La Ruelle Arc-en-ciel

Notes de l’auteur : Les déchets ont parfois une odeur attirante

Et voilà que me cingle les nuages pleureurs

Tandis que sous ma veste de vapeur

Les Démons simulent l’esprit joueur

 

Un pas, un autre sur les trottoirs qui se vautre

Qui luisent sous l’œil brumeux de l’obscurité

Mon âme souillée qui se profère son apôtre

Et les drames mouillés des sombres divinités

 

S’allonge, s’allonge le chemin vers le ciel

Lorsqu’enfin Maîtres de La Ruelle Arc-en-ciel

M’offrent l’hôte de leur résidence sensoriel

 

Je somnole à l’euphorie renouvelée

Étalés à même le sol des esprits accablés

Explosent et explosent les ordures colorées

S’écarte et s’écarte la nuit éternisée

 

La pluie n’est plus

La nuit s’est tue

Nuit celui qui tue

 

Le rêve gigote, le rêve j’injecte

Sage sot séjournant dans l’infect

Oh, combien j’en suis conscient

Double dose en ces moments

 

La pluie n’est plus?

La nuit s’est tue?

Non, loin d’être disparue,

La pluie continue

La nuit me tue

Car se nuit celui qui se tue

 

Et ma raison d’être succombe

À l’ombre de l’hécatombe

Des jets de lumière en tombe

Qui, du domaine de Dieu, tombent

 

Oh, mon vieil ami

Viens-t-en donc au seuil du Tsunami

Qu’ensemble on se noient hors de cet abri

 

Et que périssent les nœuds m’ancrant

Aux résidus de la Ville d’antan

Et que s’écroule l’Hôtel du spectre manquant

À l’arc-en-ciel dégradant

 

Au diable, Démons de la Ruelle

À Dieu, je prierai la citadelle

Où mon âme court des rues qui, elles,

Entretiennent la flamme de ma chandelle

 

La pluie diminue

La nuit s’atténue

Car ne nuit plus celui qui ne tue plus

 

Un pas, un autre sur les trottoirs ascendants

Brillant d’Amour et de compassion sous le soleil levant

Mon âme nettoyée, apaisée de Sa main avenante

Abandonnant derrière les ruines écrasantes

 

S’abrège et s’abrège le chemin vers le ciel

Pendant qu’au loin Démons de La Ruelle Arc-en-ciel

Moisissent de l’absente clientèle

En leur nuit éternelle

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez