La prison des glaces d'Unrin

Notes de l’auteur : Dernier chapitre écrit pendant la pause, plus long que les précédents.

Le Noble Sanglant commença : 

-Sa majesté vous demande les raisons de votre geste. Feignant de ne pas comprendre je répondis : 

- Je vous demandes pardon ? Le Noble Sanglant répondit, de son libre arbitre cette fois : 

- Ne faites pas l’idiot, je sais et l’empereur sait que vous comprenez très bien mais je vous accorde par courtoisie, comprenez-le, le bénéfice du doute dans le cas où vous seriez simple d’esprit : pourquoi avez-vous aider ces humains, et tuer un des nôtres. Feignant la bêtise pour gagner du temps je demandai : 

- Des vôtres, vous voulez dire que j’ai tué un Noble Sanglant ? Le Noble sanglant disparu de mon champ de vision et réapparut à quelques centimètres de moi tâtant mon coup de ses griffes, il chuchota : 

- Si notre empereur peut se montrer patient, il n’en va pas de même pour moi vois-tu. Je pourrais malencontreusement t’ouvrir la gorge, un accident est vite arrivé avec des griffes comme les miennes. Il appuya très légèrement et une goutte de sang perla. Il la récolta sur sa griffe avant de la lécher. Aïda l’avertit :  

- Korgen ! Le dénommé Korgen recula d’un pas avant de disparaitre et de réapparaitre quelques instants plus tard à côté de l’empereur. Korgen dit : 

- Sa majesté vous ordonne de répondre ! Je soupirai, et, m’adonnant à la comtemplation du sol répondit :  

- Je ne sais pas, j’ai agi avant de réfléchir. Korgen démentit :  

- C’est faux, je vous ai vu réfléchir. Je lâchai un juron entre mes dents avant de lui dire : 

- De toute façon qu’est-ce que ça peut vous faire ? Une douleur s’insinua alors dans mon crâne je posai la main sur mes oreilles, je sentis un liquide chaud et visqueux en sortir, je ramenai ma main devant mon visage et trouvai la paume recouverte de sang. Je sentis sans ma main cette fois le même liquide couler de mes narines mes yeux et ma bouche. Un instant plus tard je tombai de mon fauteuil à quatre pattes en crachant du sang. Le liquide rouge souilla le tapis. Chaque fois que je crachai un cri de douleur m’échappait. Bientôt je ne crachai plus mais toussait, chaque quinte de toux accentuait la douleur qui me traversait le crâne. Ma tête allait exploser si ça continuait j’en étais sûr. J’entendis entre deux flashs de douleur Aïda se lever et dire, un léger timbre de panique dans la voix : 

- Votre altesse, vous allez le tuer si vous continuez ! La douleur s’arrêta aussi soudainement qu’elle était venue, me laissant, des traces de sang partout sur le visage, à quatre pattes dans mon propre sang. Korgen prit la parole : 

- Sa majesté dit qu’elle vous croyait plus intelligent que ça, qu’elle ne vous tuera pas car elle a besoin de vous mais pense que vous avez dépassé les limites en la prenant pour un imbécile, vous resterez enfermé jusqu’à ce que nous ayons réunis tout ce qu’il nous faut pour activer le Choc. Vous vous réveillerez dans la prison dont nul n’a jamais réussis à s’échapper, la prison des Glaces éternelles d’Unrin. Elle espère que vous apprécierai votre séjour mais en doute. Je vis le sourire du Noble Sanglant et perdis connaissance. Je me réveillai dans un chariot fermé dont les parois été renforcé en fer, la première chose qui me frappa fut le froid, mordant. Il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour grelotter, ma tenue humaine crasseuse avait été troqué contre des haillons, lorsque je les examinai je remarquai qu’ils avaient été rembourrés de fourrure, ces mondes semblés vraiment en retard technologiquement. Je remarquai une ouverture permettant à un peu de lumière de filtrer. Je me levai avec difficulté et regardai à travers l’ouverture, je ne voyais rien sinon un cheval portant un cavalier, le reste était brouillé par une tempête de neige. Je me rassis, et attendis, ce n’est qu’à ce moment que je me rendis compte de mon état de fatigue : ma vision se floutait, disparaissait, revenait et ce, sans cesse. Durant tout le trajet, je m’endormais, me réveillai, ne m’endormais qu’à moitié avant de replonger dans un sommeil agité, puis d’être à nouveau réveiller par les cauchemars. Je finis toutefois par sombrer définitivement dans un sommeil sans rêve. Je fus réveillé par une main qui me remuait sans ménagement : 

