Je regardais par la vitre, sentant cette vérité prendre racine au plus profond de moi : être montée dans ce maudit bus marquerait ma vie à jamais. Il y aurait un avant et un après.
Je regardais par la vitre, mais il n’y avait rien, sinon cette brume faite de lourdes volutes semblables à de la poix veloutée qui recouvrait tout au-delà du verre bien trop propre que j’étais incapable de toucher.
La brume n’était pas arrivée tout de suite. Nous avions été longuement cahoté sur des routes terriblement normales. Ville, campagne. Puis elle s’était abattue sans prévenir, épaisse, angoissante.
Depuis ma place dont il m’était impossible de décoller les fesses et les paumes du cuir, j’avais déjà inspecté tout ce qu’il m’était possible de voir. Mais je pouvais à peine tourner la tête.
Le temps s’écoule trop lentement pour qu’il s’agisse d’un rêve, pensai-je. Une drogue… Ce ne peut qu’être ça qui nous maintient ainsi, presque immobiles. Lucidité chérie, demeure ! N’empêche, j’aimerais bien pouvoir me pincer quelque part pour en avoir le cœur net…
Bercée par les cahots et les cliquetis métalliques du véhicule, je me remémorai encore cet instant où ma volonté avait été étouffée et ma logique étranglée par cette autre sorte de brume, plus légère.
Ça n’existe pas le surnaturel…
Ma poitrine recommençant à se comprimer, je chassai cette pensée par une autre.
Après moi, le bus s’était arrêté quatre fois. Mais la quantième avais-je été ?
— Hé, psst, toi, la brune, t’y vois quelque chose dehors ? C’est mieux d’ton côté ?
Tiens, on est capable de parler ?
C’était le gars à l’épais pull à capuche rose qui m’interpelait depuis l’autre côté de l’allée. Il me fixait d’un drôle d’air. Son chuchotement venait de fissurer le silence feutré de l’habitacle. Je fus incapable de lui répondre, une boule rêche s’était logée dans ma gorge. À la place, je secouai la tête, puis me replongeai dans la brume.
Et si… et si nous étions entrés dans un lieu uniquement constitué de… ça. Si ça tombe, on ne roule pas…
— J… je… Oh ! Je peux parler aussi ! Les autres, vous m’entendez ? Je crois que… qu’on peut parler si… si on est calmé, bredouilla une voix masculine devant moi.
— Ou… oui… J.. je pense aussi, dit une voix plus frêle.
Une autre femme !
Je me sentis inutilement rassurée. Une troisième voix rejoignit l’échange naissant, plus lente et rauque - un timbre de fumeuse :
— Bien vu ! Quelqu’un a une idée de combien on est ? Quand j’ai repris mes esprits, je n’ai pas réussi à hurler… Pourtant le cri était là, prêt, mais je n’ai pas pu… C’est quand j’ai vu que le volant nous dirigeait tout seul. Vous le voyez aussi dans le fond ? Il bouge tout seul ! Bon sang, il n’y a aucun conducteur dans ce car ! Mon dieu, qu’est-ce qu’on fait là ? Je dois rentrer chez moi, mes petits…
Un couinement la stoppa net, corroborant l’hypothèse de la panique ; son débit s’était accéléré crescendo.
Mince. Ses enfants étaient avec elle quand le bus l’a emmenée ?
Je pensai à mes affaires, abandonnées sur le trottoir. Sans mon téléphone, comment donnerais-je des nouvelles à Moüne pour la rassurer ?
Mais… idiote. Si tu l’avais sur toi, c’est les secours que tu alarmerais !
Je pressai les paupières à m’en faire mal aux yeux. Je n’en pouvais plus, j’oscillais entre colère, incompréhension et pure panique. Qu’est-ce qui allait m’arriver ? D’énièmes larmes traversèrent mes joues. J’aurais voulu pouvoir crocheter mes mains dans les grosses mailles de mon pull.
Mais… Elle a dit que le volant bougeait seul ?
— Psst, la brune !
Pull Rose était du genre insistant.
— Tu t’appelles comment ?
Je le regardai dans les yeux, lèvres serrées.
— Oh, je vois…, murmura-t-il. Trop peur pour parler ?
Je hochai la tête.
— T’inquiète pas, on va bien s’en sortir, j’en suis sûr. On est trop nombreux dans ce taco pour qu’il nous arrive une saleté. Pas vrai ?
Son assurance était tentante, elle donnait envie de s’y pelotonner.
Je lui souris ? Non… Là, sa bouche, elle vient de se crisper. Il doute aussi.
— JE VOIS DES CHOSES !
Surprise, j’avisai une femme bondir sur ses jambes, pointant quelque chose au-delà du pare-brise. La seconde d’après, elle était à nouveau assise, ou plutôt avachie, prostrée.
Ok. On peut à nouveau bouger.
Comme s’ils étaient orchestrés, tous les corps se contorsionnèrent à l’unisson. J’en profitai moi-même et je pus même nous compter.
Vingt.
Comme moi, très peu osèrent se lever. Et une seule marcha jusqu’à la cabine, d’un pas martial, où, sans hésitation, à deux mains, elle s’empara du volant. Ce qui ne changea strictement rien. Pourtant, elle y mettait du cœur ; sa longue et noire tignasse ballottait sauvagement dans tous les sens tandis qu’elle pestellait.
Quel cran.
Honteuse, je regardai mes jambes qui s’étaient recroquevillées sous moi. Le sang semblait les avoir désertées au profit du coton.
