IX - A visage découvert.

Par Quine
Notes de l’auteur : Ce chapitre est extrêmement important, mais je ne sais absolument pas s'il est réussi, à vous de me dire (mais je suis très contente d'avoir intégré un extrait de Huis-Clos de Sartre) ! Bonne lecture !

- IX -

A visage découvert.

INES : Ah ! Oublier. Quel enfantillage ! Je vous sens jusque dans mes os. Votre silence me crie dans les oreilles. Vous pouvez vous clouer la bouche, vous pouvez vous couper la langue, est-ce que vous vous empêcheriez d'exister ? Arrêteriez-vous votre pensée ? Je l'entends, elle fait tic, tac, comme un réveil, et je sais que vous entendez la mienne. Vous avez beau vous rencogner sur votre canapé, vous êtes partout, les sons m'arrivent souillés parce que vous les avez entendus au passage. Vous m'avez volé jusqu'à mon visage : vous le connaissez et je ne le connais pas. Et elle ? Elle ? Vous me l'avez volée : si nous étions seules, croyez-vous qu'elle oserait me traiter comme elle me traite ? Non, non : ôtez ces mains de votre figure, je ne vous laisserai pas, ce serait trop commode. Vous resteriez là, insensible, plongé en vous-même comme un bouddha, j'aurais mes yeux clos, je sentirais qu'elle vous dédie tous les bruits de sa vie, même les froissements de sa robe et qu'elle vous envoie des sourires que vous ne voyez pas... Pas de ça ! Je veux choisir mon enfer ; je veux vous regarder de tous mes yeux et lutter à visage découvert.

Arsène se leva et clopina jusqu'à la machine à musique qui passait l'enregistrement de la pièce Huis-Clos. Elle avait assez savouré et assez de paroles à méditer.

°

« Arsène ? »

Ladite machiniste, occupée, la tête dans ses machines et de la musique dans les oreilles, était bien concentrée à réparer ce foutu moteur qui lui donnait du fil à retordre. Elle n'entendit pas l'appel.

« Arsène ? »

Sa tête barbouillée de noir se leva. La jeune fille trouva Nash planté devant elle. Il avait l'air inquiet et cela ne lui ressemblait pas du tout. Arsène aurait préféré qu'il lui raconte une blague de mauvais goût entendue au moins vingt fois plutôt de que voir cette mine.

« -Oui ?

-Tu peux lâcher ta machine un moment s'il-te-plaît ? On m'a envoyé te chercher, il faut que tu me suives.

-Oh. D'accord.

Elle effectua un petit sourire crispé tout en essuyant ses mains puis son visage avec son bleu de travail, et suivit son ami dans le dédale de couloir. Il l'amena vers la partie administrative. Elle savait ce qui l'attendait. L'anxiété vint lui tordre l'estomac.

Ils s'arrêtèrent devant le bureau du directeur. Le crépi beige des murs lui paraissait trop agressif et la porte trop droite, trop lisse. Elle avait peur, en frissonnait. Quelques tocs sur la porte et la poignée se baissa. Arsène fut invitée à entrer. Nash accorda une tape amicale sur l'épaule de son amie. Courage.

Après lui avoir serré la main d'un air grave, le directeur l'invita à s'asseoir. Le fauteuil en cuir sembla émettre une plainte.

« -Bon Arsène, je suppose que tu sais pourquoi tu es là.

-Oui, je le sais.

-Tu es consciente des événements ?

-Oui.

-De la gravité ?

-Oui. J'aurais préféré que cela n'arrive pas.

-Et moi donc. Tout le monde aurait préféré que cela n'arrive pas. J'aimerais que tu me dises comment ça c'est passé, sans omettre de détails. Sois honnête.

-D'accord. Il fat sans doute préciser quelques choses avant d'entamer le récit. Depuis quelques jours déjà, Rhòs affichait un comportement étrange, pas du tout naturel. Désagréable. Or à aucun moment je n'ai eu l'impression de la blesser.

