Interlude 1 - partie 2

44.

 

La nuit suivante, Andiberry rêva qu’il faisait l’amour avec Radje et Taïriss sur la scène d’un théâtre tandis qu'assises dans une des loges, les deux sœurs de la Famille les observaient avec des jumelles. Son réveil le laissa hagard et étourdi.

Après le petit déjeuner, il décida qu’il était temps de suivre le conseil que lui avait donné Taïriss et il se mit à la recherche de Lù. La jeune fille était justement avec le robot, installée dans un des entrepôts de l’ancienne fabrique d’automates. L’androïde était assis entre ses jambes comme la dernière fois, tandis qu’elle trifouillait dans ses entrailles, un fer à souder dans la main. Après son rêve, Berry ne put s’empêcher de se demander si l’automate était sexué et s’il y avait quelque chose de fonctionnel dans son pantalon. Lù marmonna :

— Essaie de parler, Taï, que je voie si c’est mieux.

— Que voulez-vous que je dise ?

— Chante un truc. Celle sur les chardons est bien…

— Je suis né dans une maison,

près de la lande où poussent les chardons,

tourne, tourne, tourne lon la,

De ma lande où il pique, je ne reviendrai pas…

La voix était grave et profonde. Berry s’éclaircit la gorge, Taïriss et Lù se retournèrent vers lui tandis que la chanson mourait.

— Je vous dérange ?

Lù éteignit son fer avant de refermer la trappe dorsale.

— Vous voulez quelque chose ?

Elle avait l’air renfrogné et le jeune chercheur sentit qu’il allait devoir jouer la carte de l’humilité.

— Eh bien… hum… je suis venu m’excuser pour mon comportement de l’autre jour, j’ai été discourtois alors que vous êtes mes hôtes.

Elle le fixa de son regard métallique avant d'articuler d’une voix butée :

— J’ai 24 ans. Vous pensez toujours que je suis une menteuse ?

— Non, je suis vraiment désolé pour ça aussi, j’aurais dû vous croire. Puis j’ai douté et j’ai demandé à votre sœur qui m’a confirmé vos paroles. Je suis navré. Et je sais aussi que vous me suiviez pour mon propre bien.

Taïriss se leva tandis que sa maîtresse gardait les sourcils froncés.

— Eh bien, je vais vous laisser.

Il referma la porte derrière lui en sortant. La pièce était remplie d’établis poussiéreux et une lumière dorée chargée de poussière tombait des petites lucarnes sur des carcasses abandonnées d’automates jamais finis. Lù indiqua une chaise branlante à Berry tandis qu’elle s’accoudait contre une table. Elle portait une robe d’été en toile et autour de son cou reposait le collier de perles.

— Qu’est-ce que vous attendez de moi ?

Ses sourcils étaient plus sombres que sa chevelure ; c’était la seule chose un peu intéressante sur son visage.

— Vous m’avez dit que vous m’aideriez pour le sylphe.

— Radje se trouve dans le jardin. Maintenant qu’il s’est dévoilé, il va changer de stratégie : il va rester par là et essayer de vous faire partir, vous n’avez plus besoin de moi pour le trouver.

— Mais vous savez qu’il me met en danger ?

Lù baissa les yeux et sa main vint chercher son collier de perles, qu’elle tripota machinalement.

— Il ne peut pas vous faire de mal. Pas vraiment. Mais il est capable de vous amener dans le prochain royaume de Mock plus vite, c’est vrai.

Berry sentit sa colonne vertébrale se recouvrir de chair de poule. Le prochain royaume de Mock ? Ça avait un certain goût de vie après la mort et il n’était pas sûr de vouloir tenter l’aventure.

— Et si Mock n’existe pas ?

Lù sourit. La lumière dorée faisait briller ses dents dans la semi-obscurité.

— Mock existe. Nous le savons, car Héquinox l’a vu. Il a offert à la Famille de grandes connaissances et c’est lui qui nous a donné notre force.

— Ce n’est pas Morrigan ?

— Mon arrière-grand-père était puissant, mais c’était une bête stupide. Héquinox possédait une grande intelligence et le respect d'un dieu.

Andiberry en avait la tête qui tournait. Tout cela était fou ! Soit il avait mis le doigt sur un des plus grands mystères de ce siècle, soit il était coincé avec une famille de malades mentaux et il penchait plutôt pour la deuxième solution.

Et qu’importe ! Il ne se sentait pas encore prêt à partir pour l’autre monde alors il chercha ses arguments :

— Cependant, si je suis envoyé vers le prochain royaume, nous ne pourrons plus nous revoir, n’est-ce pas ? Pas avant que vous ne passiez de l’autre côté vous-même, et vous êtes encore très jeune.

Le visage de Lù se ferma et elle plissa les yeux avec méfiance.

— C’est ça que vous voulez de moi ? Vous voulez que j’ordonne à Radje de vous épargner ?

Berry sut qu’il était dans une situation délicate, mais pour cette question, il décida de jouer la franchise :

— Oui, je pense que ma mission dans cet univers n’est pas terminée et j’ai encore besoin de temps.

— Pourquoi me le demander à moi ? Vous croyez que je ne vous ai pas vu avec ma sœur ?

— À ce moment-là, je vous croyais beaucoup plus jeune que moi, mais vous semblez beaucoup plus concernée par mon sort.

Les yeux de l’adolescente se mirent à briller d’une joie féroce.

— Vous avez raison, Patie n’a que faire de vous. Elle laisserait Radje vous étouffer, et puis elle vous enterrerait elle-même dans le jardin, à côté des autres.

Berry ne répondit pas à cela. La jalousie de Lù était aussi palpable que sa colère. Il demeura sourd à cette phrase et regretta de ne pas avoir plutôt demandé à Patie de le sauver des instincts meurtriers de la créature, mais Lù se redressa, le contourna et ouvrit le battant de l’entrepôt pour appeler au-dehors :

— Radje !

Il fallut une minute pour que le sylphe se présentât devant la porte et cette fois encore, il dut se courber pour pouvoir passer le chambranle. Lù lui indiqua Andiberry d’un signe de pouce.

— Tu reconnais Monsieur Richter, n’est-ce pas ?

Le sylphe inclina la tête doucement tandis que Lù lui ordonnait :

— Je t’interdis de mettre sa vie en danger, tu as compris ?

Il y eut un instant de silence avant que le kertum de Radje ne perdît sa couleur orange pour prendre une teinte vert sapin qui sembla se diffuser progressivement dans l’ensemble de son corps. Andiberry hoqueta et Lù se mit à gronder :

— RADJE !

Le visage du sylphe était resté parfaitement immobile, mais il finit par répondre d’une voix aimable :

— Je suis à votre service, Mademoiselle.

Berry n’avait aucune idée de ce qui venait réellement de se passer.

 

45.

 

Andiberry marchait sur des œufs.

Il était coincé entre la sécurité qu’il avait acquise en faisant miroiter à la cadette plus qu’il ne souhaitait lui donner et le désir qu’il avait pour la sœur — et potentiellement des autres créatures qui gravitaient autour de la famille, qu’elles fussent organiques ou pas.

Bien que la solution de l'abstinence aurait pu arranger beaucoup de monde, on sait que les hommes sont ainsi faits que peu d’entre eux choisissent la voie la plus simple, et c’est de cette façon qu’un jour où Lù était partie gagner un peu de monnaie en réparant une moissonneuse du camp, Berry se dit qu’une entrevue privée avec Patie serait une idée constructive.