L’audace de cette fille au pas martial venait d’en convaincre quelques autres. Un adolescent tenta d’actionner l’ouverture des portes - en vain. Un autre dont le bonnet débordait de dreadlocks pleurnichait, en regardant partout, qu’il n’y avait ni levier de vitesse ni frein ni rien de tout ce qui devait normalement faire avancer un stupide tas de ferraille. Pas Martial le gifla sèchement avant d’envoyer un puissant coup de pied dans la vitre la plus proche. Ce qui, à nouveau, ne changea strictement rien.
— REGARDEZ ÇA ! nous enjoint un autre passager.
Je me tournai vers sa vitre, comme les autres, et les exclamations fusèrent de partout. À l’extérieur, la brume se dissipait. Il ne fallut que quelques battements de paupières pour la réduire à de fins bandeaux qui se frottaient contre le sol.
Mais, bordel… On est où là ?
Nous dépassions… un convoi. Une longue suite de carrosses, panthéons, carrioles et calèches, certains vides, d’autres chargés de passagers, s’étendaient en file indienne sous nos airs ébahis. Il y avait aussi des gens à pied, d’autres à dos de cheval. D’autres encore à dos de… quelque chose. Le bus avançait rapidement, je n’eus que peu de temps pour emmagasiner un maximum de détails. Très vite, il n’y eut plus qu’un paysage morne à regarder, parfois rehaussé de… la flore locale.
— C’était quoi ces montures ? murmura la jeune fille assise devant moi.
Alors là…
En tout cas, ça possédait quatre pattes et des rênes les dirigeaient. Je me pinçai férocement le creux du bras.
Ouch !
Je déglutis, lentement. Aucune émission de télévision ne prendrait le risque d’organiser une telle caméra cachée. À l’heure où plus personne ne dérogeait sur le consentement du droit à l’image… Et ce qu’on venait de voir : un mélange absurde de médiéval et de Belle Époque. C’était… historiquement impossible !
C’est un autre monde.
C’est en tout cas ce que scandait ce décor, de l’autre côté de la vitre.
Oh… Oh oh oh… On se calme, Luce. Pas de panique. Rappelle-toi, tes émotions sont à ton service. Tu es leur Reine. On inspire. On se pose, on observe et on expire. Respirer, là, tu n’as que ça à faire de toute façon.
J’envoyai une douce pensée à ma thérapeute - et muselai ma peur qui me susurrait que je ne la reverrais peut-être jamais. Puis j’observai.
La terre sur laquelle nous roulions était desséchée. Elle avait un air de savane en période de saison sèche. Sa surface était lézardée, craquelée en un patchwork de trapèzes irréguliers. Il y avait de l’eau aussi, un large ruban serpentant, brunâtre et boueux.
Profond ? Pas profond ?
Dans un coude, j’avisai alors une longue brindille tournant sur elle-même. Pourtant, rien n’indiquait la présence de courant dans cette rivière bourbeuse - des images reptiliennes s’imposèrent à moi, peut-être soufflées par les allures africaines du sol. Je resserrai l’étreinte de mes bras, frissonnant sous l’épaisse laine de mon pull, et mes genoux vinrent se blottir contre mon ventre.
Le plus spectaculaire, dans ce paysage irréel, c’était les berges. La rivière creusant son chemin loin sous le niveau du sol, elles étaient pentues. Mais à l’inverse de l’immense étendue sèche et poussiéreuse, elles étaient couvertes d’une mousse vert vif.
La même couleur que ces petites grenouilles amazoniennes qu’il ne faut surtout pas toucher…
La couche était généreuse et paraissait spongieuse. Une boue maronnasse lui succédait. Il y avait aussi quelques arbres. La plupart n’étaient que des troncs morts projetant leurs tristes branches éclatées vers le ciel. Mais il y en avait quelques-uns dont le feuillage touffu éclatait de cette teinte vive. Des touches de vie néon sur un vaste fond morne.
Dans le bus, nous étions de plus en plus secoués.
— Le terrain prend du dénivelé, fit inutilement remarquer quelqu’un.
— Y a plein de grosse caillasse ! Les amortisseurs vont lâcher ! ajouta un autre.
— Non, tu sens ? L’allure diminue…
Je pris soudain conscience que je n’avais pas ouvert une seule fois la bouche, contrairement aux autres…
Tu crains, Luce.
Je me redressai un peu et observai une femme en consoler une autre… Presque tout le monde s’était déplacé pour ne pas rester seul.
Fais pareil, si t’es jalouse, m’admonesta ma petite voix intérieure.
J’avisai Pull Rose. Il s’était trouvé une interlocutrice plus ouverte aux échanges - et semblait satisfait. Elle me tournait le dos. Elle s’agrippait à lui, prête à s’effondrer sur son épaule. Son carré blond était parfait, comme sa robe prune qu’on aurait dit taillée sur mesure.
Il y a des gens classe en toute occasion.
— Je vois des feux au loin !
Admirative, je cherchai la propriétaire de cette voix ferme et sûre d’elle.
Pas Martial.
Elle fixait l’horizon avec sérieux.
Mais secoue-toi, Luce, merde.
Il était temps de reprendre le contrôle. De tout.
Je suis forte.
Quelle incroyable pensée électrique. Je ramenai mes pieds sur le plancher du bus et desserrai mes dents. Puis, tout en massant mes trapèzes et en allongeant mes inspirations, j’observai moi aussi les feux. Il y en avait plusieurs. Leur disposition me frappa. C’était trop… géométrique. Ils surmontaient tous une dune. Leurs flammes montaient haut ; ce n’était pas de petits feux de camp, plutôt de grands brasiers de bord de plage, aussi haut que celui qu’on allumait chaque année dans mon village pour acclamer le retour du printemps. Et l’on s’en rapprochait.
