Juillet | Chapitre 17

Par Hinata

Un soleil très agréable illuminait la rue, si bien que tout le monde était installé en terrasse, laissant l'intérieur du bar dépeuplé. Malgré la tranquillité des lieux, Raphaëlle les fit s'asseoir à une table un peu reculée, loin du comptoir autour duquel gravitait le personnel. Quand on lui demanda ce qu'elle voulait boire, elle répondit la première chose qui lui passa par la tête.

— Un whisky, s'il-vous-plaît.

Ronan afficha un amusement étonné et demanda la même chose.

— On vient d'arriver et tu passes déjà aux choses sérieuses, la taquina-t-il.

S'il savait. Elle haussa les épaules avec un léger sourire. Le temps qu'on pose leurs verres sur la table, ils échangèrent des banalités. Raphaëlle savait très bien par quoi commencer, elle s'était répétée le discours dans sa tête un petit million de fois. Dès qu'ils furent à nouveau seuls, elle se lança :

— Quand on s'est vus le mois dernier, tu m'as demandé si j'avais quelque chose à te dire, quelque chose qu'Emma t'aurais caché et que tu méritais de savoir.

Elle avait un peu buté sur le début, mais sa voix se déliait au fil des mots. Les grands yeux attentifs de Ronan la motivait plus efficacement que n'importe quelle liqueur.

— Emma ne voulait pas que tu sois au courant, c'est pour ça que j'ai attendu aussi longtemps. Mais elle n'est plus là… donc j'ai décidé de faire ce qui me semblait le mieux.

— Je comprends, l'encouragea Ronan. Si tu penses que c'est la bonne décision, je te fais confiance. Tu connaissais Emma mieux que moi.

Elle avait oublié qu'il était devenu un pro de la communication bienveillante. Même si elle doutait légèrement de sa sincérité, cette humilité la conforta dans sa démarche. Sans plus tergiverser, Raphaëlle récita :

— Emma n'a pas perdu son bébé. Elle a mené la grossesse à son terme et elle a accouché. Votre enfant a dix mois, et c'est moi qui m'en occupe depuis qu'Emma est morte.

Apparemment, Ronan n'avait plus de répliques de développement personnel en stock. Son visage laissa transparaître en quelques instants une palette assez impressionnante d'émotion, principalement un mélange de stupeur et d'incrédulité. Raphaëlle crut aussi déceler un doute tenace, logé dans un pli entre ses sourcils. Bien conscient qu'elle guettait sa réaction, il finit par balbutier :

— Mais… Tu es vraiment sûre que c'est mon enfant ?

— Ronan, j'ai accompagné ma sœur pendant toute sa grossesse. J'étais à l'accouchement, j'ai vu ce bébé naître et je l'ai vu grandir pendant dix mois. Évidemment que j'en suis sûre.

— Non, mais je veux dire… Tu es sûre que c'est moi son père ?

Alors là, Raph eut besoin d'une minute pour répondre :

— Qui veux tu que ce soit ?

D'accord, ce n'était pas l'argument le plus intelligent qui soit, mais en même temps quelle question absurde.

— Emma ne t'a rien dit ? 

La conversation prenait un tournant qu'elle était loin d'apprécier.

— Tu veux dire pendant tout le temps où elle te détestait de lui avoir fait choisir entre toi et le bébé, tout en s'en voulant à mort de t'avoir quitté ? Elle m'a dit deux trois trucs, ouais, une crise de nerfs après l'autre.

Sa colère ne trouva pas écho chez Ronan, au contraire. Comme il restait bêtement sans rien dire, presque intimidé, elle poursuivit :

— Donc si tu pouvais être plus précis, ça m'arrangerait. Qu'est-ce qu'elle aurait dû me dire selon toi ? Que t'as pas voulu mettre de capote ? Ou que c'est sa faute pour avoir mal pris sa pilule ?

Encore une fois, ses provocations maladroites n'éveillèrent chez son interlocuteur qu'un silence résigné. Si c'était un moyen de la faire culpabiliser, c'était peine perdu. Ou peut-être pas tant que ça… Elle n'était pas venue ici pour se disputer avec lui, ils étaient censés être du même côté.

