Louis se releva et fila aux toilettes, il devait savoir. A peine assis, il ouvrit l’enveloppe jaunie et vierge, et ce faisant, un objet en tomba. Louis le ramassa et vit qu’il s’agissait d’un petit anneau gris, tout simple. La valeur symbolique que Louis pressentait chez cet objet lui serra le cœur. Une feuille se trouvait à l’intérieur de l’enveloppe, jaunie, elle aussi. Prenant mille précautions, Louis la sortit et la déplia, le plus doucement possible. La page était couverte d’une écriture nerveuse et serrée que Louis mit un peu de temps à déchiffrer.
L’armoire leur servait donc de boîte aux lettres secrète. Le jeune homme imagina ce que devait être leur histoire. Ils ne devaient se voir que rarement et souvent être aux aguets comme pour le dialogue qu’il avait écouté. Ils s’écrivaient donc en cachette de tous. Pourtant, leur amour était si puissant qu'il avait survécu à leur mort.
Ce qu’il lut le bouleversa… et confirma toutes leurs théories.
Ma bien aimée,
J’ai une bien ennuyeuse nouvelle à vous annoncer.
Votre père est venu me voir tout à l’heure. Il sait tout et m’a donné mon congé ainsi que l’interdiction de vous revoir. Dès demain, aux aurores, je devrais être parti.
Je n’ai pas l’intention de lui obéir. Notre amour m’est trop précieux pour y renoncer si facilement.
Avant votre rencontre, je n’étais qu’un voyou bagarreur. Rien ne m’intéressait, hormis la boisson et les femmes. Jusqu’à ce jour béni où mes yeux ont eu la chance de se poser sur votre doux visage. De ce moment, la noirceur qui habitait mon cœur s’est dissipée, comme lavée de mes pêchés, n’y laissant qu’un sentiment d’une force peu commune que j’ignorais posséder. Il m’aurait suffi d’avoir la chance de vous voir tous les jours pour être pleinement heureux. Mais le hasard a voulu que je me blesse dans ce champ. Vos talents d’infirmière, votre sourire et votre grâce se sont gravés en moi à jamais et j’ai su que vous étiez la femme que j’attendais depuis toujours. Je n’aurais jamais osé imaginer que vous m’aimeriez en retour et pourtant les trois mois qui viennent de s’écouler prouvent la véracité de notre histoire. Jamais ne me suis senti aussi attaché à quelqu’un, vous êtes mon ange gardien et ma lumière.
J’aurais tant aimé pouvoir vous poser cette question directement, mais le risque pour vous est bien trop grand, alors je me contenterais d’imaginer votre réaction et, oserais-je l’écrire, votre joie.
Alors, ma chère Angeline, voudriez me faire l’honneur de m’accorder votre main ?
Devoir attendre pour avoir votre réponse est atroce et plus le temps passera, plus il me sera difficile d’envisager une réponse positive. Je doute tellement de moi, de ce que j’ai à vous offrir… Je ne suis qu’un voyou qui demande à un ange de le suivre dans une vie bien indigne. Mais je promets de tout faire pour être digne de votre amour, si vous acceptez ma demande. Je suis conscient que votre cœur si pur ne devrait pas avoir à affronter de tels tourments, mais je ne supporterais pas une vie sans vous.
Vous demander de renoncer à votre existence auprès de votre famille pour moi m’est très pénible et je suis affligé de vous imposer un tel choix. Mais notre couple ne sera jamais accepté par votre père. C’est pour cette raison que je prends ce risque.
Si vous refusiez cette vie que je vous offre, croyez bien que je n’aurais aucune colère contre vous, mais au contraire, un bien merveilleux souvenir. Mais, si pour mon bonheur, vous acceptiez, je vous attendrais toutes les nuits près de notre arbre.
J’espère vous y voir demain et vous redis encore une fois l’expression de mon plus tendre amour.
Votre Sylvestre.
