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On va visiter un livre? C’est extraordinaire, on part à l’aventure?
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Oui, on va vivre une aventure, tu as envie de quelque chose en particulier?
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Je veux des combats d’épée et des duels!
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Alors, j’ai une petite idée pour une grande aventure.
Ewen n’en revenait pas. Le Teneur se retourna et parcourut une liste avant de saisir un sac en cuir. Il prit alors sa plus belle voix et lut avec passion les premières phrases d’un passage choisi avec soin. Il se retrouvèrent alors dans une pièce sombre et humide. Ewen fut frappé par le réalisme du décor. Excité comme une puce, il chercha à tâtons un moyen de s’éclairer.
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Teneur, je ne vois rien.
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C’est normal, tiens, enfile ça vite.
Ewen prit comme il put ce que lui tendait le Teneur. Il se déshabilla rapidement et enfila les vêtements rêches. Le short était étrange et les matières dont étaient faits ces vêtements étaient franchement désagréables. Tout à coup retentit une clameur immense suivie d’un déclic métallique et du bruit d’une grille levée. Le soleil les éblouit et ils furent poussés par d’autres personnes.
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Qui... Qui est avec nous?
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Des protagonistes, sans doute. Je nous ai placés au cœur de l’action, c’est ce que tu voulais, n’est-ce pas?
Le Teneur arborait un sourire étrange, comme s’il cachait quelque chose. Ewen s’aperçut qu’il portait des sandales de cuir et une tunique qui ne reposait que sur une seule de ses épaules. “Quelle étrange tenue”, pensa-t-il avant d’observer la sienne. Le short étrange ressemblait davantage à une jupe grossière et son t-shirt à un plastron mi-souple.
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Avance, esclave! Tonna une voix grave.
Ewen fut alors poussé et tomba vers l’avant, ses deux mains dans le sable. Il regarda devant lui. Ils étaient dans un stade gigantesque. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour les voir. Elles hurlaient et vociféraient, visiblement dans l’attente d’un événement spécial. Il fut alors relevé sans ménagement.
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Alors Ewen, ce n’est pas le moment de rester à terre. Viens et reste près de moi.
Le Teneur partit au trot vers le centre du stade. Ewen le suivit tant bien que mal, à pieds nus dans le sable chaud. Ces quelques mètres de trop auraient pu être presque plaisants si ce n’était pour la vision d’horreur qui s’offrit à lui. Autour d’eux, des corps agonisants étaient enlevés par des hommes en tunique. Des armes jonchaient le sol et par endroit, des morceaux entiers de chars de course brisés formaient de bien étranges obstacles.
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Attrape, lui cria le Teneur en lui tendant un trident rougeoyant de sang et un bouclier. Tu as vu où nous étions, ajouta-t-il. Défends ta peau cher si tu veux sortir vivant d’ici.
Ewen prit peur. Bien sûr, il adorait les histoires sur les chevaliers du Moyen-Âge, et les aventuriers qui se débattent au milieu de hordes d’ennemis, mais les gouttes de sang qui ruisselaient le long du manche avant d’atteindre ses mains étaient bien trop réelles à son goût.
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Teneur, ce n’est qu’une illusion, n’est-ce pas? Une simulation?
Le Teneur, aux aguets, s’adressa à lui sans le regarder.
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Touche le sable sur lequel tu marches, Ewen, qu’est-ce que tu en dis?
Ewen s’agenouilla et lâcha son bouclier pour saisir une poignée de sable. Chaque grain semblait venir faire pencher la balance en faveur de la réalité. Il eut alors le tourni, conscient de la folie qui l’entourait. C’est alors qu’une lance vint se planter à un mètre devant lui sans crier gare. Il prit conscience du danger et courut à toutes jambes vers un casque qui trainait pas loin de là. Il l’enfila prestement, il était beaucoup trop grand pour lui et tournait avec un demi-temps de retard alors qu’Ewen tentait péniblement d’accepter ce qui était en train de se jouer. Il reçut alors un coup sec sur son casque accompagné du bruit distinct de deux métaux qui s’entrechoquent. Une flèche venait de ricocher sur son casque. À peine eut-il entendu le sifflement d’une deuxième qu’elle vint lui trancher la cuisse gauche.