Je veux rentrer chez moi.
****
Le ciel grisâtre s’était assombri tandis qu’au sol les bancs de brume tressaient leurs tapis volatiles. Le bus entamait son deuxième tour du site délimité par les feux après une laborieuse manœuvre de demi-tour.
Ces feux, ils étaient comme les gardiens nocturnes que sont nos lampadaires le long des routes. Si j’avais raison, nous longions une ligne extérieure. Et au cœur de cette zone circulaire, tel un phare, flamboyait un brasier gigantesque sur une colline, plus large et plus haut que les autres. Les alentours des flammes étaient inondés de lumière, mais ce qui s’étirait au pied des pentes en terre sèche était noyé dans les ombres. Qu’y avait-il entre cette colline solitaire et ce cercle que suivait notre bus pour la seconde fois ? Ma seule certitude était la présence de la rivière bourbeuse ; nous l’avions franchie deux fois en empruntant de larges ponts en métal.
— Là, ils sont là, on repasse devant eux !
Les gens du coin…
Leurs visages étaient si graves.
Malheur, celui-là, il vient de cracher en nous regardant ?
Il avait aussi signé dans l’air, un geste que je ne connaissais pas.
C’est du délire…
Leurs tenues détonnaient des nôtres. L’on ne voyait que des plastrons en cuir clouté, des hauts asymétriques en coton matelassé, des capuchons en laine épaisse, des ceinturons à poches, des cuissardes tannées… Pourtant, à aucun moment je ne me crus arrivée en pleine convention cosplay. À la différence de ceux précédemment croisé, ceux-ci arboraient des armes faites de lames, de pointes et de cordes - armes qui n’avaient rien de factice. Je ne vis aucun fusil, aucun pistolet ni mitraillette. Mais bien des mots me montaient à l’esprit : arc, épée, massue, hallebarde, sabre, arbalète, javelot… Je me détournai de tout ça, m’assis et pressai ma paume contre le verre froid de ma vitre. Aussitôt, une fine buée en dessina les contours. Je retirai ma main et observai l’emprunte se désagréger lentement…
L’allure du véhicule se réduisit soudainement.
L’énorme ornière du premier tour, me rappelai-je.
En la cherchant des yeux, je découvris un homme. Il était seul, à l’écart des autres. On aurait dit qu’il étudiait le ciel. Y regardant à mon tour, je ne vis rien. Juste un léger fil de brume. Curieuse, je revins à lui. Il tenait une longue épée d’une poigne ferme, au tranchant double et épais. Son manteau, sombre, dessinait les contours d’une large stature. Il dût se sentir observé, car il abaissa brusquement la tête.
Nom de … !
aperçut-il mon air choqué à travers la vitre ? La moitié gauche de son visage n’était qu’un amas de cicatrices. Un ignoble amas, une bouillie. Comme si un râteau l’avait labouré en profondeur, ou qu’un enfant avait gribouillé sur sa peau à la pointe d’un couteau. C’était… saisissant. Mais déjà, nous l’avions dépassé. Je restai sur le qui-vive un long moment, mais ne vis personne d’autre.
— Espérons que le bus continue de rouler loin de ces gens horribles, dit la blonde au carré à Pull Rose.
Nous revenions à l’endroit du demi-tour.
— C’est bon, ça va le faire. Tout se passera bien si on se serre les coudes, lui répondit son faux chevalier.
Tel un pied de nez à cette assertion, et pour la première fois depuis son dernier ramassage, le bus s’arrêta. Sans heurt, sur un très léger crissement de freins. L’instant d’après, les portes automatiques s’ouvraient et les trois petites marches escamotables se déplièrent vers le sol, soulevant un petit nuage de poussière à son contact.
****
On ressent bien le désarroi de chacun et surtout ,celui de Luce.
Le fait qu'elle les nomme par ce qui lui vient à l'esprit donne de la profondeur et du réel à ce chapitre.
Les décors sont bien décrits, il est facile de se les imaginer.
On ne peut que se demander d'où sortent ces gens dehors ( peut-être des anciens transportés par le bus?)
Hâte de lire la suite :)
Top que tu t'imagines bien les décors. A avoir beaucoup retravaillé ce chapitre, je n'étais plus sûre de rien.
Oui, j'ai adoré trouver ces petits surnoms. Pas martial, pull rose... ^^
Heureuse de lire que pour toi le désarroi de Luce est bien posé.
Merci pour ce retour ✨️ d'autant plus sur ce chapitre, j'en avais besoin. Vraiment, merci.
Comme le passage précédent va être réécrit j'ai pas laisser de commentaire aha et attaquer directement ce chapitre.
Et les descriptions sont superbes. J'aime beaucoup l'idée du bus magique, un peu à la harry potter ahaa
Les pensées de Luce sont bien retranscrites et ça fonctionne vraiment bien.
On voit déjà plusieurs personnalités dans ce bus qui découvrent le monde dans lequel ils viennent d'être kidnappés :)
Je vais continuer :)
Tu as bien fait ^^
Merci pour ta lecture et ton retour de ce chapitre ^^ J'avais très envie d'en avoir un après mon dernier travail dessus. ✨️
Et trop heureuse de ton retour. Je suis contente de lire que ça marche mieux que précédemment pour les pensées et réactions de Luce.
