La jeune fille en pleurs

 

Après avoir plus somnolé que réellement dormi, Louis fut réveillé par son père qui frappait à leur porte.

-Les garçons, on va sortir. Vous nous accompagnez ?

-Où ? demanda Ethan.

-Juste se promener autour de la maison. Faire quelques kilomètres et revenir.

Ethan regarda sa montre :

-Ouais, pourquoi pas, répondit-il.

-Vous nous rejoignez en bas ?

-Ça marche.

 

Dès que la porte se fut refermé, Ethan se rallongea sur son lit :

-Pfouu, je viens de me réveiller, je suis vanné.

Il se redressa d'un bond :

-Allez, hop !

-Tu restes pas avec Ophélie ?

-Pas en permanence, sourit Ethan. Les choses avancent super bien, mais si je suis tout le temps à lui traîner autour, elle va croire que c'est du tout cuit.

-Et c'est pas le cas ? demanda Louis, perdu. Elle ne te plait pas ?

-T'es con ou quoi ? T'as vu comment elle est ? Evidemment qu'elle me plaît, mais si je lui montre, elle va se lasser. Je te l'ai déjà dit, les nanas adorent qu'on souffle le chaud et le froid…surtout les canons. Si on s'enfonce dans la routine, ce sera mort, elle se lassera et ce sera foutu. Faut que je lui montre que c'est moi qui décide et pas elle.

-En même temps, on ne reste que quinze jours, alors, la routine…

-Mais, il peut s'en passer des choses en quinze jours, répliqua-t-il. Bon, tu viens ?

-J'arrive.

Une fois seul et en mettant ses chaussures, Louis commençait à penser que draguer une fille devait être bien trop compliqué pour lui. Il ne comprenait pas ce besoin de contrôle, de chaud et froid. Ophélie et son frère se plaisait, ça crevait les yeux, pourquoi est-ce qu'ils ne l'admettaient pas ? Mais bon, Ethan avait bien plus de succès que lui auprès des filles, il devait bien y avoir une raison.

 

Une fois prêt, faisant fi des questions qui tournaient dans sa tête, il rejoignit ses parents tandis que, comme à l’accoutumée, Ethan prenait le sac à dos chargé de bouteilles d’eau et de biscuits. Christine leur indiqua le chemin et leur souhaita bonne route. Ils marchèrent tranquillement en pleine campagne, à suivre un petit sentier sinueux, Ethan et sa mère en tête. Ils ne croisèrent que quelques vaches. Louis, en queue de groupe avec son père, apprécia le silence. Pas un seul bruit urbain, pas une voiture, le calme absolu, simplement troublé par les chants d'oiseaux ou le léger vent dans les rares arbres. Pas désagréable.

Au bout d'une heure de marche, ils arrivèrent près d'un de ces petits abris typiques de bergers, construits en pierres où ils firent une pause. Leur mère insista pour prendre des photos. Ce à quoi tout le monde se prêta de bonne grâce. Celle-ci, souriante, reprenait des couleurs et hormis son coup de colère de la matinée avait l'air de meilleure humeur. Quand ils reprirent la route vers le gîte, elle vînt marcher au côté de son cadet :

-Ça va, mon grand ?

-Oui.

-Excuse-moi pour ce matin, mais je craignais que tu ne te sois lancé dans quelque chose de trop compliqué.

-Ranger des livres par ordre alphabétique n'a rien de difficile.

-C'est vrai, mais tu pouvais demander l'aide d'Ethan.

Louis soupira, exaspéré :

-J'avais pas besoin de lui …surtout pour ça ! C’est mon domaine !

-Je sais, mon chéri, mais il n’y a pas de honte à admettre que l’on s’est trompé. Peut-être que ranger une bibliothèque tout seul était un travail trop important. 

Stupéfait, Louis regarda sa mère :

-Ce n’est pas le cas ! protesta-t-il. J’y arrive très bien !

-Tu en a mis partout…

-Evidemment, je te l’ai dit, ce sera plus simple de les trier et de les ranger.

-Ethan peut t’aider.

