Je n’ai jamais aimé l’été

Par Ewen

Je n’ai jamais aimé l’été

Je n’ai jamais aimé les fraises

Ni l’amourette à grignoter

Ni ces passades-parenthèse.

 

Je n’ai jamais aimé les fraises

Ce ciel d’un bleu beaucoup trop chaud

Ni ces passades-parenthèse

Épluchant mon cœur d’artichaut.

 

Ce ciel d’un bleu beaucoup trop chaud

Le sable au fond de mes chaussures

Épluchant mon cœur d’artichaut ;

Il n’y a pas pire meurtrissure.

 

Le sable au fond de mes chaussures

Passer deux mois à se doucher

Il n’y a pas pire meurtrissure

Que le souvenir d’un toucher.

 

Passer deux mois à se doucher

L’odeur de la crème solaire

Que le souvenir d’un toucher

Exhume d’anciennes chimères !

 

L’odeur de la crème solaire

Mélancolie d’un jour férié

Exhume d’anciennes chimères ;

Nous n’attendons plus de courrier.

 

Mélancolie d’un jour férié

Toute une saison étouffante

Nous n’attendons plus de courrier

D’ennui, j’observe par la fente.

 

Toute une saison étouffante

Je reste là à végéter

D’ennui, j’observe par la fente ;

Je n’ai jamais aimé l’été.

 

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