La pente était raide, je glissais sur les cailloux, grands, ronds, petits, pointus. Par moment, je prenais appui sur mes mains. Elles me brûlaient, les pauvres, écorchées de partout, la pénombre et la précipitation m’empêchant d’être prévenante à leur égard. Toutefois, j’étais vivante, il m'importait peu d'être couverte de plaies. Je l’entendis revenir par ma droite, la Bête rousse, encore. La femme aux cheveux tressés dans un foulard rouge lui décocha une nouvelle flèche qui resta enfoncée dans ses côtes. Elle couina et disparut une énième fois dans les brumes.
— Cette saleté ne veut pas crever, s’énerva l’archère.
Il n’y avait plus que deux flèches dans son carquois. J’espérais qu’elle maniait l’épée aussi bien que son arc. Grâce à elle, j’avais pu avaler plusieurs mètres, la fin de ce cauchemar était proche. Lorsque j’avais fui par le buisson, elle s’était détachée du groupe de locaux pour m’accompagner.
— Les Bêtes se déplacent rarement seules, avait-elle pris la peine de me confier, on ne peut pas retenir celle-ci et te laisser continuer sans protection.
De fait, la rousse teigneuse nous était vite tombé dessus. Mais, en plus d’être adroite, l’archère était maligne ; de gros grelots agrémentaient ses flèches. Grâce à eux, la Rousse ne risquait pas de nous tomber furtivement dessus, nous l’entendions distinctement arriver à chaque nouvelle tentative.
— Après ce rocher, c’est le plateau final ! annonça la femme d’une voix saccadée par la course. Le grand feu est allumé au sommet d’une petite butte en son milieu.
Là, il fallait grimper. Pas de grand-chose et la prise était facile. Nous tendimes l’oreille ; le tintement des grelots était suffisamment loin. La femme envoya son arc sur le haut du talus et sauta pour empoigner les grosses touffes d’herbe - je n’avais jamais vu quelqu’un bondir ainsi, à part peut-être un athlète olympique… cette femme avait des ressorts à la place des mollets. En appui sur ses coudes, elle cherchait une dernière prise du pied pour se propulser sur le talus. Le nez dans la terre un quart de seconde, elle ne la vit pas, moi, j’avais le nez en l’air.
— Attention !
Mais la gueule noire s’enfonçait déjà dans son épaule. L’archère hurla de douleur, la Bête la souleva sans aucune difficulté. Les grelots se rapprochait dans mon dos.
Grimpe !
J’entendais des bruits de lutte, continuer d’avancer me sembla être la meilleure option. Me hisser ne fut pas si aisé, tant j’étais épuisée. Devant moi, le spectacle était saisissant. La femme avait enroulé ses jambes autour du monstre, crochetant ses pieds pour maintenir sa prise. Elle avait aussi enfoncé ses propres dents dans la fourrure de la Bête et avait je ne sais comment réussi à coincer une main griffue dans la corde de son arc et tenait l’autre entre les siennes. La Bête semblait coincée, elle griffait le sol de ses pattes arrière et semblait ne savoir que secouer la gueule qui gardait une prise profonde dans l’épaule de la femme ; cette prise de tique maintenait l’archère dans une précaire sécurité, mais elle finirait par lâcher, assommée ou épuisée par les ruades de l’animal. J’avais le choix…
T’es qu’une idiote, Luce !
La Bête noire ne faisait pas attention à moi, je pouvais peut-être me rendre utile avec mon couteau - honnêtement, je pensais juste à le glisser dans la main de la femme. Quand celle-ci me vit approcher à pas de loup, elle réussit à agiter un index, de la main qui tenait l’arc : elle désignait l’endroit qu’elle mordait. J’écarquillais les yeux d’horreur.
Je ne pourrai jamais.
La femme me jeta un regard désespéré. Une vague me ramena en vision accélérée toutes les morts auxquelles j’avais assisté depuis ma descente du bus.
Je ne veux plus subir ça.
Lâchant la fourrure noire, elle m’implora d’une voix brisée :
— Cours, frappe.