- Eh, debout ! Debout ! J’ai dit debout, larve ! Je commençai à peine à émerger quand la même main me secoua de nouveau et qu’une autre voix demandai : 

- Tu crois qu’il est mort ? La première voix répondit, l’air agacé : 

- Mais non, ne dit pas de conneries, il respire, ah, bah tiens, tu vois, il ouvre les yeux. J’entendis un râle de déception et les yeux bien ouvert cette fois, vit, encore groggie de sommeil une bourse passer d’une main à l’autre. Je m’assis et demandai : 

- J’ai...dormi combien de temps ?  Le premier que j’avais entendu parler dit : 

- Je dirai dans les trente heures, t’avais l’air d’en avoir besoin, donc on t’a pas réveillé. Il me passa des menottes et me souffla : “ je compatis, vraiment.” Il saisit la lanière tendue entre les deux menottes et s’avança vers un immense château que je n’avais pas remarqué, trop occupé à me réveiller. Il frappa à l’immense porte, une voix amplifiée demanda : 

- C’est pour quoi ? Celui tenait mes menottes répondit :  

- Ont amène Tom, vous avez été prévenu ! Après un instant la porte grinça en tournant sur ses charnières. Une créature à la peau verte, trapu, me saisit les menottes. Je cru entendre celui qui tenait mes menottes me murmurer : 

- Bonne chance. Mais je l’avais peut-être rêvé. Il me tira avant d’accrocher une chaine à mes menottes et de glisser la chaine dans une fente où elle se coinça, m’empêchant de partir, la fente coinçait la chaine. La créature hurla d’une voix nasillarde : 

- Arrivage d’un dangereux prisonnier !  A ces mots des créatures semblable à celle qui tenait mes menottes sortirent des ouvertures pratiquées un peu partout dans la roche et braquèrent leurs arbalètes sur moi. La créature me poussa à travers divers couloirs que la fente coinçant la chaine suivait. Les gardes étaient sur nos talons prêt à presser la détente de leurs arbalètes au moindre signe suspect de ma part. Il finit par arriver devant une porte en fer. Il sortit d’une de ses poches un trousseau de clés. Il en sortit une qu’il examina avant de la ranger. Il en prit une deuxième avant de hocher la tête visiblement satisfait.  

Il tourna la clé dans la serrure et la porte se déverrouillai dans un cliquetis. Il rangea la clé et en sortit une autre qui déverrouilla mes menottes. Elles tombèrent à mes pieds dans un bruit sourd. Il poussa la porte qui tourna sur ses gonds dans un grincement. Il me saisit par le col et cria à travers l’ouverture : 

- Eh les tarés, vous avez un nouveau coloc ! Sur ces mots il me jeta à l’intérieur, ma tête heurta quelque chose sans doute le sol et je perdis connaissance. Je me rêvaillai sur une pile de drap déchiré et crasseux. Je clignai des yeux plusieurs foi pour éclaircir ma vision. Une voie masculine beugla : 

- Il se réveille. Une autre voix féminine cette fois grommela : 

- C’est pas trop tôt... laissez le moi deux minutes que je lui explique la règle numéro un avec moi. Des soupirs retentirent et une autre voie répondit : 

- C’est bon. Vas-y, puis presque pour elle-même, je te jure. Une main me saisit par le col me mettant face au visage poussiéreux d’une femme qui me souris et me dit : 

-Salut le nouveau, avant de faire les présentations laisse-moi de donner une petite règle essentielle à une bonne ambiance entre nous deux : si tu me touche, même involontairement, même sans arrière-pensée je te bute, c’est clair ? Je ne parvenais pas à savoir si elle était sérieuse ou non. Un homme assis dans le coin de la cellule dit : 

- Si tu te demandes si elle est sérieuse, oui c’est le cas. Je savais à quoi m’en tenir au moins. La femme repris : : moi c’est  