— Pardon Ronan, je suis un peu tendue. Je comprends que ce soit pas évident à digérer. C'était du passé pour toi et je viens remuer plein de choses… Pour moi aussi c'est compliqué.

Une profonde tristesse se déposa sur ses épaules comme un manteau lourd et encombrant, mais aussi chaud et presque… rassurant. De son côté, Ronan s'agitait sur sa chaise, mal à l'aise.

— Raphaëlle, souffla-t-il enfin, moi aussi il y a quelque chose que je dois te dire.

Il posa ses mains sur la table et continua d'une voix un peu plus assurée :

— Je pensais sincèrement qu'Emma t'en aurait déjà parlé, vous étiez très proches, et puis elle n'en avait pas spécialement honte. En temps normal, je n'aurais rien dit, parce que je ne veux pas que tu crois que je veux salir sa mémoire ou quelque chose comme ça. Mais vu les circonstances, je n'ai pas trop le choix.

Des images plus terribles les unes que les autres fusèrent dans  son esprit. Si Emma s'était faite violée, elle lui en aurait forcément parlé. Peut-être pas tout de suite, mais au bout d'un moment. Elle aurait vu des signes. C'était sa petite sœur, elle n'aurait pas pu passer à côté de ça. Un violent frisson remonta son échine.

— Elle me trompait.

Ses mains tremblantes se figèrent.

— Pardon ?

Elle n'était sincèrement pas sûre d'avoir bien entendu.

— Emma couchait avec d'autres hommes. Souvent.

Voilà autre chose.

— Ah ?

Raph aurait peut-être mieux réagi si elle arrivait à s'enlever de la tête la potentielle agression d'Emma.

— Pourquoi est-ce que tu crois que je l'ai pris aussi mal quand elle m'a dit qu'elle était enceinte ?

— Mal comment ?

Si Raphaëlle n'avait jamais su pour les infidélités d'Emma, il y avait peut-être un tas d'autres choses qu'elle ignorait sur leur couple et les raisons de leur rupture.

— On s'est souvent disputés, mais ça n'a jamais dégénéré, si c'est ça qui t'inquiète. Elle avait beau aller voir ailleurs sans beaucoup de discrétion, je n'arrivais même pas à la quitter. Et puis elle a franchi la limite… Élever l'enfant d'un autre, c'était trop pour moi.

— Elle t'a dit qui était le père ?

Ronan expira un espèce de rire triste.

— Elle m'a répété que c'était moi, que je devais la croire, elle me suppliait de lui faire confiance. 

Il releva sur elle des yeux embués.

— Elle m'avait déjà tellement menti, les yeux dans les yeux, pour des trucs idiots.  Là c'était trop. Trop dur pour moi. Alors elle est partie.

Le visage de Ronan se crispa et il se couvrit la bouche d'une main fébrile. Raphaëlle aurait voulu compatir, mais c'était comme si un mur invisible s'était dressé entre eux pour la protéger de ce deuil qui n'était pas le sien. En réalité, elle était même tentée de se lever là tout de suite et partir sans se retourner. Elle voulait retrouver Jeanne, l'envelopper toute entière dans ses bras. Mais c'était justement pour elle que Raphaëlle devait rester. Personne n'avait dit que ce serait facile. Bien sûr, elle s'était plu à imaginer des scènes attendrissantes, pleines d'émotion et d'excitation, mais elle savait au fond que les choses ne se passaient jamais de cette manière. Ça ne voulait pas dire que l'issue ne serait pas heureuse. Après avoir accordé quelques instants à Ronan, elle l'interrogea d'une voix qu'elle souhaitait encourageante :

— Et maintenant, Ronan, qu'est-ce que tu comptes faire ?

 

Il laissa retomber sa main. Elle aurait voulu déchiffrer ses pensées à travers son regard accablé. Mais il n'y avait rien à y lire. Que des vaisseaux éclatés, une pupille dilatée, des jeux de lumière impossible à interpréter.

— Votre enfant est né, tu peux choisir de faire confiance à Emma, cette fois. C'est ta seconde chance, et c'est à toi de décider ce que tu en fais.

Ronan se râcla bruyamment la gorge, s'empara de son fond de whisky et le vida d'une seule traite.