L’aînée des deux filles avait l’habitude de cueillir son cresson dans un étang qui se situait à quelques kilomètres de la maison de la Famille et Berry lui avait galamment proposé de l’accompagner pour porter son panier. Il faisait encore très chaud ce jour-là, mais ils étaient à l’ombre dans la petite gorge mousseuse où se trouvait l’étang et la température était délicieuse. La robe rouge de Patie roulait sur ses mollets à chacun de ses pas et Berry se sentait particulièrement stupide à chaque fois qu’il la regardait. Patie était séduisante et sûre d’elle et là où son cœur à lui battait la chamade, elle semblait être la sérénité même. Ils finirent par arriver à destination et déposèrent les paniers sur le sol avant de s’immerger jusqu’à mi-mollet dans l’eau de l’étang pour ramasser des brassées de cresson.

Andiberry tenta d’ouvrir la conversation :

— Tiens au fait, j’ai parlé avec votre sœur.

Patie lui jeta une œillade malicieuse.

— Oui, je sais.

— Je crois qu’elle m’aime bien.

— Je sais.

Berry demeura interdit. Se moquait-elle de lui ? Il se pencha en avant pour récolter davantage de plantes avant de poursuivre :

— Elle vous en a parlé ?

— Je sais qu’elle était énervée contre vous et qu’elle ne l’est plus. Je sais aussi voir qu’elle vous trouve à son goût, mais que c’est un combat sans espoir.

Le chercheur se redressa et essuya la sueur qui coulait sur son front.

— Vraiment ?

— Oui, parce que vous êtes attiré par moi.

Andiberry resta interdit avant d’éclater de rire :

— Vous êtes culottée, vous ! Vous n’avez peur de rien, j’aime ça ! Et en plus, vous avez raison !

Elle lui sourit et pendant quelques secondes, ils se regardèrent jusqu’à ce que la jeune femme montrât des signes d’impatience.

— Bon, qu’est-ce que vous attendez ? Embrassez-moi !

— Qu’est-ce qu’on fera pour votre sœur ?

— C’est une grande fille. Si je me refuse à vous, irez-vous vous jeter dans ses bras ?

— Eh bien, je ne sais pas, je ne crois pas…

— Alors, il est injuste que personne ne puisse s’amuser sous prétexte qu’une tierce personne ne le peut pas.

Il trouva que ses arguments étaient cruels et peu convaincants, mais le sourire était éclatant sous le nez tordu et elle avait relevé sa robe sur des cuisses fortes et dorées comme des fruits mûrs. Andiberry l’embrassa et Patie lui répondit avec fougue, si bien qu’ils basculèrent dans l’eau peu profonde de l’étang où ils pataugèrent tandis que Berry s’accrochait à ses seins et qu’elle empoignait ses fesses de ses ongles.

Ils se traînèrent sur la rive où ils ne prirent pas la peine d’enlever leurs vêtements : des mains déboutonnèrent un pantalon, d’autres retroussèrent une jupe et baissèrent une culotte. Ce fut un coït intense et expéditif, aussi libératoire que frustrant. Son affaire terminée, le jeune homme se laissa rouler sur le côté, le souffle court. Et c’est là qu’il le vit arriver.

Le sylphe avait l’air d’être dans un état proche du désespoir.

Le vent qui soufflait dans la gorge l’entraînait en arrière et il était obligé de s’accrocher à l’environnement pour progresser de façon pénible. Andiberry voulut se relever, mais la créature rampa vers lui avant qu’il ne pût se mouvoir. Des doigts froids s’enroulèrent autour de sa gorge, tandis que l’autre main se plaquait sur son visage. Il sentit de la chair s’insinuer dans ses narines et dans sa bouche et quand il voulut crier, rien ne se passa.

Il veut m’étouffer, pensa Berry, pris de panique tandis qu’il essayait de se débattre pour se débarrasser de la présence malfaisante. C’était comme se battre contre un fil très résistant ; le sylphe était aussi léger qu’une plume, mais aussi tenace que l’acier. Une douleur sourde envahit les poumons du chercheur tandis que l’oxygène venait à manquer et sa vue se brouilla. Le visage de Radje, les traits révulsés et les pupilles mauves dilatées à l’extrême, devint un simple ensemble de taches de couleurs, aussi, quand ce visage prit une teinte vert bouteille, Berry crut qu’il s’agissait d’une illusion et que son cerveau était en train de le laisser tomber.

Quelques secondes après, le sylphe l’avait lâché et l’oxygène envahit ses poumons comme une vague bienfaitrice. Le jeune homme toussa, inspira à grands hoquets puis essaya de se calmer en se massant la gorge. Le sylphe s’était ramassé sur lui-même derrière Patie, une expression haineuse déformant son visage atypique tandis que la jeune femme était assise tranquillement, appuyée sur ses mains. Devant le regard dégoulinant d’angoisse de son amant, elle dit simplement :

— Il ne peut pas te tuer. Lùshka le lui a interdit.

Même s’il l’avait voulu, Andiberry n’aurait pas pu répondre. Déjà des bleus s’épanouissaient tout autour de son cou et son pantalon était toujours baissé sur ses genoux : la douleur était autant morale que physique. Patie ajouta :

— Mais oui… Par contre, il peut te faire très mal.

Mais alors, pourquoi ne lui interdis-tu pas? 

Le visage serein, la jeune femme se redressa et grimaça en observant sa robe couverte de vase.

— On rentre ?

 

46.

 

Cette nuit-là, Andiberry Richter ne fit pas de rêve érotique : des cauchemars ponctuèrent son sommeil, et après s’être réveillé en sursaut à quatre heures du matin, il ne put se rendormir. Cependant, il resta dans sa chambre jusqu’à onze heures, terrifié à l’idée d’être à nouveau confronté au sylphe.

Quand il finit par se rendre dans la cuisine, une nouvelle surprise l’attendait : la table avait été débarrassée de ses miettes et de ses gadgets en tous genres et à la place, un plateau en bois garni de pions avait été installé.

Radje était assis sur la première chaise, son immense corps nu plié en deux maladroitement sur le coussin et en face de lui se trouvait un autre sylphe : une femelle très âgée aux cheveux coupés court, aux yeux noirs en amande, tout aussi nue que lui et beaucoup plus fripée. Tous les deux étaient particulièrement orange ce jour-là.

— Bouclier en sigma-3, dit la femme. Et je prends ton magicien.

Assise sur une troisième chaise, Lù déplaça un pion de métal avant d’en faire tomber un autre d’une pichenette. Il y eut un silence et Radje eut l’air de devenir plus orange encore ; la couleur semblait provenir de son organe bizarre, tout comme sa teinte verte la veille. Le sylphe s’appuya contre le dossier de sa chaise et soupira :

— Je me couche.

La vieille femme garda un visage impassible.

— Ça ne te ressemble pas de rester si calme alors que tu as perdu.

— Nous avons bien joué. Je ne t’aime pas, mais le jeu était beau.

Radje jeta un coup d’œil vers Berry qui avait entouré sa gorge d’un foulard pour masquer ses hématomes, puis le sylphe se leva et sortit de la maison.

— Bonjour ! dit Lù.

— B’jour, prononça Berry d’une voix enrouée.

La vieille femme lui jeta un regard curieux.

— Vous êtes Gyfu ? demanda le chercheur.

Elle acquiesça lentement. Elle avait une toute petite tête et un long cou, et sa nudité flétrie était mille fois plus gênante que celle de Radje alors Berry se força à la regarder droit dans les yeux.

— Il paraît que vous étudiez notre race, Monsieur Richter...

— C’est... C’est exact... Pardonnez-moi, j’ai une extinction de voix.

— Je ne vais pas vous ennuyer avec mes questions, alors.

Lù posa une tasse de café brûlant devant Berry tout en s’adressant à la sylphide :

— Tu pourrais répondre à ses questions à lui, Radje ne coopérera pas.

Gyfu reporta son attention sur le jeune homme. Son regard noir et bordé de cils était très doux. Une girafe. La femelle ne répondit pas, se contentant d’incliner doucement la tête et d’attendre qu'Andiberry prît la parole.

— L’autre... Radje. Il a dit qu’il ne vous aimait pas. Je croyais que les sylphes ne ressentaient pas de haine.

— Il ne me hait pas dans le sens où vous l’entendez car vos sentiments sont beaucoup plus complexes que les nôtres. Par ne pas m’aimer, Radje veut simplement dire que s’il en avait le droit, il tenterait de me détruire pour des raisons pratiques.

— Même en sachant cela, vous pouvez partager un moment de jeu de société avec lui ?

— Je vous ai dit que vos sentiments étaient plus complexes que les nôtres, mais pas que nous n’en avions pas. Le Mush et le Ki nous sont propres et vous ne pouvez pas vraiment les comprendre. Même si nous sommes dans une situation de compétition, je suis le seul sylphe avec qui Radje peut partager l’élégance du Ki.

— De quoi s’agit-il exactement ?

— Le Ki ? C’est la plus haute forme d’excitation, une extase chimique. La plupart d’entre nous sont en recherche perpétuelle de l'accomplissement le plus absolu de leur Ki.

Berry ouvrit la bouche et la referma, alors Lù compléta :

— Ça n’est pas sexuel. Les sylphes ne se reproduisent que s’ils n’ont pas le choix et cela se résume à très peu de situations.

— Une guerre n’est-elle pas une bonne raison ? N’avez-vous jamais envisagé de vous multiplier avec votre... confrère ?

Gyfu fit une grimace affreuse et Lù éclata de rire, puis la sylphide continua :

— Nous n’avons aucune raison particulière de vouloir être plus nombreux. Comprenez que nous ne sommes pas orgueilleux de nous-mêmes, de nos coutumes ou de nos terres. Seuls comptent le Ki et son apothéose. Nous vous avons livré une guerre par le passé, car les humains tuaient les nôtres et les empêchaient de partir par l’extase, ce qui est un grand chagrin. Radje et moi nous sommes vendus à la Famille pour pouvoir vivre, mais nous ne sommes pas des traîtres, car nous ne devions rien à personne.

— La « haine » de Radje qu’il nous adresse, cela est également lié à cet état d’excitation ?

— À n’en point douter.

— Et de quelle façon ?

— Contrairement à moi, pour réaliser son Ki, Radje a visiblement besoin de se soustraire à l’emprise de la Famille et c’est pour cela qu’il s’applique à décourager tous les prétendants potentiels qui pourraient rallonger la lignée. Comprenez que si la Famille s’éteint, nous serons de nouveau libres.

Sans pouvoir s’en empêcher, Andiberry visualisa les petites tombes creusées dans le jardin et une idée terrible lui effleura l’esprit. Pendant qu’il réfléchissait, Lù se leva et bâilla en s’étirant.

— Il est presque midi, il faut que j’aille chercher de quoi cuisiner.

Elle enfonça ses pieds dans des bottes de caoutchouc trop grandes pour elle et sortit d’un pas inélégant. Berry rapprocha sa chaise de Gyfu et murmura d’un air angoissé :

— Rassurez-moi, il n’a pas pu tuer les nouveau-nés qui sont dans le jardin, n’est-ce pas ?

Sa remarque jeta un froid et Gyfu le contempla avec attention.

— Nous ne pouvons pas faire de mal à quiconque possédant du sang de la Famille et nous ne pouvons pas leur désobéir non plus. C’est ce que nous impose le Mush que nous avons engagé.

— Vous en parliez tout à l’heure.

— Le Mush est une contrainte. On peut parler d’honneur ou d’obligation, mais il n’a pas d’autre but que d’augmenter le Ki. Le plaisir par la contrainte si vous voulez.

Berry se mordit la langue pour ne pas rire, ce qui était une bonne idée, car c’eût été douloureux avec sa gorge. En fait, les Sylphes étaient un peuple de sadomasos et il allait pouvoir écrire un chouette article sur le sujet. Mais il ne put s’empêcher de redevenir sérieux car une chose le tracassait :

— Qu’est-il arrivé aux enfants ? Ce sont vraiment des fausses couches ?

La femelle se rapprocha de lui ; son haleine sentait le miel et la terre. Elle murmura :

— Ils étaient différents, Monsieur Richter. Elle ne pouvait pas les laisser vivre.

Les bras de Berry se couvrirent de chair de poule tandis que Gyfu continuait :

— Vous comprendrez plus vite que vous ne le pensez. Et ne lâchez pas Lù des yeux.

Tout cela n’avait aucun sens : s’agissait-il d’enfants handicapés ? Est-ce que la vieille les tuait dans l’arrière-cour ? Ou bien la mère folle ?

Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Une silhouette se dessina dans l’encadrement de la porte : Lù était de retour et posa sur la cuisinière la carcasse d’une poule. Dans sa main se trouvait un grand couteau.

 

47.

 

Les semaines qui s’écoulèrent après ce jour-là eurent un rôle de trêve. Adêve avait autorisé Gyfu à rester plus longtemps pour que Berry pût l’interroger et ses carnets se remplissant à toute vitesse, il commençait à penser avec soulagement à quitter cet endroit épouvantable. Il lui fallait user de doigté pour éviter les deux sœurs de la famille, ce qui lui assurait un semblant de sécurité auprès de Radje. La vie s’écoulait aussi paisiblement qu’il était possible à cet endroit, mais ce n’était que le calme avant que tout commence. Ce fut un soir, autour de la table, que le destin bascula :

— Enceinte ? répéta Adêve d’une voix froide.

La mère des deux filles se mit à trembler et Andiberry lâcha sa cuillère dans sa soupe, aspergeant copieusement ses voisines. Patie avait l’air très calme après avoir largué sa bombe et continua à manger calmement, un petit sourire satisfait posé sur les lèvres.

— Depuis quand ? gronda la grand-mère.

— Je n’ai plus mes règles depuis deux cycles et j’ai vomi ce matin.

Berry jeta un coup d’œil par-dessus son épaule ; par chance, les sylphes étaient tous les deux absents. Quand Radje allait apprendre ça, il allait se faire écorcher sur place. Lù s’était redressée et avait posé sa cuillère sur la table.

— Enceinte ? Mais de qui ?

— De qui veux-tu que ça vienne ? rugit Adêve en jetant un coup d’œil furibond en direction de Berry.

La cadette de la Famille devint aussi grise qu’un cadavre et Berry se sentit vaguement coupable de briser son cœur d’adolesc... de jeune femme, mais il avait un autre problème beaucoup plus gros sur les bras. Lùshka se leva et quitta la table d’un pas précipité. Le jeune chercheur ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais ses yeux rencontrèrent ceux de Patie. C’était un regard froid, indifférent, le même genre de regard qu’ils avaient échangé durant les deux derniers mois.