Une telle lettre ne pouvait qu’émouvoir Louis. Il la relut plusieurs fois, la gorge nouée. Ainsi, Sylvestre n’avait pas abandonné Angeline et l’avait même demandé en mariage. La lettre n’était pas datée, mais vu où il l’avait trouvé, il paraissait évident qu’elle ne l’avait jamais lu. Sans doute avait-elle été envoyée au couvent depuis peu et n’avait-elle pas eut l’occasion de venir prendre cette lettre. Combien de temps Sylvestre avait-il attendu sous cet arbre ? Attendant fébrilement la venue de celle qu’il aimait, sans savoir qu’elle était partie pour être enfermée en tant que recluse d’un couvent. Quelle avait été sa réaction en apprenant « l’accident » et la mort d’Angeline ? Cela resterait un mystère. Pensif, Louis resta assis un long moment avant de retourner à son lit. Il glissa la lettre sous sa table de nuit, hors de portée du regard de son frère et se recoucha avant de s’endormir comme une masse.
Le lendemain matin, il ne s’éveilla qu’à dix heures. Chose curieuse, il remarqua que le parquet de la chambre était parsemé de gouttes d’eau de la porte d’entrée à l’armoire. Était-ce les ultimes traces du fantôme ? Ou simplement Ethan ? Intrigué, il descendit et fut heureux de tomber sur Ophélie dans la cuisine. Elle ne portait qu’un mini short en jean exposant ses jambes superbes et un t-shirt un peu lâche. Les pieds nus, les cheveux dénoués, elle était si belle…surtout quand elle lui souriait :
-Salut ! Bien dormi ? fit-elle, oubliant apparemment son air distant de la veille.
Profitant qu’ils soient seuls, Louis n’hésita pas :
-Je peux te montrer quelque chose ?
Comprenant immédiatement qu’il allait faire allusion à Angeline, elle secoua silencieusement la tête. Etonné, il en comprît la raison en voyant Ethan revenir du jardin :
-Tiens, la marmotte ! Tu traînes de plus en plus, dis-moi. Bon, ma beauté, qu’est-ce que tu voulais me dire ?
La jeune femme entraîna le frère de Louis à l’extérieur, non sans lui avoir jeté un dernier regard.
Resté seul, Louis ne sut plus quoi faire. Il avait tellement imaginé la réaction d’Ophélie devant la lettre et voulait tant lui raconter son expérience… Espérant également en profiter pour discuter du baiser échangé…
Pourtant, d’un autre côté, lui dire qu’un deuxième fantôme hantait sa maison n’était peut-être pas la meilleure des idées. Lui cacher une telle chose ainsi que la lettre l’ennuyait, mais après tout, mieux valait qu’elle l’ignore. Après tout, il lui avait gâché ses vacances avec ses recherches. L’emmener dans un couvent et dans un cimetière, franchement…Elle devait vouloir passer des vacances plus normales… Sans compter qu’elle allait sûrement demander à Ethan d’être son cavalier, « officialisant » ainsi leur couple et faisant comprendre à Louis qu’il devrait oublier ce baiser consécutif à son émotion.
Sa décision prise, il déjeuna rapidement, l’estomac noué, et remonta dans la chambre. La lettre, qu’il relut, le bouleversa à nouveau. D’autant mieux que Louis comprenait maintenant ce qu’on ressentait devant un amour impossible. Et ces mots, en plus de l’anneau que Louis faisait rouler dans sa paume, prouvait la force des sentiments de Sylvestre. Angeline avait été comme un phare pour lui ou comme il le disait un ange qui l’avait « lavé » de ses tourments. La lettre était réellement magnifique et Louis se demandait comment un simple ouvrier agricole un peu voyou avait pu apprendre à écrire aussi bien.
Louis soupira et rangea la lettre avant d’aller s’habiller. Une fois prêt, il ouvrit la porte de la chambre et tomba sur Ophélie qui, visiblement, s’apprêtait à frapper.
-Louis ! fit-elle, surprise. Je… voulais te voir.
-Et Ethan ?
-Un truc à lui dire, rien de grave. Tu voulais me montrer quelque chose ?