Ahah, tu n'es pas le seul à avoir lié ce bus au train de HP ^^ (je ne l'ai pas fait de façon consciente ceci dit, mais je suis fan de HP et nos lectures nous marquent). 😉
J'ai essayé de diversifier les personnalités. Comme dans la vraie vie. Contente de lire que pour toi ça marche.
Merciiii et au plaisir :)
Aha au train ou même au bus magique :)
Et c'est ce qui m'a plu dans ce passage, de la diversité de personnalité. Tout ce que j'aime moi-même essayer de retranscrire :)
Avec plaisir et au plaisir ahaa :)
Ce premier chapitre au rythme plus trépidant lance réellement l'intrigue. Et je me demande s'il ne serait pas logique de commencer directement avec lui, à la suite du prologue. Peut-être en ajoutant les informations sur comment elle s'est retrouvée embarquée en pensées ?
J'ai beaucoup aimé toute la première partie avec les passagers rendus muets, l'entraide pour essayer d'arrêter le bus.
La fin laisse planer le suspense sur la suite en tout cas.
Merci pour le partage.
Artichaut
Merci pour ton retour <3
Au plaisir, par ici ou par chez toi.
Hopla, voilà que les HOs m’amènent moi aussi par chez toi :D
Prologue
« En est-ce toujours lorsque c’est l’élément réel qui plonge au cœur de l’irréel ? » J’ai mis un moment à comprendre que « en » se rapportait au genre fantastique...
Chapitre 1
« combien de temps avant que je ne regrette d’avoir enfilé le même jeans qu’aux trois jours précédents » Le même jeans que les trois jours...
« je m’étais astreint de l’avaler chaque jour à pied » astreint à l’avaler...
« Tout ce que nous nous imposions ainsi qu’au futur… » La formulation est alambiquée je trouve...
« La mélodie déjà bien imprimé(e) dans ma mémoire m’apaisa »
Chapitre 2
« Dès que la brume s’était (se fut) abattue sur notre moyen de transport, mon cerveau s’était remis à turbiner. » J’ai pas compris tout de suite que tu voulais dire qu’il y avait du vrai brouillard dehors, vu que jusque là « la brume » c’est leur confusion mentale qui, de fait, était déjà bien présente dans le bus...
« J’avais eu vite fait d’observer tout ce qu’il était possible de voir depuis ma place dont il m’était impossible de décoller les fesses du cuir » Je trouve la formulation un peu lourde ; ‘ma place dont ils m’était impossible de décoller les fesses’ peut-être, déjà... ?
« Assis de l’autre côté de l’allée, son chuchotement valait un coup de cloche dans le silence feutré du bus » Problème de syntaxe : « assis » se rapporte à la personne, alors que la proposition principale se rapporte au « chuchotement »...
« tandis qu’elle pestellait » C’est un belgicisme, comme verbe, au cas où tu voudrais l’éviter ^^
« faire avancer un stupide tas de ferrailles (ferraille) »
J’aime bien les mots de la thérapeute, c’est original comme insertion dans le récit je trouve !
« La couche était généreuse et semblait spongieuse, gorgée d’eau. À l’opposé de la boue maronnasse qui lui succédait. » Bah, euh, la boue c’est gorgée d’eau aussi ?
« Y’a (Y a) plein de caillasse ! »
répétitions dans l'arrivée (les *** ne fonctionnent pas)
« Pourtant, à aucun moment je ne me crus arrivée en plein cosplay » Cosplay c’est plus ou moins interchangeable avec « déguisement », ça ne marche pas pour un lieu ^^ En rassemblement cosplay ? En convention cosplay ?
J’ai vu que d’autres commentaires l’avaient déjà relevé, mais j’suis d’accord avec celleux qui trouvent que les deux premiers chapitres (enfin, « prologue » et « entre-monde ») sont un peu répétitifs... surtout que le « trope » de l’isekai est assez répandu pour que les lecteurices se raccrochent vite à quelque chose de ‘’connu’’, dès le prologue. Par contre, j’aime bien ce prologue ! Tu soulignes tout de suite quelques différences avec le fantastique classique, ça tease bien ton intrigue, et puis on découvre comme ça la « voix » de ta narratrice, c’est sympa ! Mais pour le chapitre « Entre-monde », je pense qu’à moins que tu n’aies quelque chose de particulier à dire sur la vie d’avant de ton héroïne, ça n’a pas trop d’intérêt... Là tu ne nous apprends rien sur elle, en fait : elle est vaguement écolo, elle aime bien la musique, elle a un métier non précisé... bref, tu ne nous donnes pas d’éléments particuliers auxquels se raccrocher. Je peux voir l’intérêt pour rendre l’identification plus facile au lecteur, mais du coup ça ne fait pas un début très dynamique quoi :/
D’ailleurs, à propos de répétitions, dans le chapitre 1 (« la chasse – 1 »), je n’ai pas compris pourquoi tu avais mis des *** ? Vu que ça ne marche pas vraiment une rupture temporelle, on retrouve ton personnage à peu près au même point, dans le même état d’esprit, etc... Donc ça aussi, ça donne un peu une impression de redondance, vu qu’en tant que lecteur on s’attend à un truc nouveau après des *** je pense.