— Tu devrais aller la chercher avant qu’elle ne te retire sa protection.

Il voulut répliquer. Il aurait peut-être même bien voulu lui mettre son poing dans la figure, mais elle avait raison, alors il se leva rageusement en renversant sa chaise et sortit dans la nuit glaciale. Le ciel était très sombre et l’on n’y voyait rien. Taïriss était devant le potager, en train de réparer une clôture malgré l’heure tardive.

— Pardon, tu as vu passer Lù ?

L’androïde lui indiqua les champs et Berry alluma sa torche à hydrogène. Le sillon qui séparait les céréales était très visible. Le jeune homme s’engagea d’un pas vif puis se mit à courir. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour rattraper Lùshka qui marchait dans le champ, mais quand elle le vit, elle tenta de s’échapper et quand il essaya de la retenir, elle se déroba.

Et puis Lù trébucha.

Cela lui arrivait si souvent que ça n’était plus vraiment une surprise, mais cette fois-là fut spéciale, parce que son pied resta accroché dans l’air, à moitié avalé par du rien, mais un rien lumineux, qui se déversait comme un halo de Mangoin par une petite ouverture dans le vide.

— Par mes chaussettes ! commenta simplement Berry.

Ils se regardèrent avant de se tourner vers la tache de lumière. Lù retira prudemment son pied, mais le trou resta à sa place.

— Qu’est-ce que c’est que ce bourbier ? ajouta encore Berry, qui avait du mal à être constructif ce soir.

Lù se rapprocha de l’ouverture, renifla puis observa. De l’autre côté, l’air sentait le sel et il y avait du sable. Elle recula et leva les yeux vers Andiberry.

— C’est comme ce que faisait mon arrière-grand-père.

Berry secoua la tête, alors elle insista :

— Une porte vers un autre monde...

La jeune fille semblait avoir oublié ses griefs contre lui. Les yeux dilatés, elle tripotait machinalement son collier de perles et dans le noir, Berry eut l’impression de les voir bouger toutes seules. Il finit par s’accroupir à côté d’elle et passa sa main devant l’ouverture, son cœur tambourinant dans sa poitrine : cette chaleur sur sa peau, c’était celle d’une autre étoile que le Mangoin, sur une planète différente de Sicq. À son tour, il jeta un coup d'œil de l’autre côté, puis renifla. Il devait y avoir une mer pas loin et l’atmosphère paraissait semblable à celle de leur planète.

— Est-ce que c’est moi qui ai fait ça ? demanda Lù.

— ... Il semblerait bien.

Son caractère aventureux reprenant le dessus, Andiberry passa sa main à travers le trou puis la recula pour essayer de tâter les bords, mais la trame lui glissait entre les doigts comme de l’eau et il ne parvint pas à la saisir.

— Je peux essayer ?

Andiberry retira sa main tandis que la jeune fille entra la sienne dans la ouverture et attrapa la texture du monde qui se déchira lentement, élargissant le trou. Andiberry lui saisit le poignet et la fusilla des yeux.

— Qu’est-ce que tu fais ?

— Je ne sais pas, j’essaie.

D’un geste, elle agrippa les bords, en souda un morceau et le trou fut en partie refermé. Il soupira :

— Dites-moi que je rêve.

— Allons-nous de l’autre côté ?

— Ce n’est pas raisonnable, pas vrai ?

— Bien sûr que non.

Elle se retourna vers la maison ; les fenêtres brillaient dans l’encre de la nuit. Ses sourcils se froncèrent.

— Il ne faut pas qu’on nous voie, peu importe de quel côté.

— Je croyais que ce n’était pas raisonnable.

— Ne fais pas ton prude, tu en meurs d’envie comme moi.

Les doigts de la jeune fille tâtèrent à nouveau la trame entre les mondes que le vent faisait doucement flotter. Ses ongles s’enfoncèrent dedans comme s’il s’agissait d’un sac plastique et elle déchira l’espace, jusqu’à faire un trou suffisamment grand pour qu’ils pussent s’y glisser.

Elle jeta un coup d’œil à la tenue d’Andiberry : il était chaussé de gros godillots de marche par-dessus un pantalon de toile épaisse et elle-même portait des bottes sous sa salopette. On ne savait pas quel genre de scorpion, de serpent ou de brunette des sables on pouvait trouver dans ces dunes inconnues, sans parler de créatures extrasicquesques bizarres. Elle enjamba l’ouverture et Andiberry la suivit en hésitant.

L’air était chaud et sec, du vent agitait des herbes qui poussaient au milieu du sable. Lù referma partiellement la faille derrière eux et marqua l’emplacement à l’aide d’une grosse pierre.

— Par ici !

Lù se redressa. Son compagnon montrait du doigt une zone où les dunes s’évasaient et descendaient en pente douce jusqu’à un immense espace d’eau bleue. Ils marchèrent jusqu’à la rive. C’était soit la mer, soit un lac gigantesque.

— J’ai envie d’enlever mes chaussures pour mettre les pieds dans l’eau, gémit Lù.

— Garde-les. On est déjà assez hardis pour cette nuit.

La jeune fille grimaça et s’accroupit pour renifler les vagues qui venaient lécher ses semelles avant de tremper un bout d’herbe dedans.

— C’est salé. Et on dirait bien de l’eau.

— Ne goûte pas.

— Je ne suis pas débile.

Elle se redressa et mit sa main en visière.

— Il y a deux étoiles, tu as vu ?

— Ouais. Il y a quelque chose sur la mer aussi.

Andiberry plissa les yeux : une sorte de montagne blanche qui flottait dans une brume épaisse, à l’horizon.

— On dirait une ville sur l’eau.

Ils se regardèrent.

— Nous devrions rentrer, dit Lù. C’est suffisant pour aujourd’hui.

Elle était debout sur le sable, ses cheveux courts emmêlés par le vent. Il l’avait toujours trouvée sotte et immature, avec son visage beau, mais ennuyeux, sa poitrine lourde et sa silhouette un peu carrée.

Elle était la fille qui ouvrait des ponts entre les mondes.

Bientôt, il inaugurerait un nouveau carnet qui porterait son nom.

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Rimeko
Posté le 03/02/2017
Coucou Lou !
Me revoilà, moi et mon rythe d'escargot asthmatique, sur VN XD
 
Quelques suggestions :
"Berry sut qu’il était en train de marcher sur des œufs" et "Andiberry avait la vague sensation de marcher sur des oeufs" Ça fait un peu déjà vu ^^<br />"Radje était installé sur la première chaise, son immense corps nu plié en deux maladroitement sur la chaise." Repet<br />"Lou se rapprocha de l'ouverture. Elle renifla puis observal (observa).""Elle enjamba l'ouverture et Andiberry la suivi(t) en hésitant.""Il l'avait toujours trouvé sotte et immature, avec son visage beau mais ennuyant (ennuyeux)"
 
"Elle était la fille qui ouvrait des ponts entre les mondes.
Bientôt il ouvrirait un nouveau carnet qui porterait son nom." Repet ( moins que ce ne soit fait exprès ?)
 