-Non, c’est rien.
La jeune fille le regarda :
-Rien ?
-Oui, je t’assure.
-Vu ton expression de tout à l’heure, je ne pense pas que ce soit rien. Alors, tu t’expliques ?
Louis soupira, autant mettre les choses au point :
-Je pense que je vais continuer les recherches tout seul.
La réaction d’Ophélie le prit de court. Elle le prit par le bras et l’entraîna dans la chambre :
-Bon, fit-elle, là, j’en suis sûre, il se passe un truc. Dis-moi.
-Non, rien, mais ce ne sont pas des vacances. Je te fais aller dans un couvent, un cimetière, on passe des heures à la bibliothèque…
-Et tu es avec moi à chaque fois, remarqua-t-elle.
-Mais, je me sens lié à Angeline et puis, je ne peux pas arrêter.
-Tu te sens lié à Angeline ? Et moi, alors ! Je te signale que c’est mon arrière-grand-mère ! Et, moi non plus, je ne veux pas arrêter. Louis, reprit-elle, plus doucement. Je tiens à aller au bout, avec toi.
Décidé à tenir ses positions, Louis insista :
-Ecoutes, tu dois avoir sûrement mieux à faire que de rester avec moi, et Ethan …
-Laisse tomber, l’interrompît-elle. Je n’ai pas l’intention de te laisser finir tout seul. Et ce n’est pas négociable. Alors, maintenant, tu me montres ?
Résigné, mais néanmoins heureux, Louis sortit l’enveloppe et la tendit à Ophélie.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Lis.
La jeune fille ouvrit et fut intriguée de voir l’anneau. Elle l’examina attentivement :
-Tu as trouvé ça où ?
-Avec la lettre.
Ophélie déplia la lettre et se plongea dans la lecture. Dès les premiers mots déchiffrés, elle s’assit sur le lit de Louis :
-Non ! C’est…
Elle poursuivit sa lecture en silence, une main sur la bouche. Puis, une fois celle-ci achevée, elle redressa lentement la tête, les yeux brillants :
-Il voulait l’épouser.
Louis ne put qu’acquiescer.
-Tu voulais me cacher ça !
Elle se releva, outrée :
-Louis, enfin ! Tu te rends compte à quel point, c’est cruel ? Je peux savoir au moins pourquoi tu ne voulais rien me dire ? Et où et comment est-ce que tu l’as trouvé ?
-Je voulais te le dire, crois-moi, seulement, je craignais ces questions.
Ophélie le fixait, visiblement furieuse, aussi Louis crut-il bon de tout révéler :
-Ok, j’ai trouvé l’enveloppe sous l’armoire.
-Ça, ce n’est pas possible, fit-elle, sceptique. Je me rappelle quand mes parents l’ont installée ici. Ils l’auraient forcément vu.
-Elle n’était pas simplement dessous, mais dans une sorte de tiroir secret, bloqué par un loquet.
Ophélie se leva et s’agenouilla devant l’armoire au moment où Ethan entrait :
-D’accord, fit-il, je reconnais que la vue est sympa, mais je peux savoir ce qui se passe ?
-Louis me faisait remarquer que l’armoire était un peu bancale, improvisa Ophélie en se relevant, je regardais juste.
-Bancale ? J’ai rien remarqué. Bon, écoutes, je voulais aller au village, tu viens ?
-Non, je n’ai pas envie de bouger ce matin.
-Ok, comme tu veux, répondit-il avant de ressortir, non sans avoir jeté un curieux regard à son petit frère.
-Bon, fit Ophélie, comment tu as su que ce tiroir était là ?
-C’est le point épineux, fit-il.
-Pourquoi ?
-En fait, je l’ai su cette nuit quand un fantôme est passé.
-Angeline ?
-Non.
Elle le regarda bizarrement :
-Attends, tu es en train de me dire qu’il y a un deuxième…
-Je le crains.
-Génial, manquait plus que ça, un autre… soupira-t-elle. A quoi il ressemble ?