- A présent que tout est claire on va pouvoir faire les présentations : moi, c’est Aurélia, lui, dit-elle en désignant l’homme assis dans le coin de la cellule, c’est Matthieu et pour finir lui, elle désigna l’homme assit non loin d’elle, c’est Simon. Le dénommé Simon semblait plutôt vieux il avait des cheveux blancs, une barbe grisonnante et des yeux fatigués par l’âge. Une longue cicatrice traversait son visage en diagonale. Il me jeta un regard inquisiteur, je me sentis soudain mis a nu, j’eu la certitude que en regard il en savait plus sur moi que personne ne le saurai jamais. Aurélia reprit : 

- T’en fait pas, il fait toujours ça quand y’a un nouvel arrivant, il essaie de deviner si il connait sa fille et la réponse est toujors la même : non. Le dénommé Simon pirs la parole : 

- Pas toujours la même réponse. Aurélia demanda : 

- Qu’est ce que tu veux dire ? Je n’ai pas le souvenir qeu les nouveaux arrivants connaisse ta fille. Il répondit :  

- Pour lui, dit-t-il en me désignant, c’est différent.  Il la connais, j’en suis certain. Je glissai discrétement à Aurélia : 

- Pourquoi est ce qu’il veux absolument savoir si je connais sa fille. Elle répondit : 

- Je crois que c’est elle qui l’a fait finir en prison. Il répondit : 

- C’est plus compliqué que ça.  Je proposai à Simon : 

- Si vous me donniez le nom de votre fille, je pourrai vous dire si je la connais. Il soupira sans rien répondre. Je grogna, un peu vexé : 

- Bon, comme vous voulez. Il semblai prêt à dire quelque chose mais fut interrompu par le bruit d’une clé qui tourne dans la serrure et de la porte qui s’ouvre, la créature qui m’avait amené dans ma cellule apparut dans l’encalure de la porte et beugla : 

- Une visite pour le dernier arrivant ! Une silhouette que je ne connaissais que trop bien apparut dans l’encablure de la porte : la silhouette d’Aïda. Je ravalai une poigné d’insulte qui me venait instinctivement. Aurélia affichga un grand sourire factice et cria : 

- Ah, sœurette, ça faisait longtemps !Aïda la salua : 

- Aurélia, elle regarda Mattieu avant de le salue à son tour, grand frère, enfin, elle se tourna vers Simon dont l’expression était indéchiffrable puis le salua d’une voix morne, père. Il se jeta soudain sur Aïda qui ne semblait absolument par surprise attrapa le bras qui tentait de la frapper elle le dévia et envoya valser Simon contre le mur. Il s’assis en s’appuyant contre le mur, manifestement calmé. Il dit, d’une vois dégouté : 

- Aïda, comment à tu pu nous faire ça, ça fait maintenant quinze ans que l’ont croupis ici, ta mère est morte, elle s’est fait tabasser à mort, pour rien en plus, les gardiens ont fait ça par pur plaisir.  Tu ne crois pas qu’ont à assez souffert ? Aïda soupira : 

- On à déjà eu cette conversation des dizaines de fois, au début c’est vrais, je vous gardaient ici par pure haine, mettez vous à ma place un instant. En disant cela elle faisait les cent pas dans la cellule. J’avais six, ans, maman et toi, vous ne supportiez pas le fait que j’ai un oeil rouge et un oeil violet, je terrifiait la PAUVRE Aurélia, de plus à ce moment là vous étiez en difficulté financiérement, qu’à cela ne tienne, abandonnons le monstre qui terrifie notre vrais fille et qui nous dégoûtes. Vous m’abandonnez, après quelques heures passé à pleurer un Noble Sanglant tombe sur moi, et pas n’importe lequel, l’interprète de l’empereur de Dlaxiglax, Korgen, d’après lui je lui ai fait pitié mais en vérité il voulait que je devienne l’esclave de l’empereur, son jouet. Il m’a fait chuter en Dlaxiglax et m’a promis que j’aurai ce que je voulais si je pactisais avec l’empereur, c’est ce que j’ai finalement fait. Il m’a proposé de me venger, que voulais vous, j’étais triste, furieuse et je me sentais trahi, j’ai accepté en posant la condition de ne pas vous tuer ni de vous torturer, c’est ce qu’il a fait en vous ramenant ici. A présent, je vous garde ici pour votre sécurité, l’Empereur prépare le choc et il a besoin d’un réceptacle mais plusieurs c’est mieux, s'il se rappelait qu’il avait des réceptacles faciles d’accès à disposition il n’hésitera pas à s’en servir. Les choses ont changé ces dernières années, il à passer un marché avec la Délivrance, il n’a plus le droit d’aller chercher des humains dans le monde normal que ce soit lui ou par l’intermédiaire d’un autre démon. Compris ? Pour toute réponse Simon murmura : 