Je parlais juste avant d’identification : ça, en tous cas, ça marche pas mal sur moi. Ton héroïne est assez « madame tout le monde », pour ce qu’on en voit pour le moment, pour qu’on s’assimile à elle sans heurts, et c’est un bon mécanisme pour un isekai : comme ça, le lecteur a un point de référence au milieu de tout le « nouveau » ! J’aime bien qu’elle ne soit pas particulièrement pro-active pendant le trajet en bus, ça évite le cliché des « femmes fortes » qu’on voit un peu trop partout x)
Bon, et du coup avec les trois chapitres des HOs, je m’arrête sur ma faim là, il est vilain ce cliffhanger de fin de chapitre !!
Merciii pour ce retour super complet <3 J'ai précieusement copié tes conseils et corrections dans mon fichier "corrections futures".
Je pense tenter de fusionner ces 2 premiers morceaux en 1 seul suite aux divers retours des HO.
Pour les ***, je garde le conseil, j'irai revoir là où je les ai placés.
Oui, j'aime l'idée que Luce soit quelqu'un de normal. ^^ Toutefois, elle est forte. Mais de cette force que tout le monde peut trouver en lui face à un trauma, avec son rythme à elle pour y réagir.
Encore merci pour ce riche retour <3
^^
Le trajet dans le bus infernal se poursuit et sa vitre se fait vitrine d'un nouvel univers. On découvre des éléments médiévaux qu'on pouvait anticiper, d'autres plus surprenants. Le personnage aux cicatrices est intrigant. Le titre de ce chapitre me questionne aussi. Qui chasse qui ?
Je trouve ça chouette cette idée d'avoir une galerie de personne héteroclite qui ne semblent avoir rien du tout en commun propulsés ensemble dans un univers étrange. C'est original alors qu'on s'attend plutôt à ce que seul le héros / l'héroïne ait ce privilège (le mot est peut-être mal choisi, je verrai bien xD). Et puis ça permet plein d'interactions intéressantes entre eux. J'imagine que ce n'est que le début à ce niveau-là^^
Mes remarques :
"J’avais eu vite fait d’observer tout ce qu’il était possible de voir depuis ma place dont il m’était impossible de décoller les fesses" tournure un peu longue, peut-être à un peu alléger
"la brune, t’y vois quelque chose dehors ? C’était le brun" un brun et une brune ? volontaire qu'ils aient la même couleur de cheveux ?
"pensée parfaitement ridicule puisque d’aucune utilité." -> pensée parfaitement inutile ?
"lente, basse et rauque - j’imaginai une fumeuse récidiviste à mi-chemin de la quarantaine :" xD j'aime beaucoup ce passage ahah
"Mes mains ne m’étaient franchement d’aucune utilité :" couper le franchement ? je trouve qu'il n'apporte rien
"La terre sur laquelle nous roulions cahin-caha était desséchée." -> nous roulions sur une terre desséchée ? (pour alléger)
"Pas sûr qu’ils tiennent bon les amortisseurs, ajouta une autre voix." -> Pas sûr que les amortisseurs tiennent bon ?
"Je reconnus celle que j’avais baptisée Pas Martial." bonne idée ce genre de surnoms pour caractériser rapidement les personnages^^
"Le ciel grisâtre s’était assombri tandis qu’au sol les bancs de brume se tressaient en tapis volatiles." joli !
"Pourtant, à aucun moment je ne me crus arrivée en plein cosplay." ahah
"Je n’avais jamais su gérer la violence vomie par les écrans - je trouvais stupide de la normaliser sous prétexte d’audience. Ici, je la sentais proche, presque prête à me fondre dessus, mais je n’avais aucun contrôle, aucune télécommande pour prendre la fuite." super passage !
"Comme si un râteau l’avait labouré en profondeur, ou qu’un enfant avait gribouillé sur sa peau à la pointe d’un couteau." l'art de la métaphore xD
Un plaisir,
A bientôt !!
Merciiii, encore un retour riche et détaillé <3 J'ai précieusement gardé tes conseils dans mon fichier corrections futures. ^^ Et merci aussi de partager les passages que tu as aimés, c'est comme un chaudoudou. :)
Au plaisir Edouard !
Par ici ou par chez toi ;)
Oui, à très vite !
Intéressant cet autre monde ! Je suis intriguée notamment par l'homme qui a fait un signe de tête...
Je ne sais pas si les autres passagers du bus continueront à avoir leur importance dans le récit, mais il est en tous les cas intéressant de commencer à découvrir leur personnalité.
A noter qu'au début de ce chapitre, j'ai eu l'impression que la narratrice savait beaucoup de choses, comme si elle parlait de ses souvenirs et non pas du moment présent ?
Un chapitre un peu plus long que les deux précédents, ce que j'ai apprécié ! :)
À part les 2 premiers (à fusionner, donc), j'ai plutôt des chapitres assez longs ^^'
Je pars du principe qu'on n'amène pas plein d'infos sur un personnage sans qu'il ait sa place dans l'intrigue, donc... :D C'est un récit avec plusieurs personnages (la plupart secondaires). Je retiens de revoir encore plus le dosage de Luce en début de chapitre. On m'a déjà fait ce retour pour ce chapitre et le suivant.
Merci pour ton retour :)
Je suis ravie que les HO me mènent à découvrir ton univers ! Le prologue est très étonnant, pendant un moment je me demandais si c'était toi qui parlais ou le personnage et cette incertitude a presque créé deux textes qui se chevauchaient pendant la lecture ! Ensuite, le changement de monde en prenant le bus est surprenant, et on se doute qu'avec des personnages aussi inquiétants, il va y avoir de l'action, ce qui donne envie de lire la suite !