Surprise, la Bête la secoua de plus belle, ouvrant et refermant sa gueule - la femme hurla, elle allait lâcher prise. Je n’hésitai plus, j’agis sans réfléchir, je courus et frappai, fort, en y mettant tout mon poids. Je sentis la lame de mon couteau de cuisine percer deux couches de peau. Et du sang chaud se déversa sur mes mains. Tout s’était enfoncé, jusqu’à la garde. Je relâchai le manche poisseux, reculai d’un pas et atterrit sur les fesses, nauséeuse, la tête bourdonnante, écœurée de ce que je venais de faire. Malgré sa douleur évidente, la femme ne relâchait pas sa prise, elle s’accrochait tandis que la Bête convulsait. Une énorme masse s’écroula brutalement à côté de moi, je tournai la tête et vis un flanc roux garni de grelots. Un homme à forte carrure abattit une seconde fois son fléau sur la gueule de la Bête. Je ne les avais même pas entendu approcher… Abandonnant son arme au sol, il empoigna le monstre noir désormais immobile qui étouffait l’archère et le jeta sur le côté.
— Si toi tu pars, nous perdrions la meilleure d’entre toutes, dit-il à la femme en s’agenouillant auprès d’elle.
Celle-ci lui sourit mollement ; elle avait dû reconnaitre sa voix, car ses yeux étaient fermés. D’une sacoche de sa large ceinture, l’homme sortit une fiole et des bandes de gaze qu’il pressa sur l’épaule blessée. Je rampai pour m’approcher sans avoir à me relever.
— Je peux aider ? croassai-je.
Il me jaugea de haut en bas.
— J’aurais parié que tu fuirais. Je vais m’occuper d’elle.
Il fit sauter le bouchon du flacon de verre teinté puis écrasa sa paume sur la bouche décolorée de la femme. Il retira les tissus imbibés et vida un contenu noirâtre directement sur les plaies ; la pauvre vomit sa douleur en cris étouffés. Le sang qui s’écoulait en masse de son épaule se coagula dans l’instant. L’archère gémit avant de perdre connaissance.
— Je me refuse à la laisser seule dans cet état. Je suis navré, mais tu continueras seule. Le brasier n’est plus très loin, fais-lui le plaisir d’y arriver vivante.
Je le regardai : grand, assez costaud pour manier un fléau, le port droit, le regard alerte… À l’inverse, j’étais effrayée, épuisée, à deux doigts de m’effondrer. Mais il n’avait d’yeux pour que la femme au foulard rouge, l’affaire était pliée. Je me redressai mollement - au moins, j’étais libérée du monstre qui me pistait.
— Attends.
Il se leva à son tour et retourna auprès de la Bête noire. Je le vis secouer l’énorme masse ; il revint avec mon couteau.
— Garde ça, c’est du bon métal. Tu as bien choisi, il transperce presque tout.
Je fixai le manche poisseux de sang. Je ne l’avais pas vraiment choisi… Cependant, grâce à lui, une vie venait d’être sauvée. Prenant sur moi, je tendis la main pour le récupérer.
— Sèche le manche pour garder une bonne prise, conseilla l’homme. Et avance discrètement, vous arrivez un peu tous en même temps, ne pas te faire remarquer sera un avantage. Tout se passera bien pour toi, après, si tu survis, ajouta-t-il après une courte réflexion, tu as déjà fait preuve de ta bravoure.
Sur ces paroles, il empoigna son fléau et se posta en gardien attentif auprès du corps inconscient. Son visage devint inexpressif, on aurait dit une statue. Résignée, je repris ma route.
****
Quatre… Et là-bas, un cinquième…
Je comptais les corps sans vie, les contournant le plus possible à chaque fois. C’était des locaux - leurs tenues ne trompaient pas. J’avançais en regardant où je posais les pieds, attentive au moindre bruit ambiant. J’allais de gros rocher en arbre solitaire - ils pullulaient sur le plateau. Les parties de cache-cache dans le noir dont je raffolais enfant me revenaient en mémoire ; l’adrénaline et la peur d’être trouvée par le chasseur de la nuit… Je revivais cela, mais sans le plaisir du jeu, et avec une double dose de panique en supplément. Le feu se rapprochant, j’hésitais à accélérer la cadence.
Stop.
Lentement, très lentement, je reculai. Devant moi, l’ombre d’une Bête se devinait en transparence dans la brume. Je me glissai derrière le rocher le plus proche.
Celle-ci ne devrait pas poser problème, pensai-je.
Elle possédait déjà sa proie, et n’en était plus aux préliminaires vestimentaires - un peu de bile me remonta dans la gorge, les bruits de mastication et de déglutition étaient trop équivoques.
Mais est-elle seule ?