- Je te hais. Aïda répondit tristement : 

- Comme tout le monde. Mattieu qui avait jusque-là gardé le silence demanda : 

- Ça ne t’alarme donc pas que ta propre famille te haïsse ? 

- Vous m’avez haï bien avant cette histoire, dès le jour de ma naissance en fait. Je ne peux pas changer ça. N’oubliez pas que moi en revanche je vous aimais, et que je vous aime toujours, malgré tous mes efforts je ne parviens pas à vous détestez comme vous me détestez. Elle s’interrompit, sembla se rappeler la raison de sa présence et continua en se tournant vers moi, Je suis venu parler à Tom, je peux où je dois encore vous fournir des explications sur pourquoi, elle soupira avant de continuer, des explications que vous ne croirai ou écouterai de toute façon pas. Si ça peut vous rassurer Tom me haï aussi. Ce n’était pas vrai, je ne la haïssais pas. J’étais sous le choc quand je lui avais dit ça. Je ne savais pas vraiment si je la supportais, ou si je l’aimais bien, on voyait bien qu’elle ne voulait pas faire ce qu’elle faisait, quand on lui avait demandé elle avait répondu que quitte à avoir le rôle de la méchante autant l’assumer jusqu'au bout. Ça ne collait pas avec ce qu’elle m’avait laissé entrevoir d’elle, une idée me vint soudain, et si le pacte qu’elle avait passé avec l’empereur la forçai à lui obéir ? Je répondis : 

- Je ne te hais pas Aïda, c’est juste que...heum, je... je pense que...je ne suis pas... je m’énervais moi-même à bégayer d’autant plus que je ne parvenais pas à mettre le doigt sur la raison. Elle me coupa dans mes bégaiements : 

- Je ne suis pas venue pour ça, elle se pencha vers moi, vérifia que mon geôlier était loin puis me chuchota : ils ne l’ont pas attrapé. Je la regardai sans comprendre de qui elle parlait et lui demandai : 

- Qui ça ? Elle soupira, agacé et répondit :  

- Sam abruti, Sam ! Qui t’a abandonné, soit dit en passant heureusement que je vous ai suivis, sinon tu ne serai plus de ce monde ! Je  la coupa nette dans ses paroles : 

- D’abord Sam ne m’a pas abandonné, je lui ai demandé de partir et tu te moques que je vive où non, c’est juste que si je meurs tu risques fortement de perdre ta place. Elle souffla : 

- Ont va pas recommencer à s’engueuler pour ça sérieux, ça ne mènera à rien. Puis soit dit en passant si t’appelle pas ça un abandon t’appelle ça comment ? Que tu lui dises de se sauver où non pour moi ça ne change rien, dans cette situation je serai resté pour tenter de protéger mon allié mais ce n’est pas le sujet. J’ignore comment mais il ne s'est pas fait attraper, il a sans doute dû rejoindre un portail pour s’enfuir dans une autre dimension. Mais tout de même si tu le recroise avant de mourir demande lui comment il a fait pour s'en sortir, je suis curieuse. Mais encore une fois je m’égare et je ne suis pas venus pour ça. Je lui demandai d’un ton plus dur que je ne l’aurai voulu :  

- Et donc, tu es venu pour quoi ?  

- Tout s’abord pour m’excuser. 

- Pardon ?  