-C’est bien que tu me fasses confiance à ce point, cracha-t-il, acide.

-C'est le cas…

-Ah oui ! la coupa-t-il. J'ai fini premier de ma classe en français et en histoire avec une moyenne de 17 ! Toi, tout ce que tu m'as dit, c'est que c'était normal, vu que je lisais beaucoup. Par contre, t'étais toute fière quand Ethan t'as dit qu'il avait gagné son championnat de basket. Alors que c'est pareil, il a gagné parce que c'est un sportif.

-Il y a de l'entraînement derrière…

-Et le fait de lire et de se documenter, bien sûr, n'a rien à voir avec mon classement…

-Louis, fit-elle, je…

-Ça va, c'est bon, laisse-moi. Retournes discuter avec lui.

Profondément vexé, il accéléra l'allure, laissant sa mère en plan. Ce genre de coup de colère le prenait de temps en temps, sans qu'il ne les préméditent. D'un tempérament très calme, très discret, il ne parlait jamais beaucoup, mais il avait sans doute besoin de relâcher la pression de temps à autre, de s'exprimer. Il le regrettait en revanche assez vite, comme c'était le cas aujourd'hui, conscient d'avoir plombé l'ambiance et surtout vexé sa mère. Mais, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'avait pas tout à fait tort.

Le reste de la balade fut plus silencieux. Au final, ils entamèrent le chemin du retour dans un silence pesant et regagnèrent le gîte vers 18h. Louis, peu désireux de rester dans les parages, fila dans la bibliothèque.

Il venait de finir le classement et commençait tout juste à ranger quand il entendit un curieux bruit qui semblait venir du fond de la pièce : des sanglots. Quelqu'un pleurait doucement. Mal à l'aise, Louis faillit partir. Si ça se trouve, la personne qui pleurait était déjà là quand il était entré et lui, tout à sa colère et à ses pensées, n'avait rien remarqué. Se sentant honteux, il prit la décision d'aller voir. Il s'approcha doucement de l'endroit d'où semblait venir les sanglots, sauf qu'il ne voyait rien. Personne. Il n'y avait personne, sauf qu'il entendait distinctement pleurer juste devant lui. Exactement comme s'il se trouvait devant une personne qui serait assise. Un long frisson lui remonta le long du dos, décidément, l'hypothèse d'Ethan sur la présence d'un fantôme n'était peut-être pas si bête. La gorge nouée, il recula doucement. Avant d'entendre des bruits de pas et une voix qui le fit sursauter :

-Ça ne va pas, ma chérie ?

La voix de Christine venait du dehors. Louis entendit alors sa fille répondre :

-C'est Max. Justine vient de me téléphoner, elle l'a vu avec une potiche blonde.

Leurs voix rassura Louis. Profondément soulagé, il revînt à son travail, se sentant complètement stupide. D'autant qu'il remarquait seulement que la fenêtre était entrebâillée. Voilà pourquoi il entendait si distinctement les pleurs d'Ophélie. D'accord, le parfum plus le courant d'air glacial qu'il avait ressenti étaient curieux, mais la maison était vieille et concourrait, à sa manière, à créer un climat propice à la croire hantée.

Louis aimait beaucoup regarder ces émissions qui parlait de phénomène paranormaux qui le faisait frissonner et il se savait facilement impressionnable, surtout à vivre dans une maison si vieille. Mais les fantômes, ça n'existaient pas !

Cependant, alors qu'il se faisait ses réflexions, la conversation mère-fille se poursuivait à l'extérieur :

-Ce Maxime ne m'a jamais beaucoup plu, fit sa mère.

-C'est un garçon génial, fit Ophélie. Tu ne le connais pas.

-Apparemment toi non plus.

-…

-Ecoutes, ma chérie, il faut voir ça comme une opportunité. Tu vas pouvoir te concentrer sur ton examen.

-Ça va ! Lâches moi avec ça ! Je bosse !

-Je te vois bien plus avec Ethan que plongée dans tes livres.

-C'est toi qui n'arrêtais pas de me dire que je ne me montrais jamais aux clients et là, c'est trop !

