Jour 4

Par LCA

Aujourd’hui nous retournons dans l’atelier, en espérant trouver plus d’informations. Je retrouve toutes les lettres de soutien qui ont été envoyées à mes grands-parents après le décès de leur fils, mais rien qui indique la cause de la mort. Soudain, en observant les sculptures je repense à Germán Becerra, on m’a déjà parlé de sa femme, Paule Di Puccio. J’avais déjà entendu dire qu’elle s’entendait bien avec Vincenzo et qu’ils avaient à peu près les mêmes croyances. Cela fait maintenant sept ou huit mois qu’elle est décédée mais je sais que Germán est en maison de retraite. Je propose à Nico d’aller rendre lui rendre visite ; il accepte. Je sors la vespa du garage et nous nous rendons à Savigny-lès Beaunes.

Une fois arrivée je met à réfléchir calmement. J’ai peur qu’on ne nous laisse pas voir Germán ; il nous faut un plan. Je sais ! On va leur faire croire qu’on est de sa famille colombienne, il faut que l’on fasse semblant de ne pas bien comprendre le français. Je propose le plan à Nico :

- Je veux bien mais tu sais parler espagnol toi ? Me demande Nico

- J’ai quelques bases, et puis je parle italien, ça ressemble un peu.

Je m’avance vers le comptoir et je m’adresse à la dame :

- Buenos dias, voglio veder mi zio Germán Becerra.

La femme me dévisage.

- Do you speak english ? Me dit-elle.

- Más o meno, eeeuh, I want to see Germán Becerra.

Elle appelle quelqu’un pour nous accompagner jusqu’à la chambre de Germán, le plan a marché. Je me tourne vers Nico, je vois bien qu’il est en train de se retenir de rire. L’homme qui nous accompagne ouvre la porte de la chambre puis repart. Nico éclate de rire.

- Je sais pas quelle langue tu as parlé à la dame de l’accueil mais c’était sûrement pas de l’espagnol. Je fait de l’espagnol au lycée et ça ressemble pas à ça

- Quoi ! Tu fait de l’espagnol au lycée et tu m’as laissée parler !

- Je me suis dit qu’au niveau accent tu serais meilleure que moi.

- Pas faux.

Je vois Germán, il est assis dans un fauteuil, la télévision est allumée mais il n’a pas l’air de s’y intéresser. Je m’approche de lui pendant que Nico referme la porte.

- Bonjour monsieur Becerra, je suis Angelina, la petite fille d’Alberto Giambelli.

- Bonjour Angelina, je ne savais pas qu’Alberto avait une petite fille. Il ne me l’a jamais dit. Tu sais c’est moi qui ai initié ton grand-père à la sculpture.

- Oui il m’en avait parlé, mais j’aurai quelques questions à vous poser au sujet de son fils, Vincenzo

- C’est un brave garçon, il s’entend bien avec ma femme, ils partagent la même vision du monde, j’imagine qu’il a dû t’expliquer certaines choses.

- Non je ne l’ai jamais connu.

- Mais hier il est venu dîner à la maison, il était avec tes grand-parents.

Je me tourne vers Nico, lui aussi a l’air très perturbé par ce qu’il vient d’entendre. Je m’adresse a Germán.

- Monsieur, heu… mes grands-parents et mon oncle sont décédés, mes grand-parents sont morts de vieillesse et mon oncle a été assassiné.

Germán me dévisage, il a l’air complètement perdu. Je le regarde et je comprend ce qu’il ce passe. Je le connais ce regard, mon grand-père avait Alzheimer.

L’homme qui nous avait escorté jusqu’à la chambre revient.

- L’heure des visites est bientôt terminée, il va falloir dire au revoir.

- D’accord on va partir, répond Nico.

Je me retourne vers Germán.

- Au revoir monsieur Becerra.

Il ne me répond pas, il continue de me fixer, je commence à marcher vers la sortie mais il m’attrape par le bras.

- Il était jeune, il avait l’âge de ton oncle et il l’aimait, mais personne ne le savait, il s’était confié à Paule.

Je retire violemment mon bras de sa main, je ne sais même pas comment réagir et je sors précipitamment de la chambre. Derrière moi j’entends Nico qui lui demande plusieurs fois de qui il parle : Sa question reste sans réponse.

