II — Retour à une vie normale

Par Akiria

Six années s’étaient écoulées depuis la mort tragique de Caroline. Malheureusement, deux ans plus tard, Thomas et Adela perdirent également leur mère Sofia ; elle décéda à l’âge de quarante-trois ans d’un cancer du pancréas. Depuis lors, ils vivaient chez leur grand-mère Nina à Paris.

Après la disparition de sa mère, Thomas devint solitaire et discret. Pour évacuer toute la colère qui le consumait, il se rendait régulièrement à la salle de boxe. Vidé, il pouvait se concentrer sur son objectif professionnel : celui de devenir médecin généraliste ou bien neurologue, un projet qui lui tenait à cœur depuis l’enfance. Sa mère avait travaillé en tant qu’infirmière urgentiste, c’est ainsi qu’elle avait rencontré le beau-père de Thomas, un médecin urgentiste.

Enfant, il adorait les écouter parler de leurs métiers, goûtant indirectement à leur passion, à la satisfaction qu’ils éprouvaient d’aider et de soigner les gens. Il ressentait le besoin de ressembler à ses héros malgré les tragédies constantes qu’ils vivaient. Face à tant d’admiration, il lui était inconcevable d’aspirer à un autre domaine que celui de la médecine, c’était devenu son rêve, un rêve réalisable, là où la malédiction n’avait pas sa place.

Pour éviter tout drame, il se montrait distant avec la gent féminine. Lorsqu’il n’avait pas le choix de converser avec certaines, il veillait à ne laisser échapper aucune once d’ambiguïté. Son côté mystérieux attirait certaines jeunes femmes qui tentaient de se rapprocher de lui, mais sa froideur et son ton désagréable les faisaient fuir aussitôt. Cette carapace s’était tellement ancrée en lui que cela était devenu naturel. Il se complaisait dans ce rôle d’homme inaccessible et acerbe.

D’apparence plutôt ordinaire, il avait un style décontracté un peu négligé, généralement vêtu d’une chemise ou d’un tee-shirt et d’un simple jean. Ses cheveux courts, châtain clair, étaient souvent décoiffés. Il portait des lunettes de repos qui tintaient au soleil afin de dissimuler ses beaux yeux gris-bleu foncé, pensant que cela le rendrait moins attirant.

Ce dernier jour des vacances de la Toussaint, Thomas avait rendez-vous avec des camarades de classe à la bibliothèque pour une dernière séance de révisions ensemble.

« Mamie ! J’y vais, j’suis en retard ! »

Nina assise sur son fauteuil, l’air amusé, suivit du regard Thomas quittant la pièce à la hâte. Ses cheveux en bataille qui pourtant dociles et sa tenue froissée lui donnaient une allure désinvolte. Elle se rassura en se rappelant qu’il était toujours plus soigné lorsqu’il partait en stage ou assistait à ses cours. Au fond, elle était ravie de voir ses petits-enfants poursuivre leurs vies et croire en un avenir meilleur. Elle chérissait et profitait de ces petits moments de sérénité, consciente que de nouvelles épreuves douloureuses se présenteront comme toujours.

Depuis plusieurs siècles, la famille Lenne et les autres membres se rassemblaient une fois par an afin d’effectuer un état des lieux de leurs situations et tenter de trouver des solutions pour mettre un terme à cette malédiction, en vain. La prochaine réunion se déroulerait ce week-end, mais Nina n’osait pas le rappeler aux enfants. Elle aurait aimé qu’ils oublient pour un moment ce malheur qui les accable et se concentrent sur le quotidien sans déraper, bien évidemment.

Adela entra dans le salon, son énergie débordante tranchant avec la tranquillité de la pièce.

— Salut Mamie ! Comment ça va ?

— Eh bien, tu as la pêche aujourd’hui, ma chérie, répondit Nina, amusée.

Adela s’assit en face d’elle, les jambes croisées, un sourire aux lèvres.

