La femme rondouillarde se tourna vers Sofia et Aidan.
-Mes chers petits, la prochaine fois qu’il y a une dispute de ce genre, j’ex-ige que vous me fassiez signe avant de poursuivre ! exulta-t-elle en tapant un pied contre le sol. Je ne supporte pas de manquer ne serait-ce qu’une seconde de ce genre de situation sensationnelle ! J’ignore qui vous êtes ma petite mais je vous adore déjà ! Vous venez de mettre un peu d’ambiance ! C’est trop empli de bon sentiments ici. Une prise de bec, voilà ce dont on a besoin pour rendre une soirée mémorable ! Oh, j’ai hâte de raconter tout ça à mes amis lorsque je rentrerais à Londres ! J’imagine leur tête quand ils vont apprendre qu’ils ont manqué le moment où Cassandra s’est fait remettre en place par une gamine devant des centaines de personnes ! Oh mais à propos de tête, où ai-je la mienne ! Je me présente, lady Baldown ! Mais appelez-moi donc Mildred.
-Euh…Enchanté Mildred, dit Aidan.
-Je vois en tout cas que vous venez de faire la connaissance de cette très charmante personne qu’est lady Belling. Chaleureux personnage, n’est-elle pas ?
-Cette sorcière est vraiment dame d’honneur de la Reine ? s’enquit Sofia. J’aurais cru la Reine plus sélective dans le choix de son entourage.
-Oh, cela va peut-être vous surprendre trésor, mais en réalité, le choix des dames d’honneur de la Reine ne dépend pas vraiment d’elle. Le protocole exige que les dames de compagnie de Sa Majesté soient uniquement composées de femmes de bonne famille et à la réputation immaculée. Et, plus important encore, la Reine doit être entourée autant d’épouses de libéraux que d’épouses de conservateurs*, afin de démontrer qu’elle ne favorise aucun parti. Elle doit se séparer de ses dames à chaque fois que le gouvernement change. Et le gouvernement ayant changé en juin dernier après la démission de Gladstone et l’élection de Gascoyne-Cecil* en tant que Premier Ministre, lady Belling est donc devenue une des dames d’honneur de la Reine, parce que son mari, qui est un conservateur, est justement le conseiller de Gascoyne-Cecil. Oh j’adore instruire mon savoir comméreux ! exulta-t-elle en tapotant frénétiquement des mains. Cela me procure la divine sensation d’être intéressante !
-Même l’entourage le plus intime de la Reine est dirigé par des choix d’ordre politique ? demanda Aidan. C’est incroyable.
-Comme vous dites. Encore plus « incroyable » quand on sait que la Reine a toujours détesté qu’on lui impose quoi que ce soit. Croyez-moi, si ça ne tenait qu’à elle, nul doute qu’elle souhaiterait n’avoir dans son entourage que le petit Beckinsale et personne d’autre.
-Le petit Beckinsale ? interrogea Aidan.
-Oui, Samuel Beckinsale. Le gosse là-bas.
De son index, Lady Baldown désigna un jeune homme d’environ dix-huit ans isolé un peu plus loin à côté d’un massif de fleurs. Il s’agissait de celui que Sofia avait vu donner humblement une importante somme d’argent au Stand de la Générosité juste avant qu’elle ne fasse part de son don à son tour.
-Ce garçon est un homme de compagnie de la Reine ? demanda Sofia.
-Pas officiellement comme c’est le cas de lady Belling, mais je sais de source sûre que notre chère Reine Victoria ne jure plus que par ce gamin depuis qu’elle a perdu son cher John Brown* il y a deux ans. A ce qu’on dit, elle en était terriblement déprimée et, certainement parce qu’elle était devenue très vulnérable après le décès de Brown, elle a eu besoin d’un repaire affectif pour pallier sa détresse émotionnelle. C’est donc tout naturellement que peu de temps après, elle s’est liée d’amitié au petit Beckinsale, qui était à ce qu’on dit un simple employé dans les cuisines de Windsor. Ils sont devenus inséparables. Vous imaginez ? Un serviteur, le nouveau meilleur ami de la Reine ! Je ne vous raconte pas la jalousie extrême que cela a suscité chez les membres de la Maison Royale lorsque ça s’est su ! C’était un véritable génocide d’égo d’aristos !
