L’eau se fait rare à toute source

Par Ewen

L’eau se fait rare à toute source

Aucune larme ne me vient

La Terre épuise ses ressources

Dans un crescendo diluvien.

 

Aucune larme ne me vient

Ma vision jamais ne se trouble

Dans un crescendo diluvien

Nous nous servons en rations doubles.

 

Ma vision jamais ne se trouble

Mes paupières sont de papier

Nous nous servons en rations doubles

Au sein d’une mère estropiée.

 

Mes paupières sont de papier

Le regard fixe, mes yeux piquent

Au sein d’une mère estropiée

Songer à boire est priapique.

 

Le regard fixe, mes yeux piquent

Battre des cils n’y change rien

Songer à boire est priapique

Ainsi déchoit l’épicurien.

 

Battre des cils n’y change rien

Pas une rigole à ma joue

Ainsi déchoit l’épicurien :

En s’agrippant à ses bajoues.

 

Pas une rigole à ma joue

Pas d’affliction, pas de sanglot

En s’agrippant à ses bajoues

Le pourceau sèche son goulot.

 

Pas d’affliction, pas de sanglot

Pas de trace de ma tristesse

Le pourceau sèche son goulot

Le sable nous prend de vitesse.

 

Pas de trace de ma tristesse

Serais-je aride d’émotion ?

Le sable nous prend de vitesse

Pour l’heure, il n’y a pas de potion.

 

Serais-je aride d’émotion ?

Mon cœur a le diable en sa bourse

Pour l’heure, il n’y a pas de potion :

L’eau se fait rare à toute source.

 

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