La septième femme du capitaine.

        Le Capitaine est de retour sur la colombe pourpre où il a mangé en compagnie de sa femme, Pascal rentre dans sa salle à manger.

 

Pascal : — Je vois que vous avez apprécié votre repas Capitaine !

 

Capitaine Mac : — Oui, Pascal tu es un excellent cuisinier. Je sais que tu travaillais pour le père de Mona avant, mais pourquoi l'avoir suivi jusqu'ici ?

 

— Je suis entré au service de l'amiral, il y a de cela douze ans, il m'a offert un bon salaire et m'a fait quitter mon statut de sous-fifre au sein de son navire et avec les années je me suis attaché à la petite Mona, je suis plus un père pour elle que l'amiral ne l'a jamais été, toujours en mission sur son navire. Je ne me voyais pas l'abandonner dans sa fuite vers l'inconnu.

 

— Tu as l'esprit bien chevaleresque !

 

— Au fait, comment va votre femme ?

 

— Claudia va bien, elle a été se coucher.

 

— Claudia est votre sixième femme mais on m'a dit que vous avez sept femmes, vous semblez bien vous entendre avec Claudia alors pourquoi l'avoir quitté ?

 

— Tu sais Claudia est agréable, romantique et ferait n'importe quoi pour moi, mais au bout d'un certain temps elle m'étouffe, je l'ai quitté pour respirer et être à nouveau libre.

 

— Et au bout d'un moment vous avez rencontré votre septième femme !

 

— Pas vraiment, avec Cassandra, c'est totalement différent.

 

— Cassandra, c'est le prénom de votre septième femme ?

 

— Oui. Je voguais sur les flots comme à notre habitude et nous avons croisé un autre navire pirate, à l'époque nous étions tous réunis sur la colombe pourpre, je m'en souviens comme si c'était hier.

 

( Retour dans le passé )

 

Chaton : — Capitaine un navire pirate en approche.

 

Capitaine Mac : — En position de combat !

 

Prêcheur : — On est tous prêts Capitaine, les tireurs d'élites sont à leurs postes, ils feront feu dés qu'on leur fera signe, pareil pour les canonniers.

 

Le Puant : — Quant à moi et les frères cogneurs, dés qu'on sera suffisamment proche de ce navire, on va les massacrer, Capitaine.

 

Capitaine : — Parfait !

 

Du côté des tireurs d'élites :

 

Mister 1 : — Vous tirez seulement si le Capitaine lance le signal. C'est bien compris !

 

Mister 3 : — On est plus des débutants, on connaît la chanson.

 

Mister 2 : — C'est pas trop tôt, je vais pouvoir me défouler.

 

Mister 1 : — On se calme, le boucher.

 

Mister 4 : — Laissez-le, c'est pas si grave, si on tire un peu avant.

 

Mister 5 : — Un tir isolé donne l'alerte aux ennemis, alors que si on tire tous au même moment, on a plus de chance d'être plus efficient. Stratégie de base !

 

Mister 4 : — Mais l'affolement ne nous donne pas un avantage.

 

Mister 5 : — Oui, cependant on est face à un équipage de pirates et si ils sont habitués aux coups de feu, ils seront mieux comment réagir.

 

        Sam croise Boussole.

 

Boussole : — Tiens, tu fais de l'exercice ?

 

Sam : — On est en état d'alerte, un bateau pirate en approche.

 

— Je vais monter sur le pont, pour voir ce qui se passe.

 

— Fais donc cela, moi je vais rejoindre mon poste, les autres m'attendent.

 

        Ils se quittent, Boussole arrive au poste d'observation et reconnais le drapeau pirate.

 

Boussole : — Capitaine, inutile de nous battre avec ces pirates, je les connais, puis-je leur parler ?

 

— Vas-y, je te fais confiance.

 

Boussole hurlant : — Basile, Cassandra, ça fait plaisir de vous revoir, c'est votre bon pote Boussole !

 

Basile : — T'es toujours en vie, vieille canaille !

 

— La grande surprise c'est que toi tu sois encore en vie !

 

— On se prend un verre ?

 

— C'est pas de refus, j'espère que vous avez une bonne réserve, mon Capitaine a une bonne descente et c'est pas le seul sur ce navire.

 

— T'inquiète c'est pareil pour nous.

 

        La tension sur le navire est descendu et les deux navires sont maintenant côte à côte, les pirates boivent joyeusement sur le tondeur écarlate, bateau des pirates du capitaine Basile Marty. D'ailleurs le Puant et le capitaine Basile se sont lancés dans un concours pour savoir celui qui tiendra le mieux l'alcool, six bouteilles plus tard, après que de nombreux pirates ont dépassé leurs doses cependant eux tiennent le coup, ils décident de passer aux choses sérieuses avec un alcool bien plus fort de l'autre côté l'ambiance est plus cordiale.

 

Boussole : — Capitaine, je vous présente Cassandra, une vraie guerrière qui vaut bien trois hommes.

 

Capitaine Mac : — Elle me fait penser à tout sauf à trois gaillards, mademoiselle je vous salue.

 

Cassandra : — Je crois que vous avez pas mal bu Capitaine !