Je m’assois sur le muret devant la maison de retraite. Nico me rejoint et laisse passer quelques secondes avant de briser le silence :

- Je ne comprends plus rien, est-ce que Becerra était encore en train de délirer quand il t’a attrapé le bras ou bien il a dit quelque chose de bien réel ?

- Je suis sure que Germán est atteint d’Alzheimer. Il a du mal à se rappeler ce qui s’est passé récemment mais il est sûrement capable de se souvenir du passé. Je ne vois pas comment interpréter sa phrase, je ne sais pas pourquoi je suis partie, j’aurai du lui demander de qui il parlait. À moi il l’aurait peut-être dit.

- Pas grave, on peut toujours interroger d’autres personnes.

Nous rentrons chacun dans nos maisons respectives. Je m’enferme dans ma chambre pour mieux réfléchir : Est-ce que mon oncle avait une liaison avec un autre homme ? Mais dans ce cas qui cela pouvait bien être ? Quelqu’un du village ? Un des Voyaud ? Non, impossible, ils sont probablement homophobes ! Encore que, cela aurait été une bonne raison pour s’être caché. Je crois que j’ai besoin de repos pour y voir plus clair.

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Fannie
Posté le 15/12/2020
Si Angelina a pu faire illusion avec un mélange d’espagnol et d’italien, ça veut dire qu’elle est tombée sur une personne qui ne connaît rien aux langues latines. À moins que la réceptionniste s’en fiche, ce qui est probable parce qu’elle ne leur a pas demandé qui ils étaient.
En effet, quand il faut compter sur un homme qui perd la tête pour avancer dans une enquête, c’est compliqué. La plupart des gens qui connaissent l’histoire étant morts, j’espère que nos jeunes détectives trouveront des écrits ou un survivant disposé à leur répondre, parce que l’affaire semble délicate pour l’ancienne génération.
Coquilles et remarques :
— Aujourd’hui nous retournons dans l’atelier, en espérant trouver plus d’informations. Je retrouve toutes les lettres de soutien [Pour éviter la répétition « trouver/retrouve », je propose « découvrir » ou « dénicher ».]
— Soudain, en observant les sculptures je repense à Germán Becerra, on m’a déjà parlé de sa femme, Paule Di Puccio. [Point après « Becerra ».]
— Cela fait maintenant sept ou huit mois qu’elle est décédée mais je sais que Germán [Virgule avant « mais ».]
— Je propose à Nico d’aller rendre lui rendre visite ; il accepte. [ d’aller lui rendre visite ; il y a un « rendre » en trop.]
— Je sors la vespa du garage et nous nous rendons à Savigny-lès Beaunes. [Savigny-lès-Beaune]
— Une fois arrivée je met à réfléchir calmement. [Virgule après « arrivée » / je me mets.]
— Je veux bien mais tu sais parler espagnol toi ? Me demande Nico [Virgule avant « mais » / virgule avant « toi » / me demande ; pas de majuscule à l’incise / il manque le point à la fin de la phrase.]
— J’ai quelques bases, et puis je parle italien, ça ressemble un peu. [Deux points ou point-virgule après « italien ».]
— Do you speak english ? Me dit-elle. [Pas de majuscule à l’incise / je propose « demande-t-elle ».]
— Je sais pas quelle langue tu as parlé à la dame de l’accueil mais c’était sûrement pas de l’espagnol [« en quelle langue tu as parlé » ou « quelle langue tu as parlée » / virgule avant « mais »]
— Je fait de l’espagnol au lycée et ça ressemble pas à ça [je fais / point à la fin de la phrase]
— Quoi ! Tu fait de l’espagnol au lycée et tu m’as laissée parler ! [Point d’interrogation après « Quoi », même si ce n’est pas vraiment une question / Tu fais]
— Je vois Germán, il est assis dans un fauteuil, la télévision est allumée mais il n’a pas l’air de s’y intéresser. [Je propose : « Je vois Germán : il est assis dans un fauteuil devant la télévision allumée, mais il n’a pas l’air de s’y intéresser ».]
— Bonjour monsieur Becerra, je suis Angelina, la petite fille d’Alberto Giambelli. [Virgule avant « monsieur » / point après « Becerra » / la petite-fille]
