Gabriel ne parvient pas à se concentrer sur son travail. Comment peut-on perdre la tête comme ça ? Son visage rougit à la moindre réminiscence de ses derniers moments passés en compagnie de Uzu. Il a pourtant déjà été amoureux. Ce garçon possède un bien étrange pouvoir d'attraction, ou bien était-ce dû à la circonstance ? Que fait-il donc ici à travailler, alors que la seule chose qu'il souhaite pour le moment est juste de s'enfermer avec son nouvel amant quelque part pour ne plus en sortir ? Il s'est trouvé complètement dépassé pendant ces quelques minutes sous l'emprise du japonais, jamais ça n'était encore arrivé à ce point là.
Gabriel, lointain, contemple le ballet des autres serveurs et des clients devant lui, alors qu'une étrange valse se joue dans sa tête. Helen s'approche de lui avec un sourire.
- Gabriel ? Est-ce que ça va ? Tu as l'air préoccupé ?
- Est-ce que tu m'trouves normal ? J'travaille, j'continue à vivre comme si de rien n'était... Ch'uis plus préoccupé en c'moment par mon nouveau copain que par la mort d'ma sœur ! Elle m'manque, j'veux dire, j'y songe, c'est... Enfin ça n'm'empêche pas de vivre. Est-ce que tu m'trouves égoïste ?
- Non. C'est aussi bien. La vie continue. Tu as un nouveau copain, alors ?
- J'ai juste l'impression d'être très futile et de n'pas avoir un vrai cœur. Ma sœur, c'tait toute ma vie ou presque.
-Tu n'es pas futile voyons ! Regarde, tu prends toutes les responsabilités d'un père, à ton âge. Et pour un enfant qui n'est pas à toi, en plus ! Tu arrives à surmonter ça, c'est bien, tu es très fort. Je suis impressionnée.
- J'n'ai aucun mérite, ch'suis aidé, affirme t-il pensif.
- Et tu as un nouveau copain alors ?
Il sourit « Ch’uis aidé. » Il entend encore les mots de Uzu « je veux être utile ».
- C'est grâce à lui en fin de compte, ajoute-t-il.
- Qui ? Ton nouveau copain ?
- Y'a qu'ça qui t'intéresse en fait, hein ?
- Hi, hi ! Qu'est-ce que tu veux, ma vie sentimentale, c'est le désert, alors je vis par procuration ! Et Yann ?
Automatiquement il tourne la tête en direction de la danse des serveurs, bien qu'il sache que Yann ne s'y trouve pas aujourd'hui. Lui qui souriait se renfrogne.
- Quoi Yann ? Y'a un an et demi qu'c'est fini. Pourquoi tu m'parles de lui ?
- Fini ? Un an et demi ? Tu te moques de moi ? L'intéressé en pense quoi ?
- J'me fiche de c'qu'il en pense !
- Je suis contente de l'entendre, j'ai cru que tu ne quitterais jamais son emprise. Mais juste par curiosité, tu lui en as parlé ?
- ...
- Non ! Bien évidemment ! Tu attends qu'il recommence ? Tu as peur de lui avouer ? Ou c'est de toi que tu as peur ?
- C'est fini. S'il ne l'admet pas c'est son problème, c'est plus l'mien. Et j'ai pas d'compte à lui rendre.
- Il fait toujours partie de ta vie, c'est toi qui l'as choisi ainsi, soit tu le rayes total, soit tu mets les choses au point en espérant qu'il accepte enfin ta décision. Attendre une fois de plus, qu'il l'apprenne autrement que par ta bouche, te ramènera dans les mêmes conditions que d'habitude, au risque d'avoir le même résultat. C'est ce que tu attends ?
- J'suis prêt à l'perdre, s'il n'accepte pas.
- Hooo ! Alors ton nouvel ami m'intéresse beaucoup ! À moins que tu ne te mentes encore, à toi ainsi qu'aux autres.
