Mon âme s'effondre devant ce décor que j'espère confondre.
Malgré le sang qui ruisselle sur les arbres morts.
Malgré les corps jonchant sur les herbes fleuris.
Malgré les arbres dont l'écorce a été lacérée.
Malgré la désolation du paysage qui forge mes remords,
Et qui, le cœur battant, l'esprit meurtri,
Observe encore les songes écorchés.
Un étouffement attire mon attention.
Je m'y précipite, épouvantée.
Une sœur me chuchote et me confie
Le livre qui raconte nos miracles, notre passé.
Avant de quitter ce monde, à l'agonie,
Elle me demande, et me supplie
De protéger nos précieuses histoires.
De partir, de fuir, sans me retourner.
J'ouvre l'ouvrage vierge de tout écrits.
Je ne peux lire l'invisible, ou décrypter des lettres enfouies.
Je trouverai la vérité, quoi qu'il en coûte.
Si elle a tout risqué pour le protéger, ce n'est donc pas à tort.
J'accomplirai son souhait, au péril de ma vie.