Décidément, songea Louis qui entendait et écoutait toujours la conversation, elle avait un sacré caractère.

-Tu sais très bien ce que je veux dire, j'aimerais que tu te rappelles que ce sont des clients et que tu fasses preuve, à leur égard, d'un peu de tenue. D'ailleurs, si tu étais réellement attachée à ce Maxime, tu n'aurais même pas remarqué Ethan.

-Pour une fois qu'on reçoit pas de petits vieux ! Sans compter que c'est toi qui a voulu accueillir des étrangers chez nous.

-N'exagère pas, Ophélie ! Ton père ne peux pas nous faire vivre avec son seul salaire et puis, tu vois bien que ça peut nous permettre de rencontrer des gens intéressants…

Louis entendit la jeune fille soupirer.

-C'est important que tu réussisses ce concours, reprit Christine. Tu auras la certitude de trouver du boulot et par les temps qui courent…

-Oui, oui, fit-elle, agacée.

Il y eut un long silence avant que Louis n'entende des bruits de pas. Sans doute l'une des deux femmes venait-elle de partir.

Se reprochant son indiscrétion, il retourna à ses livres et se plongea dans le rangement de la collection, essayant de la rendre attrayante par une belle présentation, s'essayant à les disposer de façon moins conventionnelle, en en disposant, par exemple, la couverture visible. Ne disposant pas de supports, il dû se contenter de caler les livres, mais le résultat lui plaisait. Passionné par ce qu'il faisait, il oublia son bref frisson. Rassuré néanmoins d'avoir eut une explication logique et surtout très simple. En revanche, une autre question le taraudait : devait-il ou non parler à son frère de la conversation qu'il avait surpris. Apparemment, Louis s'était trompé, il n'y avait encore rien entre eux car Ophélie avait déjà un petit ami, même si celui-ci ne semblait pas très fidèle. Le rapporter à Ethan pourrait sans doute l'aider à progresser surtout dans ce moment où elle était plus vulnérable. Pour autant, jouer le rôle d'espion déplaisait à Louis. Se faire draguer juste après avoir reçu ce genre de nouvelles… Ethan n'étant pas très connu pour sa délicatesse, mieux valait sans doute s'abstenir. De plus, vu comme ils étaient déjà proches, sans doute lui en parlerait-elle. Sans compter que si Louis rapportait la conversation, il ne serait pas très difficile de remonter jusqu'à lui ; Ophélie se trouvait juste sous la fenêtre de la bibliothèque et elle ne serait sans doute pas ravie de voir sa vie privée utilisée contre elle. Non, mieux valait s'en tenir à la stratégie habituelle et ne surtout pas se mêler des affaires de cœur d'Ethan.

Une fois la décision prise, Louis finit son rangement, la conscience tranquille et plutôt satisfait du résultat. Il regarda sa montre et vit qu'il n'était pas loin de 19h 30. Il empila rapidement les cartons vides et les posa dans un coin de la pièce. Il demanderait à Christine si elle souhaitait les conserver. Une fois fait, il jeta un dernier regard sur son travail et le jugeant satisfaisant sortit de la bibliothèque.

Il tomba sur sa mère et Christine en train de mettre la table avant le dîner.

-Ah, notre bibliothécaire ! s'exclama-t-elle. Tout se passe bien ?

-A merveille, justement, je viens de finir, si vous voulez jeter un œil…

-On va manger, remarqua sa mère. Tu devrais aller te laver les mains et te changer, tu es couvert de poussière…

-Ta mère a raison, fit leur hôtesse, je suis désolée de t'avoir fait travailler dans ces vieux cartons.

-Aucun souci, au contraire, j'ai trouvé cela très intéressant.

-En tout cas, je te remercie. Je vais aller voir ça.

A ce moment et avec un sens parfait de l'à-propos, la grand-mère les rejoignit :

-Très beau travail, jeune homme. C'est la première fois que je vois la bibliothèque aussi bien rangée. Elle donne vraiment envie d'aller lire. J'ai presque failli aller feuilleter un livre.