 
J'aime beaucoup cette conclusion, genre "ah oui, ouvrir des portails, elle est pas si inintéressante que ça cette fille" XD
Ton univers me fascine toujours autant, il est si développé ! Les sylphes m'intriguent particulièrement, et j'ai été ravie d'en apprendre plus sur leur "fonctionnement". Cette histoire de Kin et de Mush, c'était super intéressant, puis je trouve ça génial quand les auteurs ne font pas que copier-coller des comportements humains quand ils créent des humanoïdes ! Je trouve toujours ça cool de découvrir d'autres formes de pensées, même si elles sont bien entendu inventées.
Il a quand même mis les pieds dans un beau merdier le pauvre Berry XD
J'ai hâte de lire la suite de cet interlude en tous cas ! (Oui, je sais, ça ne dépend que de moi, maaaiiiiis.)
GueuleDeLoup
Posté le 03/02/2017
Merci pour le comm et les coquillettes!!
Je suis ravie que tu trouve que les sylphes sont intéressants! Comme ils sont moins dans l'émotivité, j'ai l'impression qu'on les met parfois de côté du coup ça me fait super plaisir! J'ai essayé de les créer pour qu'ils fassent des trucs parfois imprévisibles et aus ça perturbe vraiment les humains (et parfois les autres sylphes XD).
 
Dan Administratrice
Posté le 12/11/2016
« Tous les deux étaient particulièrement orange ce jour-là. » Typiquement le genre de trouvaille que j'adore ! XD
Ahlala décidément ce Berry rien ne le laisse de marbre. C'est quoi son point de vue sur les partouzes et les orgies ? Parce que ça pourrait satisfaire tout le monde d'un coup :P
J'aime bien que Berry tombe pas subitement sous le charme de Lou, que les rapports soient tendus. D'ailleurs les rapports on ne les comprend pas forcément au sein de la Famille non plus ; la mère est complètement effacée, Adève a pas l'air d'être une mamie gâteau et même si on a l'impression que les deux sœurs sont les plus normales on sent que y'a un truc pas net derrière chaque chose. Rien qu'à voir la réaction de Patie après l'attaque de Radje, ça colle le frisson.
Je me demande du coup si elle n'a pas fait exprès de jouer le jeu et de l'attirer justement pour tomber enceinte ; à la fin, elle a pas l'air de trop regretter malgré la colère de la grand-mère. Patie est assez cruelle envers Lou, aussi. D'un côté c'est normal de plus la traiter comme une ado puisqu'elle en est pas une, mais c'est quand même pas sympa de coucher avec le type pour qui sa petite sœur en pince. Y'a rien de fondamentalement inquiétant chez Patie mais on arrive vraiment pas à la cerner et ça fait d'elle un personnage vraiment intéressant.
Lou se dévoile un peu mieux ; c'est vrai qu'elle a un côté un peu puéril et immature à ce stade, à vouloir pister Berry, à être jalouse, bouder presque parfois et leur tenir tête. On aimerait avoir son point de vue sur tout ça en fait ; savoir ce qui se passe dans sa tête de vingt-quatrenaire coincée dans un corps de seize ans. Savoir que sa sœur est enceinte, ça doit en plus la ramener à sa propre stérilité, comme si elle avait besoin de plus pour se sentir mal à l'aise là-dedans.
Du coup à la fin j'ai trouvé qu'elle changeait presque vite de sujet quand Berry la suit dans les champs. Certes, la révélation de son pouvoir de passeuse de monde à de quoi donner envie de passer à autre chose, mais elle elle le savait déjà, non ? Donc que Berry soit stupéfait et que l'histoire de Patie lui sorte de la tête, ok, mais je trouve que Lou abandonne un peu vite sa rancune pour l'inviter dans l'autre dimension. C'était un peu rapide, ou un peu léger je ne sais pas ; peut-être mieux montrer ses réticences, les faire hésiter ? Subitement on a l'impression que les non-dits et le malaise créé par la relation de Patie et Berry a disparu ^^'
Eh ben Radje est pas commode hein xD Elle me rend vraiment curieuse la relation qui unit les sylphes à la Famille ; et puis du coup les recherches de Berry permettent d'en apprendre petit à petit un peu plus sur leur race et je trouve ça vraiment chouette. Ça donne envie d'en connaître encore plus sur la guerre, et sur leur peuple en temps normal. Je me demande si on rencontrera d'autres sylphes par la suite…
Oh et ce petit aperçu de l'autre monde était fabuleux ♥
GueuleDeLoup
Posté le 12/11/2016
Ah Berry il est chaud chaud chaud pour une partouse et une orgie; Il l'a sans doute déjà fait d'ailleurs ^^. Enfin peut-être pas "ce berry là". N
Non mais plus sérieusement, les partouse entre soeurs, je suis pas sûr que Lou et Patie soient dedans :p.
Objectivement, c'est assez logique que Berry ne tombe pas sous le charme de Lou: il a une trentaine d'année et elle a l'air d'avoir deux fois moins. En plus elle se comporte vraiment comme une gamine pénible ^^.
"Je me demande du coup si elle n'a pas fait exprès de jouer le jeu et de l'attirer justement pour tomber enceinte"
Oh bah peut-être :p.
Oui, Patie manque totalement d'empathie. Je me suis inspirée d'une vraie personne pour elle d'ailleurs, qui était au collège avec nous ;).
A priori, Lou ne sait pas qu'elle est stérile même si ça l'inquiète de ne pas revoir venir ses règles. Elle est très bonne en génétique mais la biologie par contre, ça la dépasse un peu.
Et par contre, je ne comprend pas ce qui te fais penser que Lou connaissait déjà son pouvoir. A priori, elle "s'accrochait" déjà un peu à la trame des autres mondes, mais elle ne comprenait pas ce qui se passait. Donc il s'agit de la toute première faille qu'elle ouvre de sa vie. 
Quand elle dit:
"    -Est-ce que c'est moi qui ai fait ça?"
Ca me paraissait clair. et objectivement, je trouve que dans cette situation, j'oublierai pas mal de choses.
Et non, radje n'est pas super sympa si on le juge avec des valeurs humaines. Il fait même carréement flipper X). On verra un seul autre sylphe dans cette interlude, mais ce sera très fugace. En revanche, j'envisage de raconter la guerre des humains contre les sylphes dans une interlude et d'aller jusqu'à l'arrivée de Cerf et l'allégence de Gyfu et Radje.
Merci beaucou beaucoup beaucoup pour ton avis et à très vite (genre cet apreme en fait XD)
 
 
 