 

— Pas autant que ces gars là-bas !

 

— Et ce bateau est vraiment à vous ?

 

— Oui, je l'ai gagné honnêtement lors d'une partie de carte.

 

— Vous avez triché pour l'avoir ?

 

— Pour qui me prenez-vous, je suis un pirate, j'ai appris à tricher avant même d'apprendre à lire, mon père n'aurait pas toléré d'avoir un benêt comme fils, je suis le fils d'un arnacœur.

 

— Comme je le comprends, ma mère m'a tout appris de ce qu'elle savait faire, j'ai volé ma première bourse à l'âge de sept ans et j'ai continué dans cette voie, jusqu'à devenir la seconde du capitaine Basile.

 

— Ça n'a pas dû être facile pour vous. Vous êtes en couple avec votre Capitaine ?

 

— Dés qu'on voit une femme sur un bateau, les mecs se disent c'est la femme du Capitaine, non ce n'est pas mon genre et seule une idiote serait avec lui, il est gentil mais dés qu'il voit un jupon, il lui fait la court et le lendemain il l'a oublié.

 

— Je suis ravi de vous l'entendre dire. Puis-je vous demander, comment avez-vous connu Boussole ?

 

— Il a été pendant une bonne année membre de notre équipage comme navigateur.

 

— Et maintenant c'est le mien, le monde est petit quand on y pense.

 

— Vous avez raison, ce monde est tout petit et vous tombez bien, nous avons un coup de prévu pour demain, on pourrait faire une alliance pirate si cela vous tente, c'est un gros coup pour nous, cela nous aiderait bien d'avoir un peu de renfort et un jour dans le futur si vous avez besoin d'aide, nous pourrions vous retourner la faveur, vu que ce monde est tout petit.

 

— Marché conclu, ma belle et qui sait peut-être qu'un jour, j'aurais besoin de vous.

 

        Le lendemain, trois navires marchands naviguent sur les flots quand soudain des boulets de canon les font dévier de leur trajectoire au loin on entend des cries : « À l'abordage ! » Trois pirates sont déposés par la colombe pourpre et montent sur chacun des navires, pendant que des tirs précis de loins diminuent bien vite le nombre d'opposants aux pirates. Sur le premier navire se trouve le Puant et les frères cogneurs, sur le second les deux Capitaines accompagnés de Cassandra et sur le troisième Sam accompagné de Prêcheur et Chef.

 

Le Puant : — On vient seulement pour le trésor alors rendez-vous gentiment !

Ça m'énerve quand ils ne m'écoutent pas !

 

Un des frères cogneurs : — C'est normal, ils se font canarder pendant que tu parles.

 

L'autre : — Il en reste six, deux chacun.

 

Le combat est fini en moins d'une minute.

 

Le Puant : — Encore un jeu d'enfant, on va chercher le magot.

 

        Sur le second navire :

 

Basile : — Votre plan était ingénieux Capitaine.

 

Mac Vinty : — Une fois que votre navire les a effrayés dans leur fuite, ils ne pouvaient faire face à la colombe et trois pirates suffissent pour ce genre de navire surtout quand on est couvert par ma brillante équipe de tireurs d'élites.

 

Cassandra : — Jérémiah sur votre droite !

 

        Mac Vinty pare facilement une attaque et balance son assaillant par dessus bord.

 

Mac Vinty : — Comme c'est touchant, vous vous en faites pour moi !

 

— Non, j'aurais prévenu n'importe lequel de mes partenaires.

 

— Je suis déjà votre partenaire !

 

— On a encore du boulot à finir.

 

— Ils tombent tous comme des mouches.

 

— C'est la faute de vos tireurs d'élites, on a même pas le temps de les faire parler qu'ils les ont déjà abattu.

 

— C'est juste le boucher, il aime son métier.

 

— Il l'aime un peu trop.

 

— Comme vous m'aimez ?

 

— Je ne suis pas si facile !

 

— Un challenge !

 

— Si vous trouvez le trésor avant moi, je vous épouse.

 

— C'est beau l'amour !

 

Basile : — Au lieu de discuter, si vous m'aidiez un peu.

 

Mac Vinty : — J'arrive, j'ai un trésor qui m'attend.

 

— Je crois qu'il parle de toi.

 

Cassandra : — Bouge-toi Basile !

 

        Du côté des tireurs d'élites :

 

Mister 2 : — J'adore ces journées là, j'ai déjà tué une douzaine de gars et c'est qu'un début.

 

Mister 5 : — J'ai jamais vu un gars prendre autant de plaisir en faisant ça.

 

Mister 1 : — Rester concentrés, le boulot n'est pas fini.

 

        Sur le troisième navire :

 

Prêcheur : — Haut les mains, peau de lapin, les pirates du capitaine Mac Vinty ont abordé votre navire et il n'y a rien de pire, si vous avez de la jugeote nous serons potes alors apportez la cagnotte.

 

Chef : — Arrête de te la jouer, tu peux pas dire comme tout le monde : rendez-vous !

 

— Non, j'aime laisser une bonne impression !

 

— On les dérobes, l'ahuri, on n'a pas besoin de faire dans la fioriture.