L’archère au foulard rouge m’avait mise en garde à ce sujet. Que faire ? Prendre le risque de passer non loin d’elle ? La contourner ? Un mouvement attira mon attention : c’était une main - humaine - qui s’agitait au niveau du sol, derrière une autre masse de granit. Comme je ne bougeais pas, elle se décida à venir à ma rencontre.
Myosotis !
Je relâchai la tension entre mes épaules.
— Le gosse ? murmura-t-elle après m’avoir rejoint.
J’affichai un non sans équivoque.
— Oh. Je l’ai vu reculer vers la rivière… Je t’ai vue le suivre…
Je déglutis pour chasser l’acidité qui revenait dans ma bouche.
— Il est entré dedans et quelque chose l’a entrainé vers le fond. Ça ressemblait à un crocodile.
Elle ne dit plus rien.
— Tu as revu l’autre ? Celui avec les dreadlocks ? demandai-je.
Le dégoût déforma ses traits.
— Non. Qu’il crève bouffé.
Nous pensions pareil. Si ça tombe, c’était lui, à quelques mètres à peine, qui se faisait décortiquer.
— On fait un léger détour par la droite ? proposai-je pour nous ramener à notre propre survie.
— Surtout pas, il y en a une qui rôde par là, j’essayais de l’éviter quand je suis tombée sur celle-ci, expliqua-t-elle en pointant le monstre en plein repas.
J’avisai son arme ; une épée à la lame sombre et effilée.
— Je l’ai ramassée sur un mort, avoua-t-elle, mal à l’aise.
— Je ne te juge pas. Moi, je n’ose pas m’en approcher.
Rassérénée, elle prit les devants.
— Prenons la gauche.
****
Nous avancions à un bon rythme, guettant les contours de la butte finale dans les filaments opaques qui nous faisaient face. Myosotis était aussi prudente et discrète que moi dans sa façon d’avancer. C’est pourquoi nous fumes si surprises lorsqu’une voix cria pour attirer notre attention.
— Hey ! Par ici ! On est devant vous !
— Ferme-la, boulet ! pesta une voix féminine.
Ensuite, vinrent les grondements, de quelque part dans les brumes environnantes, et des pattes s’élancèrent à nos trousses. J’échangeai un regard paniqué avec Myosotis et nous partimes en courant. Nous rattrapâmes rapidement le petit groupe. Je ne m’arrêtai pas, Myosotis non plus. Très vite, ils nous emboitèrent le pas.
— Idiot ! Abruti ! Imbécile !
Je pensais comme cette femme, mais j’aurais préféré qu’elle se taise en l’instant et garde ses récriminations pour plus tard. La Bête derrière nous jappa.
— Elle indique notre position, entendis-je quelqu’un d’autre crier, éparpillez-vous !
Soudain, la brume se dissipa. Nous étions plus nombreux que ce que j’avais d’abord pensé. Il y avait plusieurs locaux. Myosotis partit sur la droite. Je voulus lui emboiter le pas, quand je vis une Bête retomber juste devant elle.
Non !
Une patte l’envoyait au sol que, déjà, la deuxième prenait son élan. Mais elle ne la toucha pas : une épée, maniée par une imposante silhouette, la trancha net. Mon pied se prit dans un trou et je tombai lourdement à plat ventre en me tordant la cheville.
Idiote.
C’était stupide de courir sans regarder devant soi. Quand je relevai la tête, crachant de la poussière mêlée à du sang chaud - j’avais dû me mordre la langue ou la lèvre -, un costume cravate sauta par-dessus mon corps meurtri sans se retourner.
Relève-toi, relève-toi ! me houspillai-je.
Regardant du côté de Myosotis, je vis le géant achever le monstre en lui enfonçant sa lame dans le cou. C’était l’homme au visage à moitié ravagé de cicatrices.
Il a frappé au même endroit…
Je le vis se pencher vers Myosotis et porter deux doigts à son cou. Il s’agenouilla tout de suite après et sortit une fiole noire d’une poche de sa poitrine.
S’il prend la peine de faire ça, c’est qu’elle est encore en vie.
Je repris ma fuite en ligne droite, mais je boitais, ma cheville me lâchait.
Stupide trou.
— Rechargez ! Tirez !
Un homme scandait des directives, je ne me pus m’empêcher de me retourner et j’aperçus des flèches voler droit sur une Bête. Mais elles étaient trois désormais dans cette espèce de carrière en forme de cuvette. Devant moi, de l’eau claire courait sur le sol - une source ? Des cavités perforaient le sol rocheux, certaines plus profondes que d’autres. La plupart étaient à sec, certaines ressemblaient à de petites marres et d’autres étaient tapissées de boue. Il n’était pas évident de trouver son chemin dans ce dédale.