Fannie
Posté le 22/08/2016
C’est dans la lettre de Lou que je vois enfin qu’elle est capable d’aimer les gens. Dans ce chapitre, on apprend à mieux la connaître. Elle est pleine de contradictions. Je pense que le fait qu’elle soit restée avec Andiberry jusqu’au bout en dit long. Ici, elle devient enfin attachante.<br />Quand on parle d’une version de Lou dont on sait qu’elle est morte, est-ce que c’est celle-là ? <br />Toutes ces planètes que tu as imaginées, tu les reprendras ailleurs ?<br />Tu me demandais si j’aimais cette histoire. S’il y a un doute, c’est que j’ai envie de dire oui et non. Le côté sinistre, la misère, la crasse, la violence et la cruauté (souvent excessives et injustifiées) ne sont pas des choses qui m’attirent. Je trouve qu’il y a assez d’horreurs dans la vraie vie.<br />Mais comme je t’avais dit, j’aime bien les interactions entre les personnages ainsi que ta manière de les présenter, de les décrire. La plupart sont attachants ; quant à ceux que j’aime moins, il n’y a pas de doute, ils sont intéressants. Je crois que je n’aimerai jamais Cerf. S’il mourait, ce serait une délivrance pour sa famille. Mais Lièvre et Chien ont encore des chances de gagner mon affection si par la suite ils se montrent sous un meilleur jour. Serpent moins parce qu’il paraît sournois.<br />En ce qui concerne la forme, il y a de très beaux passages qui côtoient des phrases assez maladroites ; je dirais que ton style est inégal.
12) L'avait-elle appâté dans le seul but de l'engrosser? [Avec cette syntaxe, on comprend que c'est elle qui l'a engrossé. Je suggère : " dans le seul but de se faire engrosser"]<br />mais elle n'avait plus vraiment l'air fâché contre Berry [L'air fâché ou fâchée, c'est un cas d'accord d'intention : les deux sont justes. Mais comme tu ajoutes "contre Berry", je trouve que "fâchée" irait mieux. Ça veut dire qu'elle n'avait plus vraiment l'air d'être fâchée contre Berry.]<br />Les yeux gris étaient effrayés, elle murmura [je mettrais plutôt un point-virgule]<br />Même si je ne suis pas lui. Elle pourrait le croire [Ce serait plus clair avec une virgule à la place du point]<br />Lou se mit à faire les cent pas, ces sourcils sombres froncés [ses / je propose : "en fronçant ses sourcils sombres"]<br />une puissance supérieur [supérieure]
13) Pour conclure Taïriss, j'ajouterai que j'espère que vous resterez absolument tel que vous êtes [virgule avant "Taïriss"]<br />-Je vais y réfléchir avec le plus grand sérieux, monsieur [d'habitude, tu écris Monsieur]<br />Mais pour l'instant il ne savait pas trop quoi lui dire (Au choix: Tu es une garce!/Marions-nous/Enfuis-toi avec moi) alors ces quelques minutes de répit étaient les bienvenues<br />[Je trouve dommage de mettre des parenthèses et des barres obliques. Je suggère : "(...) il ne savait pas trop quoi lui dire — entre "Tu es une garce !", "Marions-nous" et "Enfuis-toi avec moi."— alors ces quelques minutes de répit (...)"]<br />Patie releva la tête de ses aiguilles et jeta un œil à sa grand-mère [à modifier]<br />C'était il y a un peu moins de 10 ans. Elle avait quinze ans à l'époque [dix ans pour être cohérente et parce que c'est préférable d'écrire les nombres en toutes lettres]<br />Si les légendes étaient vraies, le marionnettiste non plus ne vieillissait pas et qu'il avait vécu très longtemps.[Le "qu'" est de trop]<br />la sensation qu'il avait ressentie la veille : Que le collier était vivant [qu'il avait éprouvée / que (minuscule)]<br />J'ai également une tentative de suppression de données pour une recherche similaire, voulez-vous les consulter ? [Je mettrais un point après "similaire"]<br />Adève jeta un œil prudent [à modifier] <br />La vielle femme se détendit [vieille]<br />qu'il jette un œil dessus [à modifier]
14) Après plusieurs mois passés près de Sainte-Mère des Plumes [Sainte-Mère-des-Plumes]<br />c’était à peine si elles traitaient leur mère comme un être à moitié vivant [après "c'était à peine si", je trouve que "comme un être vivant" suffirait]<br />une de ces mèches châtaines [ses]<br />Il essaya à nouveau d’orienter la conversation [pour éviter le hiatus : de nouveau]<br />Ce n’était pas des enfants [Ce n’étaient pas des enfants]<br />Elle le fixa avec froideur de ces grands yeux gris [ses]<br />La tâche allait être plus ardue que prévue [que prévu ; ça veut dire plus ardue qu'on ne l'avait prévu]<br />il devait appartenir à quelqu’un non ? [virgule avant "non"]<br />Elle sembla se détendre un peu mais ses yeux gris [virgule avant "mais"]<br />Est-ce que tu verrais un inconvénient à ce que je jette un œil dessus. [Il faut un point d'interrogation]<br />Pourquoi faire ? [Pour quoi faire : en deux mots]<br />Andiberry tenta de lui prendre l’objet des mains mais la jeune femme eut un geste compulsif [virgule avant "mais"] <br />Une poignée de secondes s’écoula ou rien ne se passa [où]<br />Les perles finirent à s’immobiliser [finirent par]<br />Est-ce la vérité ou bien est-ce le délire de la vieille folle qui a déjà mis beaucoup d’inepties dans la tête de ses petites filles. [petites-filles / Il faut un point d'interrogation]
15)  sur les multiples ponts à ciels ouverts. [à ciel ouvert]<br />et abordaient une longue queue basse comme des reptiles. [arboraient]<br />C’était complètement frapadingue ! Ah mais il avait oublié: Celui qui pense qu’il va se réincarner avait moins de raison de craindre la mort. [frappadingue : on ne trouve pas ce mot dans les dictionnaires usuels, mais je mettrais deux "p" / celui : minuscule / il y a un problème de concordance des temps]
16) pour qu'une personne tierce l'apprenne [une tierce personne]<br />elle était repartie dans le sud [dans le Sud]<br />C'est une chose que j'ai encore le droit de faire il me semble ? [virgule avant "il me semble" / point à la fin de la phrase]<br />Parce que une faille a été ouverte ? [parce qu'une faille]<br />C'était la première fois qu’Andiberry pouvait le contempler de si près (sans subir de strangulation). [Je pense que la remarque parenthèses est superflue]<br />Nous mourrons [nous mourons ; mourrons est le futur] <br />Un jeu qui peut vous occuper longtemps à l'évidence [virgule avant "à l'évidence"]<br />Cela doit être suffisant à me rendre inoffensif à vos yeux [pour me rendre inoffensif à vos yeux]<br />Vous avez réponse à tout pas vrai ? [virgule avant "pas vrai"]<br />de nombreux objet [objets]<br />Il descendit l'escalier à pas de loups [à pas de loup]<br />Un cercueil en métal et en verre occupait un pan de mur entouré d'une foule de cartons sur lequel étaient empilés des magasines écrit dans une langue que Berry ne connaissait pas.<br />[magazines / Cette phrase est trop longue et pas très claire. Je suggère : "Un cercueil en métal et en verre occupait un pan de mur entouré d'une foule de cartons. Des magazines étaient empilés dessus, écrits dans une langue que Berry ne connaissait pas."]<br />Le jeune homme avait eu l'occasion de se pencher d'un peu plus près sur la guerre qui avait opposé les sylphes et les humains, il y avait plus d'un siècle, mais il suffisait d'avoir cinq ans pour connaître le nom de Siamanalasca. La seule chef que les sylphes aient jamais eue pour les réunir quand ils s'étaient rebellés contre l’expansion humaine.<br />[Je changerais la ponctuation : "Le jeune homme avait eu l'occasion de se pencher d'un peu plus près sur la guerre qui avait opposé les sylphes et les humains, il y avait plus d'un siècle. Mais il suffisait d'avoir cinq ans pour connaître le nom de Siamanalasca, la seule chef que les sylphes aient jamais eue pour les réunir quand ils s'étaient rebellés contre l’expansion humaine."]<br />Son identité n'a que peu d'importance à vrai dire [virgule avant "à vrai dire"]
17) dans une chasse aux insectes frénétique [je dirais plutôt "une chasse frénétique aux insectes"] <br />Découragée, elle laissa ses mains tomber sur ses genoux [je dirais plutôt "elle laissa tomber ses mains"]<br />Elle connaissait à présent quelques mots du langage des autochtones : Bonjour, au revoir, merci [bonjour : minuscule]<br />Taïriss était penché sur le livre de compte [comptes]<br />Ce n’est pas un humain, mademoiselle / -Bien, mademoiselle [Mademoiselle]<br />elle se leva pour sortir dehors [sortir dehors est un pléonasme]<br />Le jeune chercheur avait tendu l’oreille avec intérêt. Mais il avait plus important : [il y avait]<br />Il avait décidé d’encourager Lou à accepter le marché de Radje [il : minuscule / pourquoi faire un changement de paragraphe ?]
18) Où sont les autres ? Demanda-t-elle en croisant les bras devant son torse [demanda-t-elle]<br />Attend un peu avant de te réjouir. Regarde. [Attends]<br />Il la regarda ouvrir successivement ouvrir 5 autres failles : Un amas de cube minéraux [le 2e "ouvrir" est de trop / cinq / un amas : minuscule / cubes]<br />une ville de brique peuplée de pygmées [de briques]<br />Ils étaient à porté de main [à portée de main]<br />Combien y en a-t-il en tout ? Demanda Berry [demanda : minuscule]<br />Néanmoins, elle paraissait troublée, Andiberry enchaîna [il faudrait un point avant "Andiberry"]<br />tuer cet enfant fera de toi une assassin ["un assassin" : le déterminant doit s'accorder en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. "Un assassin", même si c'est une femme, comme "une victime", même si c'est un homme. Si le masculin te dérange, je te propose "une meurtrière"]