Helen, reprend son tablier et le laisse là, à sa réflexion, repartir dans la contemplation de cette soirée particulière. Tout ces gens lui sont étrangers, ses collègues de travail tout comme les autres. Il contemple le mouvement en ayant l'impression d'être très loin d'eux en fin de compte. Et cette musique dans sa tête qui tourne sans arrêt depuis plusieurs heures déjà, il aimerait composer là, maintenant, tout de suite ! Dommage, il va falloir attendre encore quelques heures.
Yann... Une seule pensée pour ce garçon qu'il a pourtant aimé à en mourir, le fait frémir d'angoisse. Fuit-il, comme à l'air de le suggérer Hélène ? Probablement. Il s'attend à ce que ses sentiments pour lui ne disparaissent jamais, quoi qu'il puisse se passer. Il se doute aussi que jamais Yann ne les abandonnera non plus. Si aujourd'hui il est prêt, au cas où, à tirer un trait sur sa présence dans sa vie, pour autant il a encore un peu d'espoir. Et si Yann ne cesse d'attendre un hypothétique retour en arrière, peut être acceptera-t-il tout de même de le voir heureux.
Helen a raison, il aurait fallu qu'il soit honnête, ne pas le mettre encore face à la réalité sans le prévenir de vive voix. Mais, Gabriel se devine lâche depuis toujours, une sorte de certitude, et il ne fait pas beaucoup d'efforts pour changer ça. Que craint-il le plus ? Voir la peine une fois encore dans les yeux de Yann, sa colère peut-être ? Ses réactions ? Il déteste passer pour le méchant. Quand il y pense, il s'est toujours trouvé si incapable aux côtés de Yann, quoi qu'il y fasse, il ne s'est jamais senti à la hauteur. Yann a toujours eu le don de réclamer l'impossible.
Il repense à cette dernière discussion téléphonique. À ce moment là, c'est Yann qui a refusé de revenir. Unique moment de résistance pour son ex, une grande première. Gabriel pensait qu'il sauterait sur l'occasion. Peut être l'a-t-il fait en fin de compte, mais pas dans le sens attendu, plutôt pour se venger ce coup-là. Pire, depuis c'est lui, Gabriel, qui se traîne à ses pieds, à lui envoyer des messages auxquels Yann ne daigne plus répondre. Ça aussi c'est nouveau !
Et puis, où est-il ? Où est Yann ? Pourquoi ne travaille-t-il pas ces derniers temps ? L'évite-t-il ? Ce serait bien inédit ça aussi, encore que lors de ses crises, faire croire au pire est une pratique déjà utilisée plusieurs fois. A moins qu'il ne lui soit arrivé vraiment quelque chose, cela dit, il se refuse à aller vérifier ça, il ne veut pas de nouveau entrer dans son jeu.
Un appel et Gabriel reprend du service, la pose est terminée. Il entre dans la danse, la serviette sur le bras, un plateau en main, le spectacle reprend. Que fête-t-on ici ? Pas un mariage, pas un baptême, alors quoi ? Un anniversaire peut-être, mais sans gâteau et sans bougies. Il a l'habitude de servir, les séminaires, les fêtes de famille, d'ordinaire il sympathise toujours avec les clients. Aujourd'hui il a l'impression d'observer les scènes de loin.
Dans cette salle louée pour l'occasion, le restaurant lui manque, ses repères ne sont plus là. Ici, rien ne ressemble à la petite auberge où il travaille d'habitude, cet endroit lumineux et chaleureux où le drapeau aux couleurs de l'arc en ciel flotte au dessus de l'entrée, où son patron est présent pour chacun, où le chef cuisinier crie toujours et court dans tous les sens, où les bruits de vaisselle résonnent familièrement, où les anciens serveurs, les nouveaux commis et ses amis Helen et Yann travaillent en bonne entente. Rassurant lieux de vie, cette branche à laquelle il peut se raccrocher lorsqu'il a besoin d'apaisement.
