I — Une de plus

Par Akiria
Notes de l’auteur : ‼️ Suicide.

« S’il te plaît Caro, ne saute pas… Écoute-moi, ne fais pas ça, d’accord ? l’implora-t-il en s’avançant lentement vers elle, la voix tremblante, le regard affligé. Éloigne-toi du bord… viens vers moi ».

— Je dois le faire, répondit-elle les yeux rivés vers le vide, ses longs cheveux mouillés par la pluie se balançant à chaque coup de vent.

Il s’arrêta net et s’écria :

— Non, non, pas du tout ! Regarde-moi !

Puis il se tut, paralysé par la peur de dire ou faire quelque chose qui la pousserait à passer à l’acte. Mais lorsqu’elle desserra la rambarde en biais derrière elle, il se mit aussitôt à courir, ses semelles claquant contre le béton trempé.

— Je t’aime, déclara-t-elle froidement.

Après avoir prononcé ces mots, sans un regard en arrière, elle lâcha la balustrade et se laissa tomber dans le vide.

— Caro ! hurla-t-il.

Sa voix brisée résonna sur le toit désert. L’écho revenant à lui comme une lame acérée, tranchant son cœur, lui rappela que ce cauchemar était bien réel. Il finit par s’effondrer au sol. Sous le choc, il resta un moment agenouillé, muet, ses mains tremblantes plongées dans une flaque d’eau glacée qu’il fixait sans bouger. Sa respiration saccadée, s’échappait de sa bouche ouverte, tandis que ses larmes se mêlaient à l’humidité sur son visage. Il refusait d’accepter ce qu’il venait de se produire sous ses yeux, mais très vite, des reproches amers commencèrent à surgir dans son esprit. La réalité, c’est qu’il s’en voulait de n’avoir pas perçu l’ampleur de sa souffrance et de ne pas avoir été là pour la réconforter. S’il s’était montré plus disponible, plus à l’écoute, elle n’aurait jamais fait cela, se disait-il. Et, comme un coup de grâce, il se maudissait de ne pas l’avoir rattrapée à temps, de ne pas avoir su la retenir. Soudain, de lourds gémissements s’échappèrent de sa gorge.

— Pourquoi ? gronda-t-il, le corps tremblant de froid, incapable de se relever comme écrasé par le chagrin.

— Pourquoi ? répéta une voix masculine, calme et grave, interrompant d’un coup ses lamentations.

Thomas tourna la tête dans tous les sens pour découvrir d’où elle provenait. Malgré le choc, il savait bien qu’il ne s’agissait pas de son écho.

— Qui est là ?

— Ta malédiction, répondit la voix, avant de marquer une pause. Zély. J’avais imaginé entrer en scène à un autre moment, mais… tant pis.

Un soupir résonna, teinté de désinvolture, alors que Thomas cherchait encore son interlocuteur dans l’obscurité des lieux.

— Quoi qu’il en soit, tu n’aurais pas dû être là. J’espère que sa petite déclaration apaisera ton cœur ; c’était le moins que je puisse faire.

Thomas remarqua enfin, mais avec stupeur, une longue silhouette aux épaules larges à l’endroit exact où se trouvait Caroline avant qu’elle ne saute. Un individu très élégant en costume noir flottant dans le vide, s’approchant lentement du jeune homme terrifié, sans jamais toucher le sol. Malgré le faible éclairage, Thomas parvenait à discerner le visage angélique et les yeux transperçants de cet inconnu, d’un violet profond et lumineux. Sa beauté surnaturelle le subjugua. Le garçon se redressa, reculant timidement, les jambes trempées toujours à terre se demandant s’il avait perdu la raison ou s’il avait affaire à un fantôme.

— Vous êtes qui ? Vous m’voulez quoi ? Pourquoi vous êtes là ? C’est vous qui l’avez obligé à sauter…

Thomas, comme pris d’une folie, enchaînait les questions sans attendre de réponses. Son corps tremblait, sa voix d’ordinaire grave sonnait comme celle d’un enfant affolé.

L’inconnu lâcha un rire froid et dédaigneux.

— Ah Thomas ! Tu poses trop de questions, mais ne t’inquiètes pas, tu en sauras plus bientôt.

Il me connaît, réalisa-t-il, stupéfait.