Et puis elle m'a donné rendez-vous un soir. Elle m'attendait dans le couloir, bras croisés et regard froid. Et... Et elle a commencé à me parler avec une hargne dont je ne la savais pas capable. Elle me reprochait de me mettre en travers de son chemin, d'entraver sa brillante carrière, de lui faire de l'ombre. Elle n'a cessé de me rappeler que je n'avais pas ma place en tant que comédienne.

Là, j'ai perdu le contrôle. Toute la rage que ses paroles avaient provoqué a déferlé. Rhòs avait réussi à me toucher là où ça faisait le plus mal. Moi aussi j'ai dû avoir envie de heurter. Quand j'y repense, c'est comme si j'avais été dépossédée de moi-même.

Mes cris ont ameuté la foule. Un de mes amis m'a arrachée de Rhòs, et après, trou noir. Je ne sais plus. Je me suis réveillée dans ma chambre avec eux.

Si vous saviez comme j'aurais souhaité avoir la force de passer mon chemin. »

Un temps de pause. Le directeur la dévisageait, détournait le regard, fronçait les sourcils. Une respiration, puis il reprit.

« -Bien. Je vais garder ça de côté.

Arsène, vraiment cela m'embête. Avoir fait ça risque ton noircir ta réputation.

-La réputation est-elle vraiment importante ? »

Il sourit.

« -Elle peut l'être. »

La jeune fille pensa qu'autour d'elle le monde était bien drôle.

« -De plus, j'avais prévu d'entretenir une toute autre discussion avec toi aujourd'hui.

-Je ne comprends pas.

-Je devais t'annoncer quelque chose. Mais j'espère que tu ne prendras pas ça pour une récompense de tes actes.

-Soit. Mais de quoi s'agit-il ?

-Tu as ta place dans la troupe du Grand Théâtre. »

Tout chez Arsène se bloqua. Sa respiration, son regard. Elle crut à un malentendu, une énorme farce, une hallucination auditive. Mais le sourire qui s'élargissait sur le visage de son interlocuteur confirma la réalité.

« -Tu n'oses pas y croire, n'est-ce pas ? Pourtant, j'ai pris cette décision, ce n'est pas une blague, tu peux respirer.

-Je ne saurais même pas comment vous remercier tant mon esprit bouillonne de joie. Je suis paralysée d'euphorie ! »

Quelques rires.

« -Encore quelques mots qui vont certainement te ramener à la réalité – le ton du directeur tempéra l'excitation de la jeune fille. Je vais devoir te sanctionner.

-Oui. C'est évident.

-Je dois donc t'annoncer que tu ne seras pas tout de suite considérée comme comédienne. Tu ne seras pas non plus machiniste sur la prochaine mise en scène et seras rétrogradée au rang de placeur ainsi que d'agent de surface. On aura également besoin de toi au guichet. La durée est pour le moment indéterminée mais je t'apporterai les informations dès que possible.

-Bien.

-Il te faudra assumer les conséquences de tes actes et te racheter. Je compte sur ton dévouement pour éclipser cette affaire au plus vite. Ce sera mieux pour tout le monde. »

Sur ces dernières paroles ils se saluèrent. Les yeux d'Arsène pétillaient de reconnaissance. Une certaine tension ne l'empêchait pas de se sentir flotter. Elle retourna réparer son moteur.

°

Malgré l'annonce du directeur qui faisait tourbillonner de joie l'esprit d'Arsène, aujourd'hui était une mauvaise journée. Elle aurait dû se méfier quand elle avait fait tomber son oreiller en plein sommeil, quand elle avait découvert que son t-shirt avait un trou, quand elle avait renversé son thé et failli brûler Nash avec, quand elle s'était prise les pieds dans sa chaise et avait manqué de tout briser, et qu'en plus de tout ça, l'enregistrement de la machine à musique grésillait anormalement.

Elle poussa un soupir las devant ce foutu moteur qu'elle ne parvenait pas à réparer. Ses mains se crispèrent et ses yeux s’humidifièrent. Non. Non, ça va aller. Elle tenta de respirer profondément, mais le barrage céda. Elle s'assit par terre, contre le mur les genoux serrés contre sa poitrine.

