Quand le ciel a laissé s'échapper de ses yeux
Quelques gouttes de pluie, quelques signes d'ennui;
J'ai voulu contempler ce tableau silencieux,
Enlacer la tempête et plonger dans la nuit.
J'ai regardé la mer déverser sa colère
Sur mes pieds enlisés, sur mon corps pétrifié.
J'ai aperçu au loin, au milieu des éclairs,
Une vague isolée qui semblait me défier.
Alors j'ai décidé d'affronter ce présage,
Ce démon qui approche irrémédiablement.
Attendre ma sanction, debout sur le rivage.
Échouer sans remord, s'enfoncer dans le sable,
Écourter les accords, et partir lentement.
S'incliner simplement devant l'inévitable.
Magnifique poème, très émouvant et parfaitement écrit. Les sonorités sont agréables et les mots magnifiquement choisis.
J'apprécie toujours autant lire cette poésie délicate... :)
A très vite.
A l'origine, le poème devait se terminer par l'impact de la vague, d'où le titre. Mais cet impact n'est jamais arrivé dans les événements réels qui m'ont inspiré, je l'ai donc remplacé par l'acceptation et la résignation de la dernière strophe. On s'attend à une rupture brutale, mais elle n'arrive jamais et tout se termine en douceur.
Tu penses au tableau "Le Voyageur contemplant une mer de nuages" ? C'est effectivement une bonne image pour ce poème.