Très fier de ses compliments, Louis rougit légèrement. Il remercia la vieille femme, espérant que ces éloges décideraient sa mère et Christine à aller voir son travail.

-C'est bien qu'il ait pu vous rendre service, fit sa mère, avant de se tourner vers lui et de lui demander d'aller se laver les mains.

Louis obtempéra. Evidemment. Qu'attendait-il ?

Pendant le repas, il ne fut pas fait mention de son travail. En revanche, Louis remarqua qu'Ophélie ne faisait que picorer dans son assiette. Sans doute les nouvelles de son petit ami n'étaient pas encore digérées. Il nota aussi qu'Ethan ne sembla pas se rendre compte de la tristesse de sa dulcinée. Mangeant à son habitude comme quatre, il tenta de discuter avec elle, mais n'obtenant pas de réponse, il ne poussa pas plus loin.

Soudain, un bruit de friture se fit entendre. Christine sauta de sa chaise et fila dans la salle de séjour pour couper un petit poste radio qui s'était mis en marche.

-Désolée, fit-elle en se rasseyant. c'est un vieux poste et quand les piles arrivent en bout de course, il a tendance à se déclencher tout seul.

Bien qu'apparemment tout le monde se contente de cette explication, pour Louis, cela confirma ses soupçons. Il se faisait peut-être des idées et sans doute que dans un autre contexte, il ne l'aurait probablement pas relevé, mais là, cela commençait à faire beaucoup. Le parfum, l'air froid, le poste qui se mettait en marche tout seul... Tout ça à peine deux jours après leur arrivée alors que Christine disait n'avoir jamais rien remarqué… Non, il y avait quelque chose de pas très net. Néanmoins, il admettait que l'explication était parfaitement plausible. Il se rappelait qu'un vieux poste de son père était devenu presque impossible à arrêter quand ses pile arrivaient en fin de vie. Celui-ci devait les enlever pour éviter qu'il ne se rallume spontanément, en pleine nuit par exemple. Sauf qu'alors, cela arrivait régulièrement, plusieurs fois par jour. Là, c'était la première fois. Louis n'avait même pas remarqué le petit poste. Sans pour autant adhérer immédiatement à l'hypothèse paranormale, il y avait néanmoins quelque chose qui n'allait pas.

Après le repas, la vaisselle fut faite, puis alors que Louis s'apprêtait à regagner sa chambre, Christine poussa un cri :

-Oh, Louis !

Le jeune homme la vit sur le seuil de la bibliothèque et la rejoignit, suivit par ses parents, Ethan et Ophélie. Tous regardèrent le résultat de ses efforts.

-C'est magnifique, fit Christine. Et c'est vrai que cela donne envie.

Louis se contenta de sourire.

-Et tout ça en à peine deux jours ! s'exclama son père. Dis donc, tu n'as pas chômé !

-Il avait dit que ça ne lui prendrait pas longtemps, fit Ophélie, le surprenant.

Jamais il n'aurait pensé qu'elle l'avait écouté et se souvenait de ce qu'il avait dit. Il lui adressa un coup d'œil, qu’il espérait discret, et auquel elle répondit par un sourire. Grillé ! Puis, elle s'approcha de la bibliothèque et examina les titres.

-Tiens, remarqua la jeune fille, je ne savais pas qu'on avait des Jules Verne.

-J'aimais beaucoup lire ça quand j'étais jeune, répondit Christine.

-J’ai jamais essayé...

-C'est classé par ordre alphabétique ? demanda la mère d’Ophélie.

-Oui, hormis les albums que j'ai trié par taille, les romans sont rangés au nom de l'auteur, les BD par héros et les documentaires par sujet, sans tenir compte des articles, expliqua Louis, pas peu fier.

-Comme en bibliothèque, reprit la jeune femme. On voit l'habitué.

Nouveau sourire en direction de Louis, qui se sentit piquer un fard.

-Je vous l'avais dit que c'était du très bon travail, fit la grand-mère en revenant dans la pièce principale, suivie du petit groupe.

-Louis, merci encore, fit Christine. Si jamais, je peux faire quelque chose pour toi, tu n'hésites pas d'accord.