- Pour m’excuser de t’avoir entrainé là dedans, j’allai dire quelque chose mais elle me fit signe de me taire, je suis consciente que c’est un peu tard pour m’excuser et que au vu des circonstance ça peut paraitre ridicule mais, j’y tiens. Tu trouves sans doute ça hypocrite et idiot mais tu sais au moins que je suis désolé et ça m’allège la conscience. Je répondis : 

- Ce n’est pas idiot, et je ne pense  pas que tu sois hypocrite, ça n’a pas trop l’air d’être ton genre. De ce que j’ai cru voir de toi du moins.  Une expression de surprise traversa son visage et je cru même la voir rougir, ce fut toutefois si bref que je me demandai si je ne l’avais pas rêvé. Elle souffla provoquant un nuage de vapeur dû au froid. Elle se frotta les mains pour les réchauffer et marmonna pour elle-même : 

- Fais pas chaud, avant de se tourner vers moi et de me dire, à présent entrons dans le vif du sujet : il va falloir que je t’explique deux trois petites choses. Pour commencer, tu as compris que l’empereur de Dlaxiglax veut créer le choc qui exterminerai la population humaine. Toutefois tu ne t’es sans doute pas demander pourquoi il veut faire ça. D’après ce que j’ai cru comprendre avant la chute de notre univers l’empereur était le prince héritier de Dlaxiglax, ce royaume fournissait le Grand Univers tout entier en Eau du Créal, officiellement ce liquide était un alcool mais en vérité il s’agissait plutôt d’une drogue, addictive et servie en taverne comme de l’alcool, leur principal argument de vente était le fait que contrairement à de l'alcool classique il était possible d’en boire autant que souhaité sans tomber ivre mort. En revanche, d’autre conséquence était possible comme la perte partielle de la mémoire, un mal de dent atroce où encore dans les cas les plus grave un arrêt cardiaque entrainant la plupart du temps la mort. Le grand public ne connaissait toutefois pas les risques encourus par la consommation de cette boisson. À cette époque Dlaxiglax était un des mondes les plus riche. De plus les habitants de Dlaxilax possédaient des capacités hors du commun appelées la lueur de l’ombre. Pourquoi ce nom ? Par ce que ce pouvoir faisait prospérer le Grand Univers grâce à la capacité la plus répandu chez eux, le transfert physique et vocale permettant de communiquer avec les autres mondes et d’échanger des marchandises, oui oui, notre si petit Univers était l’hémisphère le plus riche du Grand Univers. Certains pouvoir était répandu comme le transfert physique et vocale mais d’autre était beaucoup plus rare voir unique comme la capacité d’écraser l’esprit causant des dommages corporelles quasi instantané, et notre cher empereur, qui n’était alors “que” prince héritier possédait un pouvoir unique qui se nomme, elle s’interrompit, posa la main sur son cœur et toussa du sang, une fois, deux fois puis ses spasmes cessèrent aussitôt. Elle inspira longuement et, marmonna pour elle-même : 

- J’aurai dû me douter que ce maudit pacte m’empêcherai de parler, salaud, faudrait que quelqu’un... elle s’interrompit, sembla ce souvenir que j’étais là et se tourna vers moi et de dire : 

- Bon, nous continueront cette conversation plus tard. Je t’ai appris ce que j’avais à t’apprendre. Elle rabattit sa capuche sur sa tête, et continua : “au revoir Tom, nous ne nous reverrons sans doute plus avant le Choc. Au revoir père, petite sœur, grand frère. Elle tourna les talons sortit et ordonna au geôlier :  

- Vous pouvez refermer. Le geôlier obéit et referma la porte, le bruit caractéristique d’une clé qui tourne dans une serrure retentit et la porte fut de nouveau fermé. Simon se tournai vers moi et me dévisagea, agacé je demandai : 

- Quoi ? Il marmonna : 

- Si je m’attendais à ça.  