Il se releva d’un bond et se dirigea précipitamment vers la sortie cherchant à fuir cet endroit et cette présence par peur d’être forcé à son tour à se jeter dans le vide.

— J’vous connais pas, laissez-moi ! cria-t-il en tirant de toutes ses forces sur la porte.

Une bourrasque s’engouffra aussitôt, qu’elle s’ouvrit brusquement, lui échappant des mains, avant de claquer violemment contre le mur.

— Moi, je te connais, toi, et toute ta famille. Et crois-moi, elle me connaît très bien aussi.

Thomas, haletant, fixa cette âme flottante d’un regard plein d’interrogation et de peur.

— Mais… Mais, c’est quoi… le rapport… avec Caro ? Pourquoi… pourquoi elle a fait ça ?

— Le choix est un luxe que je n’ai pas.

Thomas grimaça d’incompréhension puis s’en alla précipitamment. La porte lourde se refermant derrière lui.

— Elle est peut-être encore en vie, bafouilla-t-il en dévalant les marches d’escalier deux à deux.

— Impossible, murmura l’homme en costume noir, l’air désolé.

Thomas arriva essoufflé en bas de l’immeuble après avoir descendu une dizaine d’étages. En apercevant au loin le corps gisant au sol de Caroline, il se figea, ses jambes paralysées par l’horreur. Tel un spectateur, les yeux tristes, il ne put qu’observer la scène et toute cette agitation soudaine autour d’elle, sans conscience du temps qui s’écoulait.

 

Les secours parvinrent rapidement sur le lieu de l’incident. Des passants se retrouvaient tout secoués à la vue de ce corps sans vie, étendu sur le bitume et par cette flaque de sang mêlée à la pluie abondante qui se répandait largement sur le trottoir. Thomas absorbait chaque son environnant : les cris, les pleurs, le bruit du passage des voitures sur le goudron humide et leurs éclaboussures, les sirènes du Samu et de la police, ainsi que les voix des agents qui repoussaient la foule. Ils résonnaient en lui comme une évidence.

— Alors… elle est morte ? se demanda-t-il à lui-même, à voix basse, en sanglotant. Elle… est… morte.

— Oui.

Cette fois, Thomas trop perturbé par cette vision terrible ne prêta même pas attention à Zély. Une nausée soudaine le saisit, son ventre se contracta violemment, et une envie irrépressible de vomir monta en lui, amplifiant son malaise.

— Thomas… Si tu n’es pas au courant, il faut que tu saches qu’à chaque fois que tu succomberas au désir d’une relation amoureuse, tu vivras une scène semblable. Ne franchis plus la limite.

Cette remarque le frappa de plein fouet ; il se remémora les avertissements incessants de sa mère, Sofia. « Les enfants, surtout, ne vous attachez à personne. Pas de relation amoureuse, surtout toi, Thomas. »

Il n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage, car très vite, il se mit à vomir, ses mains s’accrochant aux murs pour ne pas flancher. Il s’essuya ensuite la bouche avec la manche mouillée de sa veste, la respiration saccadée, sous le regard imperturbable de Zély. Puis, il inspira profondément, rassemblant ses forces, avant de se redresser et de se tourner vers le Nôme, dont la splendeur jurait avec la gravité de la situation.

— Mais… c’est quoi cette histoire ? demanda-t-il, en se frottant le crâne avec véhémence, comme pour extirper une réponse de sa propre confusion. Les sourcils froncés, les yeux fermés avec vigueur, il essayait inlassablement de trouver un semblant de logique à tout cela.

— Alors… Ils ne t’ont vraiment rien dit ? Je suis surpris !

— J’comprends rien…

— Ta mère t’expliquera ! Pour ma part, j’en ai fini avec toi, l’interrompit-il.

L’homme disparut sous les yeux effarés de Thomas, ce jeune garçon de dix-huit ans qui vivait avant cela, en toute insouciance.

Sur les lieux du drame, la police interrogeait les témoins tandis que Caroline était emmenée à l’intérieur de l’ambulance. Thomas se dirigea vers un officier, la tête baissée, les sourcils froncés, les larmes coulant sur son visage se confondant avec les gouttes de pluie incessantes.

