Introduction
Les fenêtre ouvertes sur la ville n’ont pas réussi à chasser son cauchemar.
Au contraire, les feux d’artifice qui éclaboussent les vitres de gouttes de lumière, les odeurs de poudre, de sucre et de sueur lui ont rappelé les bêtes qui se glissent sous son lit une fois le soleil éteint.
Il y a trop de tout dehors. Trop de bruit, trop de couleurs, trop de lumières, trop de gens. L’enfant sans coeur ni raison ferme la fenêtre et la foire disparait. Dans le lit jumeau du sien, Alouette dort les fesses en l’air, juste comme il aime.
L’enfant quitte la chambre et retrouve les miroirs du palais ainsi que des milliers de paires d’yeux effrayés. Il court jusqu’à atteindre le boudoir d’argent et entrouvre la porte.
La sorcière est là.
La pièce est plongée dans la pénombre. Seul le feu énorme qui danse dans la cheminée projette sa lumière sur les boiseries peintes des murs et sur les pampilles du lustre. Ici, pas de miroirs.
Un grand fauteuil de bois sculpté est installé devant l’âtre, sur lequel est installé une femme minuscule, au chignon sévère et à la robe boutonnée une centaine de fois jusqu’au menton. Ses deux ombres se projettent sur le tapis. La première tricote tandis que l’autre aiguise son couteau ; la femme, elle, médite. En entendant la porte, elle tourne son visage vers l’enfant.
— Qu’est ce qu’il y a ?
— Je n’arrive pas à dormir, maman.
Voyant qu’elle ne réagit pas, l’enfant insiste :
— J’ai peur. Il y a des monstres dans la ville.
— Qu’est ce que tu racontes ?
Des feux d’artifices éclatent à l’extérieur et les cris d’une foule en liesse rebondissent contre les vitres. L’enfant sursaute et s’écrit :
— Alouette dit qu’il y a des vampires.
La femme se lève et se dirige vers l’enfant jusqu’à s’agenouiller devant lui :
— Il existe toutes sorte de gens différents, mon enfant, des vampires aussi, c’est vrai, mais il n’est pas vrai qu’ils soient des monstres.
— Les vampires pourraient boire mon sang !
La femme secoue sa tête. Ses yeux bleus glacier se plongent dans ceux de l’enfant :
— Crois-moi, ça n’arrivera pas. Parce que les vampires ne mangent que du boudin.
Je suis tombée par hasard sur ton livre, et ça m'a poussée à m'inscrire sur PA.
Ton écriture est épurée et efficace, avec les détails juste ce qu'il faut. J'ai un coup de cœur pour les 2 ombres de la sorcière (et j'aurai d'ailleurs aimé savoir ce qu'elles ont fait quand elle s'est levée).
Et puis la chute de l'intro est à mourir de rire !
C'est un tout frais, surprenant et étrangement parfaitement cohérent. Il faut une belle maîtrise de la plume pour réussir ce mélange... j'admire. Je vais lire la suite sans hésitation.
Quelle intro agréable à lire! La description met vraiment tous les sens en alerte. Et puis l'humour amène du décalage aux peurs de l'enfants. Je lirai la suite avec joie.
Bonne continuation!
J'adore! Il y a l'effroi de l'enfant contrebalancé/allégé pour nous par l'humour, l'absurdité de la situation et la magie. J'aime particulièrement la dernière phrase. Puis la mère qui aiguise son couteau. Les aiguilles de tricot pourraient faire l'affaire, aussi, en cas de nécessité ;)
Au plaisir de te lire!
L'ambiance est très sympa, en quelques phrases tu plantes le décor. J'ai apprécié que cela se passe beaucoup tous les sens, y compris le goût.
Bonne entrée, cela nous pousse à cliquer sur "suivant".
Petite remarque :
"Un grand fauteuil de bois sculpté est installé devant l’âtre, sur lequel est installé une femme minuscule [...]"
Voir peut-être pour remplacer la répétition de "installer"
J'ai aimé que ce personnage soit décrit de façon très factuelle alors que... c'est sa mère
J'adore ton style très décalé, on sent qu'on plonge dans un univers où l'absurde va régner en maître... et parfois c'est une bonne chose de s'y laisser emporter !
Les vampires ne mangent que du boudin, il y a du génie dans cette chute.
En tout cas, ça m'a beaucoup fait rire.
Je vais de ce pas découvrir la suite, ça promet d'être un récit haut en couleur !
Bon, on est projeté direct dans un de tes univers sans limites où le lâcher-prise est impératif. Je kiffe déjà !
Quant à la phrase de fin, elle mérite carrément une citation et je vais de ce pas la mettre dans le projet raclette.
Les histoires d'Or nous amènent vers de nouvelles rencontres. Je découvre ta plume avec amusement, sensible à ton humour décalé - la chute est extra - et au personnage de cet enfant effrayé que l'on devine sensible et probablement plein d'imagination. Mais il faut dire qu'avoir une mère sorcière est pour le moins intimidant et curieux.
A bientôt
Et très contente si tu as été sensible à mon humour idiot XD
Ah, cette chute ! j'adooore ce décalage entre l'ambiance que tu installes (la peur de l'enfant, les ombres de la sorcière, les vampires) et la chute.
Le ton est donné !
C’était effectivement l’idée de cette chute et pour le moment, ça a l’air de bien marcher !
Ah ah ! J'adore cette fin ! Une introduction qui laisse planer le flou sur ce monde et ses occupants, mais rien que la phrase de fin permet de vouloir cliquer sur "suivant", c'est donc parfait ! :)
Hahaha, la chute était parfaite xD Ça amorce parfaitement le début de cette histoire ! Je file lire la suite, ce prologue était une superbe mise en bouche !
ahah punaise quelle chute ! Tu avais parfaitement amorcé la tension, et j'ai été très surpris et amusé par la réponse de la mère. Clairement, ça marche pour donner envie de lire la suite. Je suis très curieux d'un univers où les vampires mangent du boudin xD
J'enchaîne !
Me voici là pour les histoires d'or, et j'avoue avoir adoré la chute de ce chapitre ! Je me souviendrai longtemps de ce fou rire ahuri xD
En tout cas, cette sorte de rêve/illusion est très intriguant. J'ai presque l'impression de me trouver en plein milieu du Voyage de Chihiro tant les choses, les gens, les créatures sont étranges !
En tout cas, un joli début, très distrayant ;)
Oui j’avais envie d’un monde merveilleux absurde. ET j’essaye d’être drôle, mais il y aura quand même une histoire sérieuse car je suis quelqu’un de beaucoup trop dramatique XD. Merci infiniment pour ton retour !
Très curieuse de passer à mon tour découvrir ce que tu écris, alors me voici =) J'aime bien la tonalité décalée de ton résumé, et le concept de déplacement dans un jeu géant, c'est très cool.
Et ta plume me plaît beaucoup ! Le rythme est enlevé, énergique, c'est coloré, vivant. Avec pas mal de jolies images très évocatrices, comme les gouttes de lumière. Joli aussi, "trop de tout".
Juste une petite coquille : "L’enfant sursaute et s’écrit" > s'écrie
Curieuse de voir où tu nous emmènes ! Je poursuis =)
Ça me fais super plaisir de te voir ici et encore plus i mon écriture te plait. Et oui, il faut absolument que je passe tout mes chapitres au correcteur. C’est presque totalement chose faite, mais il me reste quelques coquilles à mettre à jour. Mea culpa. Gros bisous et à bientôt !
A bientôt !