La Grande Maison Chapitre 2

Par Voie
Notes de l’auteur : Passage important.
Je me demande comment vous le trouvez et attend vos remarque !
la carte : https://gwendalavir.fandom.com/fr/wiki/Wiki_Gwendalavir?file=Carte_de_l%27autre_monde.jpg

La grande salle était remplie de gens. Presque tous de frontaliers. Annter ne saurait dire quoi, mais ils ont tous un air de ressemblance.

S’approchant de lui, Awt lui chuchota à l’oreille.

  -Tu as vu, ils se déplacent comme des chats, mais différemment à la foi.

  -Je dirais plus, maintenant que tu le dis, qu’ils se déplacent comme dans une danse, une gigantesque danse synchronisée, … mais comment as-tu fais pour le remarquer, avant que tu m’en parles je ne l’avais pas vu.

  - Je ne sais pas, ça me semble évident, pas toi ?

Avant qu’il puisse répondre, le seigneur de la citadelle se leva, et invita tous les convives à s’installer où ils le voulaient.

  - Ce soir est un soir différent des autres, car sont présent une troupe dont l’objectif est secret – je ne puis donc vous le révéler – mais primordial pour Gwendalavir. Je vous demande donc de les traiter avec courtoisie. Ainsi que les autre voyageurs, bien sûr.

« Beaucoup le savent, mais lors de ces repas avec de nombreux étrangers, j’aime que chaque personne se mette à table avec des gens qui sont à ses yeux des inconnus. Ainsi cela permet d’échanger des nouvelles et connaître d’autre cultures.

« Sur ce, bon appétit !

Dans un brouhaha, tout le monde se trouva une place au hasard, respectant au mieux la règle dite par le maître de table.

Le repas se passa dans un grand esprit de convivialité, mais aussi de concurrence entre frontaliers. Une concurrence indécelable pour quiconque n’a pas une œil observateur fin.

Sayanel possède cet œil.

Il remarqua une tension visible par le léger pli su le front du seigneur, pli qu’il connaissait pour l’avoir observé de nombreuses fois lors de sa quête avec lui.

Il remarqua également que les habitants de la citadelle ne se parlaient plus avec la même camaraderie.

Trouvant tout cela étrange, il alla s’installer à côté d’Edwin, sachant que s’il y avait un problème, il le lui dirait.

  -Que se passe-t-il ?

  -Que veux-tu dire ?

  -Ne fait pas semblant de ne pas comprendre de quoi je parle, cela fait plusieurs dizaines d’années que je te connais. Et là, tu es… inquiet.

  -Il se trouve que, de plus en plus, nos jeunes ne voient plus la nécessité de s’entrainer pour défendre Gwendalavir alors que les sentinelles sont là pour ça. Ce qu’ils ne comprennent pas et ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est qu’ils suivent le chemin de l’ancienne génération des sentinelles, celles qui ont trahit. Et ça me désole.

  -Leur reste-t-il un peu d’honneur ?

  -Je le crois.

  -Sers-t-en donc pour les faire régir.

Marquant la fin de la discussion, Edwin et Sayanel continuèrent leur repas en silence. Le premier car il réfléchissait à ce qu’avait dit Sayanel, et le second pour ne pas le déranger dans sa réflexion.

ʘ

A le fin du repas, Edwin se leva et pris la parole.

  -Mes amis, ma famille, étrangers. C’est une grande honte que j’ai de vous présenter la citadelle dans cet état. Voilà bientôt quinze ans que nos frontaliers enfants, jeune avenir du peuple s’est mis à décliner. C'est pourquoi cette fois j’arrête de m’adresser qu’à quelques-uns d’entre vous, je parle à tous. Vous qui pensez que ce n’est plus nécessaire de protéger l’empire, vous qui pensez que vous méritez gloire pour avoir protégé l’empire.

  « Mais ce n’est pas vous qui avez protégé l’empire ! Ce sont vos parents, et les leurs encore avant. Qui était là lors de la dernière guerre contre les raïs ? Pas vous ! Sachez que la gloire se mérite, et pour le moment peu d’entre vous la mérite et ce sont ceux-là qui ont défendu l’empire. J’ai d’autant plus honte car même mon propre fils, qui fut le destin de l’empire, fait partie de ceux-là.

« Je vais vous raconter une histoire. Il y a de cela trente ans, un groupe de sept sentinelles…

-On connait l’histoire des figés ! l’interpella une jeune frontalière.

 -SILENCE !

Edwin s’était époumonné au point de devenir tout rouge, ce qui eut le don de faire prendre très au sérieux son discourt, car il perdait rarement ses moyens.

« Je disais, il y a de cela trente ans, un groupe de sept sentinelles, pensant que la menace pour laquelle l’ordre avait été créé n’existait plus, réclamait richesse et pouvoir au sein de l’empire en échange de leurs services passés. Ces sentinelles se leurraient ! Elles ont emprisonné deux des douze qui étaient contre elles dans un lieu secret, puis les dix restantes se sont fait figer par la menace qui était encore bien réel. Cette menace faillit refaire de l’empire ce qu’il était durant l’âge de mort.

« Voilà où nous a mené la pensée que la paix était présente. Notre mission à nous, n’est pas de protéger l’Imagination mais les frontières de glaces. En effet, en ce moment les sentinelles nous aident beaucoup mais elles ne font pas tout. Elles ne peuvent faire tout. Nous sommes là pour les aider comme elles le sont pour nous. Sans cette harmonie le pays peut retomber à tout moment dans le chaos. C’est cette harmonie qui a fait de l’empire ce qu’il est aujourd’hui.

« Je considèrerais notre tâche comme accomplie seulement lorsque les Raïs n’existeront plus, lorsque Merwyn Ril’ Avalon en personne nous le dira ainsi que l’empereur.

« Et même là seulement et je dis bien seulement, notre mission sur les frontières de glaces s’arrêtera. Car il existe toujours une menace. Qu’elle soit proche de nous ou plus loin qu’on ne puisse l’imaginer.

« Tout ceux qui considèrent la tâche comme étant accomplie peuvent dorénavant quitter la citadelle et ne plus jamais se considérer comme frontalier. J’ai dit !

 

La tirade de celui que tous considéraient comme un héros, un soldat, un chef, mais difficilement un seigneur ou le guide d’un peuple, stupéfia l’assemblée.

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