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Aaaah, aaaah, cria-t-il, presque davantage surpris que souffrant. S’il avait eu des doutes sur son environnement, la douleur était bien réelle, brûlante, lancinante, et Ewen sentait dans son casque les battements de son coeur lui marteler la cervelle.
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Bouge, petit, les archers sont nombreux.
En un bond, le Teneur, qui faisait alors face à un autre guerrier, fut sur Ewen. Il déchira un pan de sa tunique et enserra la cuisse du jeune garçon sans ménagement. Ses gestes étaient précis et méticuleux, tout en restant particulièrement rapides.
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Concentre-toi et lutte, Ewen, le reste viendra plus tard.
Il repartit alors éclater son glaive sur le bouclier d’un troisième adversaire. Ewen respirait fort et se concentra sur une masse qui s’approchait de lui un peu trop rapidement. Une lionne, féroce et visiblement prête à en découdre, fonçait sur lui à toute vitesse. Tétanisé, il lâcha son trident et serra de toutes ses forces son bouclier pour se protéger. Le choc fut d’une brutalité sans nom. Ewen et la lionne roulèrent quelques mètres plus loin. Le jeune garçon portant sur son bouclier fermement accroché à son bras la marque des griffes de la bête, résolue à en finir avec lui. Le regard qu’elle lui porta était sans équivoque : elle voulait le tuer. Ewen, si inoffensif et soucieux du bien-être animal, laissa ses idées nobles de côté et décida qu’il n’allait pas se laisser faire, poussé par une voix du plus profond de son être. “Lutte”, lui dit la voix, et il lutta. Il saisit son bouclier à deux mains et s’en servit non seulement pour parer une seconde attaque, mais également pour frapper le fauve rugissant sous ses coups. Il n’avait jamais été témoin d’une telle rage. La gueule de la bête était maculée de sang et elle bondit sur lui après un léger pas d’écart à la dernière seconde. Sa première patte heurta le bouclier de plein fouet mais la deuxième traversa la garde du jeune garçon et les griffes acérées de la lionne s’enfoncèrent loin dans la peau et la chair de son dos. Les deux corps se confondaient dans le sable et Ewen sentait la vague de douleur intense monter en lui. Il luttait de toutes ses forces mais la lionne faisait de même, poussée à bout par la seule volonté de survivre. Elle s’écarta d’un bond et Ewen resta quelques instants allongés. C’est alors qu’en plongeant sa main dans le sable pour se relever, il sentit un objet en bois allongé. Ses doigts glissèrent jusqu’au bout pour y trouver une pointe. Il l’agrippa de toutes ses forces et alors que la bête fondait sur lui pour l’achever, il planta la flèche aussi loin qu’il put sous sa cage thoracique jusqu’à trouver son coeur. Ils basculèrent alors sur le côté et Ewen retira sa main, la flèche toujours incrustée dans sa paume, dont la pointe et le bois étaient maculés de sang. Un jet pourpre jaillit par à-coups du poitrail de la lionne avant de tout doucement s’éteindre. Le jeune garçon resta couché là, le souffle coupé. Sa vue était obstruée par le casque trop grand, son dos et sa cuisse lui rappelaient à chaque seconde à quel point il était gravement touché et il n’arrivait pas à encaisser d’avoir causé la mort.
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TU DORMIRAS PLUS TARD! Cria la voix du Teneur de Contes qui se rapprochait à chaque mot. Elle t’a bien amoché dis donc ! Tiens, un casque à ta taille.
Il lui lança alors un casque effectivement plus petit, qu’Ewen enfila sans attendre un instant.
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Alors, comme ça, tu te bats sans arme? Railla le Teneur. Surprenant si on veut s’en sortir. Où est le trident que je t’ai confié?
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Je...je… tenta Ewen, à bout. Il est là-bas.
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Trop loin maintenant. Tiens toi prêt, la deuxième vague va arriver.
Ewen observa le Teneur. L’homme qui, dans la Salle de lisite, lui avait paru vieux, grisonnant sous sa cape était en réalité aussi sculpté qu’une statue grecque et savait visiblement se battre. Il ne semblait même pas vraiment fatigué alors qu’autour d’eux se trouvaient désormais trois corps de gladiateurs et celui d’une lionne. Il ne portait plus de glaive mais une lance courte et un bouclier étonnement petit.