-D'accord, merci.

Le groupe se dispersa. Louis regagna sa chambre, heureux qu'Ophélie lui ait sourit, deux fois. Il attendit Ethan, espérant un commentaire de sa part, mais en fut pour ses frais. Jetant un œil par la fenêtre, il le vit s'éloigner vers le fond du parc… en galante compagnie.

Sans doute son frère avait-il bien caché son jeu et remarqué la tristesse de la jeune fille. Maintenant, il comptait en profiter.

Il les suivait du regard quand la porte s'ouvrit derrière lui sur sa mère :

-On peut se parler ?

Laissant son frère, Louis acquiesça et vint s'asseoir sur un des lits. Sa mère prit place en face de lui :

-Ecoutes, je reconnais que j'encourage plus Ethan et que je lui fais peut-être plus confiance, mais je crois aussi en tes capacités. Seulement, tu dois reconnaître que tu ne nous les montrent pas. Tu restes toujours enfermé dans ta chambre à lire, tu ne discutes quasiment jamais avec nous et quand on essaie de discuter avec toi, il faut t'arracher les phrases.

-Je sais, mais c'est mon tempérament, je suis plutôt quelqu'un de discret.

-Oui, j'ai remarqué, mais comment peut-on savoir ce que tu penses ou ce dont tu es capable, si tu ne le montres pas ? Il faut que tu sortes de ta coquille.

-Je n'ai pas souvent l'occasion de le montrer et puis, je n'aime pas trop être mis en avant.

-Tu n'as pas aimé recevoir les félicitations et les remerciements de Christine ou de sa mère ?

-Si, bien sûr, mais…

-Il faut que tu apprennes à prendre confiance en toi, à exprimer tes connaissances et tes pensées, comme tu l'as fait avec moi.

-Désolé…

-Je sais que tu es quelqu'un d'intelligent, Louis, maintenant il faut que tu le montres aux autres.

-Ce n'est pas simple.

-Je n'ai pas dit que ça l'était. Mais, tu sais, quand j'ai rencontré ton père, il était tout aussi timide que toi. Ça lui a pris des semaines avant d'oser m'inviter.

-C’est vrai ?

Elle acquiesça en souriant :

-Moi, j’espérais qu’il vienne m’inviter … et j’ai été très heureuse quand il s’est décidé.

Un peu gêné du déballage sur la vie amoureuse de ses parents, Louis se tînt coi. Il songeait néanmoins que son père avait une fille qui le regardait, lui non. 

-Tu sais, Louis, reprit sa mère, c'est en t’ouvrant aux autres que tu auras des chances de rencontrer des gens et de leur donner l'opportunité de te connaître et de t'apprécier.

À nouveau les pensées de Louis volèrent vers Chloé. Il avait vraiment été heureux de discuter avec elle, de partager ses connaissances. A ce moment-là, il avait vraiment cru qu'elle s'intéressait à lui, mais le réveil avait été brutal.

-Ça ne va pas ?

-Si, si.

-Allez, fit sa mère en l'embrassant, je te laisse, mais tu sais que ton père et moi on t'aime très fort ?

La conversation commençait à devenir embarrassante…

-Oui, m'man, moi aussi.

-Bon…

Après quelques secondes où elle resta à le regarder, elle se leva et regagna la chambre voisine. Louis se déshabilla, s'allongea sur son lit et ferma les yeux.

 

 

 