Ce n'était pas en se mettant des bâtons dans les roues que ça allait s'arranger, ni en s'empêchant d'avancer en brisant ses chevilles, ni en se poignardant le ventre et en s'arrachant la peau. Est-ce qu'un suicide, même moral, avait déjà rendu quelqu'un plus vivant ? Est-ce que cela avait déjà permis d'y voir clair ?

Alors arrête Arsène, arrête de te bouffer. Lève la tête, ouvre les yeux, respire, et efforce-toi de regarder le monde en face. « A visage découvert ».

Alors qu'elle essayait de faire le vide dans sa tête, un des membres de l'équipe passa devant elle en sifflotant, les bras chargés de câbles. Luce distingua une petite masse recroquevillée dans un coin. Il déposa son fardeau à ses pieds avant de revenir sur ses pas pour y prêter plus d'attention. Il découvrit Arsène, qui tentait de respirer amplement, calmement pour apaiser ses émotions.

« -Oh, Arsène. Ça n'a pas l'air d'aller, tu ne te sens pas bien ? »

Il s'était accroupi devant elle qui leva sa tête rougie, aux yeux gonflés et humides.

« -Disons qu'il y a eu mieux. Et je suis désolée, je n'arrive pas à finir de réparer ce moteur.

-Ne t'inquiète pas, soit tu y arriveras à un autre moment ou alors on demandera à quelqu'un d'autre ! C'est aussi pour ça que c'est fait une équipe, non ? On est là pour s'entraider !

D'ailleurs, continua-t-il en s'appuyant contre le mur pour s'asseoir à ses côtés, je sais bien qu'on ne se connaît pas trop, mais si tu veux parler, juste décharger ton cœur, y'a pas de soucis. Je suis une bonne oreille en plus d'une véritable tombe.

-Merci Luce, c'est adorable. »

Elle lui accorda un sourire reconnaissant avant de reprendre.

« - C'est surtout une mauvaise journée. Il y a un tas de pourriture qui obstrue le bout de bonheur immense qu'on m'a accordé. Mais je pense que je m'en réjouirai plus tard, quand je me serai purgée de ce qui me pèse.

-Je vois. Dis-toi qu'il faut bien qu'il y ait des jours pareils ! Faut bien pouvoir râler, crier, pleurer, se détruire un peu pour pouvoir mieux se reconstruire, pour pouvoir mieux respirer. C'est nécessaire. Enfin du moins je pense. Je me mets à parler comme un grand sage, alors que je n'estime pas que mon opinion est la voie de la vérité et de l'union entre le corps et l'esprit qui permettra d'atteindre le nirvana. »

Un petit sourire anima le visage de la machiniste.

« -Tu vois, reprit Luce, tu rigoles déjà un peu alors que je dis n'importe quoi !

-Je crois bien qu'elles me font du bien tes paroles de grand sage.

-Tu m'en vois ravi ! Et puis, continua-t-il d'une voix ironiquement suave, en tant qu'humble régisseur, j'aime pouvoir illuminer la journée des autres. »

Arsène laissa s'échapper un timide éclat de rire.

« -Je crois que tu peux te lancer dans la création de phrases d'accroche lourdes !

-Oui, il me semble que j'y ai un avenir prometteur ! Bon, c'est pas tout, mais il me reste encore pas mal de boulot. Regarde-moi ce monticule de câbles. Pas très encourageant, hein ! Oh, et puis tu sais quoi ? La journée est bientôt terminée, alors laisse ce moteur et va t'allonger un peu, te vider la tête, faire un truc qui te fait plaisir. Reprends un peu de vie !

-Mais je vais pas laisser du boulot comme ça, je...

-Shh, je t'interdis de protester. Je m'occupe de tout. Et puis de toute façon, on est d'accord que vu ton état, ce moteur va pas beaucoup bouger, pas vrai ?

-J'en doute.