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Trouve-toi des armes et rejoins-moi vite, lui intima-t-il.
Ewen regarda autour de lui et pensa à la flèche qu’il tenait si fermement dans sa main. Il chercha quelques secondes et aperçut dans un char fracassé un arc, un carquois et des flèches. Il courut pour les récupérer. Alors qu’il enfilait le dessus d’une armure trouvée derrière l’amas de bois, un bruit de tambour se fit entendre. Un premier, puis un deuxième, et ainsi de suite, jusqu’à ce que les battements des tambours deviennent véritablement assourdissants.
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Reviens vite Ewen, c’est la deuxième vague!
Autour d’eux, quelques grilles se levèrent et des hommes sortirent de l’ombre couverts de poussière. Ils présentaient leurs armes avec sur le visage des rictus de haine et de dégoût. Ils avancèrent alors en rangs serrés, présentant des formations différentes en fonction de la couleur de leurs boucliers. Ils vociféraient ce qui, de toute évidence, devait être des flots d’insultes à leur égard. Ewen se rendit compte qu’il n’était pas seuls avec le Teneur, un groupuscule était rabattu, comme eux, au centre de l’arène et ne semblait pas manifester de l’agressivité envers eux.
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Teneur, qui sont ces gens ?
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Les protagonistes, les héros de cette histoire, ils sont coincés, comme nous. Bats-toi Ewen, et quand tout te semble perdu, quand, autour de toi, tout ne sera que chaos, bats-toi d’autant plus fort. Le Teneur cria alors en direction des protagonistes. Comment t’appelles-tu guerrier?
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Maxime, répondit l’autre, aussi grand que vaillant. Et voici XXX et YYY Du sang ruisselait le long de son bras droit et il tenait tant bien que mal une épée dans la main gauche. Et toi, vieil homme?
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Je suis le Teneur et voici Ewen, comment vois-tu la chose? Il pointa en direction d’une formation de six guerriers disposés en triangle qui fonçaient droit sur eux.
Maxime leur sourit simplement et fit un pas vers les guerriers avant de se retourner.
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Que dites-vous d’un à la fois ? Je prends les trois de la tête et vous les autres ?
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Efficace, es-tu sûr d’y parvenir?
Le Teneur ne mettait pas en doute sa bravoure mais sa capacité à manier une épée de sa mauvaise main et sa fatigue, visible.
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Sans la force, il me restera l’honneur.
Et le gladiateur rugit de toute sa rage avant de foncer vers la pointe du triangle.
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Sois prêt Ewen, ce sera rude.
Mais Ewen n’avait pas attendu qu’on lui donne un quelconque signal pour commencer. Il avait déjà tiré une première flèche qui alla se planter dans le bras d’un des assaillants, suivie d’une seconde qui frôla Maxime pour aller se loger dans la poitrine du premier homme. Maxime ralentit, surpris, avant de reprendre sa course de plus belle, ragaillardi par l’aide de ses camarades d’infortune. Il en restait tout de même cinq, et trois autres formations. Deux autres étaient à quelques dizaines de mètres à peine, en double-ligne, et une dernière à six de front.
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Lutte Ewen, lutte ! cria le Teneur après avoir rassemblé une autre lance et une épée aux pieds du jeune garçon. Tire toutes tes flèches et rejoins-moi, nous devons rester aussi groupés que possible.
Ewen ne dit pas un mot, il hocha la tête et banda son arc autant de fois qu’il le put. Il tira d’abord sur la double-ligne aux boucliers marrons et ensuite sur la ligne simple aux boucliers noirs. Peu de flèches touchèrent leur cible mais celles qui trouvèrent leur objectif s’enfonçaient loin dans la chair et les corps, perçaient les armures et effrayaient leurs attaquants. Ewen tirait sans s’en rendre vraiment compte, comme porté par l’énergie de toute cette violence. Il était extrêmement concentré et à la fois presque détaché, comme impavide face à ces hommes armés jusqu’aux dents auxquels ils étaient livrés, abandonnés de tous dans la fosse aux lions. Il fut vite sorti de cette torpeur en touchant les bords de son carquois désormais vide. Tirer de loin était une chose, être au corps-à-corps en était une autre.
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Teneur ! Je n’ai plus de fl..