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Dan Administratrice
Posté le 02/06/2017
Coucou Sid ! Je viens de lire tes trois premiers chapitres pour les Histoires d'Or et je suis très contente de découvrir ta plume !
Tu as une façon très claire et très fluide de raconter cette histoire ; en plus, les descriptions ancrent vraiment tout ça dans le réel et on a aucun mal à croire à cette famille et à leurs vacances, même si pour l'instant les personnages ne se distinguent pas par des traits très "originaux" (et après, ce n'est pas un mal en soi !)
Etant moi-même architecte, j'ai un peu de mal à croire que ce soit la secrétaire qui subisse un surmenage xD Mais c'est un détail. Autre chose, quand tu expliques le passé de Christine et la raison pour laquelle ils sont venus s'installer là, est-ce que tu parles de la grand-mère ? J'ai peut-être manqué d'attention en lisant mais quand elle apparaît dans la bibilothèque j'ai vraiment eu l'impression qu'elle sortait de nulle part ^^'
Louis est un personnage touchant et attachant ; certaines de ses réflexions tombent très justes et le rendent vrai (le fait qu'il s'étonne qu'Ophélie l'ait écouté, par exemple) et l'évocation de cette Chloé qui se serait apparemment jouée de lui, elle est subtile juste comme il faut ! Et puis j'aime bien la relation qu'il a avec sa mère, on s'y croirait ; j'espère qu'on aura l'occasion de creuser sa relation avec son père aussi !
Par contre je pense que ce début gagnerait à être dynamisé... Je ne sais pas exactement comment tu pourrais t'y prendre, mais disons que comme on sait d'emblée que c'est une histoire de fantôme, c'est un peu dommage de "perdre" autant de temps avec les indices semés et d'attendre aussi longtemps pour que Louis se décide à mener l'enquête. Finalement, le rangement de la bibliothèque prend presque tout l'espace d'intrigue et c'est peut-être un peu déséquilibré.
Voilà, je crois que j'ai fait le tour ! Bonne continuation, Sid =D
sidmizar
Posté le 02/06/2017
Salut Danah et bienvenue par ici !
Que de compliments, ça me fait très plaisir !
Donc, essayons de répondre dans l'ordre...
Les traits peu originaux de mes persos sont ma spécialité, tous sont très clichés, je le sais, j'en suis conscient, mais arriver à m'en détacher est très dur, néanmoins, je suis soulagé que ça ne te semble pas rédhibitoire. Je pense, en outre, que le décor aide aussi à les ancrer dans le réel et je suis content que tu puisse y croire.
À la base, la mère devait être dépressive, mais ne connaissant pas vraiment la maladie, j'ai préféré la mettre en surmenage (pourtant, je suis habituellement gentil comme garçon ;)). Après, c'est vrai que le père aussi aurait pu nous faire sa crise... Pour la grand-mère, c'est vrai que ce n'est pas très clair, mais en fait, elle a toujours vécu dans cette maison et c'est sa fille qui l'a transformé en maison d'hôtes quand elle y a emménagé avec sa famille.
Bah, en fait, Louis, c'est moi au lycée... Quand une fille me parlait ou ne faisait que me regarder me semblait totalement incongru... L'évocation de Chloé me semblait importante, mais je ne devais pas trop en dire pour préserver aussi l'intérêt du lecteur, hé, hé ! les relations familiales de Louis sont assez délicates. sa mère ne le vois pas vraiment grandir et son frère lui renvoie un exemple de dragueur macho. le père est peut-être plus normal.
Pour ce que tu penses être une perte de temps avec les indices liés aux fantômes, je ne suis pas vraiment d'accord. Certes, le lecteur qui s'attend à voir des fantômes doit attendre, mais pour Louis qui "vit" l'histoire, lui ne s'y attend pas. À ses yeux, c'est juste une vieille maison avec des bruits bizarres qu'il ne connaît pas. Il n'envisage pas tout de suite l'hypothèse de la maison hantée. Il aura des indices autrement plus marquants pour commencer à sérieusement y croire. Le rangement de la bibliothèque est juste un prétexte d'auteur pour qu'il se rapproche de la propriétaire du gîte.
Voilà, j'espère que mes réponses t'éclaireront un peu et merci du passage !      
 