La brume revint aussi soudainement qu’elle s’était levée dans une texture de poix compacte. Je dus m’arrêter de courir. Je m’arrêtai même de marcher, je ne voyais plus rien. Mais je discernai la forme noire qui passa non loin de moi, aussi rapide qu’un jet de pierre, moins bruyante qu’une chute de plume.
Trop petit pour être l’une de ces Bêtes, relevai-je. Ami ou prédateur ?
— Psst, suis-moi, souffla une voix proche.
J’écarquillai des yeux dans la brume. Une main enserra la mienne et me tira sur le côté. J’obtempérai malgré mon cœur partit en vrilles, à moi de rester sur mes gardes. Après quelques pas, les brumes s’éclaircirent très légèrement : j’étais entrainée par le Grand Costaud ! Il nous mena à l’abri des regards. Dans ce petit havre creusé comme une tranchée dans la roche, se trouvaient le costume cravate, Warner et Blondie.
— Tu es vivante, se réjouit Warner.
Je lui retournai son sourire sincère.
— Chut, nous rappela à l’ordre en me fusillant du regard celle qu’il avait porté un long moment.
— Tout va bien, Eryn, apaisa Grand Costaud, on sait tous qu’on doit être discrets.
Il se pencha vers moi - sans doute pour se rapprocher de mon oreille -, mais, surpris par notre écart de taille, choisit finalement de descendre à croupi.
— Au fait, je m’appelle Armand. Alors, je n’ai pas encore réussi à passer, mais il y en a qui sont déjà en sécurité - c’est donc pas du pipeau, on peut vraiment s’en sortir vivant. Il y a une sorte de ligne bleue sur le sol, à mi-hauteur d’une légère pente. Une fois franchie, les machines à tuer ne te courent plus après. Il y a des gens du coin un peu partout pour essayer de les repousser quand tu arrives. C’est grâce à eux que j’ai pu faire demi-tour la fois où j’ai tenté de passer. Je me dis que c’est un peu comme gagner une base au baseball.
Il pouffa, mais sa blague ne fit pas mouche. Costume Cravate le regarda carrément de travers.
— Bon à savoir, tempérai-je, merci.
Un ru circulait sous nos pieds, mes chaussures avaient percé, c’était glacé. Je tremblais, mais ce n’était pas uniquement de froid.
— Ça recommence, murmura Warner en relevant la tête.
Les brumes s’éclaircissaient, mais sans se lever complètement - c’était peut-être un phénomène cyclique ? Il nous faudrait fuir au bon moment… Je me hissai sur la pointe des pieds pour observer ce qui était devenu une zone de combat. Deux Bêtes gisaient au sol, l’une d’elle était hérissée de flèches. La forme noire bondissait de toutes parts sur celle encore debout. Elle semblait trouble, avec des contours indistincts, je ne parvenais pas à comprendre de quoi il s’agissait. Je crus discerner des jambes, mais un humain ne pouvait pas se déplacer de la sorte.
— C’est quoi cette chose… ?
Armand le costaud semblait aussi intrigué que moi. Mais au fond, je ne voulais pas vraiment savoir ; cet être, quel qu’il soit, était aussi inquiétant que les Bêtes. Je fus presque soulagée quand celle qu’il asticotait, rousse et plus trapue que ses congénères, l’envoya valser d’un puisant coup de gueule. Presque. Car il ne se releva pas et, libérée de son moucheron, celle-ci se mit à chercher activement autour d’elle, à la recherche de… et bien de nous.
— Tirez tout ce qu’il vous reste ! brailla un des locaux.
Les jets devenaient moins organisés, la Bête n’y prêtait même pas attention. La truffe au sol, elle nous pistait. D’autres locaux s’élancèrent vaillamment pour l’éprouver au corps à corps. Elle les ignora, jusqu’à ce qu’une lance s’enfonce entre ses côtes ; alors elle se déchaina sur eux.
— Et si on avançait tant qu’ils la retiennent ? proposa Armand.
La mine déterminée, Costume Cravate empoigna le rebord effrité de la tranchée.
— Je pars, seul.
— Pas tout de suite ! s’affola Warner.
Ignorant la recommandation, il s’extirpa de l’abri rocheux et s’élança sans bruit. Warner pressa ses paumes - si humides qu’on les aurait dit mouillées - sur mes épaules.