Louis marqua un temps d’arrêt, un peu surpris de ne pas la voir paniquer :
-Il portait un pantalon et une chemise et il avait les cheveux courts, c’est tout ce que j’ai vu, fit-il, occultant volontairement la scène du cri. Mais, je pense que c’était…
-Sylvestre. Oui, ça colle avec la lettre.
-Je pense qu’Angeline ne l’a jamais lu. Elle devait déjà être partie au couvent ou elle n’a pas eu l’occasion de venir la chercher. Du coup, le pauvre Sylvestre a dû attendre Angeline pendant longtemps sous leur arbre.
-Et il a appris sa mort. Maintenant, deux cents ans après, il continue inlassablement de faire sa demande. C’est affreux.
Les deux jeunes gens gardèrent le silence un long moment. Puis, Ophélie replia la lettre qu’elle remit dans l’enveloppe avec l’anneau avant de sortir de la chambre.
-Viens.
Interloqué, Louis la suivit. Elle le conduisit dans le salon et décrocha le téléphone.
-Qui tu appelles ?
La jeune fille ne répondit pas. Ignorant qui elle allait contacter, Louis n’osa pas prendre l’écouteur.
-Allo ? Oui, bonjour, ma sœur, voilà, j’aurais souhaité parler à la Mère Supérieure. Je suis Ophélie, je suis venue la voir hier après-midi avec Louis. Oui, merci.
Quelques minutes d’attente…
-Bonjour Ma Mère, pardonnez-moi de vous déranger, mais vous aviez demandé à ce que l’on vous prévienne en cas de nouveau… Oh oui. Louis a vu Sylvestre cette nuit. C’est ça, oui, l’amour d’Angeline. Apparemment, il était très amoureux d’elle puisque Louis l’a vu déposer une enveloppe dans laquelle se trouvait une vraie déclaration d’amour et une demande en mariage accompagné d’un anneau. Oui, je vous le passe.
Louis prit le combiné tandis qu’Ophélie prit l’écouteur :
-Allo, ma Mère.
-Bonjour, Louis. Alors, vous l’avez vu ? Comment s’est-il manifesté ?
-Je n’arrivais pas à dormir et je l’ai vu traverser la porte avant d’aller s'agenouiller devant l’armoire de ma chambre.
-Et ensuite ?
-Rien, il s’est effacé.
-Il ne vous a pas contacté comme Angeline ?
Louis hésita :
-Non, mais son apparition a été plus…brutale.
-Expliquez-moi ça.
-Il est simplement venu déposer son enveloppe. Je ne pense même pas qu’il ait vu que nous étions là, mon frère et moi.
-Votre frère l’a vu ?
-Non, il dormait. Et, en partant, il s’est arrêté devant mon lit et m’a regardé.
-Il vous a parlé ?
Louis lui résuma la scène.
-Je vois. Donc, deux fantômes…
Il hésita un bref instant avant de se lancer :
-Vous le saviez, n’est-ce pas qu’ils étaient deux ?
-Je m’en doutais effectivement, mais je ne pense pas être la seule ?
-L’apparition de la douche et le long hurlement ne collait pas avec la « douceur » des apparitions d’Angeline, alors, oui, je m’en doutais, admit Louis.
Là-dessus, il se prit un léger coup de coude de la part d’Ophélie qui le fixait, sourcils froncés.
-Ça complique les choses. D’autant que cet esprit masculin semble furieux et exprime une grande souffrance.
-Au contraire d’Angeline qui semble seulement triste.
-Votre amie n’a jamais eu affaire à lui ? demanda la religieuse.
Louis regarda Ophélie qui répondit par la négative.
-Non, répondit le jeune homme.
-Peut-être ce Sylvestre sent-il la présence de cet autre esprit et ne parvient pas à entrer en contact avec lui...
-Vous pensez qu’il sait que c’est Angeline ?
-C’est possible, mais il n’y aucune certitude.
Il y eu un silence que brisa soudain Louis :
-Je suis peut-être trop sentimental, mais je me demande si pour accorder le repos à Sylvestre, il n’y aurait pas quelque chose de simple à faire.
