Sous ses airs d’insurgé, l’anarchiste était prévenant. Il veillait à ce que ceux qu’il aime ne manquent de rien. Et même s’il en avait peu, faire partie de ses proches avait quelque chose de doux. De rassurant.
Lorsqu’elle était chez lui, elle avait droit au lit le plus confortable du taudis. Aux couvertures les plus chaudes. Aux coussins les plus moelleux. Au réveil, elle trouvait dans la cuisine du café chaud, et parfois même tout un petit-déjeuner. L’anarchiste avait toujours tout ce qu’il lui fallait, avant même qu’elle en ait besoin. Il lui apportait le nécessaire, et plus encore. À tel point que pour elle, le plus beau des hôtels ne valait pas le taudis de l’anarchiste.