La Grande Maison Chapitre 4

Par Voie
Notes de l’auteur : J'attends vos remarque par rapport au passage de contemplation.
Bonne lecture !

Après deux jours de montée dans un climat qui allait décrescendo vers le froid, le morale de la troupe n’était plus le même. Destan avait visiblement décidé de marcher dans les traces de son père en éclairant la troupe, ce qui fait qu’il était souvent au-devant d’eux.

Si la phrase du marchombre l’avait fait réagir ainsi que Boun, ils ne se parlaient pas en amis pour autant. Même s’ils se parlaient.

Les personnes qu’ils croisaient et qui se faisaient de plus en plus rares, les aidaient à la vue de la lettre de l’empereur. Généralement, ce qu’ils faisaient n’était que de leur donner de la nourriture.

  -Pourquoi les gens obéissent à la vue de cette lettre ? Ils n’ont aucune preuve qu’elle est vraie. demanda Annter.

  -Eh bien, tu ne connais pas le dessin mais je vais répondre à ta question, bien que cela risque d’être difficile. commença maître Fil’ Battis. Comme tu le sais, le dessin permet de créer dans la réalité ce que les dessinateurs visualisent dans l’imagination. Le dessin est toujours matériel. Les dessinateurs de bas niveau dessinent des choses simples, sans trop de détails, et qu’ils peuvent visualiser. Les dessinateurs plus élevé, réussissent à produire des sons ou des odeurs. Cela est plus compliqué car on ne les voie pas, mais ils sont matériels. Les sons sont des vibrations et les odeurs des particules toutes petites qui sont dans l’air. Bref, tout dessin est matériel.

« Pour répondre à ta question, j’ai créé un dessin qui a, si on veut, enregistré la voix de l’empereur. Ce dessin se déclenche à chaque fois que quelqu’un lit la lettre. Si nous ne l’entendons pas, c’est parce que le dessin se matérialise dans la tête, comme lors de la communication à distance.

  -Mais, intervint Arlien, vous avez dit que la dessin est toujours matériel, mais comment un on peut-il-être retransmit directement dans la tête alors ?

  -Je crois qu’à votre âge, vous connaissez un peu le fonctionnement de l’oreille ?

  -Oui. renchérit Auldon. Le son est transformé par des capteurs en signal électrique qui va au cerveau qui lui-même le traduit.

  -C’est ça. Confirma le dessinateur. Eh bien, sans trop m’avancer dans les détails, c’est déjà suffisamment compliqué à comprendre, l’électricité c’est de la matière, donc le dessin est en fait un signal électrique, que le cerveau traduit.

« Ce que je viens de vous expliquer, nous ne l’avons compris qu’il y a peu de temps, grâce à une sentinelle qui a faite des recherches sur Terre.

  -Être normal que je n’avoir rien compris à vos palabres ? intervint Ding Loong.

  -Ne t’inquiète pas, dans ce cas nous sommes deux. lança Boun en lui donnant une grande tape dans le dos. Ce qui fit sauter en avant le faël, qui se rattrapa au sol d’une pirouette.

  -Je préfère largement les muscles au crayon, et voilà pourquoi.

  -Ouch ! fit le faël en se tenant les reins. Je ne pas aimer aussi la plume, mais je préférer ma finesse à ta force, quand nous voir ce que ça donner… dit-il en revenant vers son cheval avec une démarche de canard.

Cela rependit un rire joyeux sur la troupe.

Seul Vuole Des’ Ima et Calre Un’ Berne, la navigatrice et l’analyste, restèrent dans leurs pensées.

  -ALERTE ! cria soudain Arlien.

Avant qu’il n’ait le temps de réagir, tous avaient sortis leurs armes, les guerriers s’étaient placés en un cercle autour des enfants, et tous étaient mortellement concentrés.

Tous sauf Eejil et Doudou.

L’une continuait doucement à dessiner sur son cahier, pendant que l’autre, profitant de l’arrêt du convoie, se laissa tomber dans l’herbe et commença à cueillir les quelques timides et frêles jeunes fleurs qui poussaient malgré le rude climat.

La forêt devant nous s’est soudainement embrasée ! Regardez ! cria-t-il en montrant l’orée duquel ils venaient de déboucher. Qu’est ce qui a bien pu déclencher un pareil feu ?

La troupe, à son annonce, se détendit. Un peu. Chacun repris sa place, et Calre Un’ Berne s’approcha d’eux.

  -C’est extraordinaire. Murmura Elio. On m’en avait parlé mais je n’en avais jamais vu.

Comme lui, tous s’étaient tourné vers la montagne plus bas qui était recouvert de forêts en feu.

Calre Un’ Berne commença à parler pour leur expliquer :

  -Les causes de ce que vous voyez sont le soleil et le vent. La totalité de ces arbres sont des rougeoyeurs. A une certaine période de l’année, leurs feuilles quittent le vert pour aller du rouge au jaune. Elles sont recouverte d’une espèce de pellicule brillante qui réfléchit la lumière du Soleil. Avec le vent de prime, cela donne une illusion de flamme. Aujourd’hui, vous avez la chance d’observer la plus belle foret de rougeoyeurs qui m’est connus. C’est une chance d’en observer ainsi. Ces arbres sont une des merveilles de la nature de Gwendalavir.

Les jeunes gens, ayant compris que c’était naturel grâce à l’absence de fumée, avaient rapidement arrêtés d’écouter l’analyste pour contempler le spectacle qui s’offrait à leurs yeux.

Jusqu’à l’horizon, la foret s’étendait. Les arbres avaient conquis la montagne. Une ligne était dessinée, au-dessus de laquelle seuls ces arbres poussaient. Eux seuls avaient conquis la montagne aussi haut.

La montagne dansait. Les arbres donnaient l’impression que tout était mouvant. Les arbres étaient attrayant. Ils semblaient faire tomber dans l’hypnose ceux qui les regardaient. Le rouge éparse semblais lutter contre le jaune. L’orange grandissait et disparaissait avec le vent. Les éclats de lumière venant des rivières ajoutaient la touche finale à ce tableau.

Il fallut attendre que le Soleil disparaisse derrière la crète de la montagne pour que la forêt redevienne inerte, et que les quatre jeunes gens s’arrachent au spectacle. Leurs compagnons, qui connaissaient le phénomène, avaient compris qu’il n’était pas nécessaire d’essayer de les tirer de leur contemplation. Et en tant que bons compagnons, ils avaient laissé Sayanel qui s’était tout de même proposé, de rester avec eux. Ils gravirent les dernières dizaines de mètres qui les séparaient du col pour allumer un feu et établir leur campement.

Voyant qu’ils s’étaient détachés de leur contemplation, le marchombre dit, railleur :

  -Si à chaque fois que vous voyez quelque chose de magnifique dans ce pays vous vous arrêtez une heure, nous aurons du mal à achever notre mission à temps.

Sayanel, par cette phrase, réussit à leur rappeler que leur temps était compté, et qu’ils ne reviendraient peut-être jamais de leur périple. Pourtant, ils n’avaient pas réagi à sa triade, étants encore dans leurs pensées. Ils commencèrent alors à gravir à leur tour ce qui restait de montagne et rejoignirent les autres pour la nuit.

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