Si Gabriel a bien compris une chose au fil des malheurs qu'il a eu à supporter, c'est que rien ne vaut une certaine stabilité et il arrive ordinairement toujours à la trouver et ce, jusqu'au milieu du chaos. Seulement, actuellement, il se l'avoue, le voilà vraiment dans une sale position.
Passée cette réflexion, l'habitude du travail l'aide à ne pas faire d'erreurs malgré sa tête ailleurs. À part Yann, ce nuage pesant sur son cœur, rien dans la journée ne réussit à détourner ses pensées, toutes tournées vers la construction complexe de sa nouvelle relation avec Uzu.
Complexe à cause de l'inconnu et pourtant si claire, si évidente, comme l'écriture d'une chanson. Son esprit vagabonde au rythme de la farandole des autres serveurs autour des tables. Pris dans cet intermède chronométré, qu'il est agréable de savoir quoi faire sans avoir besoin d'y réfléchir. Pourtant il ne rêve que d'une chose : rentrer chez lui.
*
Nerveux lorsqu'il arrive dans le hall de l'hôtel où son père l'attend, Uzu surveille Hugo en train de dormir dans la nacelle de la poussette. Il est un peu mal à l'aise d'avoir sorti le nourrisson à cette heure de la journée. Il fait frais en cette fin d'après-midi, l'automne sera bientôt là. Le nouveau-né dort à poings fermés.
Le jeune homme a détaché ses cheveux. Besoin de reconnaissance paternelle ? Envie d'être remarqué ? Que lui arrive-t-il donc ? Qu'espère-t-il encore ? Il retrouve celui-ci dans le salon, assis sur l'une des banquettes. Il lui tourne le dos, pourtant impossible de se tromper, c'est bien lui. Quoi de La calvitie précoce, quoi du costume austère, de l'ordinateur portable déjà ouvert sur la table basse, de la montre à trois cadrans sur le fin poignet, ou du téléphone collé à l'oreille, rien ne laisse planer le doute, son père est une caricature à lui tout seul.
Uzu contourne les tables avec la poussette, pour se planter devant lui, le biberon thermos en bandoulière et la crinière dans le courant d'air. L'homme sursaute. La vision peut être ? Sans doute ne s'attendait-il pas à cette entrée en scène. Uzu prend un malin plaisir à saisir l'étonnement de cette figure déjà vieille.
Son fils...Yoshito Obata peine à le reconnaître, pourtant il n'en demeure pas différent. Il a toujours ce même visage fermé, ces splendides cheveux, cet air dédaigneux, la raideur de cette bouche pincée et ce fameux levé de menton revanchard.
Il ressemble de plus en plus à sa mère, juge-t-il alors. Et il porte toujours ses vêtements sans style. Qu'est-ce qui a changé chez lui, alors ?
Depuis quand son fils a-t-il ces grands yeux de velours noir ? Yoshito se souvenait de ses prunelles glacées, vides, quelle est donc cette toute nouvelle douceur ? Et cette expression qui semble flotter sur son visage ?
- Ho ! Tu, tu n'es pas venu seul, lui lâche son père en le saluant.
- Je peux repartir si tu préfères !
- Ça n'était pas un reproche, juste une constatation.
- ...
Yoshito se lève légèrement, se faisant, il s'abaisse en une sorte de révérence polie.
- Mais assois-toi, je t'en prie, fait-il en lui désignant un siège.
Uzu y pose les fesses et entreprend lentement d'ouvrir la chancelière du bébé, indifférent à son géniteur.
- À qui est cet enfant ? demande son père prudemment, si prudemment d'ailleurs que Uzu en est étonné, lui qui s'attendait à des reproches.
- À mon petit ami, répond-t-il en le toisant afin de juger de l'effet de sa réponse.
Mais Yoshito se contente de se pencher sur le berceau.