— Ce soir, je sors voir mes amies. Ça fait des semaines qu’on ne s’est pas vues.

Nina hocha doucement la tête.

— Ah ! Je comprends. C’est une bonne chose. Vous avez besoin de ces moments-là.

Adela haussa les épaules, son regard déjà ailleurs.

— Ouais et ce week-end, j’ai hâte. Revoir la famille, surtout ceux qui vivent à l’étranger…

Le visage de Nina se fit plus grave et l’interrompit :

— Tu ne redoutes pas les mauvaises nouvelles ?

Adela haussa un sourcil, un brin d’ironie dans sa voix.

— C’est l’histoire de nos vies, les mauvaises nouvelles, Mamie. Mais, j’suis sûre qu’on brisera cette malédiction un jour. Je le sens.

Elle accompagna ses mots d’un geste en tapotant le bout de son nez, ce qui arracha un sourire à Nina. Mais celui-ci s’effaça aussi vite.

— Peut-être… Mais je ne serai sûrement plus là pour le voir, murmura-t-elle.

Le sourire d’Adela s’évanouit à son tour. Une douleur sourde lui serra la poitrine. Elle baissa les yeux, cherchant à cacher son émotion.

— T’as traversé tellement de choses, mais regarde, t’es toujours là, tu es forte. Tu tiendras encore jusqu’à ce jour, t’inquiète.

Nina posa doucement une main sur la sienne.

— Parfois, je me demande si c’est vraiment de la force… J’ai vu tout le monde partir, un par un… Je ne veux pas vous perdre non plus.

Adela inspira profondément et releva la tête, un sourire forcé aux lèvres.

— Hé, c’est une belle journée. Pas de larmes, d’accord ? Viens, on va se balader. Mais avant ça, on va à la boulangerie. Je meurs de faim !

Adela insista pour que Nina sorte, car depuis des mois, elle ne quittait plus son appartement. Elle passait une grande partie de son temps sur son fauteuil à bouquiner, à regarder la télévision et à gérer les problèmes familiaux à distance. Elle qui était très à cheval sur la propreté, n’y accordait plus d’importance. Thomas et Adela, habitués aux tâches ménagères depuis leur enfance, s’en chargeaient sans rechigner. Ses rares sorties concernaient ses rendez-vous médicaux, où l’ambulance venait systématiquement la récupérer. Afin de ne pas inquiéter ses petits-enfants, elle fixait ces rendez-vous pendant leurs heures de cours.

Pour faire plaisir à sa petite fille, elle accepta de sortir. En effet, le temps était agréable, elle devait en profiter, se dit-elle.

Des minutes plus tard, elles se trouvaient assises sur un banc, à savourer le moment. Le soleil d’automne baignait le parc d’une lumière douce, et de légères brises faisaient danser leurs cheveux tout en apportant l’arôme de leurs gourmandises jusqu’à leurs narines.

— C’était une excellente idée de sortir, dit Nina en souriant, bien que son visage trahisse une fatigue persistante.

Après avoir dégusté leur chocolat chaud et leurs viennoiseries tout en échangeant sur des sujets légers, Nina se leva lentement, cherchant une excuse pour terminer le reste du trajet seule.

— Je vais rentrer maintenant. Tu pourrais passer chez le maraîcher pour nous prendre quelques fruits et légumes ?

— Tu veux pas qu’on y aille ensemble ? demanda Adela, étonnée.

— Non, non, je suis épuisée, j’ai vraiment envie de rentrer.

Nina se mit à avancer à petits pas sans attendre sa petite fille. Elle souffrait terriblement, chaque mouvement lui arrachait des grimaces. Elle luttait pour marcher, mais aussi pour dissimuler son état. Adela, qui la suivait d’un œil inquiet, reprit doucement :

— Je t’accompagne à la maison avant.

— Mais non, quand même ! Je suis capable de rentrer toute seule voyons !

