Comment donc laboure le Laboureur
Si la terre n’est que roc engoué
D’un seul terme du Bonheur
Où les fleurs meurent enjouées?
C’est que l’extase impermanente
Qui, hélas, bien vite s’évanouit
S’épanouit fougueusement en la catalepsie
De la seule moisson qui nous rassasie
Que le temps soudainement se cimente
Lorsqu’il était de ce lit où pousse la vie
Ou de ce flot où l’eau coule avec celle-ci
Est la plus grande des tragédies
Car l’arbre qui se fige en hiver
Ne récupèrera jamais ses feuilles
Et s’épanouir sans saison ni écueil
Est folie perpétrée envers l’Univers
Notre existence en cette matière
Se voit sous la condition d’être éphémère
Et l’œil qui observe le monde
Ne voit jamais la même seconde
Alors comment donc laboure le Laboureur
Si la terre n’est que roc mentalisé?
D’un nouveau terme du Bonheur
Nous devons la fertiliser
Et celui-là, je le nomme Acceptance