Les joues glacées par le vent, l'esprit remit au frais, un coup de fouet salutaire au milieu de ces heures dortoir.
Une nouvelle semaine, une nouvelle peine qui s'allonge, qui s'installe, qui dure et dure encore.
Le temps s'éclaire pourtant, allongeant ses ombres au fil de la journée, bientôt nous pourrons veiller à la lumière du jour couchant.
Les sourires déclinent sous la routine, la monotonie nous embourbe et nous prend au piège de sa lente moiteur.
Cette langueur que l'on ressent, sans pouvoir rien y faire, impuissants, semblons-nous, face au jeu des heures qui meurent avant de renaître, indéfiniment, pour notre plus grand malheur.
Elle tourne sans heurt, cette incessante rotation qui nous fait danser contre notre gré, jouet et marionnette d'un présent précipité.