-Il a vieilli, trouve Uzu, qui observe ses épaules abattues et son attitude courbée.
Il reste là quelques secondes plissant légèrement les sourcils, sans rien ajouter, puis se ressaisit.
- Je suis venu pour affaire bien sûr, mais je tenais à te voir également. C'est l'une des raisons qui ont motivé mon voyage, si soudainement. Je désire réitérer mon offre auprès de toi et que nous en parlions ensemble sérieusement.
Il tapote le genou de son fils tout en déballant son discours bien réfléchi, mais sans jamais oser le regarder en face, une similitude avec lui ça, le regard fuyant.
- J'aimerais sincèrement que tu y réfléchisses avant de la refuser de nouveau et que, quoi que tu décides, nous tentions de nous rapprocher un peu.
Bien qu'il ait répété ces phrases dans l'avion, Yoshito cherche ses mots, c'est rare. Suffisamment rare pour que Uzu se demande ce que cela cache.
- Je n'ai pas encore refusé ta proposition, bien qu'il n'était pas du tout dans mes projets de retourner au Japon. Cependant, c'est hors de question pour le moment. Tout dépend si je suis forcé de répondre de suite ou si tu me laisses encore un peu de temps.
- Bien, très bien... Mais il ne faudrait pas trop attendre.
Uzu se sent plutôt nerveux. Il trouve le comportement de son père assez déroutant et il ne sait pas trop comment se comporter. Il avouerait presque préférer la confrontation que cet échange d'amabilités maladroites.
- Ta mère m'a dit que tu avais quitté la maison ?
- En effet.
- Je dois admettre que j'en suis surpris !
- Pourquoi ? Je ne suis plus un gamin, j'estime être en âge de vivre seul !
- C'est vrai. C'est également la raison pour la quelle je te proposais ce travail et cet appartement.
- Comme tu le vois, je n'ai en rien besoin de quitter mon pays pour voler de mes propres ailes !
- Ton pays...
Yoshito reconnaît facilement la tentative de provocation pour le pousser à l'affrontement. Son ex femme en use elle aussi bien souvent.
- Oui ! Mon pays, papa !
- Je n'ai pas envie de me disputer avec toi Youdzeu. Le Japon est également ton pays et je suis aussi ta famille. Maintenant, à toi de décider. Sincèrement, je ne veux plus de tension entre nous. C'était juste une proposition.
- Bien.
Uzu est un peu décontenancé par la tournure que prend la discussion. Son père part si souvent à l'offensive d'habitude, là il ne cherche pas la riposte, rien ne semble l'atteindre.
- Je te donnerais ma réponse, affirme le garçon en se levant, faisant mine de partir.
- Attends ! Serait-il possible que nous dînions ensemble ?
- Pas ce soir. Comme tu le vois, je suis accompagné.
-Mais je dois t'informer d'une chose d'importante, et je repars demain.
Uzu se rassoit.
-Très bien, je t'écoute.
- C'est une information sérieuse, c'est un peu compliqué, je n'avais pas l'intention d'en parler ici, dans ce hall d'hôtel.
Mais son fils reste impassible.
- Bon... ne t'inquiète pas, tant pis, nous verrons cela plus tard. Fils, j'ai une question à te poser, surtout, ne te fâche pas.
Uzu commence à imaginer le pire. Son père est-il malade ? Cet homme qui n'a jamais pris la peine d'écouter la moindre de ses remarques, la moindre de ses plaintes, le moindre de ses avis, lui demande de ne pas se fâcher, de ne pas s'inquiéter ?
- Est-ce que tu l'aimes, Youdzeu ? Ce garçon ? Pourrais-je le rencontrer ?
La question le laisse sans voix. Il en reste la bouche ouverte et les yeux ronds. Il s'est tellement préparé à ce que son père lui hurle dessus parce qu'il refuse de quitter le pays...