-Eh bien voilà, c'est tout discuté. Allez hop ma petite, c'est parti ! »

Il se leva énergiquement et lui tendit ses deux mains pour l'aider à se relever. Avant qu'elle emprunte le chemin vers sa chambre, il lui adressa un clin d’œil complice.

°

Arsène profita du temps qui lui était accordé pour se rendre à la bibliothèque. L'odeur lui avait manqué. Le jour déclinant apportait une vive lumière orangée qui rasait le sol de toute la pièce. Plantée devant les rayonnages, Arsène ne savait pas quoi prendre. Elle avait de laisser s'échapper son esprit. Sa main se tendit vers un livre d'art. Installée dans le fauteuil, le bruit des pages tournées et de l'air dans ses poumons brisaient le silence.

Le silence se fit plus grand quand la fatigue l'emporta dans un sommeil léger. Après coup, elle se dit qu'elle aurait préféré passer ce moment dans le plus grand bruit.

Dans le couloir, les corps s'amoncelaient, tous inanimés, vidés de leur dernier souffle et se vidant de sang. Elle commençait à fatiguer, elle avait mal aux mains. Le sourire au lèvres elle contempla ce tas humain, ce carnage, satisfaite. Elle s'était bien défoulée ce soir. Sa rage s'était déversée et maintenant son souvenir laissait au sol des sillons sanglants. Ils dégoulinaient le long des escaliers, passaient sous les portes, coulaient jusque dans les caniveaux de la ville. Sa colère lui avait fait goûter au meurtre. Maintenant elle désirait réitérer ce sentiment de puissance et de plénitude.

En sursautant, Arsène fit tomber le livre. Essoufflée, elle essuya machinalement ses mains contre ses vêtements. Elle ressentait un dégoût profond. Elle leva les yeux et tomba avec stupeur sur une silhouette à l'allure presque spectrale qui se découpait dans la pénombre. On voyait de là quelques marques rouges sur le visage et le cou de Rhòs.

Il n'y eut aucune parole. Les deux jeunes filles restèrent là, de marbre, à se dévisager. Arsène voulut placer des mots sur ce qu'elle ressentait, mais rien. Comme si du coton avait pris toute la place dans sa gorge.

Sans un bruit supplémentaire, Rhòs se détourna, laissant traîner derrière elle des pans de robe blanche. Arsène se retrouva seule. Elle resta quelques instants encore sans bouger.

°

Dans son lit, Arsène rangeait ses pensées, aérait son esprit qui, à force d'être recroquevillé sur lui-même en arrivait au point où des gouttes de condensation se formaient sur les parois de son crâne. Il fallait accepter certaines choses pour s'en débarrasser, pour les abandonner bien loin derrière, pour marcher plus léger, plus alerte. Plus vivant, en somme. Ce faisant, une tirade s'insinua dans son esprit.

« Je suis sorti de l'église étrangement léger. Ce soir-là, je me suis tué et enterré discrètement, à ma manière, tout en continuant à rester vivant parce que je ne voulais pas disparaître. J'aimais trop la vie. Je ne voulais pas mourir au complet, simplement enterrer une partie de moi. »

Arsène ne voulait pas disparaître.

 

 