Mais crier ne servait à rien. Le Teneur était loin, aux côtés de Maxime, et il frappait de toutes ses forces et avec grand fracas dans le bouclier d’un légionnaire qui voyait déferler sur lui un ouragan de force et de combativité. Tout changea quand une lance vint percer le mollet du Teneur. Ewen se retourna, c’était un bouclier noir qui avait si bien visé. Le jeune garçon courut alors à toute vitesse pour venir en aide au Teneur qui claudiquait à présent. D’un coup de sa propre lance, il brisa le manche de bois qui sortait de sa jambe et laissa le reste pour continuer à lutter. Une lance de plus vint se figer devant Ewen sans toutefois le toucher. Il fut pris d’un accès de rage et de désespoir et fondit vers le premier bouclier noir, armé d’un bouclier et d’une épée. Il eut vite parcouru les quelques mètres qui les séparaient et l’homme l’esquiva avec une facilité déconcertante, laissant volontairement traîner son pied pour renverser le jeune fougueux. Ewen tomba à la renverse et perdit son épée, se retrouvant une fois de plus avec un bouclier et une main bien vide. Les autres boucliers noirs ricanaient de ce jeune chien fou qui voulait à lui tout seul se débarrasser d’une poignée d’hommes.
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Alors, minable, on a plus de flèche? Dit un des hommes avant de cracher par terre.
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Plus d’arc ni d’épée? Que va-t-on faire de toi ?
Un autre l’agrippa par la peau du cou pour le redresser avant de le pousser en avant d’un coup de pied.
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Regardez comme il danse.
Ewen bascula à nouveau vers l’avant et sa tête s’écrasa dans le sable. Tout en lui n’était que rage. Son sang bouillonnait et le coup de pied dans le dos raviva les griffures maintenu fermées par son plastron.
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LÂCHES ! hurla-t-il, bande de lâches, vous n’oseriez pas m’attaquer un par un ! s’écria-t-il avant de passer son bras sur sa bouche pour se débarrasser du sable.
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On n’oserait pas? Viens par là, je t’écrabouillerai tout seul.
C’était le plus gros de toute la formation. Il lacha même son bouclier pour venir malmener Ewen. Il tapa fort avec le plat de sa lame sur son casque avant de le faire vriller sur lui-même.
À quelques pas de là. XXX et YYY luttaient encore et encore, de plus en plus fatigués et meurtris par les coups sans cesse plus douloureux de ses hommes venus pour les massacrer.
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YYY, je n’en peu plus. Je n’en peux vraiment plus. Je ne reverrai jamais ma femme et mes enfants.
XXX asséna un violent coup d’épaule à un adversaire avant de lui planter son épée dans le ventre.
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SI ! Si YYY, bats-toi pour eux, bats-toi pour ton nom et ta famille !
L’homme à terre eut un soubresaut et taillada l’intérieur de la cuisse d’XXX qui tomba à genoux.
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Nooooon ! XXX, noooon, lève-toi, lève-toi.
Mais déjà une rivière de sang jaillissait de sa jambe et creusait des sillons dans le sable brûlant de l’arène.
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AAAAAAAAAAAAAH ! Dieux du ciel, nous avez-vous maudits?
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Tu poseras toi-même la question à Hadès ce soir, lui cria Maxime, il n’en reste plus tellement YYY, venge XXX et ce soir, nous dinerons avec lui aux enfers.
Le Teneur avançait tant bien que mal mais ne demandait pas son reste, il avait mis à terre deux hommes et l’instant d’après plongeait sur le dernier. Il bascula alors à la renverse et, la tête dans la sable, perçut au loin la voix d’Ewen.
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Oh non ! Le garçon. MAXIME, file l’aider.
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Mes compagnons ont besoin de moi, Teneur, c’est à toi d’y aller.