— Est-ce que ça te va si on continue cette conversation dehors ? articula-t-il. Je crois que j'ai besoin d'air.

Sans vraiment attendre sa réponse, il partit vers le comptoir pour régler leurs verres. Raphaëlle attendit qu'il paye avant de le suivre sans un mot hors de l'établissement. Ils firent quelques pas sur le trottoir puis s'immobilisèrent tacitement, debout, à l'air libre, désespérément vivants.

— C'est une fille ou un garçon ?

— C'est important ? répliqua-t-elle mécaniquement.

Elle aurait pu lui dire. Après tout, elle comptait bien lui présenter Jeanne, peut-être pas immédiatement comme elle en avait eu l'intention, mais un autre jour, très bientôt. Ronan n'insista pas :

— Non, tu as raison.

Il eut l'air sur le point d'ajouter quelque chose avant de s'interrompre. Elle laissa patiemment le silence s'installer et il se décida finalement :

— Je veux assumer mon rôle de père. Je dois en parler à Noémie, il faut qu'on en discute ensemble. Mais avant ça, je dois te demander une faveur.

Raphaëlle ne savait pas du tout à quoi s'attendre, mais son niveau d'excitation était telle qu'elle était prête à accepter à peu près n'importe quoi.

— Je veux faire un test de paternité.

Sa désapprobation dut se sentir parce que Ronan détourna les yeux d'un air coupable, grattant sa barbe d'une main nerveuse.

— Emma n'a jamais voulu en entendre parler, mais je me dis que toi, tu comprends mieux, tu peux plus facilement te mettre à ma place.

Non, elle ne pouvait pas. Peut-être qu'à une époque, son argument aurait eu du sens, mais plus maintenant. Cela faisait longtemps que Jeanne n'était plus seulement sa nièce ou un héritage qu'Emma lui confiait. Elle était tellement, tellement plus que ça. En fait, on pourrait très bien lui annoncer qu'il y avait eu une erreur, un échange malencontreux d'enfant, et que Jeanne n'avait en réalité aucun lien de parenté avec elle, que l'enfant véritable d'Emma était un autre. Ça ne changerait rien. Il était hors de question qu'elle renie Jeanne pour une raison aussi absurde.

— Je ne sais pas, Ronan… Si Emma t'as toujours assuré que tu étais le père, je lui fais entièrement confiance.

— Si tu es tellement persuadée qu'elle disait la vérité, alors qu'est-ce que tu risques ? Dès qu'on aura les résultats, j'irai me déclarer et tu pourras retourner à ta vie normale. C'est ce que tu veux, non ?

Avec tout ça, Raphaëlle n'était jamais arrivé à la partie de son discours où elle proposait une garde partagée. À présent, l'idée lui paraissait bizarrement saugrenue. Est-ce que cette espèce de compromis était juste une manière de ne pas regarder la vérité en face ? Mais que voulait-elle réellement ? Se débarrasser de Jeanne une bonne fois pour toute, ou se prouver qu'au fond, elle était la plus légitime à s'occuper d'elle ?

— Alors ?

La situation lui échappait.

— D'accord. Mais il faudra qu'on en rediscute quand on aura les résultats. Je veux être sûre que tu ne te lance pas non plus sans réfléchir.

— Bien sûr. Mais je te l'ai dit : si c'est mon enfant, je suis prêt à remplir mon rôle quoi qu'il arrive.

Elle ne devrait pas se sentir aussi menacée. C'était exactement le genre de phrases qu'elle avait espéré l'entendre dire. Ce fut un soulagement lorsqu'il prit congé. Après une bise rapide qu'elle ne lui rendit qu'à moitié, Ronan promit de la recontacter rapidement pour le test. Elle attendit de le voir disparaître à l'angle de la rue et partit en direction du parc. Malgré cela, elle ne put s'empêcher de jeter plusieurs coups d'œil par-dessus son épaule. C'était idiot, Ronan n'allait pas la suivre en cachette.