- Vous vous attendiez à quoi ? Il me dévisagea comme on dévisage un imbécile et me demandai :  

- Me dit pas que t’a rien remarqué ? Je le dévisageai à mon tour : 

- Comprendre quoi ? Il posa son visage dans sa main, et marmonna quelque chose que je ne compris pas mais qui n’avait pas l’air flatteur à mon égard. Il expira longuement pour montrer son mécontentement puis continua : 

- Tu sais quoi ? Je vais pas te le dire tu finiras par le comprendre un jour où l’autre c’est sûr, je la connais elle nous casse assez les pieds avec ces visites hebdomadaire pour que je la connaisse. À sa tête je devinai que je n’en tirerai rien, qu’il ne me dirai rien, il semblai faire partie des types têtus qui ne changent jamais d’avis. Je détournai la conversation : 

- Bon ! Expliquez moi le fonctionnement de cette prison, on risque d’être ensemble pour un sacré bout de temps alors autant que vous posiez les bases pour ne pas avoir à les réexpliquez plus tard. Aurélia se targua d’un grand sourire et fit : 

- Pas de problème ! Pour commencer quand tu entendras des coups sur la porte couvre-feu plus un bruit sous peine d’une dizaine de coup de fouet en sanction. Voir quinze si les gardes sont de mauvaise humeur ou si tu tombes sur Raktor où là se sera plus une cinquantaine. Le lendemain matin tu seras réveillé par des coups sur la porte, cinq minutes plus tard les portes sont déverrouillées et dix minutes plus tard tu dois être à genou devant ta porte avec tes compagnons de cellules s'il en manque un à l’appel c’est toute la cellule qui est punis. Encore cinq minutes après le temps de vérifier que tout le monde est bien là départ pour le boulot, mais qu’est-ce que le boulot tu me diras ? Les mines, et oui ! Extraire du charbon et surtout de Laurnacrite, un métal extrêmement précieux servant à la fabrication des carreaux d’arbalète de Dlaxiglax. Une cloche va retentir ensuite, ne t’inquiète pas elle retentit dans tout la mine, pour signaler la fin de la première partie de la journée. Chaque mineur va passer à la vérification, les gardes vérifie son chargement, il doit être supérieur à cinq kilos sans quoi il est considéré comme tire au flanc et est récompensé par vingt coups de fouet ainis qu’une privation de déjeuner. En parlant de celui-ci direct après la vérification, pause déjeuner, et même si c’est vraiment dégelasse je te conseille de manger sinon tu vas le regretter quand tu reprendras le travail. Ensuite deuxième partie du travail où cette fois ont travaille à la fonderie pour faire fondre le métal ou à la forge pour la confection de carreau. Puis rebelote pour la cloche, vérification, lavage, homme femme ensemble ils s’en foutent, ah, et à l’eau froide le lavage. On est ramené aux cellules, il faut attendre devant, comptage, ont entre, ils amènent un encas pour tenir jusqu’au midi prochain, cet encas est minuscule mais crois-moi après t’a plus faim. Je l’interrompis :  

- Par ce que ça cale ?  

- On peut dire ça. Verrouillage des cellules, dix minutes plus tard couvre-feu puis dodo. Des questions ?  

- Non merci. Elle conclut : 

- Si tu te demandes pourquoi on n'est pas au travail c’est par ce que t’est tombé sur la journée de repos du moi. Petit veinard. Des coups retentirent alors sur les portes précédant les notres. Aurélia s’allongea sur le sol, dos à moi et dit : 

- Couvre-feu, bonne nuit tout le monde ! J’hésitai un instant puis l’imita et, à ma grande surprise sombra très vite dans le sommeil. Aujourd’hui encore je me souviens de mon rêve : je me trouvai sur un gratte-ciel renversé, flottant au milieu du vide dans une spirale violette, des trous jalonnait le ciel, des trous remplit de noir, mon épaule saignai et une douleur atroce me vrillait le crâne. Je me tenais debout épée à la main tremblant sur mes appuis. Sam se trouvait à une quinzaine de pas de moi tourné dans ma direction, il me regardait. Aïda se trouvait à son niveau, face à moi elle aussi, à genou le visage en sang. Sa cape était déchirée. Sam l’agrippait par les cheveux et elle semblait trop faible pour pouvoir bouger, un vent surnaturel me battait, Sam posai une étrange lame violette et rouge sur la gorge d’Aïda. J’hurlai de rage et de terreur me ruait sur Sam et... Je fus réveillé en sursaut par de violents coups sur la porte de ma cellule. Je clignai des yeux pour tenter de me réveiller, je m’assis puis me frottai les yeux, le décor reprit de sa netteté et je vis Simon, Aurélia et Mattieu se lever, Simon me tendit la main et me dit :  