Rimeko
Posté le 01/06/2017
Hello Sid !
Les HO m'ont mis un coup de pied aux fesses pour venir lire ^^
 
Quelques suggestions :
Chapitre 1 :
" C’est vrai, fit-elle, on a aussi des vieux documentaires, même si je crains qu’ils ne soient dépassés.<br /> -Pas tous, remarqua Louis, certains documentaires sont encore valables" Il a regardé 5 minutes et il en est sûr ? <br /> "-Peut-être que s’il(s) pouvaient les lire, ils aimeraient…"
Chapitre 2 :
"Sa peau légèrement mat(te) et ses longs cheveux bruns lui conférait une allure magnifique"<br /> "Louis, par acquis de conscience, vérifia les deux fenêtres mais, étonné, dû (dut) se rendre à l'évidence"
Chapitre 3 :
"Retournes (retourne) discuter avec lui." Pas de -s à l'impératif :)<br /> "Ce genre de coup de colère le prenait de temps en temps, sans qu'il ne les préméditent (prémédite)" "-Ecoutes 'écoute), ma chérie, il faut voir ça comme une opportunité. Tu vas pouvoir te concentrer sur ton examen.
-Ça va ! Lâches (lâche) moi avec ça !"
"Ne disposant pas de supports, il dû (dut) se contenter de caler les livres"
"Rassuré néanmoins d'avoir eut (eu) une explication logique et surtout très simple"
"Ecoutes (écoute), je reconnais que j'encourage plus Ethan et que je lui fais peut-être plus confiance" 
 
C'était une découverte bien sympathique que ton histoire ^^
J'aime bien Louis, je m'identifie pas mal à lui... (Heureusement je n'ai pas d'aîné crâneur et sûr de lui ! Je l'aurais claqué depuis longtemps)
Juste, j'ai trouvé ça un peu bizarre qu'ils fassent la sieste, généralement c'est pas vraiment un truc qui plaît aux ados.
Y'a des choses qui m'ont semblé sonner très juste (notamment la relation entre Louis et sa mère), après d'autres font un peu plus cliché (Ethan sportif et dragueur, Louis discret et grand lecteur, les jeunes qui veulent du réseau et "jouent aux jeux vidéo" (dixit la grand-mère), le motif du "mettons-nous au vert...) mais après tout pourquoi pas. Et puis peut-être que tu nuances un peu par la suite, il faudrait que je continue !
Ah, et j'aime bien le mélange entre ces vacances familiales et les quelques touches de surnaturel par-ci par-là, ça fonctionne bien je trouve ! :)
Bon, je reviendrai !!
sidmizar
Posté le 01/06/2017
Salut Rim', ravi de te voir par ici... et que tu ais pris le temps de laisser un com' !
Donc, tes remarques :
Pour celle du chap 1 : Là, ce n'est peut-être pas assez clair... Mais, Louis n'a pas besoin de les regarder. Par exemple, un documentaire sur l'élevage des chiens (au pif, l'exemple ;)) ne craindra pas d'être dépassé même s'il date d'une dizaine d'années, à l'inverse un docu sur les dinosaures, avec les nouvelles découvertes à plus de chance de l'être sur cette période.
Faut vraiment que me donne un coup de pied au c** pour ses fautes d'accords, c'est vraiment ma bête noire ! Comme mes persos-clichés ! je dois vraiment bosser ça !
Pour la sieste, à la réflexion, tu n'as pas tort. Cela étant, vu que les parents, eux, la font, et qu'Ethan et Louis se retrouvent dans leur chambre, ça m'a semblé cohérent. mais, je verrais à la réécriture. 
C'est marrant, je reçois beaucoup de com' positifs sur la relation entre Louis et sa mère, alors que j'ai juste fait un copier-coller de la mienne...
Pour une première incursion dans le domaine du surnaturel, je voulais essayer de doser un peu, de laisser des indices, ça a l'air de fonctionner.
En tout cas, merci du passage !  
 
 
 
