La rencontre

Tous les dimanches, Pierre va à la chasse avec son père, mais lui, ne chasse pas ! Avec ses amis, il va attraper des papillons. Il a 11 ans, il est grand et il a des cheveux courts et bruns, et aussi il est très gourmand. Ses amis Marcel et Paul lui ressemblent beaucoup. Ce matin, Pierre se lève à 7 heures. Ils se retrouvent à la lisière de la forêt, tout près de chez eux. PAN… PAN… PAN… Pierre est toujours surpris des coups de fusil de son père. Ils s’enfoncent dans la forêt, Pierre ne la reconnaît pas tant ils sont loin. Ils aperçoivent beaucoup de papillons en marchant, des races qu’il n’avait jamais vues : par exemple, le papillon Lune qui ressemble à une fleur et aussi le Junonia Orithya et le Humadrya bleu, il ressemble aux vagues de la mer. Pierre en a attrapé une bonne douzaine, Marcel lui en a attrapé huit, Paul lui en a vingt.

— Comment fais-tu pour en attraper autant ? demande Marcel.

— C’est facile, il faut l’attraper quand il s’y attend le moins, dit Paul.

— Ok.

Et là, Pierre voit un papillon très beau, il essaye de l’attraper, mais il s’envole. Pierre le suit, Marcel et Paul suivent Pierre. Et là, Pierre ressent en lui une énergie dont il a l’impression qu’elle a toujours été en lui.

— Les gars, vous sentez cette énergie ?

— Non de quoi tu parles ? disent Paul et Marcel.

— Bon laissez tomber.

— Mais dis-nous l’énergie que tu ressens, dit Marcel avec ironie.

— Très drôle, dit Pierre.

— Vous… vous… vous voyiez les torches là-bas ? demande Paul tout tremblant. 

— Très drôle, mais je ne crois pas à vos plaisanteries, dit Marcel.

— Non moi aussi je les vois, dit Pierre d’un ton surpris. Elles sont là.

— Mais oui, vous avez raison, je devins fou avec vous, dit Marcel.

— Nous ne sommes pas fous, se défendent Paul et Pierre.

— Approchons-nous, dit Marcel dans un souffle.

— D’accord, mais qui passe le premier, dit Paul en tremblant de la tête au pied.

— Moi je n’ai pas peur, dit Pierre.

— Ok tu passes le premier et moi le deuxième, dit Marcel.

Tous s’avancent en silence. Et là, ils entendent des pas derrière eux.

— Qui est là ? dit Marcel. Je n’ai pas peur de vous.

Il se retourne, les autres aussi, et tous voient une silhouette et là ils tombent à la renverse. Ils sont paralysés. Quelques minutes plus tard, Pierre et les autres se relèvent.

— Qui êtes-vous? dit Paul tout tremblant.

— Nous sommes des défenseurs de la forêt, dit une voix forte et féminine dans les arbres.

— Comment vous appelez-vous ? dit Pierre d’un ton décidé.

— Je m’appelle Camille, dit la voix dans les arbres.

— Et vous ? dit-elle.

— Je m’appelle Pierre.

— Moi, c’est Marcel.

— Et moi c’est Paul.

— Descendons, ajouta Camille.

Et là, une vingtaine de personnes apparut devant eux. La dénommée Camille avait entre 11 et 12 ans. Elle était grande comme Pierre, elle avait des cheveux longs bruns et portait une cape verte. Elle avait des yeux perçants comme un chat, d’ailleurs un chat se tenait à côté d’elle, mais ce chat avait des ailes de chouette. 

— Vous voyez les gars, ce chat a des ailes de chouette, dit Pierre.

— Ouais, c’est flippant, dit Marcel.

— Mon chat-chouette ne fait pas peur, dit Camille.

— C’est quoi un chat-chouette ? demande Pierre.

— Un chat-chouette est un bianimal, dit Camille

— C’est quoi un…. ? 

— Un bianimal, dit Camille en coupant Pierre, c’est par exemple un chat et une chouette.

— Trop bizarre, disent Paul et Marcel.

— Non, c’est normal pour nous, dit Camille.

Camille se retourne pour dire quelque chose à quelqu’un derrière elle. Pierre se dit que Camille doit être la cheffe.

— Allumons le feu.

— Quoi, un feu pour nous brûler, dit Paul inquiet à cette idée.

— Mais non, nous ne sommes pas des cannibales, dit Camille, asseyez-vous autour du feu, il est l’heure de manger. Vous vous restez ici, je vous surveille.

— Quoi, il est déjà midi ! dit Pierre d’un ton inquiet.

— Oui, dit Camille.

— Mon père va être inquiet si je ne rentre pas, dit Pierre.

— Nous allons vous relâcher pour que vous rejoigniez vos familles.

— Merci, disent les garçons.

— Ne dites pas un mot de ce que vous avez vu ici, dit Camille.

Camille se penche pour parler avec son bianimal, elle lui dit « J’ai l’impression que Pierre nous comprend, c’est pourtant impossible. S’il comprend la langue bianimale, alors il faut lui parler du Dahut. » Pierre a tout compris, mais ne connaît pas ce Dahut.

— Pierre, je peux te parler s’il te plaît, dit Camille.

— Oui, bien sûr. 

Pierre n’avait pas remarqué, mais Camille avait des oreilles de renard sur sa cape. Pierre s’assied à côté de Camille et là elle commence son récit : il était une fois un Dahut. Le Dahut était un bianimal mi-cerf, mi-panthère, et c’est le premier bianimal du monde. Il eut un fils renard qui fait partie du clan. Apparemment le Dahut et toujours en vie et nous sommes à sa recherche et toi Pierre tu vas nous aider.

— Pourquoi moi ? demande Pierre.

— Suis-moi, je vais te le dire.

Pierre suivit Camille qui alla derrière un arbre et là Camille se transforma en chat-panda ! Pierre est très surpris.

— Comment tu fais ça ? demande-t-il. 

— C’est naturel, dit-elle, toi aussi tu as un pouvoir.

— Quoi comme pouvoir, demande Pierre ?

— Je ne sais pas, mais un jour tu sauras t’en servir.

— Oui, mais, quand ?

Marcel et Paul l’appellent en courant vers lui. 

— Pierre, il faut qu’on rentre sinon ton père va s’inquiéter. 

— Ok je viens.

Paul, Marcel et Pierre courent vers sa maison. Ils voient son père de Pierre qui a l’air très en colère.

— Mais que s’est-il passé ? Je vous ai appelés au moins dix fois, pourquoi ne venez-vous pas ?

— On… On…..

— On a vu des papillons très rares et très beaux, dit Pierre en coupant Paul. Il lui lança un regard noir. Il ne voulait pas que Paul parle de leur rencontre avec Camille.

— Faites-les-moi voir ! Les enfants montrent chacun leur tour les papillons qu’il avait attrapés, mais le père de Pierre est toujours en colère.