Merci pour ce moment de lecture,
A bientôt
Merci pour ton retour :) Le début est effectivement fort en action. Puis ça retombe. Puis revient un peu. Puis retombe. :p Pour le moment, je n'ai pas (ou pas encore x'D) eu de retour comme quoi le rythme posait souci. (Sauf un, mais c'était hors PA, et sur la partie Neiges que je commence seulement à publier ici. J'ai hâte d'avoir d'autres retours sur ce bloc, PA est riche pour améliorer ses écrits. Pardon, je m'égare. ^^)
Merci à toi pour ton passage ! :)
A bientôt !
Là pour le coup, je trouve le début du chapitre très accrocheur ! J’ai tout de suite été embarquée aux côtés de Luce dans ce bus mystérieux, avec tous ces passagers inquiets qui ne comprennent rien à ce qui se passe !
Je ne sais pas trop quelle place dans l’histoire vont avoir les autres passagers, mais ils forment une petite troupe hétéroclite assez intéressante. Pour le moment j’aime particulièrement Pas Martial ^^ L’aperçu qu’on a eu de sa personnalité me donne envie d’en savoir plus sur elle. Pull Rose me laisse un peu perplexe lui par contre, à s’évertuer à dire que tout ira bien alors que visiblement non. Et puis il demande son nom à Luce sans révéler le sien, c’est bizarre… J’ai aussi de la peine pour la maman séparée de ses enfants. C’est vraiment triste.
En tout cas maintenant je suis très intriguée par ces feux et ces gens armés. Et puis par ce mystérieux homme balafré bien sûr !
Tout ça donne envie de lire la suite !
Petite remarque :
« Je veux rentrer chez moi… pensai-je plaintivement. »
> Je pense que tu peux couper le « pensai-je plaintivement ». Ce n’est pas très utile et alourdit un peu ce passage.
Ah et au fait, tu viens de me faire découvrir le verbe « pesteller » que je ne connaissais pas du tout ! Apparemment c’est Belge ?
Les autres passagers sont bien toujours présents dans la suite. J'essaie de ne pas amener des choses pour rien. ;)
Je garde ta suggestion :) merci !
Ah, mince, oui apparemment ce serait un belgicisme ^^' oups. Encore récemment j'ai découvert que cumulet en était un. On ne se rend pas toujours compte de nos belgicisassions en Belgique, roooh. ;)
Je suis contente que ce chapitre t'ait plu ^^ Ce sera avec grand plaisir d'avoir d'autres retours éclairés de ta part ^^ (je te rendrai la pareille avec grand plaisir, je suis curieuse de connaitre la suite de ton histoire en cours).
Encore merci ^^
On continue dans l'étrange et l'intriguant !
En général, je ne suis pas spécialement fan du type d'histoire où le personnage principal est propulsé dans un autre monde, mais tu arrives à rendre cette intrigue intéressante parce qu'on n'est pas dans le schéma classique de l'élu.e qui est propulsée dans un autre monde parce qu'elle est différente des autres, parce qu'elle doit sauver le monde ou je sais pas quoi.
Ici, on a tout un bus rempli de passagers qui aux premiers abords n'ont rien à voir les uns avec les autres, mais ils se retrouvent tous là, propulsés dans ce monde et on sait pas pourquoi. Pourquoi eux ? Le hasard ?
Et ça, je trouve ça vachement chouette ! Surtout qu'effectivement, ça nous donne un panel de caractères, d'émotions et de réactions différentes qui rendent cette immersion assez réaliste et crédible.
Maintenant la question qui se pose c'est où sont-ils ? Ou peut-être quand sont-ils aussi ? ^^ Et pourquoi eux ?
On verra ça dans la suite, je n'en doute pas ;)
Au plaisir, je te dis à bientôt !
Oh mais oui, quelle belle et riche analyse ! Et en effet, je n'ai pas écrit cela :D J'aime aussi que Luce arrive avec d'autres personnes. (Franchement... les élus... - Sauf celles et ceux générés par leur propre ennemi dans l'ignorance de celui-ci, là, pour moi, ça peut passer. ^^)
J'aime l'idée que Luce et les autres, et bien, ça pourrait être nous. Demain. (Bref, attention aux bus jaune mangue.)
Et ça, je trouve ça vachement chouette ! Surtout qu'effectivement, ça nous donne un panel de caractères, d'émotions et de réactions différentes qui rendent cette immersion assez réaliste et crédible. --> Vouiii ^^ Merci <3
Avec grand plaisir de recevoir tes retours si tu reviens par ici <3 ^^
Petites pointes d'humour qu'on retrouve d'ailleurs chez l'héroïne, ça aussi ça me plaît comme façon de se rassurer face à ce qui nous dépasse <3
Sinon, très bien les décors tout autour du bus, avec ce travail de personnification, d'atmosphères, et toujours l'oppression de cet enfermement des passagers dans le véhicule de bric et broc.
Les pauvres, vers quel genre de "moisson" les emmène-t-on !
Au plaisir ! <3
Je suis contente que ce chapitre (que j'estime être le premier vrai pas dans l'histoire) t'ait plu <3 Soulagée de voir que les réactions de ces premiers personnages passent bien et pour cohérentes, c'est important ^^ Et top pour l'humour (avec lequel j'ai toujours des doutes seule face à mon écran :p - du genre "peut-être que ça ne fera rire que moi...") Vive PA et les échanges de commentaires pour briser un peu cette solitude. Merci pour ton passage <3 Si tu choisis de revenir lire la suite, ce sera un grand plaisir d'avoir tes retours. Et si pas, déjà grand merci pour ceux-ci. ^^
La tension, les émotions, les descriptions, je suis totalement fan ! Et cela soulève une multitude de questions aussi. Quel est cet endroit ? Qui est cet homme balafré ? Et pourquoi le bus s'arrête enfin, après ce demi tour ?