Le square le plus proche n'était pas immense ni trop animé : Raphaëlle repéra sans peine la casquette rouge de Jeanne et la longue paire de jambes qui lui courait après. Dès qu'elle la rattrapa, Théo souleva la petite dans les airs avec un rugissement victorieux, auquel firent tout de suite écho les éclats de rire de sa proie. Raphaëlle s'accorda encore quelques instants à les observer. Du moment que Jeanne était heureuse, elle pouvait bien rester une simple spectatrice. L'idée lui tordait un peu les boyaux, mais si c'était le prix à payer, elle s'en acquitterait, voilà tout.

Quand elle s'avança dans l'enceinte du parc, Théo fut la première à la remarquer. Elle s'accroupit à la hauteur de Jeanne pour la montrer du doigt et Raph la vit trottiner vers elle d'un pas décisif. Jeanne avait encore l'air de se laisser emporter vers l'avant plus que de courir, mais c'était tout de même émouvant de la voir se déplacer debout toute seule. Elle perdit l'équilibre en cours de route, causant un petit sursaut chez Raph et Théo simultanément, mais comme souvent, se releva par ses propres moyens, la mine obstinée.

— Elle se débrouille bien, jugea Théo en les rejoignant.

— Hé oui. Pas vrai, mon trésor ? Tu t'en sors comme une cheffe !

— Pas de Ronan, finalement ?

Raphaëlle proposa de lui raconter une fois rentrées à la maison. En réalité, elle ne tenait pas spécialement à en parler, mais elle ne cracherait pas non plus sur un peu de réconfort, ou au moins un peu d'animosité à l'égard de Ronan, histoire d'évacuer un peu.

 

De retour à l'appartement, elles s'occupèrent d'abord de Jeanne, et lorsqu'elle fut couchée, Raphaëlle servit deux verres de rouge et revint enfin sur leur entrevue.

— Ça ne s'est pas tout à fait passé comme prévu.

— Le job de papa ne l'intéresse pas ?

Raph ne tint pas compte du sarcasme dans sa voix et résuma de son mieux la situation. La réaction de Théo ne fut pas tout à fait celle qu'elle attendait.

— T'es contente, j'espère ?

Raphaëlle chancela un peu sous le coup de la surprise. C'était probablement la première fois que Théo lui parlait sur ce ton, et une part d'elle espérait sincèrement que ce soit une mauvaise plaisanterie.

— Comment ça  ?

— Tu penses à ce que ce test signifie pour Jeanne ?

— Que son père est un débile qui remet en cause la parole des femmes pour préserver son ego masculin surdimensionné.

— Non, mais pour elle !

Raphaëlle ouvrit plusieurs fois la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle ne voyait pas où Théo voulait en venir et la simple idée de la décevoir lui donnait mal au ventre.

— Quelle que soit l'issue de ce test, elle devient une espèce de marchandise. Si la qualité est satisfaisante, son père accepte gracieusement de la prendre sous son aile, surtout au nom de son ego masculin, comme tu dis. Et si elle ne l'est pas, c'est toi qui la garde, mais comme tu as tenté de la refiler, c'est comme si tu t'en occupais par dépit.

— Ce n'est pas vrai du tout, parvint à gargouiller Raphaëlle.

Le visage sombre de Théo la peinait autant que ses paroles pleines de fatalité.

— Je savais que ça finirait mal pour Jeanne, marmonna-t-elle en se pinçant distraitement l'avant-bras. Tout le monde fait ce qui l'arrange, et c'est toujours les enfants qui trinquent.

Raphaëlle savait que les parents de Théo s'étaient séparés quand elle était petite, environ huit ans, peut-être moins. Son ton était plutôt décontracté quand elle mentionnait leur divorce, mais elle ne l'avait peut-être pas vécu aussi bien que ça.

— Tu sais que je veux à tout prix que Jeanne soit heureuse. Je fais de mon mieux, Théo.

— Je sais.

Un peu de réconfort ne leur ferait pas de mal, à l'une comme l'autre. Raph fit mine de s'approcher mais Théo ajouta d'un ton sans appel qui la pétrifia :

— Mais faire de son mieux, parfois, ça ne suffit pas.

Un mauvais pressentiment la gagna, comme la sensation d'une bestiole qui lui bourdonnerait dans l'oreille.

— Si tu as quelque chose à me dire, vas-y.