À la limite, il n'est pas vraiment étonné qu'il se réjouisse du fait qu'il ait quitté sa mère. Mais apprendre qu'il est finalement en ménage avec un garçon, ça, il était persuadé que ça le mettrait hors de lui. Alors devoir répondre sagement à ce genre de question devant un père qui semble sincère, c'est carrément le monde à l'envers !
- Ma question est peut être trop personnelle ?
A ce moment là seulement, Uzu décide de retirer sa veste et s'efforce de se donner une contenance en s'installant au font de son siège. Il entreprend de détailler son père en s'interrogeant sur ses véritables intentions.
-C'est quoi ça ? Un nouveau genre de manipulation ? Est-ce que c'est grave papa ?
- Quoi donc ?
- Ce que tu as à m'apprendre.
- Non. Pas plus que toi.
- Pas plus que moi ?
- Nous parlerons de tout ça en dînant tous les trois ? Demain ?
- Attends, attends ! Qu'est ce que je dois comprendre ? Et pourquoi insistes-tu pour rencontrer Gabriel ?
- Alors il s'appelle Gabriel. Que fait-il dans la vie ?
- Je suppose que maman a déjà répondu à cette question, c'est un gagne-petit, comme elle dit.
- Ta mère est contre cette relation ? C'est étrange, ça n'est pas l'impression qu'elle m'a donné.
- Vraiment ? Pourquoi tu crois que je suis parti ?
- Tu t'es disputé avec ta mère ? Je ne savais pas.
- Oui.
Uzu va d'étonnement en étonnement. Pourquoi sa mère ne lui a-t-elle rien révélé ?
- Il est serveur dans un restaurant.
- Quel âge a t-il ?
- Vingt et un ans.
- Je suis rassuré. Quand ta mère m'a annoncé qu'il était père de famille, j'ai pensé qu'il devait être beaucoup plus âgé que toi. Elle n'a pas voulu me donner plus d'explications. Elle m'a juste dit que c'était compliqué. Je comprends un peu mieux pourquoi vous vous êtes disputés elle et toi.
- Je ne suis pas sûr que ça ait un rapport.
Un peu plus détendu, supposant qu'après tout, son père s'intéresse peut-être à lui vraiment, Uzu raconte toute l'histoire depuis le début : Gabriel, sa situation, leur rencontre, le bébé, tout...
- Hé bien, ce garçon a bien du courage ! conclue Yoshito.
Lorsqu'ils se séparent, l'homme d'affaire se sent fier de lui, d'avoir réussi à passer la barrière de l'aversion pour enfin regarder son fils en face. Il est fier également de celui-ci, qui a enfin quitté le nid. Et ce garçon, ce Gabriel, a beau ne pas être une fille, hélas, il a au moins l'air d'une personne plus que responsable. Il pourrait peut-être même lui servir à faire entendre raison à Uzu au sujet de sa proposition.
Il remonte à sa chambre en se faisant la réflexion qu'après tout, voir apparaître enfin de la sensibilité sur le visage de son garçon mérite bien de rester quelques jours de plus ici. Ils ont tous deux changé, du moins il en est-il persuadé, peut-être enfin peuvent-ils tâcher de s'entendre.
"Rassurant lieux de vie, cette branche à la quelle il peut se raccrocher lorsqu'il a besoin d'apaisement." => à laquelle
"Le Japon est égallement ton pays et..." => également
"Il remonte à sa chambre en se faisant la réflexion qu'après tout,..." => dans sa chambre
"Ils ont tout deux changé,..." => tous deux
Première partie, rien à dire. C'est impeccable. Gabriel est amoureux et ça se sent dans son travail. Quoi de plus naturel en somme.