J'ai hâte de lire la suite en tout cas. Ta plume est prenante et ton histoire l'est tout autant, il ne m'en faut pas plus xD
Ouah, quel univers ! C'est tellement riche dis-donc. C'est bien de nous plonger dedans sans attendre comme cela : )
Je rejoins Isa sur deux points, d'une part la personnification des personnages qui est super bien faite mais d'autre part aussi c'est vrai que l'héroïne manque peut-être un peu d'étonnement/panique. Cela se joue peut-être sur quelques détails, j'ai relevé par exemple au tout début le bout de phrase "me laissait songeuse"... ce n'est pas tellement le type de vocabulaire auquel on s'attend, ce "songeur" dans un tel évènement. A-t-elle vraiment le temps, les moyens de "songer" ? Elle trouve aussi les moyens de faire de l'humour, par exemple : "elle possédait un fameux répertoire".
Ces traits d'humour font la qualité de ta plume, je ne dis pas qu'il faudrait s'en passer, mais peut-être qu'il faudrait bien faire attention, dans ce point de vue interne, à ce qu'ils ne soient pas en trop gros décalage avec le contexte ?
Je ne sais pas, je cherche pour t'aider, mais je n'ai pas forcément trouvé la bonne solution x'D
Ici en l'état on est peut-être un peu trop entre les deux en tout cas, le personnage essaye de se calmer donc elle est effrayée, mais elle "oublie" vite qu'elle l'est pour observer le monde autours d'elle. Je ne sais pas ^^"
Mais c'est très subtil, c'est vraiment du détail, il manque peut-être juste des petits mots de panique ou de tension... bref je ne sais pas trop moi non plus x'D
En tout cas, et par ailleurs, j'aime beaucoup ce premier contact avec l'univers. Il y a comme une "zone" délimitée par des feux et un centre intriguant. Il y a ces guerriers qui semblent attendre quelque chose, et ces... choses, animaux dont on ne sait pas trop ce que c'est x'D
J'ai hâte de découvrir la suite et surtout de quelle "chasse" il s'agit (même si j'ai un peu peur de l'apprendre ^^") !
Et bien... Pour ma séance du jour (j'ai le temps en ce moment, je profite), j'ai remanié ce chapitre en essayant de tenir compte au mieux de cette observation. ^^ Je vais le laisser refroidir avant de revenir encore dessus (je laisse déjà ici la correction du jour - je ne te demande pas de relire, rassure-toi ^^' c'est surtout pour d'éventuels autres avis de futur.es lecteur.ices de passage :p).
Un grand merci pour ce retour très constructif. :)
<3
Ca démarre sur les chapeaux de roues ! Il y a déjà tellement de choses intrigantes dans ce chapitre qu'on a évidemment envie de continuer. Ca me paraît fondamental pour un premier chapitre !
Reprenons : j'aime beaucoup la façon dont la narratrice "baptise" les personnes autour d'elle. Je ne sais pas si on va les suivre ("pull rose", etc...), mais si c'est le cas, fixer les personnages dans l'esprit du lecteur en passant d'abord par un qualificatif, même temporaire, c'est très adroit, je pense. Et puis ça donne de la réalité à la scène.
J'ai trouvé que les réactions des passagers du bus étaient très crédibles : différentes les unes des autres mais cohérentes avec la situation. Finalement (et c'est ma seule petite remarque du chapitre), c'est la réaction de ta narratrice qui m'a moins convaincue. Je l'ai trouvée un peu passive, et surtout déjà dans l'acceptation, plutôt que dans le déni ou la lutte. C'est peut-être juste cette phrase, en fait : "Mince. Qu’allaient devenir ses enfants ? Quelle horreur… Pour elle autant que pour eux." Le fait qu'elle se pose cette question m'a donné l'impression qu'elle acceptait déjà qu'ils ne reviendraient pas. Or, ça me paraît un peu prématuré, non ? Et ensuite quand la brume se dissipe, je la trouve assez curieuse de ce qui se passe dehors. Elle se pose même des questions sur les feux et tout, alors que j'ai la sensation qu'elle devrait encore être dans le rejet et/ou essayer de trouver comment s'échapper de là. Ceci dit, c'est un feeling plutôt qu'une affirmation et je serais bien en peine de te dire quoi changer pour corriger. Surtout que je suis peut-être la seule à ressentir ça, donc c'est peut-être mon esprit tordu qui cherche la petite bête ! Ou encore, tout ça est peut-être complètement voulu de ta part et ça correspond à la personnalité de ta narratrice ?
Pour finir, le décor et surtout le personnage avec le visage marqué sont très intrigants. J'ai hâte d'en savoir plus et de découvrir ce qui va arriver à ces pauvres gens !
A très vite !