— Bonjour Angelina, je ne savais pas qu’Alberto avait une petite fille. [Virgule avant « Angelina » / une petite-fille.]
— Tu sais c’est moi qui ai initié ton grand-père à la sculpture. [Virgule après « Tu sais ».]
— Oui il m’en avait parlé, mais j’aurai quelques questions à vous poser au sujet de son fils, Vincenzo [Virgule après « Oui » / j’aurais ; conditionnel présent / point à la fin de la phrase.]
— Non je ne l’ai jamais connu. [Virgule après « Non ».]
— Mais hier il est venu dîner à la maison, il était avec tes grand-parents [tes grands-parents]
— Je me tourne vers Nico, lui aussi a l’air très perturbé par ce qu’il vient d’entendre. Je m’adresse a Germán. [Point après Nico / à Germán.]
— mes grand-parents sont morts de vieillesse et mon oncle a été assassiné [mes grands-parents]
— Germán me dévisage, il a l’air complètement perdu. [Je propose : « Germán me dévisage, l’air complètement perdu ».]
— Je le regarde et je comprend ce qu’il ce passe. Je le connais ce regard, mon grand-père avait Alzheimer [je comprends / ce qu’il se passe / virgule après « connais » / deux points après « regard » / la maladie d’ Alzheimer]
— L’homme qui nous avait escorté jusqu’à la chambre revient [escortés]
— D’accord on va partir, répond Nico. [Virgule après « D’accord ».]
— Au revoir monsieur Becerra. [Virgule avant « monsieur. »]
— Il ne me répond pas, il continue de me fixer, je commence à marcher vers la sortie mais il m’attrape par le bras. [Point après « fixer » / Virgule avant « mais » / Toutes ces propositions séparées par une virgule et qui commencent par le sujet sont lassantes pour le lecteur. Je propose quelque chose comme : « Il continue de me fixer sans répondre. Alors que je commence à marcher vers la sortie, il m’attrape par le bras. »]
— Il était jeune, il avait l’âge de ton oncle et il l’aimait, mais personne ne le savait, il s’était confié à Paule. [Point après « savait ».]
— Je retire violemment mon bras de sa main, je ne sais même pas comment réagir et je sors précipitamment de la chambre. [Point après « sa main ». / Je propose : « Je retire violemment mon bras de sa main, ne sachant pas comment réagir, et sors précipitamment de la chambre ».]
— Derrière moi j’entends Nico qui lui demande plusieurs fois de qui il parle : Sa question reste sans réponse. [Virgule après « moi » / sa question ; minuscule après les deux points]
— Je ne comprends plus rien, est-ce que Becerra était encore en train de délirer [Point après « rien ».]
— Je suis sure que Germán est atteint d’Alzheimer [sûre]
— Il a du mal à se rappeler ce qui s’est passé récemment mais il est sûrement capable de se souvenir du passé. [Virgule avant « mais ».]
— Je ne vois pas comment interpréter sa phrase, je ne sais pas pourquoi je suis partie, j’aurai du lui demander de qui il parlait. À moi il l’aurait peut-être dit. [Après « sa phrase », je remplacerais la virgule par « et » / point après « partie » / j’aurais dû / virgule après « À moi ».]
— Je m’enferme dans ma chambre pour mieux réfléchir : Est-ce que mon oncle avait une liaison avec un autre homme ? [Point après « réfléchir » ; mais on met une minuscule après les deux points]
— Mais dans ce cas qui cela pouvait bien être ? [Virgule après « ce cas ».]
— Encore que, cela aurait été une bonne raison pour s’être caché. [On ne met pas de virgule après « Encore que » ; si la protagoniste fait une pause, comme une hésitation, tu peux mettre des points de suspension suivis d’une minuscule.]
Il faudrait vraiment que tu revoies ta conjugaison. En relisant attentivement tes chapitres avant de les publier, tu aurais pu éviter des fautes, comme les points qui manquent à la fin de certaines phrases, les mots en trop ou les mots qui manquent, ceux qui tu écris juste ici et faux là, les confusions entre « a » et « à » ou le nom de la ville.
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