Théo secoua la tête, visiblement agitée. Raphaëlle n'y tint plus et s'emporta :

— Vas-y !

Elle crut que Théo allait simplement partir en claquant la porte, mais son regard croisa le sien et elle sembla se calmer quelque peu. Avec un soupir résigné, elle articula :

— Tu penses toujours que les gens vont faire ce que tu veux, que tout va se passer comme tu en as envie, mais la vie ce n'est pas ça.

L'indignation de Raphaëlle jaillit de l'intérieur et se logea furieusement au creux de sa gorge, l'empêchant presque de respirer.

— Si tu ouvrais un peu les yeux, poursuivit Théo, tu verrais que tout ne tourne pas autour de toi et que les gens ont d'autres plans que les tiens.

Sans trop savoir pourquoi, Raphaëlle bafouilla des excuses, vite interrompue par Théo qui annonça brusquement :

— Quand j'étais à Lille, j'ai passé un entretien pour un nouveau travail, et ma candidature a été acceptée.

Raph chercha désespérément quelque chose à dire. Après un silence déjà bien trop long, elle s'entendit bégayer :

— C'est pas grave.

Sa réponse lui attira un petit ricanement fatigué de la part de Théo.

— T'as raison. Tant pis, aussi, tant que t'y es. C'est vrai qu'il y a pire dans la vie.

— Non, mais... Viens on en discute, raconte moi.

— C'est trop tard, Raphaëlle. Y a plus rien à discuter.

Les veines frémissantes sur ses poignets annonçaient un flot de paroles que Raph n'essaya même pas d'interrompre : 

— Mais tu sais quoi ? C'était fun, trop extra même, de te servir de spectatrice pour ta petite pièce de théâtre tragi-comique. Mais j'ai une vie aussi, ne t'en déplaise, et visiblement elle ne t'intéresse pas, donc pardon, mais tu comprends que je t'invite pas au spectacle. 

Trois secondes plus tard, elle disparaissait dans les escaliers sous le regard désespéré de Raphaëlle. Sa première idée fut de la rattraper pour s'excuser, peut-être lui arracher au passage la promesse que tout irait bien. C'était pas possible de faire un coup de gueule comme ça sorti de nulle part. Bien sûr, il était hors-de-question de laisser Jeanne toute seule dans l'appartement, donc pas de course poursuite. Elle se rabattit sur sa deuxième option : mettre la main sur son portable. La suite du plan se prouva nettement plus difficile, Raph rédigea environ une cinquantaine de messages qu'elle effaça méthodiquement sans en avoir envoyé aucun. Quand elle reçut un mail de Ronan à propos de son foutu test de paternité, ce fut la goutte de trop. Elle fit valser son téléphone à travers le salon et partit se recroqueviller sous sa couette. Une éternité plus tard, lorsqu'elle fut suffisamment calmée, Raphaëlle fit ce qu'elle aurait dû faire depuis longtemps : elle rampa hors de son lit et récupéra son portable pour appeler Daya.

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Sorryf
Posté le 06/03/2025
Je suis choc.
Quelle nouvelle pour Raph ! Et la petite Jeanne adorable ! Et tellement triste que Emma ne soit plus là et on aura jamais sa version ;_;
En tout cas, je trouve que Théo est pas cool, d'une c'est normal vu les circonstances que le mec trompé maintes fois par son ex demande un test de paternité, je vois pas en quoi la petite Jeanne en souffrirait, et de deux c'est pas ses affaires ! Elle se sent délaissée dans son couple on dirait, mais la pauvre Raph a effectivement beaucoup a gérer dans sa petite vie tragi-comique, Théo a qu'à lui parler de ses problèmes si elle veut être écoutée è.é
Jte jure
Je m'énerve mais c'est parce aïe je suis trop a fond, c'est passionnant et humain tout ça !
Hinata
Posté le 16/03/2025
Oui, le fait qu'Emma ne soit plus là pour donner sa version c'est un peu le thème de cette fin de roman, même si je pense que j'ai été plus évasif que prévu sur la question...
Hé oui, Théo utilise un peu la situation comme un prétexte pour évacuer ses propres frustrations, ce qui peut être...frustrant haha, à la lecture x)
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