Et le Teneur rampa, puis se leva tant bien que mal avant de continuer en direction des boucliers noirs en cercle, profitant du spectacle. Il marchait aussi vite qu’il le pouvait et la vue d’Ewen sans arme, le visage ensanglanté et titubant lui redonna un second souffle. Il arriva sur le groupe distrait en enfonçant sa lance à travers une poitrine avant de pousser le corps de sa jambe blessée pour récupérer sa lance. Il la fit tourner autour de lui de toutes ses forces et elle faisait un énorme bruit à chaque tour. Les boucliers noirs réagirent vite, saisissant leurs armes, ils se mirent à lancer des ordres pour se défaire du trouble-fête. La tâche fut ardue. Le Teneur cogna contre un des boucliers, la rage au ventre et sans la moindre notion de peur. Il enfonça le fer de sa lance dans un pied, le retira puis l’enfonça dans une poitrine mais soudain, du sang gicla de son bras. Le plus petit des boucliers lui avait tranché les tendons du bras droit et il ne pouvait plus rien tenir avec sa main. Il asséna alors un coup de son petit bouclier sur l’homme sournois qui tomba à la renverse, les yeux révulsés. Ewen, maintenu au sol par le plus gros, hurlait comme il pouvait à la vue du Teneur rudement frappé de toutes parts.
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Ewen, lui cria-t-il, lutte.
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“Lutte”, répéta sa voix intérieure. Mais rien n’y fit, il se débattait sans jamais faire vaciller la brute épaisse qui le maintenait avec aisance au sol, désarmé.
Il n’en restait plus que deux, pensa Ewen, “Il va y arriver!” se dit-il. Il n’en revenait pas, ce vieil homme, le mollet traversé d’une tête de lance, seul contre quatre, allait pouvoir le sauver ! L’espoir lui redonna l’envie de lutter, mais il s’effaça aussi vite qu’il était revenu. Alors que le Teneur luttait contre l’un, l’autre lui planta son glaive dans le ventre et le transperça de part en part. Il ouvrit la bouche, tourné vers Ewen, ce n’est pas un son qui sortit, mais une giclée de sang. Il saisit la lame tranchante de sa seule main valide mais rien n’y fit, il n’arrivait pas à la déloger. C’est alors que le premier lui enfonça son glaive dans l’autre sens. Et le corps inerte du Teneur tomba, le regard encore fixé sur le jeune garçon, le souffle coupé par la surprise et la peur.
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NooOOO...
Boum, un énorme poing armé de pics tranchants s’écrasa sur sa tempe et le sable blanc taché de rouge laissa place à l’obscurité la plus noire.
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...OOOooon! TENEUR ?!
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Oui Ewen? C’était la voix du Teneur qui lui répondait.
Le jeune garçon ouvrit les yeux. Il retrouva les murs de la Salle de lisite et palpa son corps rapidement, il n’avait plus aucune blessure.
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Je… Teneur… Maxime ?? Et XXX et YYY ? Où sont-ils ? Où sommes-nous?
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Tu es dans la salle de lisite.
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Dans… la… salle de lisite ? Mais comment ? Pourquoi ? Que se passe-t-il ?
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Je suis mort, et si tu es là, je pense que toi aussi. Tu as tenu longtemps sans moi ?
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Nous sommes… morts ? Euh, non, pas du tout, je t’ai vu tomber et puis j’ai senti un énorme choc sur la tête et puis plus rien.
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Alors oui, tu es mort. Il affichait un énorme sourire comme si c’était naturel. C’était une belle aventure, je nous ai vraiment plongé au coeur de l’action ! D’habitude, les livres sont moins hostiles mais tu avais l’air si fasciné par les combats que je me suis dit qu’il fallait commencer sur les chapeaux de roues!
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Alors, ce n’était qu’une illusion ?
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Une illusion ? As-tu eu mal Ewen?
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Oui, très.
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Était-ce une illusion ?
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Je ne sais pas, non, oui, j’ai eu mal en tout cas.
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Et as-tu ressenti des sensations fortes, des émotions ?
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Énormément, tellement d’émotions, dans tous les sens.
On avait un chapitre où Ewen est perdu, arrive dans un endroit inconnu, aux lois inconnues, avec des étrangers… et d’un coup, il visite une histoire avec le Teneur, sans explications !
Personnellement, ça m’a donné l’impression d’avoir manqué un chapitre…
Du côté de l’écriture elle-même : fais respirer ton texte. Les gros pavés de texte sans retour à la ligne, en règle générale, ne donnent pas envie et ont tendance à être lus en diagonale.
Ce sont plutôt des capsules pour l'instant et je vais devoir créer du lien entre les idées, c'est en cours.
Ok pour les pavés, j'en tiens compte.
Merci pour ton temps !