- Debout, j’ai pas envie que l’on soit fouetté à cause de toi. J’acceptai la main qu’il me tendait et me relevai. La porte s’ouvrit et ils sortirent tous les trois moi sur leurs talons. Je vis Aurélia se mettre à genou et je l’imitai. Des créatures en lourde armure passèrent, semblant nous compter, on distinguai quelques bouts de peaux noirs dans les rares espaces que laissait paraitre son armure, des ailes d’insecte quasi transparentes aux membranes noirs saillait dans leurs dos, quand ils nous eurent dépassé je chuchotai à Aurélia : 

- Ces quoi ces créatures ? Des hommes insectes ? Elle me dévisagea comme si j’étais stupide et répondis :  

- Hein, les gardes ? Ah, non, ce sont des Fés. Ou plutôt, des Fées en version mâle. Les mâles fées, appelés Fés, avec un “e” en moins sont rejeté par les leurs dès leurs plus jeunes âges puis bannis pour servir de garde dans cette prison, forcément tu te doutes qu’ils l’ont un peu mauvaise contre leur peuple et ils passent leurs nerfs sur les détenus, c’est en partie pour ça qu’ils sont choisis pour garder cette prison, pour leurs cruautés, qui contrairement à d'autres créatures n’est pas innée. Une cloche retentit et Aurélia murmura : 

- Ah départ pour le boulot. Suis-moi. La foule se déplaça d’un coup et je fus porté par la foule incapable de m’arrêter et de suivre Aurélia, la foule me jeta au sens propre du terme dans une salle dont les murs était garnis de pioche et de lanterne. Je tombai à genou d’un coup, l’impact me fit serrer les dents mais je me relevai tout de même le plus vite possible. Un garde hurla pour se faire entendre malgré le brouhaha : 

- Silence ! Fermez tous vos clapets bande de détritus de l’humanités ! Il tira un homme juste à côtés de moi et le frappa à la mâchoire si fort qu’un craquement retentit dans toute la pièce, les bavardages des prisonniers baissèrent sans pour autant cesser. Un autre garde rejoint l’autre et vociféra à son tour : 

- Voilà ce qui arrivera au prochain qui l’ouvrira ! Aurélia me souffla : 

- Je t’avais prévenue, ils passent leurs nerfs sur les détenus. Le garde qui venait de parler cria à l’attention d’Aurélia : 

- La ferme Aurélia ! Comme je sais que les coups où les privations ne te font plus rien, tu es là depuis trop longtemps, c’est ton compagnon de cellule qui va prendre pour toi, ça te fera plus de mal. Aurélia protesta :  

- C’est ma faute ! Laissez-le en dehors de ça ! Le garde semblait sourire derrière son heaume et répondit : 

- Encore une protestation et je prends une détenue aléatoire dans la foule et je lui enfonce ma dague dans la bouche. Aurélia semblait prête à répliquer quelque chose mais je lui soufflai : 

- C’est bon, vas pas faire exécuter quelqu’un pour moi. Je sortis de la foule et me tins droit en l’attente de la sanction. Le garde m’ordonna : 

- À genou ! Je n’obéis pas. Il allait me fouetter je n’allai pas le laisser m’humilier davantage qu’il ne le pouvait déjà non, au contraire, je me permis une pique et lui dit devant tous les détenus : 

- Je ne m’incline que devant les gens que je respecte ou les empereurs, je ne m’inclinerai jamais devant un moins que rien qui a un semblant de pouvoir et qui sembles croire être le roi des neuf dimensions. Mais qui un jour, ce rendra compte qu’il n’est rien de plus qu’une merde insignifiante pour les hommes et femmes de pouvoir et détesté par tous ceux qui le connaissent de prêt ou de loin. Pique, le mot est faible, ai-je pensé, c’est plus une humiliation publique. Il arracha son heaume révélant un visage aux traits fin, une peau noire comme la nuit et des yeux ou brillaient, mêlés entre elle la surprise la rage et la honte d’avoir été humilié de la sorte. Il m’hurla le visage virant presque au rouge ce qui m’aurai pourtant semblé impossible au vu de son apparence, il me saisit par le col et hurla : 