— Houlà te fâche pas ! J’ai juste un peu peur que tu fasses un malaise si t’es fatiguée ! Je vois bien que tu as du mal à marcher.

— J’ai à peine dix minutes de marche à faire. Si tu veux, je t’appelle dès que je rentre.

— Mouais à cette allure plutôt trente ! T’as prévu de voir ton p’tit chéri, hein ? Tu m’fais des cachoteries ? se moqua Adela pour la détendre, mais cela eu l’effet inverse. Nina n’avait plus de patience ni d’énergie pour cacher sa peine.

— Oh ! Ne raconte pas de bêtise ! Si c’est comme ça, rentrons !

— Non j’plaisante ! C’est bon, rentre, j’y vais ! répondit-elle en levant les mains en signe de reddition.

— Tu prends comme d’habitude, alors.

— Oui mamie.

Elles se séparèrent à l’angle du parc. Adela la regarda s’éloigner. Son intuition la poussait à ne pas la laisser rentrer seule. Mais, en se rappelant le tempérament de sa grand-mère, elle finit par obéir et se hâta de suivre ses consignes.

Nina avançait péniblement en direction de son appartement. Ses pas étaient lents et mesurés, mais ses jambes lui paraissaient de plus en plus lourdes, comme rouillées. La douleur à chaque mouvement devenait insoutenable, avec l’impression que son corps allait se briser en plusieurs morceaux sous la pression. Ses poumons sifflants lui laissaient une sensation d’oppression à chaque inspiration. À cet instant, son état général lui fit tristement réaliser que c’était sa dernière sortie. Pourtant, elle ne regrettait rien. Ce court moment passé avec sa petite fille en valait la peine.

Nina leva difficilement le pied pour monter sur le trottoir, mais pas suffisamment qu’elle trébucha. Au même moment, une jeune femme se dirigea vers elle en courant, l’air inquiète.

— Madame ! Vous allez bien ? demanda la demoiselle paniquée. Elle s’approcha de Nina et l’examina du regard, elle lui inspecta ensuite les mains et les jambes et l’aida à s’asseoir sur le bord du trottoir.

— Oh oui merci ma petite ! J’ai un peu mal à la jambe droite, je n’arrive pas à la bouger. Mais… ça me semble moins douloureux…

Nina fut surprise, elle était persuadée de s’être fracturée, mais la blessure lui parut étrangement moins intense.

— Vous pensez pouvoir vous lever ?

— Je peux essayer…

— Ne forcez pas je vais appeler une ambulance, c’est quoi votre prénom ?

— Nina.

— C’est joli ! Moi c’est Sakina. Ça finit pareil, c’est marrant.

La jeune fille lui fit un sourire chaleureux qui l’apaisa davantage.

— Enchantée, ma petite, répondit Nina amusée.

— Enchantée aussi, vous avez mal autre part ?

— Non, j’ai quelques égratignures, mais ce n’est rien.

Nina remarqua qu’elles avaient elles aussi disparu. Les avaient-elles imaginées ?

— J’ai de quoi désinfecter en attendant l’ambulance. Sakina sortit de son cabas des lingettes antiseptiques. Tenez ça, j’appelle tout de suite le 15.

La jeune fille proposa également à Nina d’avertir ses proches, mais celle-ci refusa fermement sans lui donner la possibilité d’insister.

Après moins de quinze minutes d’attente, l’ambulance arriva enfin. À cet instant précis, Adela apparut au coin de la rue, les sacs de courses à la main. En voyant sa mamie allongée sur un brancard, son cœur sembla s’arrêter net. Son regard s’accrocha à cette scène irréelle, son corps entier se figea, comme paralysé. Les sacs glissèrent de ses mains sans qu’elle s’en rende compte, et le bruit sourd des légumes s’écrasant au sol la ramena brutalement à la réalité. Une vague de panique la submergea alors qu’elle se précipitait vers Nina, les larmes déjà aux yeux, incapable d’articuler un mot. Je l’savais, s’insurgea-t-elle intérieurement.

