J'étouffe.
J'étouffe dans cette vie,
Mon oxygène est ailleurs.
À tel point que cette envie,
Elle me fait peur.
J'étouffe.
La boule dans mon ventre grossit,
Celle dans ma gorge me terrifie.
Elles prennent de l'ampleur
Et amplifient mes pleurs,
Des larmes silencieuses
Perlent sur mon âme anxieuse.
Je m'asphyxie de plaintes muettes,
Mes émotions à la moulinette.
Je ne respire plus
Dans mon monde suspendu,
Mon cœur s'effiloche
Par de violents coups de pioche.
Ma poitrine m'oppresse
Et s'emplit de détresse,
Ma respiration se bloque,
Ça y est, je me disloque.
Tous les bruits m'insupportent,
Un petit rien m'emporte,
Les sons me martèlent,
Mes acouphènes mortels.
La lumière m'éblouit,
En aveugle j'avance.
Tel un pantin sans vie,
À présent sans défense.
Mon corps ne répond plus,
Il demeure vaincu,
Par des sentiments puissants,
Qui le terrassent impunément.
Le manque devient vide,
Mon mental est perfide.
Mon blindage se creuse,
Place à la ténébreuse :
Mon esprit en tourmente,
Mon âme hurlante,
La fin approche,
Fais tes valoches.