-Pourquoi cela devrait susciter la jalousie ? s’enquit Aidan. Si la Reine va mieux grâce à lui, les aristocrates devraient en être ravis, au contraire.
-Vous plaisanteeeez ! Les membres de la Maison Royale se moquent éperdument des états d’âme de la Reine ! Ce qui les intéresse voyez-vous, c’est que elle, pense qu’ils s’en soucient et donc qu’ils gagnent les faveurs de la Reine. Vous devez savoir que chez les aristocrates, chaque parole, chaque geste dissimule l’intention de mieux se placer. C’est le temple des arrivistes. Je suis dans ce milieu depuis une éternité, alors croyez-moi, je connais suffisamment la mentalité des nantis pour savoir qu’ils n’entreprendraient jamais quoique ce soit s’ils ne sont pas convaincus que ça ne servira pas leur intérêt. Tenez, nous en avons la preuve ici une fois de plus : Tous les aristocrates ici présents sont liés de près ou de loin à la Chambre des Lords et issus des deux partis : les libéraux et les conservateurs. Et les élections générales se tiennent dans quelques semaines. Ai-je besoin de me montrer plus clair ?
Pour Sofia et Aidan, nul besoin d’en dire plus pour comprendre où Baldown voulait en venir.
-Ils sont présent à une œuvre de bienfaisance afin de se faire bien voir par la Reine et le peuple
-En plein dans le mille, Emile ! s’exclama Baldown en faisant une petite tape à Sofia.
C’est eux même qui ont mandé les journalistes présents. Vous comprenez, pour qu’ils se chargent d’étaler leur « bonté » (elle mimait des guillemets) dans tous les journaux. De cette façon, ils favorisent les chances de leur parti respectifs de remporter les élections en se forgeant une bonne image. Toute cette mascarade n’est rien de plus qu’une si évidente stratégie politique. Parce qu’en politique, c’est le même fonctionnement qu’à la Maison Royale, jamais rien n’est dû au hasard. Ils sont tous là, à nous jouer leur comédie du « bourgeois compatissant aux malheurs des nécessiteux » (dit-elle sur un ton digne des plus grands tragédiens en posant sa paume de main contre son front) alors qu’en vérité, rien ne les réjouit plus que la pauvreté des autres. Car la pauvreté, voyez-vous, est le faire-valoir des nantis conférant à ces derniers la légitimité de leur sentiment de supériorité. Du coup, les voilà parti pour une tournée dans toutes les œuvres de bienfaisance de la région. Les Lords prennent part à la tournée pendant quelques jours avant de regagner Londres pour participer au vote du projet de loi du 15 octobre. Leurs épouses, elles, continueront à parcourir le pays pendant quelques semaines. Vous verrez, une fois les élections passées, leur comédie des bonnes âmes charitables prendra fin aussi vite qu’elle a commencé et ils s’empresseront de retourner à nouveau vaquer à leur activité favorite : se pavaner dans les quartiers fastueux de Londres tout en méprisant ouvertement la classe ouvrière.
-Ca, je n’en doute pas une seconde, dit Sofia.
-En tout cas, j’en connais une qui va s’empresser d’étaler tout cette hypocrisie dans La Voix au Chapitre, c’est Néhémie Wilson ! Ah, la fameuse Wilson ! L’impératrice de la plume comme le peuple l’appelle ! Ses articles dénonçant la fausseté bourgeoise ont fait grincer des dents à plus d’un membre de l’aristocratie, veuillez me croire ! Et puis vous savez, le fait qu’elle accorde un droit de parole aux pauvres, cela ne leur a pas fait plaisir non plus. Pour eux, les membres de la classe ouvrière sont un rebus de la société et leur accorder la parole est comme un outrage aux lois de la nature. Sur ce mes chers petits, non pas que je m’ennuie en votre compagnie mais disons que je suis venue ici pour les ragots ! Et je tiens à m’investir pleinement de cette tâche ! Et ensuite, direction d’autres œuvres de charité de la région pendant trois semaines. Sur ce, je vous souhaite une agréable soirée !