— Mamie ? Il s’passe quoi ?

— Oh rien ma chérie, je suis juste tombée !

— Tu plaisantes ? Juste tombée ? Y-a une ambulance !

— Bonjour, madame, vous êtes sa fille ? voulut savoir l’ambulancier.

— Sa petite fille, corrigea Adela.

— Vous l’accompagnez ?

— Oui bien sûr !

— Alors, allons-y, montez.

— Attendez ! S’il vous plaît ! Où est la jeune demoiselle ? demanda Nina tracassée.

— Je suis juste là, madame, répondit Sakina d’une voix douce, cachée derrière les portes de l’ambulance.

— J’aimerais te remercier.

— C’est déjà fait, prenez soin de vous c’est le principal.

— Je pourrais avoir ton numéro ?

— Bien sûr ! Je vais prendre le vôtre aussi, comme ça, je pourrais prendre de vos nouvelles.

— Mais oui avec plaisir, tu es adorable ma petite.

Sakina embarrassée baissa la tête, elle chercha dans son répertoire son propre numéro de téléphone qu’elle ne connaissait toujours pas.

— Euh… le voici… elle le communiqua avec une voix toute timide. Bon rétablissement surtout.

— Merci, ma jolie, je t’enverrai un message.

— Merci, répondit parallèlement Adela reconnaissante, mais intriguée.

 

L’ambulance conduisit Nina et Adela à l’hôpital le plus proche, celui où Thomas effectuerait ses stages en tant qu’externe cette année. Pendant tout le trajet, Adela, contrariée, demeura silencieuse. Nina, mal à l’aise, se tut également. Elle passa le reste de la matinée à faire des examens. Vers treize heures, elles furent dirigées dans un box.

— Bonjour, Mesdames, les salua le médecin.

— Bonjour, répondirent Nina et Adela.

— Je viens de consulter vos résultats, Madame Lenne, j’aimerais vous garder encore quelques jours en observation.

— Pourquoi ? Qu’y a-t-il ? s’inquiéta Adela.

— Pour l’instant, je ne peux pas me prononcer, mais on s’inquiète de sa fragilité osseuse.

— Elle a une fracture, elle va avoir un plâtre, se faire opérer ?

— Euh… Effectivement, elle présente une fracture incomplète du tibia, mais ce qui nous préoccupe davantage, ce sont certaines anomalies osseuses que nous avons détectées sur les radiographies. Avant de tirer des conclusions, nous devons effectuer des examens complémentaires, notamment une biopsie osseuse et une IRM ou scanner, pour évaluer la nature exacte de ces anomalies et leur étendue.

— Bien sûr, acquiesça Nina qui faisait le nécessaire encore une fois devant Adela pour ne pas montrer qu’elle souffrait.

— Je reviens vous voir, je vais informer mes collègues de la situation.

— D’accord, je vous remercie docteur, répondit Adela un peu désorientée.

Nina, encore confuse n’osa pas adresser directement la parole à sa petite fille. Adela, constatant le visage embarrassé de sa grand-mère, se pressa de lui faire savoir qu’elle n’était pas fâchée contre elle. Elle s’en voulait à elle-même de l’avoir laissée rentrer seule alors qu’elle savait pertinemment que son état de santé s’était détérioré ces derniers mois.

— Ma chérie, ce n’est pas très grave, tu sais…

— S’il te garde, c’est qu’il y a sûrement quelque chose qui cloche, ça va faire comme pour maman, c’est ça ?

— Non, ne dis pas ça !

— Si, depuis quelques semaines t’as l’air grave fatiguée. Devant nous, tu fais comme si de rien n’était, mais on le voit. J’ai bien vu que t’avais du mal à faire certains mouvements. Je sais que t’es suivie dans une clinique depuis cet été.

— À mon âge, c’est normal, ne sois pas si pessimiste.