19) à l’idée que Lou courre des univers inconnus [coure]<br />Comme il lui parlait aussi des autres mondes, qu’ils pourraient essayer de numéroter et de consigner par écrit. Lou répondit [Il faudrait mettre "Lou répondit" à la suite de la phrase, séparé par une virgule]<br />Elle sorti d’une malle plusieurs rouleaux [sortit]<br />Aller chercher des pièces de métal rare dans la ville la plus proche par exemple [je mettrais une virgule avant "par exemple"]
20) J'ai toujours la sensation d'être moi mais certaines choses sont bizarres [virgule avant "mais"]<br />Concernant l'enfant de Patie : Je vous prie de lui laissez la vie sauve [je : minuscule / de lui laisser]
21) leurs sarouels bouffants étaient bleus vifs [bleu vif : invariable]<br />Personne ne se penchait de trop près sur leurs origines ni ne s’intéressaient à eux [ne s'intéressait]<br />et allaient vers le sud pour aller reconstruire [vers le Sud si on parle bien d'une région / pour reconstruire]<br />qu'ils manquaient de petites-mains, là-bas [petites mains sans trait d'union]<br />Lou se pencha par dessus le bastingage [par-dessus]<br />Wow, ils sont trop mignons, dit Lou [il manque le point à la fin / "Wow", c'est de l'anglais. En français, c'est "ouah"]<br />" Si seulement je pouvais en disséquer un..."songea Berry [espace avant "songea"]<br />Je vais demander à cette voyageuse là [virgule avant "là"]<br />Bien sûr elle avait traversé la faille plus souvent que lui mais ce n'était pas tout [virgule après "Bien sûr" et avant "mais"]<br />Il l'écouta baragouiner un mélange de Plugien [plugien : minuscule pour une langue]<br />Ça nous laissera le temps de voir venir au moins [virgule avant "au moins"]<br />Ils marchèrent jusqu’aux ponts inférieurs mais ils étaient tellement bondés de marins de tout sexes et de tout poils [virgule avant "mais" / de tous sexes et de tout poil]<br />Tu crois que Patie a accouché ? Demanda Lushka d'une voix morose [demanda]<br />et ne pas perdre de vue la chose la plus scientifiquement extraordinaire qu'il eut jamais vue ? [il y a deux fois "vue" / qu'il eût jamais vue : subjonctif plus-que-parfait. Je te conseille le subjonctif passé : "qu'il ait jamais vue"]<br />Qu'est ce que c'est ? Demanda Lushka [demanda]<br />je peux te rassurer : Je ne suis pas attirée [je : minuscule]
22) Ce n’est pas possible ! Hurla-t-elle avant que Andiberry lui fasse signe de se taire [hurla-t-elle / qu’Andiberry]<br />il y avaient quelques minutes [il y avait]<br />aux murs constellés d’humidité ["constellés de taches d'humidité", par exemple]<br />Il ne trouva rien de comestible dans les maisons mais il y avait des tas de plantes dans les potagers [virgule avant "mais"] <br />Il était du genre à aimer les gens, toute sorte de gens, même les plus cons [toutes sortes de gens]<br />Si elles ne l’ont pas fait, on en serait au même point [concordance des temps : "si elles ne l'avaient pas fait"]<br />Qu’allons-nous faire maintenant ? Demanda Berry [demanda]
23) Je propose de changer d’univers mais Lou est intriguée [virgule avant "mais"]<br />que de devoir laisser tomber de côté  [laisser tomber ou laisser de côté]<br />Sa guérison s’est fait si rapidement [s'est faite]<br />sans rien avoir croisé d’autres [d'autre]<br />Leurs vies sont dures [Leur vie est dure]<br />Nous croyions que ces Hommes [ces hommes]<br />de multiples objets qu’on ne pourrait pas obtenir autrement comme des médicaments [virgule avant "comme"]<br />J’aimerais ouvrir un nouveau carnet de notes mais j’ai peur de ne très vite plus pouvoir les transporter [virgule avant "mais"]<br />n'avait pas consisté à l'ingestion [consisté en]<br />A Fran, il fait bon vivre mais les règles sont très strictes [virgule avant "mais"]<br />que la milice l'avait emportée [emmenée]<br />Je ne sais quoi faire ["je ne sais que faire" ou "je ne sais pas quoi faire"]<br />est composé d'un type de forme de vie ["une forme de vie" suffirait]<br />ces fils roses que nous avions vu [vus]<br />J'aurais 50 ans et je n'ai rien fait de ma vie [J'aurai]<br />Lou reste infiniment stérile [indéfiniment]<br />où les dragons sont plus que des légendes mais des reptiles immenses [ne sont pas que des légendes, mais]<br />rendre moins violent les excès de jalousie d'une adolescente [violents]<br />Je suis un homme dans la force de l'âge, bientôt au-delà et je suis attiré [il faudrait mettre "bientôt au-delà" entre virgules]<br />celle qui en a tiré toutes les ficelles mais ce jeu ne peut plus continuer [virgule avant "mais"]<br />Nous devrions partir d'ici mais Lou ne veut pas [virgule avant "mais"]<br />Ais-je eu tord [tort]<br />Je n'aurais pas du mais notre situation est impossible. J'admire cette enfant mais je ne peux pas l'aimer. [dû / virgule avant "mais" les deux fois]<br />dans des fiords [fjords]<br />Les habitants de Lorian ne connaissent pas grand chose [grand-chose]<br />quels sont les termes de son contrat: Je peux continuer à voyager avec elle [je : minuscule]<br />Elle construit des modèles réduits pour son simple plaisir mais certains d'entre eux sont commercialisés [virgule avant "mais"]<br />Il existait ce genre de supercherie dans tous les mondes [pourquoi passer à l'imparfait et au passé simple ?]<br />Il paraissait avoir presque deux cents ans ce qui était somme toute assez banal [virgule avant "ce qui"]<br />je lui demandais à quoi avait rêvé Lou [demandai]<br />Je regrettai ensuite de ne pas lui avoir posé plus de questions mais le temps de notre visite était écoulé [virgule avant "mais"]<br />En vain, je le crains pour eux car au moment où l'alerte a été lancée [virgule avant "car"]<br />Je crois que j'ai choppé une merde [chopé]
24) Pourtant, hier, elle disait encore qu'elle s'ennuyait. Qu'elle voulait partir, découvrir un nouveau monde [qu'elle s'ennuyait, qu'elle voulait partir]<br />D'ailleurs Lushka n'était presque jamais à la maison [virgule après "d'ailleurs"]<br />Parfois elle lui proposait de l'accompagner. Il lui disait « Je suis épuisé Lushka. » et elle répondait froidement: « Tu n'es pas drôle surtout. ». [Il y a un point de trop à la fin / virgule après "Parfois", avant "Lushka" et avant "surtout"]<br />il se disait qu'elle allait changer de dimension sur un coup de tête en le laissant derrière [derrière elle]<br />les aliments simples ou sucré [sucrés]<br />Elle reste une adolescente pénible, parfois brillante, souvent idiote qui fait preuve de mauvaise volonté [virgule après "idiote"]<br />J'en peux plus de ce monde de cons! Gémit-elle. [gémit-elle]
25) au cas où nous rentrions [rentrerions]<br />Je suis tellement navré Lushka. Que vas-tu devenir? [virgule avant "Lushka"]
Pourquoi, à un moment donné, on se met à l'appeler Lushka plutôt que Lou ?
BeuldesBois
Posté le 11/08/2016
Coucou Loulou !
J'ai terminé Ville Noire il y a peu (j'ai été coupé avant l'interlude par une petite Bêta entre temps à faire T_T Mille pardons.) et j'ai kiffé. Mes. Cheveux.
Tu as une façon d'écrire pleine de détails et qui va droit au but en même temps, je ne sais pas comment expliquer, c'est absolument génial. Une fois que tu as commencé la lecture c'est vraiment très dur de t'en détacher. Sans compter tout ce(s) monde(s) qu'on découvre, son histoire, celle des personnages, tous les mystères... Parlant des mystères, des révélations et du rythme, je trouve que tu les gères vraiment trop bien. Je suis jalouse. Avec amour <3. Non vraiment je n'ai aucun point négatif à relever, c'est fou. C'est pas souvent que ça m'arrive. J'aime bien contraster pour être un peu constructive mais je n'ai que des fleurs à te lancer ! J'adore tes personnages, leur personnalité, leur... Ils font tellement vrais ! Malgré la complexité de la ligne temporelle et des autres vies de tes persos, on s'en sort très très bien, c'est très clair. Tout fini par prendre forme et place. T'as une imagination débordante. Et malgré ça, ça part pas en cacahuète dans tous les sens, c'est maîtrisé. Les thèmes sont sombres et tu arrives à nous mettre très souvent de l'humour dans le texte (sous différentes formes, même noire) – on y respire vachement bien. Tu me parlais de la longueur des dialogues par MP mais pas du touuut ils sont super. Ton texte ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire jusque là. C'est juste trop beau pour être vrai.
Voilà. C'est encore tout embrouillé dans ma tête, j'ai essayé de trier au mieux pour laisser une petite marque de mon passage dans la Ville Noire <3.
Je te bisoute fort et te souhaite courage pour la suite (et les annexes) ! Je serai assurément au rendez-vous <3.
GueuleDeLoup
Posté le 11/08/2016
Coucou Beulette!!!
 Je vais commencer par te remercier énormément d'avoir pris le temps de me lire et de me faire ce commentaire.
Et je suis très heureuse de te faire apprécier ta chevelure de cette façon, mille mercis <3.
Je me sens très touchée et je suis vraiment très contente pour mes persos surtout. Je crois que c'est quand les gens les apprécient que je me sens le plus heureuse :). Par contre je t'assure que si on se penche de très près sur le scénario, il y a des cacahuètes dans le nutella. J'essaie de suprimer toutes les coquilles de ce genre mais ce n'est pas facile ^^. 
Merci encore pour tout tes compliments et à bientôt! Et ton commentaire m'a vriament fait très plaisir et moi je garderai très certainement dans mon coeur ton passage dans ma petite grosse ville avec des morts et des blagues.
Des gros bisous et profite fort fort fort de l'Australie <3.
 