Baldown pivota et fendit la foule dans une démarche exagérément guillerette.
-Savoureux personnage, admit Sofia. Au moins une aristo qui ne se prend pas au sérieux. Dommage qu’elle soit partie, j’aurais pu l’écouter commérer sur l’hypocrisie de la noblesse pendant des heures.
Sofia et Aidan discutèrent ensuite de ce qu’ils avaient découvert chacun de leur côté. Aidan avait appris que de tous les aristocrates ici présent, il y avait les trois lords les plus influents au Parlement : Lord Nimbert, Lord Belling et Lord Connors. Lord Nimbert et Lord Belling étaient des conservateurs. Lord Connors, comme l’avait précisé la très belle jeune femme tout à l’heure, étaient quant à lui un libéral.
-Tiens regarde, c’est lui Lord Connors, dit Aidan en désignant un homme qui discutait avec un petit cercle de personnes.
C’était un homme d’environ soixante ans. Il avait une chevelure et une barbe à la blancheur immaculée et son front était incrusté de rides plissées. Une lueur particulière anima alors le regard du Lord lorsque celui-ci posa les yeux sur Sofia. Une lueur s’apparentant à de la malveillance et où Sofia crut y déceler une pointe d’hostilité. Elle se sentit immédiatement mal à l’aise sous le poids de cette apparente animosité et détourna le regard. Elle avait cette étrange sensation que cet homme la détestait et voulait lui faire savoir. Mais c’était ridicule. Comment est-ce qu’un homme qu’elle n’avait jamais rencontré pouvait manifester de la haine à son égard ?
A moins que…
Si on admettait que l’hypothèse d’Aidan était vraie, à savoir que son père ne voulait pas qu’elle croise quelqu’un à la Collecte cette année, s’agissait-il de cet homme ?
Sept heures approchant, le discours du maire allait bientôt avoir lieu et que Sofia et Aidan commençaient à se rendre vers le devant de l’estrade, ils virent l’inspecteur Ascott se diriger vers eux, toujours à travers une démarche coléreuse.
-Miss Snow, je vais vous demander de quitter les lieux et de ce pas.
-C’est une plaisanterie ? s’offusqua-t-elle.
-Vous croyez sérieusement que la police a le temps de plaisanter ?
-Eh bien, quand on voit qu’elle est capable de se transformer en nourrice de nobles, il y a de quoi se poser la question, vous en conviendrez !
-Je vous conseille immédiatement de mettre un terme à votre insolence, maugréa-t-il.
-Et puis-je connaître le crime qui me conduit à être expulsée d’une œuvre de bienfaisance ? « Pas gentille avec le policer » ? « Refuse de lécher les bottes aux aristos » ? Ah mais oui, c’est ça ! C’est Belling qui vous a ordonné de me chasser d’ici, n’est-ce pas ? Je l’ai entendu dire qu’elle allait se plaindre auprès de vous ! Et vous encore une fois, vous accédez à ses caprices ! Scotland Yard est tombé bien bas pour se soumettre aux quatre bonnes volontés de la noblesse à tout bout de champs ! Quelle dignité ! Et après vous vous étonnez que les londoniens vous égratigne dans le journal de Néhémie Wil…
Mais à cet instant, l’agent Jaw intervint, se positionnant entre Sofia et Ascott dont le visage avait viré au rouge vif.
-Laissez-moi faire inspecteur, dit Jaw pacifiquement sur un ton d’urgence, comme s’il voulait rapidement ôter Sofia le plus vite possible aux mains de son supérieur, craignant que cela ne tourne mal.