- Tu vas t’agenouiller, et me supplier de de t’épargner ! Pour toute réponse je lui crachai au visage. Il me dévisagea, s’essuya le visage d’un revers du gant puis me saisit par le col avant de me jeter au sol, l’impact chassa d’un coup tout l’air de mes poumons me coupant le souffle, je n'eus pas le temps de me remettre à respirer que déjà le fouet claqua et je reçu un coup dans le dos. Une sensation de brulure dans le dos, je serrai les dents pour ne pas donner à mon tortionnaire la satisfaction de m’arracher un cri de douleur, quelques instants plus tard un deuxième coup me laissa une sensation de brûlure supplémentaire. Je fermai les yeux et me raidis en attendant le prochain coup, lorsque celui-ci vint je me forçai à expirer tout doucement, j’inspirai quand une nouvelle vague de douleur vint me couper le souffle. Presque aussitôt un nouveau coup me fit tressauter et m’arracha finalement un cri de douleur, les coups se multiplièrent et je perdis le compte, petit à petit ma vision se tachai de noir et je finis par perdre connaissance. Je rêvai, étais-t-il possible de rêver en étant inconscient ? Je croyais que non jusqu’à cet instant. Dans mon rêve, délire, je n’en savais rien, je me voyais accroupis dans des éclats de verre, je me situai dans un immeuble. Le vide s’ouvrais en dessous de moi je tenais Aïda par le poignet pour l’empêcher de tomber dans l’abîme violette qui s’ouvrait au pied de l’immeuble.  Nous étions battus par des rafales de vent, J’hurlai quelques choses que je ne compris pas, le vent emportait ma voix, un instant plus tard je reçus un coup dans le dos ce qui me précipita dans le vide, Aïda qui n’étais plus tenus par rien chuta avec moi. L’instant d’après je me réveillai en sursaut. Après quelques instants à cligner des yeux pour me réveiller je remarquai que mon dos avait été bandé sans doute pour couvrir les plaies dû aux coups de fouets que j’avais reçu. J’examinai mon environnement. Je me trouvai dans un sofa rouge. La pièce qui m’entourai étais luxueuse et immense, presque surréaliste. Le plafond montait à plusieurs dizaines de mètres au bas mot. La pièce s’étendais à perte de vue, il y avait le sofa où j’étais allongé au milieu d’une pièce dont je ne voyais même pas le bout. Je me levai et m’écroulai aussitôt. Mes jambes n’avaient pas réussi à supporter mon poids. Je m’agrippai au sofa puis, finis par réussir à me relever, cette fois je tins sur mes jambes flageolantes. Je fis un pas et manquai de me réécrouler, tremblant sous l’effort je réussis à me maintenir debout. Après quelques instants passés à rester sur place je fis un deuxième pas puis un troisième. Je soufflai doucement. Je continuai d’avancer petit à petit. Au bout d’un moment mes jambes finirent par cesser de trembler. Je marchai d’une démarche un peu plus assurée, petit à petit, ma fatigue s’envolait sans que je ne sache pourquoi. Je continuai d’avancer toujours tout droit sans jamais voir le bout de cette pièce. Une brume m’enveloppai petit à petit, au début je n’en étais pas sûr mais à présent plus aucun doute n’étais permis, la brume réduisait ma vision à cinq mètres autour de moi. Sans que je sache pourquoi, j’avais le sentiment qu’il fallait que je continue d’avancer. Dans un état second je continuai d’avancer. La brume s’intensifiait encore, réduisant encore ma vision. E ne voyais plus rien mais continuai d’avancer à tâtons. Un craquement retentit et toute la brume s’éloigna d’une vingtaine de mètre de moi. L’air vacilla et une silhouette apparut : une créature humanoïde vêtu d’une robe blanche. Elle s’approchai de moi, je voulus reculer d’un pas mais, tétanisé par la peur mon corps refusai de bouger. La créature avait une tête de reptile. Elle darda une langue fourchue, s’approchai de moi, elle me renifla puis, d’une voix caverneuse me dit : 

- Veuillez m’excuser votre altesse je ne vous avais pas reconnu. 

 

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