(Trop d'amour dans cette réponse XD)
Laure
Posté le 15/06/2016
Coucou ! Voilà j'ai tout lu !
C'était fort intéressant, quoique très long. Je ne sais pas si c'est vraiment nécessaire que ce soit si long, en fait. Je pensais que les interludes, c'était tout petit. On dirait presque qu'on change d'histoire ! Mais bon, en même temps, c'est l'interlude, c'est normal que ce soit très différent du reste. Juste, je crois que ça pourrait peut-être être raccourci.
C'est quand même intéressant, hein. Maintenant je connais beaucoup mieux Lou et Andiberry et je comprends mieux la logique des mondes et des passages. D'ailleurs, c'était très cool le voyage de monde en monde ! Découvrir d'autres cultures, d'autres couleurs, d'autres coutumes, c'était vraiment génial, j'ai beaucoup aimé !
Il y a un truc que j'ai trouvé un peu bizarre : Andiberry est envoyé chez Lou et les autres au chapite précédent pour son travail, mais jamais il n'entre en contact avec son travail. Je sais pas ce qu'on lui a demandé, mais j'ai été très surprise qu'il soit encore en mission alors que le bébé allait bientôt naître. Rester presque un an là-bas sans communiquer avec son patron, je trouve que c'est un peu long ! (Mais ils ont peut-être communiqué et j'aurai oublié... J'ai lu cet interlude en quatre fois) 
Donc en bref, j'ai trouvé ça cool et agréable à lire, mais peut-être un peu plus long que nécessaire ^^
J'ai relevé les fautes comme d'hab, mais il y en a pas mal vu la longueur du texte, donc je me suis dit que je te les enverrais par MP, j'espère que ça convient !
À bientôt ! 
GueuleDeLoup
Posté le 15/06/2016
Coucou Ethel!
C'est pour toi que je suis le plus désolée d'avoir prit tant de temps à répondre. Ca a été vraiment compliqué depuis deux semaines.
 
D'abord je te remercie beaucoup beaucoup pour les corrections ^^. Ca m'aide vraiment et c'est un très gros travail donc vraiment merci!
 Concernant la longueur, je ne sais pas trop. Le principe c'est qu'en regroupant toutes les interludes les unes après les autres, on ait l'histoire de Lou, peut-être pas en entier, mais dans les grandes lignes. Et chaque interlude racontera une vie entière donc ce sera forcément long. Comme toujours, je met ton commentaire dans un coin de ma tête et j'aviserai si ce commentaire revient. :)
Concernant la mission, je crois qu'il dit au début qu'on l'a envoyé là pour se débarasser de lui. Et il n'y a pas de téléphone mais je peux effectivement ajouter une phrase qui précise qu'il va poster un compte-rendu, ça ne coute rien. Merci pour le conseil ^^.
Pleins de bisous!!
Vous lisez