— Je le suis, parce que, non, ce n’est pas normal à ton âge d’être dans cet état… je m’attends à apprendre une mauvaise nouvelle.

— Comment ça ?

— Laisse tomber, j’appelle Thomas, il faut bien le prévenir.

— Non pas tout de suite, il révise avec ses amis, il va s’inquiéter !

— Et y a de quoi Mamie ! T’as envoyé un message à la fille de tout à l’heure aussi ?

— Ah non ! Je ne vais pas la déranger, elle non plus. Elle est peut-être encore en entretien.

— Mamie ! Arrête de croire que tu nous déranges ou bien même de penser qu’on est incapables de gérer nos émotions.

— Adela ma chérie… j’aime beaucoup ta franchise, mais comprends juste que je ne veux pas qu’on s’inquiète pour moi.

— Mais laisse-nous nous inquiéter Mamie ! On tient à toi aussi.

Nina fut quelque peu déstabilisée par l’attitude anxieuse d’Adela. Toute la famille avait été surprise d’apprendre que Sofia était atteinte d’un cancer du pancréas, malheureusement sa maladie avait été détectée à un stade très avancé, ce qui avait conduit à son départ trop soudain. Les enfants en avaient beaucoup souffert de même que Nina.

— J’ai prévenu Thomas, il arrive.

Pendant qu’Adela récupéra de nouveau le téléphone de sa grand-mère, elle envoya un message à la jeune inconnue, Nina marmonna :

— Merci… désolée si je t’ai fait du mal, j’essayais surtout de vous préserver. Vous aviez enfin une vie normale.

Nina détourna la tête pour dissimuler son visage marqué par la tristesse. Elle ne voulait pas qu’Adela la voie ainsi, si vulnérable, si brisée. Adela, les larmes aux yeux, se baissa et lui demanda à voix basse :

— T’as commencé un traitement ?

— Oui… d’antidouleurs seulement.

— Comment ça ? Tu veux dire quoi ?

Nina, le cœur lourd, prit une grande inspiration avant de lâcher, tel un aveu déchirant :

— Je pense… je crois… que j’en ai pas pour longtemps maintenant.

Adela sentit une vague de panique l’envahir.

— Combien de temps ? Un an, quelques mois ?

— Peut-être… juste… quelques semaines.

— Quoi ? s’écria-t-elle avant de reprendre plus calmement la voix tremblante. Donc… c’était notre dernière sortie ensemble ?

— Je pense, oui.

À ces mots, Adela éclata en sanglots, Nina suivit.

Le médecin, de retour, se permit d’intervenir.

— Madame Lenne, je vais vous demander de patienter dans la salle d’attente. Le temps qu’on vous mette une chambre à disposition. Mademoiselle, vous pourrez l’accompagner sans problème.

— Très bien merci, répondit Adela en séchant ses joues avec la manche large de son gilet.

— Autre chose Madame Lenne, il faudra donner toutes les informations à la secrétaire pour votre dossier médical.

— J’ai débuté un suivi dans une clinique récemment.

— Alors on demandera qu’il nous transfère votre dossier, si vous êtes d’accord. Je vous laisse voir tout ça au secrétariat.

Nina acquiesça.

— Je vous laisse mesdames, je vous souhaite beaucoup de courage.

— Merci Docteur.

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Djidji Trakos
Posté le 22/02/2025
"mais cela eu l’effet inverse. Nina n’avait plus de patience ni d’énergie pour cacher sa peine." il faut sauter la ligne pour cette phrase... elle ne doit pas coller le dialogue.
Je trouve que ce chapitre est moi bien travaillé que le dernier. Beaucoup de dialogues... peu de déscriptions. Ca serai bien de trouver un equilibre entre les deux.
Je me demande si Sakina a des pouvoir. si elle est humaine. à voir dans le prochain épisode.
Akiria
Posté le 22/02/2025
Merci, je prends note. Les descriptions arrivent ensuite. C'est pas le pire en dialogue lol
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