Devant l’agent, il annonça, avec une voix à peine audible qu’il savait ce qui s’était passé, mais qu’il n’avait rien pu faire. Abattu après avoir prononcé ces mots, il se mit à pleurer sans réussir à se contenir.

— Jeune homme, lui répondit le policier d’un ton compatissant et comme s’il s’adressait à son propre enfant, suis-moi à l’intérieur du bâtiment et raconte-moi tout, après ça, je te ramènerai chez toi.

Quelques minutes plus tard, Thomas, tremblant non pas de froid, mais sous l’effet du choc, lui relata sa version des faits, en omettant volontairement de mentionner l’inconnu en costume noir. Était-il réel ? Ce phénomène était-il une conséquence du traumatisme qu’il avait subi ? Devenait-il fou ? Était-ce l’ange de la mort ? Toutes ces questions tournaient en boucle dans sa tête, ajoutées à l’incompréhension et à la douleur du décès brutal de Caroline.

L’enquête de police terminée, ils conclurent à un suicide. Les vidéos de surveillance, les appels passés et les messages incohérents envoyés à Thomas confirmèrent cette version des faits.

Les jours précédant sa mort, elle était d’humeur changeante, un comportement que ses parents avaient remarqué sans toutefois s’en inquiéter outre mesure. Néanmoins, cela n’expliquait pas son geste, car elle était de nature à se confier facilement. Son idylle avec Thomas la rendait joyeuse et elle aimait le faire savoir. Malgré la fouille de ses affaires personnelles et l’interrogatoire de son entourage, rien ne laissait présager un tel passage à l’acte. Lors de l’enquête, des questions sur la sécurité de l’immeuble furent soulevées. Des défaillances de contrôle et de surveillance avaient conduit au renvoi de certains employés. En effet, aucun agent de sécurité n’avait verrouillé les accès au toit ni activé certaines alarmes du bâtiment.

***

Quelques semaines plus tard, un matin frais de novembre, au ciel drapé de nuages gris, se déroulaient les obsèques de Caroline. Des éclaircies apparaissaient et réchauffaient légèrement les visages tristes.

Beaucoup de monde était présent dont Thomas, accompagné de sa petite sœur Adela, de sa mère et de sa grand-mère Nina. Après la mise en terre du cercueil, les proches lui firent leurs adieux. Petit à petit, ils se dispersèrent, et chacun, après avoir adressé ses condoléances aux parents de la défunte, rentra chez soi.

Thomas, lui, n’osa pas les aborder, n’ayant pas eu l’occasion d’être présenté à eux lorsqu’elle était encore en vie. Sa mère, Sofia, insista néanmoins pour qu’il les salue.

— Mes condoléances, dit-il avec une voix tremblante.

— Tu étais son petit ami ? demanda avec douceur la mère de Caroline, les yeux rougis.

Le père, lui, se contenta d’un hochement de tête. Depuis le drame, il parlait peu, se réservant aux échanges essentiels.

— Oui, répondit-il gêné sans réussir à la regarder.

— Elle nous parlait souvent de toi… marmonna-t-elle, prête à partir en sanglots.

À ces mots, Thomas se laissa envahir par ses larmes. La culpabilité le rongeait depuis la tragédie, et ces paroles ravivaient douloureusement ses derniers souvenirs d’elle. Touchée par sa détresse, Madame Raener l’attira dans ses bras pour le réconforter.

— Nous devons désormais vivre avec son absence. Il faut tenir le coup, lui dit-elle en se détachant pour prendre un mouchoir. Ce conseil, elle se le donnait surtout à elle-même, elle venait de perdre son unique enfant d’une manière qu’elle ne comprenait pas, alors que sa fille lui avait toujours semblé si heureuse.

— Oui, Madame, répondit-il embarrassé, en s’essuyant les yeux avec les manches de sa veste de costume.

Thomas et sa famille saisirent cette malheureuse occasion pour se rendre dans un cimetière plus éloigné où reposaient leurs proches disparus. Ils se retirèrent dans un mutisme pesant. Leur présence se manifestait seulement par le résonnement de leurs pas sur les pavés de ce lieu de recueillement.