-Vous voulez apporter la bague à Angeline ? comprit la religieuse.
-Qu’en pensez-vous ? Ce serait faisable ?
-Unir deux âmes dans le mariage après leur mort… L’idée est belle. Je pense que ce pourrait être envisageable d’au moins enterrer la bague à côté de la tombe d’Angeline, même si nous n’avons aucune certitude sur le succès de l’entreprise. Néanmoins nous pouvons essayer. Vous pourrez revenir ?
Louis jeta un rapide coup d’œil à Ophélie qui acquiesça vigoureusement.
-Oui, ma Mère, en revanche, je repars avec ma famille dans cinq jours, alors…
-Quand à moi, je ne serais disponible qu’après-demain si cela vous convient.
-Parfait, oui.
Quand il raccrocha, Ophélie lui sauta carrément au cou :
-Ton idée est brillante ! Unir Sylvestre et Angeline près de deux cents ans après leur mort… C’est si romantique.
-Ne restera qu’à dévoiler la vraie identité d’Angeline à tes parents, répondit Louis d’un ton qu’il espérait détaché, malgré le geste spontané d’Ophélie. Pour le coup, il se sentit vraiment stupide d'avoir pensé à continuer sans elle, qu'elle l'accompagnait contre son gré. Il était évident que ce n'était pas le cas.
-Je voulais le faire pendant que tu seras là, mais trouver le bon moment pour parler de ça…
-Oui, je sais.
A ce moment, les parents de Louis entrèrent accompagnés de leur hôtesse.
-Louis, fit sa mère, Christine voulait savoir si tu allais au bal après le feu ?
-Non, répondit-il.
-Quoi ? se récria Ophélie, comment ça, non ?
-Je n’aime pas les bals, avoua Louis, surpris de sa réaction. En plus, je ne sais pas danser, alors, bon…
-Malheureusement, tu n’auras pas le choix. Je veux que tu viennes.
-Pourquoi ? s’étonna-t-il.
-Parce que j’aimerais que ce toi mon cavalier.
Le ciel tomba sur Louis.
Donc, le fantôme masculin est Sylvestre !
J'ai bien aimé l'idée de la lettre trouvée et de l'armoire qui sert de boîte aux lettres. Par contre, j'ai eu du mal à la trouver crédible la manière dont elle a été rédigée. Si Sylvestre était un voyou, je pense qu'il écrirait plus simplement et avec plus « d'authenticité » ? Je m'explique : il y a des répétitions de termes forts, comme ange ou pur et ça fait presque un peu « trop ». C'est peut-être juste moi mais j'ai l'impression que des fois, les tournures simples, mais frappantes par leur sincérité sont celles qui impactent le plus. Mais comme j'ai dit, c'est mon avis subjectif alors prend ma remarque avec de la distance. Aussi, demander à quelqu'un de l'épouser après trois moi, c'est plutôt précipité, non ? Bon, après, je pense qu'ils sont les deux tout étourdis par l'amour et voilà, c'est une autre époque et ils sont jeunes et fougueux.
Je n'ai pas très bien compris pourquoi Ophélie s'énerve et s'étonne que Louis ne court pas lui dire devant Ethan qu'il a trouvé la lettre. Louis et elle se sont embrassés, puis elle n'a plus vraiment donné de nouvelles sur le sujet. Et tout laisse entendre qu'elle ira au bal avec Ethan. Elle devrait quand même se douter un petit peu de pourquoi Louis met de la distance, même s'il essaie de le couvrir.
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L'idée de lier les deux fantômes est tellement romantique et touchante, bien joué ! À chaque chapitre je suis épatée de voir comme ton intrigue de l'enquête sur les fantômes est bien ficelée !
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Ahhh et maintenant je comprends mieux ! Ethan voulait faire d'Ophélie sa cavalière mais elle n'a pas accepté ! Et elle veut que Louis danse avec elle ! Voilà qui est plus logique et qui me rassure ! Elle aurait dû avertir Louis depuis le début xD
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Je cours au prochain chapitre !
