Le pire, dans le fait de se faire violer,
Au-delà de cet putain de dégoût de soi et cette culpabilité
Qui vous étreint à chaque instant,
Le pire, vraiment,
C'est de ne plus savoir qui l'on est réellement.
Je veux dire, on vous a dérobé une part de vous, une part détruite, révolue,
Et surtout une part qui ne vous reviendra plus.
Cette part de lumière, qui brillait
Celle qu'on aimait
Arrachée.
Cette impression d’être nue,
Que tous les regards se posent sur vous, qu'ils lisent vos pires tourments, vos peurs,
Et que cela fait, ils vous arrachent le cœur
Sans en faire grand cas.
On voudrait fuir, se cacher, disparaître,
Mais le monde entier semble vous connaître,
Prisonnière des glaces, on vous dit : "Courage."
Vous tombez sans fin dans un gouffre noir,
Et leurs mains tendues ne savent pas vous voir.
Mais comment braver l’ombre qui devient un mirage ?
Ils murmurent des mots,
Promettant un jour sans douleur ni maux.
Ils pensent chasser ces ténèbres qui veulent vous tuer.
Vous vous sentez tomber
Mais ils disent qu’ils seront là pour vous rattraper ?
NON ! Ce n’est pas si simple que ça.
Je voudrais qu’on m’aide,
Quelle que forme qu'elle revête, belle ou laide.
Mais moi-même, je ne sais pas comment faire pour avancer, là
Dans ce néant que tu as créé,
rappelle-toi.
Quand tu m’as enfin laissée partir de cette voiture,
tu m’as condamnée à foncer dans ce mur.