Puis Jaw prit délicatement Sofia par le bras pour l’enjoindre de le suivre.
-Venez avec moi Miss Snow, s’il vous plaît.
-Mais agent Jaw, vous n’allez tout de même pas me chasser du parc ! Je n’ai rien fait de mal ! Je…
-Miss Snow, s’il vous plaît, murmura Jaw d’une voix douce où l’on décelait une pointe d’urgence. Croyez-moi, il vaut vraiment mieux obtempérer. S’il vous plaît.
Elle jeta un coup d’œil autour d’elle. Tout le monde la regardait.
Sofia n’avait jamais eu de problèmes à faire d’esclandres, mais là, c’était différent.
Tous les villageois ici présents, elles les connaissaient. Ces personnes qui l’avaient vu grandir et avec qui elle avait de merveilleux souvenirs. La Collecte de la Générosité avait toujours représenté pour les chesburiens un moment convivial où ils pouvaient, rire, s’amuser, partager. Cette Collecte lui tenait profondément à cœur et, bien qu’elle savait qu’elle n’avait rien fait de mal, elle ne voulait pas envenimer la situation et gâcher la soirée de ces gens qu’elle appréciait.
Elle ravala alors sa fierté et, la mort dans l’âme, accepta de suivre l’agent Jaw, sous le regard hostile d’Ascott.
Jaw conduisit alors Sofia et Aidan hors du Moriton Square. Une fois à l’abri de tout regard indiscrets, Sofia s’indigna auprès du policier, clamant qu’il était injuste qu’Ascott la chasse de la Collecte parce que Belling le lui avait ordonné.
-Miss Snow, dit Jaw, toujours sur un ton pacifique, ce n’est pas Lady Belling qui a demandé à l’inspecteur de vous faire partir. C’est Lord Connors.
Sofia s’interrompit alors dans son accès de colère, surprise de cette révélation. Elle se rappela l’œillade malveillante que Connors lui avait adressé quelques instants auparavant.
-Connors ? s’étonna Aidan. Mais pourquoi ça ?
-Parce qu’il a dit à l’inspecteur que l’attitude de Miss Snow gâchait l’harmonie de la soirée et pouvait engendrer un impact négatif sur la Collecte de la Générosité dans la presse, étant donné que des journalistes du Times sont présent pour relater tout ce qu’il se passe. Vous savez, cette œuvre de charité lui tient à cœur et il souhaite qu’elle ne soit pas écornée par un scandale. C’est lui qui a convaincu la Reine et le Prince Albert de la parrainer.
-Oui, je suis au courant ! Mais Connors lui ne semble pas être au courant que la trouble-fête ici, ce n’est pas moi mais cette vipère de Belling ! Je n’ai fait que la remettre à sa place ! Pourquoi Connors n’a-t-il pas cherché à mieux comprendre la situation ?
-Eh bien…Parfois, les hommes politiques préfèrent recourir à la méthode la plus simple pour se défaire d’une problématique, sans vraiment se soucier de faire ce qui est juste. Et ici, la simplicité était de vous faire partir de la Collecte plutôt que de tenter de raisonner Lady Belling qui, disons-le, n’est pas vraiment réputée pour sa souplesse de caractère.
-Mais alors si vous-même vous avez conscience de tout ça, pourquoi donc est-ce que vous, la police, vous ne réagissez pas ? C’est vous même qui m’avez dit que Scotland Yard s’est rendu ici pour assurer le bon déroulement de la Collecte, non ? Alors pourquoi vous ne faites rien ? Non attendez, laissez-moi deviner. Vous allez encore me dire que c’est parce que votre supérieur ne souhaite pas froisser les membres de l’aristocratie, n’est-ce pas ?
Le silence gêné de Jaw d’où suintait un sentiment de honte était plus éloquent que n’importe quelle réponse.
Consternée, Sofia se tourna vers son cousin.