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REMARQUE
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Je ne suis qu’un voyou qui demande à un ange de le suivre dans une vie bien indigne. Mais je promets de tout faire pour être digne de votre amour, → répétition de digne/indigne. On pourrait remplacer par « pour mériter votre amour » par exemple ;-)
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Si vous refusiez cette vie que je vous offre, croyez bien que je n’aurais aucune colère contre vous, mais au contraire, un bien merveilleux souvenir. Mais, si pour mon bonheur, vous acceptiez, je vous attendrais toutes les nuits près de notre arbre. → les temps verbaux dans cette phrase m'ont un peu désarçonnée. Comme c'est une lettre qui s'adresse à quelqu'un et non une qui raconte un épisode passé, j'écrirais au présent. → Si vous refusez / que je n'aurai aucune colère/ Si pour mon bonheur, vous acceptez, je vous attendrai
Etonné, il en comprît la raison → comprit
Ecoutes, tu dois avoir sûrement → Ecoute
Laisse tomber, l’interrompît-elle → interrompit
Bon, écoutes, je voulais aller au village, → écoute
Oui, le style de la lettre peut surprendre. En fait, dans une scène effacée, j'expliquais que notre Sylvestre était orphelin et avait été élevé par des bonnes soeurs qui lui avaient appris à écrire. Seulement, je n'ai pas su où placer cette scène. Et, après coup, cela m'a paru bancal. Donc, j'ai gardé la lettre en l'état mais en supprimant la scène, bah, on se demande comment un pauvre saisonnier peut écrire comme ça. Je le mets sur la pile des choses à revoir. Et puis, c'est vrai que demander Angeline en mariage après 3 mois... Mais, qu'est-ce que tu veux, je crois encore aux coups de foudre !
je ne pouvais pas "régler" le cas d'Angeline sans la lier à Sylvestre, le grand sentimental que je suis a besoin de sa dose de guimauve ;) Blague à part, je suis content que ça te plaise et que tu apprécies à ce point les étapes de mon enquête, merci beaucoup, ça me regonfle le moral !
Pour le bal et le quiproquo, oui, ce n'est pas très clair, ce sera à revoir (aussi) ! Mais l'essentiel, c'est que tu ais compris.
Je dois dire que je ne comprend pas du tout la pensée de Louis quand il choisis de ne pas parler de la lettre. Il a bien vu pourtant qu'Ophélie était vraiment impliquée dans cette histoire. Vouloir lui cacher n'est pas très malin de sa part je trouve, et ça n'apporte pas vraiment grand chose au dévellopement de leur relation (à mon sens).
Si j'étais toi, je ne lui aurais pas fait faire ça ... mais peut être que tu avais une bonne raison ?
au plaisir de lire la suite !
Le Louis est un animal qui a très peu confiance en lui et qui a tendance à avoir de drôles de réactions... Il veut vraiment parler de cette lettre à Ophélie et lui parler accessoirement de leur baiser, mais son air distant de la veille et le fait qu'elle veuille parler à Ethan le fait soudain replonger dans ses doutes et ses angoisses.
Bien sûr qu'il a vu l'implication de la jeune femme, mais soudain, l'excitation retombée, il craint, de façon infondée, qu'elle ne veuille abandonner. (Un trait de caractère qui vient directement de moi : toujours penser en négatif et croire que les gens ne se rapproche de moi que parce qu'ils n'ont pas le choix. ici, pour Louis, à cause d'un fantôme. Moi-même, je suis un peu dans ce style, à penser de travers de temps à autre ;))
Cette réaction infondée apporte peut-être simplement un éclairage sur le profond manque de confiance de notre Louis.
Au vu du déroulement de l'histoire, je craignais que Louis ne fasse soudain trop confiant... D'où cette scène montrer un Louis qui réfléchit complètement de travers. Navré que cela t'ai déplu...
J'espère te voir par ici pour le prochain chapitre...