— Ne le suis surtout pas, murmura-t-il, il part trop tôt.
— Ça craint pour lui, ajouta Armand. Ça fait un p’tit moment qu’on est là, on a eu le temps d’observer le phénomène.
Soudain, au-dessus de nos têtes, les brumes se dissipèrent entièrement, comme précédemment. C’était de cela qu’ils parlaient - j’avais vu juste en pressentant quelque chose de cyclique. Le costume noir et blanc tranchait sur le fond gris du paysage.
— L’étranger ! beugla une voix rauque parmi la troupe des locaux Cours ! T’es repéré !
Blondie attrapa le bras d’Armand et le serra à s’en faire blanchir les jointures.
— Et s’il revient vers notre abri ? paniqua-t-elle.
Les deux hommes échangèrent un regard entendu, relevant légèrement leurs armes - Warner avait toujours la même tandis que notre grand costaud avait remplacé sa hache perdue par une lance surmontée d’un poinçon. Leur réaction me hérissa. Bien sûr, elle partait d’une bonne intention, mais après une rapide observation, j’étais la seule dans ce trou à tenir une arme tachée de sang séché alors que les leurs étaient rutilantes. Ils n’avaient pas à m’écarter d’emblée de ce scénario simplement parce que j’étais… petite ? Une femme ? Je remontai moi aussi mon arme devant moi - même si, en vérité, je redoutais d’avoir encore à m’en servir.
Des bruits de course se rapprochaient, mon cœur eut quelques ratés. Costume Cravate revenait bel et bien vers nous. Son impatience allait peut-être tous nous tuer.
— À moi !
Armand jura dans sa barbe.
— À moi ! À…
Les bruits suivants furent sans équivoque. C’en était fini pour Costume Cravate. Déjà, un nouveau rideau opaque recouvrait tout.
— C’était juste une question de timing, dit tristement Warner.
****
C'est fou comme tu m'as en plein coeur à chaque fois !
Léger bémol entre Warner et Grand Costaud, je n'ai pas compris immédiatement que ce n'était pas le même personne, mais rien de véritablement gênant ♥
Ces chapitres d'action pure fonctionnent vraiment bien je trouve.
Je me suis un peu perdue entre Grand Costaud et Warner dans les personnages, j'ai été un peu surprise qu'ils soient en fait deux personnes... c'est la première fois que tout n'a pas été hyper clair, mais c'est peut-être aussi moi qui ait lu trop vite... à voir si je suis la seule ou pas à faire la remarque ^^"
Il y a aussi une phrase que je n'ai pas comprise c'est "C’est grâce à eux que j’ai pu faire demi-tour la fois où j’ai tenté de passer.", pourquoi a-t-il fait demi-tour plutôt que d'avancer ? Je ne comprend pas tout bien...
Je rejoins Ophelij sur la confusion entre homme et bête, c'est très réussi.
Ahaaaaah, cette "chose" qui se bat, serait-elle du clan du loup ? (Lol, je cherche ce fameux clan partout x'DDD).
Hâte de lire la suite : )
Pour la confusion entre ces 2 persos, oui c'est mon premier retour. Je le garde dans mes notes. ;)
pourquoi a-t-il fait demi-tour plutôt que d'avancer ? Je ne comprend pas tout bien... -> grosses bêbêtes. Il en reparle dans le chapitre d'après.
sur la confusion entre homme et bête, c'est très réussi. -> <3 Trop bien ^^
Merciiii :)
De façon générale il y a une proximité, une confusion entre les bêtes et les humains. Cette idée que l'homme est un loup pour l'homme, le regard intelligent et féroce, la sensation que l'agressivité de l'animal est à la fois le fruit d'un besoin (se nourrir) mais aussi une prise de décision qui semble relever d'une réflexion plus complexe (instinct, jugement, stratégie ?). Ce sont des éléments qui invitent à poursuivre la lecture ;).
J'aurais envie que cette petite énigme soit éclaircie à un moment du récit. -> C'est prévu, dans cette partie. ^^
De façon générale il y a une proximité, une confusion entre les bêtes et les humains. -> C'est un peu ce que je souhaitais créer (chouette).
Merci Ophelij ! :)
Encore une fois, le chapitre est vraiment bien écrit et "la chasse" prend tout son sens.
J'ai hâte de continuer ma lecture quand tu auras publié la suite.
<3