Après une demi-heure de route à travers Paris, ils arrivèrent à destination. Sa grand-mère, Nina ainsi que sa mère Sofia, de leurs vêtements sombres et leurs épaules légèrement voutés par la peine, se tenaient devant la pierre tombale de l’oncle maternel de Thomas. Elles observaient, le regard perdu, la roche froide qui semblait ramener en elles de pénibles souvenirs.

— Thomas, Adela, je dois vous parler, lança Sofia à ses enfants.

— Sofia, on en parlera à la maison. Ce n’est pas vraiment le moment.

— Au contraire Maman, nous sommes au bon endroit.

— Sofia…

— Je me sens coupable, en voulant protéger Thomas je lui ai causé des soucis.

— Ma fille, je crois que ça n’aurait pas changé grand-chose.

— J’aurais pu faire quelque chose, si. J’aurais dû… Quand il me l’a présentée, j’étais dépassée, je me suis convaincue qu’il était trop tard donc je n’ai rien dit, alors… alors… que j’aurais dû… j’ai été lâche encore une fois.

Thomas, troublé par leur comportement et leur propos, réclama aussitôt des explications.

— Les enfants… je vous ai demandé, à plusieurs reprises, de ne pas vous laisser emporter par des histoires d’amour. J’aurais dû être plus claire, mais… j’avais tellement peur de vous perdre, répondit Sofia, la gorge serrée et les yeux égarés dans le vide.

Elle se tut un instant, cherchant ses mots, puis reprit avec difficulté :

— Finalement, on parlera de tout ça plus tard.

— Je suis au courant, moi ! s’exclama Adela.

Tous la regardèrent curieusement.

— Je pense pas, non, fit Sofia, le ton empreint de scepticisme tout en reniflant.

— Alors, j’vous écoute. Mais… je suis certaine qu’il s’agit de cette histoire de malédiction ! déclara Adela, ses iris brillants de détermination.

Un silence stupéfait s’installa. Tous l’observaient, encore plus étonnés.

— C’était vrai alors ? demanda Thomas, médusé. Je suis pas fou, marmonna-t-il tout bas.

Sofia et la grand-mère s’échangèrent un regard perplexe.

— Je vois que vous savez des choses tous les deux, répondit Mamie Nina, mais je vais tout de même vous raconter ce que je sais, ensuite ce sera à vous deux, de nous donner des explications.

Sofia se frotta le visage et essuya au passage les larmes encore présentes sur sa joue, puis, d’un air abattu, contempla l’endroit qu’elle connaissait par cœur. Les teintes automnales rendaient le cimetière plus accueillant, mais cette beauté saisonnière l’attristait davantage. Elle détestait cette période de l’année, cette saison où, année après année, les drames les plus marquants de sa vie s’étaient déroulés. Chaque feuille morte qui tombait sous ses yeux lui rappelait une perte.

Touché par l’état de sa maman, Thomas s’approcha d’elle et s’accrocha à son bras. Sofia le serra fort contre elle, cherchant un réconfort mutuel, tandis qu’Adela du haut de ses quatorze ans, en retrait, les bras croisés, arborait un air blasé, comme si elle tentait de se protéger de l’émotion ambiante.

— Bon par quoi commencer ? soupira la grand-mère. Vous voyez… Nous sommes devant la tombe de votre tonton Hugo, on ne vous l’a jamais dit, mais il s’est suicidé, mon fils s’est donné la mort.

Nina inspira doucement, son regard se posa sur la sépulture de son enfant. Lentement, elle se baissa pour retirer les feuilles séchées qui s’étaient accumulées sur la pierre tombale, d’un geste tendre, comme si elle cherchait encore à prendre soin de lui. Elle reprit la parole :

— Si votre maman n’a pas voulu vous raconter cette histoire de malédiction, c’est parce qu’elle craignait que Thomas réagisse comme son frère, expliqua Nina.

Thomas fixait sa grand-mère le regard rempli de curiosité et de questions non formulées. Adela, de son côté, semblait sereine, son expression laissant deviner qu’elle était au courant de ce sombre secret familial.

— Un de nos ancêtres a commis des actes horribles contre de jeunes filles, je dirais qu’il était un tueur en série. Un noble très respecté lui a jeté un mauvais sort après la disparition de sa fille. Il a fait le vœu que le coupable soit maudit à défaut de lui mettre la main dessus. Son souhait était que tous ses descendants ne puissent plus vivre une histoire d’amour sans perdre leur bien-aimé.