-Tu te rend compte Aidy ! maugréa-t-elle. On ne peut même plus compter sur la police pour appliquer la justice ! Pas étonnant que les nobles se croient tout permis et agissent comment bon leur semble ! Ils savent qu’ils peuvent faire tout ce qui leur chante puisque les policiers ne les désavoueront jamais ! Et après ce sont les citoyens qui paient les pots cassés quand ils font le travail à leur place ! C’est scandaleux !
-Ecoutez Miss Snow, commença Jaw, je…
-Non ! C’est vous qui allez m’écouter ! Si j’ai accepté de partir, c’est parce que je ne voulais pas faire d’esclandre dans cette œuvre de bienfaisance que j’affectionne profondément. Mais sachez que je suis vraiment outrée de constater que la police est devenue le paillasson de l’aristocratie ! Accepter de leur servir de garde du corps au cours d’une œuvre de charité juste pour les aider à souligner leur puissance sociale ! Non mais est-ce que vous vous rendez-compte à quel point vous êtes ridicules !
-Ce n’est pas moi qui vais vous contredire, avoua Jaw.
Sofia fut surprise par la réponse du policier. Bien qu’elle avait remarqué que Jaw était bonne pâte, elle ne s’attendait tout de même pas à ce qu’il reste apathique quant à l’insulte qu’elle venait de lui adresser et encore moins à ce qu’il l’approuve.
-Miss Snow, je comprends votre indignation, poursuivit-il. Néanmoins, vous savez, ce n’est pas toujours si simple. Dans certaines situations, ne pas réagir ne signifie pas que nous approuvons ce qu’il se passe. Cela signifie que nous craignons de ne plus avoir un toit sur notre tête ou nourrir nos familles si jamais nous osions nous opposer à nos supérieurs. Car aussi nobles qu’elles puissent être, des révoltes individuelles aboutissent peu souvent à un résultat, malheureusement…
Cet argument redoubla l’incompréhension agrémentée de colère de Sofia.
-Alors dans ces cas-là, dites-moi quel est l’intérêt de créer des institutions dans le but de faire régner l’ordre si même leurs propres représentants agissent de manière à ne jamais s’attirer le courroux des plus puissants ? Non, laissez-moi une nouvelle fois deviner, dit Sofia voyant que Jaw s’apprêtait à prendre la parole. Parce que, comme dirait Ascott, « C’est comme ça et pas autrement ! », c’est bien ça ? Parce que c’est ainsi qu’est la vie ? Injuste, toujours au service des nantis et qu’il faut l’accepter ? Et que ce sont les personnes qui s’indignent de ce système inéquitable qui sont à blâmer car elles sont bien stupides de croire qu’il devrait en être autrement étant donné que l’on ne vit pas dans un conte de fée peuplé de forêts enchantées et de licornes magiques où le bien triomphe toujours du mal ? C’est pitoyable !
-Miss Snow, comme je vous l’ai dit, ce n’est pas aussi simple…
L’atmosphère glaciale fut rejointe par une autre forme de froideur. Un vent frais se leva, faisant frissonner Sofia, Aidan et Jaw. Ne voulant pas que sa cousine attrape froid et comprenant de toute évidence que la conversation n’aurait pas d’autre aboutissement, Aidan saisit délicatement le bras de Sofia et lui chuchota :
-Viens So’. Rentrons.
Sofia l’ignorait, mais cette soirée allait constituer pour elle son point d’entrée dans le paysage du Croupier, la personne la plus redoutée de l’empire britannique.
Je continue ma lecture et il me manque peut être une petite transition entre le chapitre précédent et celui-ci. La façon dont l'agent Jaw s'y prend pour attirer Sofia et son cousin hors du Moriton Square ?
Sofia est assez expansive, donc on imagine mal qu'elle puisse se laisser conduire si facilement sans que cela ne soit motivé par une raison juste et en accord avec ses principes hors de la collecte de charité.
J'adore la fin du chapitre, ça donne vraiment envie de connaître la suite !
à bientôt :)