Deuxième partie, les retrouvailles. Bah c'est très bien fait, c'est vrai. Surprenant, même. On s'attendait à des prises de bec, des invectives, des noms d'oiseau, voire même des gestes et puis non. M'enfin je reste quand même méfiante sur Yoshito, quand même. Oui, parce que sa réflexion sur rencontrer Gabriel pour espérer peser sur lui pour le convaincre de partir au japon pour ce job, hein... c'est pas très ... pas très sympathique. Un gros manipulateur, lui aussi. En fait, ça a beau s'être bien passé, globalement, il n'en a pas moins perdu de vue ses intentions, quoi qu'en pense son fils. Mais j'ai pas très bien compris de quel job il s'agissait. L'as-tu vraiment précisé ? Pas trop, je crois. On doit donc encore s'attendre à une sacrée surprise. Aie aie !
J'aime bien l'arrivée de Uzu à l'hôtel et la description du paternel. Très beau moment intense et très vrai. J'avais l'impression d'y être. La confrontation d'un homme d'affaire avec un fils qui lui montre soudain l'apparence d'un presque homme responsable avec sa poussette et le bébé. Félicitations pour ça.
Reste maintenant le fameux repas, du moins les explications/nouvelles qui semblent devoir être solennelles. Tensions assurées en perspectives, c'est presque sûr.
à ++
Biz Vef'
En fait comme c'est un hôtel il m'a semblé que le faite que ce soit assez impersonnel ne pas mettre "DANS " mais plutôt "à sa" me semblait mieux, j'aurais pu mettre "à la chambre" mais là par-contre ça me semblait vraiment pas assez, puisqu'il va tout de même y rester quelques jours.
"Dans sa chambre " me semble un peu trop familier pour le coup, il ne rentre pas chez lui, il loue juste une chambre d'hôtel. Il était dans le hall de l'hôtel, il remonte à sa chambre, je sais pas, ça me parle mieux.
Je note les autres erreurs ^^ (et j'ai également refait les incises de l'autre chapitre que tu avais relevé :) )
Oui je n'ai pas voulu faire la typique prise de bec, déjà parce que ce serait vraiment trop téléphoné, ensuite parce que j'imagine le père de Uzu assez autoritaire mais sa culture ne lui permet pas d'être agressif en publique, surtout que là, il est loin de chez lui. En dehors de quand ils sont bourrés en fin de soirées, les japonais sont des gens assez effacés et qui n'étalent pas leur vie privée en publique. Uzu n'a pas vu son père depuis longtemps et même s'il a vécu quelques temps par intermittence au japon, il a pris d'autres habitudes et sans doute oublie t-il ça. Et puis quelque chose à changer un peu son père (mais je n'en dis pas plus).
De plus la maman de Uzu nous a déjà offert une baffe, elle nous offrira encore d'autres choses, j'allais pas recommencer sur le même schéma. C'est plus habile ainsi. Par contre tu risques d'être déçue, certain lecteurs l'ont été. Je ne dis rien, mais il y aura sans doute une réclamation. J'ai répondu à certain commentaires que ce soit sur mon blog ou ici sur le chapitre suivant car j'ai reçu plusieurs plaintes.
Non je ne donne pas d'indication spéciale sur le travail de Uzu, je n'ai pas trouvé cela très important. En dehors de son job à mi-temps à l'hôpital, Uzu indique légèrement plusieurs fois au cours du roman qu'il fait également un job de traduction, qu'il effectue chez lui en freelance (notamment lors de sa dispute avec sa mère. Et un peu plus tard on en reparlera pas mal). C'est un job qu'un de mes ami fait. Uzu a fait des études de langue, on le saura plus tard tout ça, il n'a pas terminé ses études, pas motivé, mais voilà ayant vécu en partie au japon et en France il était déjà bilingue de base, avec l'anglais j'ajoute une langue, on peut donc supposer pour le moment que le job que son père lui propose est en rapport avec ça. ) Cela se confirmera bien plus tard lors d'une grave décision mais je ne peux rien en dire pour le moment.
Quoi qu'il en soit, je n'ai pas trouvé important de donner plus de détailles pour le moment sur le fameux job mais si tu trouves que ça manque vraiment, je peux ajouter quelques lignes.