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Fannie
Posté le 01/11/2017
Coucou Quinou !
Il y a deux choses qui m’étonnent.
C’est d’une part la gentillesse de l’entourage d’Arsène, le régisseur et surtout le directeur. Il a quelque chose de paternel. D’accord, elle a été sanctionnée, mais elle s’en tire quand même à bon compte puisqu’elle a son poste de comédienne réservé qui l’attend.<br /> C’est curieux, dans un théâtre dont on ne peut quasiment pas sortir, que le directeur soit une figure paternelle plutôt qu’un chef autoritaire qui réprime son personnel.
D’autre part, c’est cette noirceur qui semble habiter ou hanter Arsène. Jusque-là, je pensais qu’elle pressentait un danger réel dans son entourage et finalement, il semble que ce n’est pas ça. Comment passe-t-on de cette jeune femme qui aime son travail, qui a une bonne relation avec ses collègues – qui sont aussi ses amis –, sous l’égide d’un directeur bienveillant qui croit en elle, qui dispose de cette bibliothèque où elle peut se réfugier quand elle veut et animée par le rêve de devenir comédienne à cette personne tellement pleine de colère qu’elle a des envies de meurtre ?<br /> Il me semble qu’il y a des explications qui manquent.
C’est vrai qu’il y a une autre chose surprenante, c’est la manière dont Rhòs s’efface.
Coquilles et remarques :
qui passait l'enregistrement de la pièce Huis-Clos [Huis clos]
Ladite machiniste [« Ladite » ne convient pas ici, puisque c’est la première allusion à la machiniste dans ce chapitre.]
au moins vingt fois plutôt de que voir cette mine [que de]
Tu peux lâcher ta machine un moment s'il-te-plaît ? [s’il te plaît]
dans le dédale de couloir [de couloirs]
-De la gravité ? [« De leur gravité ? » serait plus clair.]
J'aimerais que tu me dises comment ça c'est passé [ça s’est passé]
Il fat sans doute préciser quelques choses [Il faut / quelque chose (invariable) ou quelques faits]
Toute la rage que ses paroles avaient provoqué [provoquée]
Moi aussi j'ai dû avoir envie de heurter [j’ajouterais une virgule après « aussi » / de la heurter]
Un temps de pause. / Une respiration, puis il reprit. [Je propose : « Suivit un temps de pause. / Après une respiration, il reprit.]
Avoir fait ça risque ton noircir ta réputation [de noircir]
De plus, j'avais prévu d'entretenir une toute autre discussion avec toi aujourd'hui [tout autre ; ici, « tout » a valeur d’adverbe et il s’accorde uniquement par euphonie avec des adjectifs qui commencent par une consonne, excepté le « h » aspiré]
Quelques rires. [Ça manque de précision : Arsène est-elle la seule à rire ou rient-ils les deux ? Il vaudrait mieux faire une phrase.]
La durée est pour le moment indéterminée [Il faudrait préciser : la durée de la sanction, de ces mesures ou quelque chose de similaire.]
Sur ces dernières paroles ils se saluèrent [Il faudrait ajouter une virgule avant « ils ».]
quand elle s'était prise les pieds dans sa chaise [pris ; le COD, placé après, est « les pieds ».]
soit tu y arriveras à un autre moment ou alors on demandera à quelqu'un d'autre ! [Syntaxe bancale. Je propose : « soit tu y arriveras à un autre moment, soit on demandera à quelqu'un d'autre ! » ou « soit tu y arriveras à un autre moment, ou alors on demandera à quelqu'un d'autre ! »
mais si tu veux parler, juste décharger ton cœur, y'a pas de soucis [y a ; il n’y a pas d’élision entre « y » et « a », donc il n’y a pas d’apostrophe. Voir ici : http://www.forumplumedargent.fr/t3844-Faut-il-crire-Y-a-ou-y-a.htm]
Shh, je t'interdis de protester. [Chh ; « Shh » est un anglicisme inutile.]
L'odeur lui avait manqué [Il faudrait préciser. Je propose : « à la bibliothèque dont l'odeur lui avait manqué » ou « L'odeur des livres (ou du papier, ou autre) lui avait manqué. »]
Elle avait de laisser s'échapper son esprit [Elle avait envie ?]
Installée dans le fauteuil, le bruit des pages tournées et de l'air dans ses poumons brisaient le silence. [Erreur de syntaxe : après « Installée dans le fauteuil », tu dois continuer avec « elle » ; je te propose une ruse : « Depuis son fauteuil, le bruit (...) » / brisait]
Elle commençait à fatiguer [Je propose : « à être fatiguée » ou « à se fatiguer » ; cet emploi de « fatiguer » est familier.]
Le sourire au lèvres elle contempla ce tas humain [il faudrait ajouter une virgule avant « elle » / aux lèvres]
 
 
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