Terre de roc

Notes de l’auteur : "En apprenant ainsi à mourir au quotidien, vous vous ouvrez à la Vie" - Echart Tolle

Comment donc laboure le Laboureur

Si la terre n’est que roc engoué

D’un seul terme du Bonheur

Où les fleurs meurent enjouées?

 

C’est que l’extase impermanente

Qui, hélas, bien vite s’évanouit

S’épanouit fougueusement en la catalepsie

De la seule moisson qui nous rassasie

 

Que le temps soudainement se cimente

Lorsqu’il était de ce lit où pousse la vie

Ou de ce flot où l’eau coule avec celle-ci

Est la plus grande des tragédies

 

Car l’arbre qui se fige en hiver

Ne récupèrera jamais ses feuilles

Et s’épanouir sans saison ni écueil

Est folie perpétrée envers l’Univers

 

Notre existence en cette matière

Se voit sous la condition d’être éphémère

Et l’œil qui observe le monde

Ne voit jamais la même seconde

 

Alors comment donc laboure le Laboureur

Si la terre n’est que roc mentalisé?

D’un nouveau terme du Bonheur

Nous devons la fertiliser

 

Et celui-là, je le nomme Acceptance

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Yaya95
Posté le 11/12/2024
C'est magnifique, comme le précédent. On ressent comme une abdication, une résignation aussi, face à tout ce qui se passe autour de nous, en nous. C'est fort, c'est rondement mené, et les rimes vibrent délicatement, me happant dans ce poème. Bravo !
Vous lisez