Anna
Posté le 08/02/2017
Bon juste un petit commentaire car je n'ai pas beaucoup de choses à dire sur ce chapitre (qui encore une fois sonne très vrai !)
- Et c'est pas le cas ? demanda Ethan, perdu. Elle ne te plait pas ? > tu as inversé Ethan et Louis
-  Louis, peu désireux, de rester dans les parages, fila dans la bibliothèque. > un peu trop de virgule là dedans !
J'ai vraiment apprécié le raisonnement de Louis quant à dire ou non l'histoire d'Ophélie. C'est bien plus malin de sa part de faire comme ça ! 
sidmizar
Posté le 08/02/2017
Oups, oui, je vais corriger ces coquilles.
Bah, ouais, Louis réfléchit...
heureux que mon chapitre reste dans la continuité... 
Jowie
Posté le 05/08/2018
Re-salut !
Je ne sais pas pourquoi mais je trouve ça mignon que Louis ne comprenne rien à rien aux techniques de drague de son frère, même quand celui-ci lui expose sa théorie dans toute sa “complexité” :D
Oh mon dieu, qu'est-ce qu'elle a la mère de Louis ? Elle n'a aucune foi en lui et crois qu'il a besoin de l'aide pour Ethan pour tout ? C'est bien que Louis proteste parce que c'est injuste ! D'après la discussion qu'ils ont tous les deux, on dirait qu'elle préfère Ethan...c'est trop triste !
Bon, maintenant que j'ai lu le chapitre jusqu'à la fin, je retire ce que j'ai dit: on dirait plutôt qu'elle se soucie pour lui et j'ai trouvé ça touchant qu'elle l'encourage (à sa manière) de sortir de sa coquille, même si ce n'est pas facile. C'était super de voir que tout le monde était épaté de comment Louis avait disposé les livres et ça faisait plaisir de le voir si fier et radieux. Je pense que sa personnalité et son estime de soi vont se développer au fil des chapitres, je me réjouis de suivre son évolution.
On en apprend également davantage sur la vie amoureuse d'Ophélie (trompée par ce fameux Max) et de Louis (qui semble avoir été rejeté par une certaine Chloé).
J'ai l'impression que soit la bibliothèque, soit lire sont des choses précieuses aux yeux d'Ophélie, car elle s'est comme illuminée en apercevant la “nouvelle” bibliothèque.
Quand au parfum mystérieux, tu nous tiens en suspens...
<br />
à bientôt pour la suite, merci pour cette chouette lecture, parfaite pour l'été !
REMARQUES
Dès que la porte se fut refermé → refermée
Ophélie et son frère se plaisait, → se plaisaient
construits en pierres → pierre
Retournes discuter avec lui. → Retourne
Si ça se trouve, la personne qui pleurait → Si ça se trouvait
Mais les fantômes, ça n'existaient pas ! → ça n'existait pas
Ecoutes, ma chérie, → ecoute
Lâches moi avec ça → Lâche-moi
J'ai presque failli aller feuilleter un livre → Je chipote mais avec le “presque failli aller” on dirait presque que c'est de l'ironie ou alors qu'il y avait vraiment peu de chances que la grand-mère aille feuilleter quelque chose. Perso, je laisserais “j'ai presque feuilleté” ou quelque chose tout simple comme ça :)
suivit par ses parents, → suivi
lui ait sourit, → Je crois que c'est plutôt “souri”
Ecoutes, je reconnais → écoute
tu ne nous les montrent pas → montres
Un peu gêné du déballage sur la vie amoureuse de ses parents, → hahaha, je comprends tout à fait xD
Louis se tînt coi → tint
<br />
Jowie
sidmizar
Posté le 05/08/2018
Re ! 
Dans ton précédent com', tu mets dans les fautes (fonds - en parlant de celui de la bibliothèque), il faut savoir que cela (dans le contexte de la bibliothèque) prend toujours un "s". Je ne l'ai appris que récemment. Bon, par contre, tu as raison sur tout le reste...
Bah oui, Ethan est rompu aux complexités de la séduction et en maîtrise toute les complexités. Louis, lui, euh...
la mère d'Ethan ne préfère pas son aîné, mais, oui, elle en donne l'impression. En fait, elle cherche maladroitement à les rapprocher. Ethan vit à la fac et ne voit pas son frère si souvent...
Et oui, notre Louis a pu enfin montrer son "savoir-faire" ce qui va renforcer sa confiance, même si de ce côté, il y a du boulot. 
Il fallait que je commence à aborder les différentes vies amoureuses des uns et des autres... Chloé... sans spoiler, elle a fait plus que le rejeter.
merci pour tes compliments, ça me super plaisir ! Du coup, j'espère ne pas décevoir...
À bientôt ! 
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