Oh, chouette, heureuse de te revoir par ici (je te répondais sur ton histoire l'instant d'avant ^^).
j'aime beaucoup la façon dont la narratrice "baptise" les personnes autour d'elle. Je ne sais pas si on va les suivre ("pull rose", etc...), mais si c'est le cas, fixer les personnages dans l'esprit du lecteur en passant d'abord par un qualificatif, même temporaire, -> C'était le but recherché. Moi, je m'y perds quand plusieurs personnages arrivent en une fois et que seuls les noms sont donnés, comme si on les connaissait déjà... J'ai une amie qui s'y perd complètement quand le récit en a à foison, quitte à ne plus savourer sa lecture. Je garde cette façon de faire encore maintenant (dans la partie 6), en reprenant certains éléments visuels clé (taille, âge, couleur cheveux) quand le personnage réapparait après une certaine absence. Mon amie semble s'y retrouver, elle ne m'a pas reproché d'être noyée. ^^
c'est la réaction de ta narratrice qui m'a moins convaincue. -> Ok. Tu es la première à me le faire remarquer (sur un minuscule panel de 5 retours ^^'). C'est très intéressant, je le garde en note et je retournerai dans ce chapitre avec cet angle d'attaque. Je me demande ce que tu penseras de ses réactions dans la suite. Une continuité, une incohérence...
(Quand je panique, j'ai tendance à focaliser mon attention sur tout ce qui se trouve autour de l'élément angoissant. Une sorte de fuite. Je pense que je suis partie de là.)
"Mince. Qu’allaient devenir ses enfants ? Quelle horreur… Pour elle autant que pour eux." Le fait qu'elle se pose cette question m'a donné l'impression qu'elle acceptait déjà qu'ils ne reviendraient pas. -> Cette phrase est en rose dans mon fichier : signe que j'étais en doute vis-à-vis d'elle. (J'ai quelques mots et phrases en rose, ce sont mes points doutes ou à retravailler.) Je ne laisserai pas cela ainsi. Ca cogite déjà.
ensuite quand la brume se dissipe, je la trouve assez curieuse de ce qui se passe dehors. -> Je la veux curieuse. Ils sont dans le bus depuis des heures où il n'y avait rien à faire sinon mouliner sa peur et regarder les brumes dehors. Est-ce si incohérent que cela ? Encore une fois, je garde cette remarque en note et verrai. ^^
Un grand merci pour ce riche retour :)
À bientôt ^^
Je suis heureuse d'apprendre que ma plume t'ait fait passer un agréable moment lecture, trop bien ^^
J'espère que la chasse sera à la hauteur !
j'aime les loups, les paysages déformés par l'imaginaire, la lune... C'est ce qui fait que j'ai été attirée dans ton univers. En plus le fait que ce chapitre soit intitulé "la chasse", cela aussi m'a interpelée/rappelée certaines sources décrivant les sociétés amérindiennes d’Amérique du nord qui répartissent les rôles en confréries de guerriers (chasseurs) et en confréries de rêveurs. Cela m'avait marqué de constater que dans certaines sociétés existantes, le rôle, la fonction de rêveur, pouvait être une vraie place en soi... Mais trêve de bavardage, cela n'est pas le sujet !
J'aime beaucoup cette idée que la narratrice qui se décrit comme une rêveuse se trouve embarquée de force dans un irréel qui semble être tout l'inverse d'un échappatoire. L’impossibilité de s'exprimer tant qu'on est sous l'emprise de sa peur (ou de ses émotions de manière plus générale ?) est bien rendue. Je trouve qu'on ressent vraiment ce sentiment d’oppression. Les décors sont aussi très bien plantés . C'est un très beau début.
(Un petit détail qui a vraiment très peu d'importance, car le fond est plus important que la forme, juste pour te le signaler : il y a une faute qui revient souvent, c'est le "ai" au lieu de "ais" à l'imparfait.)
Merci de nous partager ton texte, je repasserai lire la suite avec intérêt.
Chouette que le sentiment d'oppression soit bien passé au fil de ta lecture, et je suis contente de lire que ça t'ait plu. Merci aussi pour ce retour. ^^
Pour la conjugaison, je sais que je peux vite laisser passer des fautes si je ne suis pas super focus (talon d'achille ?). Dans mon texte, il y a aussi pas mal de passé simple (je pense ^^'). Et là, c'est "ai" avec l'emploi du je. Les endroits où je n'ai pas mis le "ais" correspondent donc pour moi à l'emploi du passé simple. Mais je sais que parfois je mets l'un à la place de l'autre (quand je suis focus fond).
Si tu en as l'occasion, n'hésite pas à me copier coller le verbe qui te paraît mal écrit, à force, je ne pourrai que m'améliorer !
De mon côté, j'irai relire le post sur l'emploi de ces temps sur le forum. ^^
Pour finir, merci surtout à toi d'avoir pris un temps pour me lire. Je suis heureuse que tu aies envie de venir découvrir la suite. J'espère qu'elle te plaira. Actuellement, je travaille sur le chapitre 34 ^^.
OUPS !! concernant la conjugaison ! tu as raison j'avais vraiment tout lu à l'imparfait. Merci de ton retour, cela m'aide du coup (c'est moi qui dois faire des fautes en abusant de l'imparfait ^^)
Je te souhaite très belle continuation en tout cas.
Merci de te lancer malgré tes réticences <3. Ton retour sera d'autant plus riche pour moi. Mais vraiment, après cette partie intitulée La Chasse, ça s'assagit. Le Peuple des Hommes ne vit pas au contact du Peuple des Bêtes. (Je ne pense pas spoiler en disant cela.) Et tu as bien relevé l'allusion dans le prologue. "Chance". Il n'y aura pas que des ombres dans sa vie au sein de ce nouveau Monde. ^^
J'espère que la suite te plaira. En tout cas, encore merci pour ta lecture et tes retours. C'est un super moteur. Je viendrai faire un tour prochainement sur ton propre récit si cela te dit. :)