 

— Qui tu traites d'ahuri ?

 

— A ton avis.

 

— Cela ne tente personne sur votre navire de devenir cuistot sur un navire pirate ? On recrute!

 

— De quoi tu parles !

 

  Un gars se lève, il se prend une balle en pleine tête.

 

Chef : — Pas de chance pour toi.

 

— T'as raison, j'aurais pu te remplacer. Quel manque de chance !

 

Sam énervé : — On se bouge les gars. Je vais pas faire tout le boulot tout seul.

 

        Les trois se lancent face aux restes de l'équipage et les démolissent, la mission est enfin finie et malgré quelques petits aléas elle fut un grand succès.

 

        À terre dans une taverne.

 

Mac Vinty : — Je crois que j'ai trouvé le trésor avant toi.

 

Cassandra : — Tu es sérieux, tu veux vraiment m'épouser ?

 

— Et pourquoi je ne le voudrais pas, tu es une femme magnifique, intrépide et je te dois la vie.

 

— Tu ne me dois rien, tu l'avais vu venir et de loin.

 

— T'es sûr de toi !

 

— Oui, mon époux se doit d'avoir certaines qualités et si tu ne l'as pas vu tu ne mérites pas ma main.

 

— Alors disons que je l'ai vu, je ne voudrais pas être indigne de toi.

 

— Tu sais que pour tout mariage, il faut une bague.

 

— Ça ce n'est pas un problème, il nous faut aussi quelqu'un pour nous marier.

 

— Tu sais qu'un Capitaine de navire peut nous marier !

 

— Tu penses à Basile.

 

Basile : — On parle de moi.

 

Mac Vinty : — Je vais me marier !

 

Basile : — Avec qui ?

 

— La femme de mes rêves, évidemment.

 

— Félicitation !

 

Cassandra : — Il parle de moi.

 

— Tu vas me quitter ?

 

— Ça ne va pas, ma vie c'est la mer.

 

— Alors, il va nous rejoindre ?

 

Mac Vinty : — Non, j'aime trop ma liberté, je reste Capitaine sur mon navire.

 

Basile : — Je ne vous comprend pas !

 

Cassandra : — Ce monde est tout petit, on se retrouvera entre nos missions.

 

( fin du voyage dans le passé)

 

Pascal : — Je croyais que vous aviez obtenu la colombe après avoir sauvé la vie du père de votre seconde femme Colombe !

 

Capitaine Mac : — C'est vrai mais pour me mettre en valeur face à une femme, il faut savoir améliorer la vérité.

 

— En gros, vous avez menti.

 

— Et c'est comme ça que Basile nous a marié, j'ai passé des nuits inoubliables avec elle et nous nous retrouvons encore assez souvent, c'est la femme qui me comprend le mieux.

 

Pascal : — Vous ne voudriez pas vous installer quelque part avec elle pour former une famille ?

 

— Jamais de la vie, j'aime ma vie et Cassandra est comme moi, nous sommes des nomades en quête de sensations fortes, nos vies sont liées au vent qui nous porte sur les mers.

 

        Le petit Jimmy entre.

 

Jimmy : — Capitaine, nous nous approchons de notre destination.

 

Capitaine Mac : — Bien, je crois que je vais utiliser une pierre pour faire deux coups. Jimmy va chercher Antonio !

 

        Le petit Jimmy sort et Mister 3 rentre.

 

Mister 3 : — Qui a-t-il capitaine ?

 

— Fais signe aux autres, il est temps de mettre au point une stratégie.

 

        Une heure plus tard, grande réunion des capitaines de la flotte sur la colombe pourpre.

 

Capitaine Mac : — Prêcheur a raison, il m'a convaincu, nous ne pouvons pas laisser le boucher prospérer comme ça, le connaissant, un jour ou l'autre, il s'attaquera à nous. Mais nous ne sommes pas de taille face à lui, c'est pour cette raison que je vous envoie chacun de vous à la recherche d'alliés pendant ce temps la colombe, le canard et le flamant resteront ici où j'ai l'intention de cacher notre trésor sur une de ces îles, les membres de ces deux vaisseaux vous accompagneront à part les navigateurs et canonniers. Avant de partir veuillez déposer notre butin sur ces trois navires, messieurs si tout se passe comme prévu, voici le lieu où nous nous retrouverons.

Ce sera tout !

 

        Les Capitaines obéissent donc au capitaine Mac Vinty et déchargent leurs précieuses cargaisons sur les trois navires puis partent avec quelques membres supplémentaires. Le Flamant pourpre s'est un peu éloigné de la colombe comme une sentinelle de protection, la colombe est un peu vide pendant que le capitaine Mac Vinty a enfin trouvé sa parfaite île connu de lui seul. Il fait des aller-retours avec le canard pourpre et deux jours plus tard il a fini sa tâche sans qu'aucun de ses hommes ne sachent, où se trouve le trésor du Capitaine. Après avoir rattaché le canard à la colombe il demande au petit Jimmy de rejoindre le flamant, les trois bateaux font désormais route vers un point de ralliement décidé lors de la dernière réunion au sommet.

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