La fourmi rebelle

Notes de l’auteur : L'histoire est assez décousue. Elle a été écrite par texto pour changer les idées d'une amie qui se faisait tatouer. Et à l'époque on avait un gros délire sur les fourmis et les coccinelles. Je la partage telle quelle parce qu'elle m'amusait.

SIMONE LA FOURMI

 

 

 

Il était une fois une petite fourmi, très malheureuse, nommée Simone. Il fallait toujours travailler. Elle avait envie de n'en faire qu'à sa tête, ne pas rester dans le rang. Elle trouvait ça trop répétitif et ennuyeux. Il fallait toujours faire une belle file quand on sortait, suivre le même chemin. Elle trouvait ça trop nul.

Un jour, elle décida de quitter la colonie. Elle s'aperçut que le monde était très grand, et elle très petite. Ça lui faisait un peu peur. Elle s'aventura timidement ici et là. Puis elle se perdit. Comme elle ne savait pas comment retrouver son chemin, elle se posa sur un petit galet au bord de l'eau. Elle pleura toutes les larmes de son petit corps. Elle trouvait qu'elle était encore plus malheureuse que dans la colonie. Elle ne voulait pas se faire écraser.

Quelqu'un finit par l'entendre. Enfin, ça faisait un bout de temps qu'on l'entendait chouiner sur son triste sort et y en avait marre. C'était une jolie petite coccinelle, nommée Annabelle-Marie-Agnès, avec des points noirs sur ses ailes. Elle s'approche de Simone et lui demanda d'arrêter de pleurer.

— Si tu t'es perdue ce n'est pas un drame, tu vas te retrouver. Larmoyer ne résoudra rien. Tu as pris la décision de quitter la colonie. Alors assume !

Simone regarda attentivement Annabelle-Marie-Agnès et remarqua ses points. Comme Simone n'était pas très constante dans ses pensées, elle changea tout de suite de comportement et s'écria:

— Trop cool tes tatoos ! Tu les as faits où ? Je veux les même !

Annabelle-Marie-Agnès répondit:

— Pff. Ce n'est pas pour les bébés qui pleurent dès qu'ils perdent leurs chemin.

Simone était vexée d'être traitée de bébé :

— Même pas vrai. D'abord je pleure plus. Et si j'ai envie de me faire tatouer je le ferai. Na!

La coccinelle rétorqua:

— Tu sais, ça peut faire très mal. Et puis moi je le fais parce que je suis indépendante.

— Ça me fait pas peur et puis moi aussi je suis indépendante.

— Non! Tu vis dans une colonie où tout est décidé à l'avance. Tu ne peux pas faire ce que tu veux. Là si tu es toute seule c'est parce que votre bataillon a été dispersé par un être humain.

— Même pas vrai! Je suis partie toute seule parce que j'en avais assez de faire comme tout le monde.

À cours d'arguments, la coccinelle l'emmena en grommelant qu'elle l'aurait prévenue. Notre petite fourmi choisit une jolie fleur, et contrairement à ce que certains peuvent penser, elle fut très courageuse. Elle sorti de chez le tatoueur toute fière d'elle. Elle retrouva le chemin les doigts dans le nez et les mains dans les poches. Elle réussit à s'insérer dans la file de travail comme si de rien n'était. Mais, on finit par remarquer qu'elle était différente. Elle fut chassée comme une malpropre. Furax, elle décida de créer sa troupe de fourmis hooligans qui pourraient semer le désordre parmi les peuples de fourmis. Leur signe de reconnaissance serait un tatouage comme le sien. Et Annabelle-Marie-Agnès serait son bras droit. Et…. Craaaaack. Plus d'histoire parce que la petite fourmi vient de se faire écraser.

Morale de l'histoire : avant de vous rebeller assurez vos arrières.

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