, je vais trouver tout seul ! À tout à l’heure, le musculeux ! ricana-t-il.
Sliman fila aussi vite qu’il était arrivé, le dragon reprit une belle couleur verte. Zéphyr se retourna vers le livre, espérant que la magie des Anciens opère de nouveau. Le petit gardien refit son manège et le grimoire se rouvrit à la page d’Hywel. Zéphyr passa toute la matinée plongé dans sa lecture, ses compagnons aussi. À l’heure du repas, il avait rempli un bon nombre de parchemins et vidé son encrier. Le petit dragon le scrutait avec intensité, silencieux. Ergad et Tewenn étaient encore concentrés sur leur tâche. Leurs jambes croisées étendues sous la table se frôlant de temps en temps.
Gallig, juché sur Seog, vint les informer que le déjeuner les attendait en cuisine. Ils rassemblèrent leurs notes en rouleaux et se dirigèrent vers la sortie. Sliman les attendait sans bouger en face de la porte, ce qui interpella Zéphyr. Il ne fit cependant aucune remarque, son estomac gargouillait, il ne voulait pas perdre de temps en le questionnant. Sliman les suivit toujours aussi calme. Il devait avoir faim. Dans la grande salle, ils retrouvèrent les filles en grande discussion. La belle Erin était penchée sur un parchemin tout en parlant avec Margod. Ses cheveux étaient coiffés d’une multitude de tresses arrangées en un gros chignon sur le sommet du crâne. Cette coiffure dégageait son visage fin et lumineux. Deux boucles en forme de croissants de lune ornaient ses fines oreilles. Bien que pointues comme les autres, elles étaient recourbées vers l’extérieur, la rendant encore plus captivante. Margod semblait écouter avec attention son amie. Elle ne portait pas ses cuissardes, qu’elle réservait pour les sorties en extérieur. À la place, elle avait enfilé de simples bottines vertes, son chapeau à pointe cassée reposait sur ses cuisses. Elles se levèrent pour les rejoindre après avoir rassemblé leurs notes. Elles souriaient, ravies de leurs lectures respectives.
— Alors, Zéphyr, qu’as-tu trouvé ? Et vous ? demanda-t-elle en s’adressant aux deux inséparables.
Ils n’eurent pas le temps de répondre que Sliman commença à parler de sa découverte dans la salle des arts de la guerre.
— J’ai visité la salle des arts de la guerre, il faut que je vous raconte ! D’ailleurs, vous devriez y retourner avec moi après le repas !
Zéphyr coupa court à la conversation, leurs ventres coassaient comme des grenouilles affamées et le repas était servi. Hors de question de laisser refroidir tous ces mets appétissants, surtout s’ils se révélaient aussi bons que ceux du petit-déjeuner.
— Allons nous restaurer, mes amis. Nous parlerons, le ventre plein !
Je n'ai pu m'empêcher de lire ce nouveau chapitre que tu as posté et bien que j'ai hâte de savoir ce que Sliman a découvert de si important je suis toujours aussi époustouflée de voir à quel point tu peux nous embarquer facilement dans ton histoire. Ta façon de décrire les lieux est magistrale, j'ai vraiment le sentiment de pouvoir "voir" ce que je lis et d'assister à des scènes précises. J'aime vraiment beaucoup.
Il y a juste un petit endroit où tu as écris "Margot" à la place de Margod et du coup j'ai eu un petit moment de doute sur le prénom mais ce n'est vraiment qu'un tout petit détail de rien du tout.
En tout cas c'est vraiment un excellent chapitre une fois de plus.
Je suis vraiment touchée par ta rapidité à venir lire la suite, merci pour tous ces compliments, ça me motive à fond pour réussir à écrire les derniers chapitres (17 sont écrits pour l'instant) c'est à dire 2 ou 3 encore. Je relis chaque chapitre avant de poster mais il reste toujours des coquilles ^^ du coup j'ai corrigé les 4 ou 5 Margot qui s'étaient glissés par-ci par-là dans tout mon texte, dont celui dans ce chapitre ^^ merci de l'avoir noté :)
Et encore merci pour ce nouveau commentaire, bonne soirée et bon courage pour les cartons !
J'aime beaucoup ton histoire alors oui je fais aussi vite que possible pour pouvoir dévorer chaque chapitre que tu proposes.
Ahaha, ce n'est vraiment pas grand chose et je n'en ai repéré qu'un "margot" alors ce n'est pas méchant du tout!
C'est moi qui te remercie de nous proposer une si belle histoire!
ps : j'ai encore deux jours de cartons à faire mais ça va le faire, je vois enfin le bon bout!