Nina marqua une pause, laissant le poids de ses paroles s’installer avant de continuer.

— Là où cela se complique, c’est que cette malédiction ne nous frappe pas tous de manière égale. Les femmes de notre lignée peuvent se mettre en couple et même avoir des enfants, mais leur mari est destiné à mourir quelques années plus tard. Vous comprenez ? Pour nous, le délai est plus long, pour nous permettre de perpétuer cette calamité à travers les générations. Malheureusement, ces tragédies nous affectent tellement que, bien souvent, on finit par tomber malades nous-mêmes, rongés par le chagrin et la culpabilité.

— Nous payons pour le crime d’un de nos ancêtres, s’indigna Sofia à voix basse.

— Comment le sait-on ? Qui vous a raconté cette histoire ? questionna Adela, cherchant à comprendre l’origine de cette sombre légende.

— Thomas, tu avais l’air au courant ? Tu as rencontré ce mystérieux homme ce soir-là ? demanda Mamie Nina.

Un léger vent souleva les feuilles mortes, les dispersant autour de la pierre tombale. Thomas baissa les yeux, observant leur danse chaotique, qui lui rappelait l’état de ses propres pensées.

— Oui, il m’a dit qu’il était cette malédiction. Mais… votre histoire-là, c’est ridicule, rétorqua-t-il, luttant contre l’absurdité de leurs propos.

— Pourtant c’est bien réel ! Pour répondre à ta question Adela, c’est cet homme, ce genre de fantôme, qui nous a raconté la raison de la malédiction, lui, ou un autre de son espèce. Ils apparaissent toujours pour nous rappeler notre fardeau.

Adela fronça les sourcils, cherchant une faille dans cette explication.

— Il pourrait mentir, non ? Et c’est quoi le rapport, entre sa fille qui est morte et nos histoires d’amour ?

— Oui, bien sûr, il pourrait mentir, ma chérie. Mais… depuis plusieurs siècles, nous entendons la même histoire, et les faits parlent d’eux-mêmes. Le même schéma se répète, génération après génération. Et… le rapport, je l’ignore. On nous a raconté trop de versions pour savoir laquelle est la vraie.

— Je pense que c’est une manière pour eux de maintenir cette malédiction, ajouta Adela. Il y a peut-être une autre version qui pourrait nous permettre de rompre ce mauvais sort et de comprendre le lien.

— Si jeune et si perspicace, répondit Sofia avec le sourire, la visite n’est pas terminée, avançons.

Ils commencèrent à marcher, mais, Thomas relâcha le bras de sa mère et s’arrêta soudainement.

— J’ai une question.

Il s’approcha de Nina, les sourcils froncés.

— Oui mon chéri, l’encouragea celle-ci en lui caressant les cheveux.

— Comment il s’y prend pour les tuer ?

Nina soupira profondément avant de répondre.

— Par la manipulation mentale ou de l’esprit, j’en sais pas plus… La plupart des femmes avec qui vous entamez une relation décèdent toutes tragiquement soit par accident de la route, noyade, chute mortelle, malheureusement, la liste est longue.

Thomas se figea, choqué par ce qu’il venait d’entendre. Les yeux écarquillés, il demanda : 

— Alors… ce gars… lui aurait demandé de sauter ?

Sofia, écrasée par le poids de sa culpabilité, hocha lentement la tête avant de détourner le regard, incapable de soutenir celui de Thomas.

— Oui… souffla-t-elle. On terminera cette discussion à la maison, ajouta-t-elle nerveusement.

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Djidji Trakos
Posté le 22/02/2025
tandis que Caroline était emmenée ... suggestion : le corps de Caroline
"— Nous devons désormais vivre avec son absence. Il faut tenir le coup, lui dit-elle en se détachant pour..." Tu dois séparé le dialogue de la remarque sur la mère, car tu enchaines tout de suite par un autre dialogue.
tres bien écrit, et l'histoire est interessante. maintenant, je comprends le lien avec le chapitre précédent.
Tu as bien décrit ses émotions pendant la tragédie, bravo !
Akiria
Posté le 22/02/2025
Merci pour la suggestion et pour le commentaire 🩵
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