En attendant, nous sommes aller trouver une place dans la cafet’. Par chance, on en eu! Beaucoup d’élèves n’étaient pas venus à cause du vent, de la pluie et je pense aussi surtout à cause de la flemme. Je les comprenais. C’était mes parents qui m’obligeaient à aller à l’école, d’avoir de bonnes notes… Ça ne me dérangeait pas, j’étudiais les Lettres et j’aimais cette filière. Je n’avais pas de mauvaises ni d’excellentes notes et j’avais eu ma première année du premier coup donc cela me convenait.
Cette université existait déjà depuis des centaines d’années. Je la trouvais magnifique. Elle était en brique rouge. Il y a avait beaucoup de verdures. Beaucoup de petits magasins autour. Ce que j’aimais le plus, c’était la bibliothèque. Elle était d’époque, contrairement au bâtiments d’enseignements qui avaient été rénovés après la Seconde Guerre mondiale. Elle était sur quatre étages et était gorgée de livres qui étaient rangés sur des étagères. Etagères qui étaient très hautes et pour pouvoir atteindre le livre que l’on souhaitait, il fallait monter sur des échelles ! J’adorais aller à cet endroit, ça me permettait de travailler, lire, penser tranquillement et dans le calme.
Après avoir bu un thé, on décida de sortir de la cafétéria pour rejoindre Diane qui était dans notre bâtiment d’enseignement. Mais la porte était coincée. Jules força et l’ouvra après plusieurs essais. Énormément d’eau entra. Elle nous arrivait aux genoux. Elle était montée plus vite que ce que je ne pensais. On commença à sortir pour rejoindre le bâtiment de notre filière et entendit les hauts parleurs de la fac. La directrice de l’université dit que tous les transports avaient été bloqués. Le courant de l’eau était de plus en plus fort. On continua de traverser et réussit tout de même à rejoindre le bâtiment de notre filière qui était en face. La directrice continua en disant que les élèves qui étaient encore dans la fac devaient y rester et ne plus sortir.
La pluie et la grêle se mêlaient au vent. Je pensais à Mathilde qui était rentrée chez elle ce matin et qui devait être dans son lit en train de faire une sieste. A Carole qui était malade et qui n’avait pas pu venir non plus. Il ne restait plus que Jules, Axel, Diane, que l’on venait de rejoindre, et moi, les seuls courageux de notre groupe ! On grelottait. Les vigiles nous ont accueilli avec des serviettes après notre traversée. Ils se tenaient sur les marches car l’eau avait déjà engloutie le sol. On se rendit aux toilettes pour se réchauffer avec les radiateurs. Les hauts parleurs se rallumèrent. La directrice dit que toutes les personnes dans chaque bâtiment devaient se regrouper dans le hall du deuxième étage. C’est ce qu’on fît. Il y avait environ une dizaine de professeurs et quarante élèves. Les surveillants s’étaient munis de talkie-walkies pour mieux communiquer entre eux et avec les secours. Les lignes téléphoniques et le réseau étaient coupés. Ils s’attendaient à ce qu’on n’ait plus de courant non plus d’ici quelques heures. L’eau s’était infiltrée partout et avec sa force, avait tout cassé.
L’un des surveillants vint pour demander à trois élèves de venir avec lui car la police était ici et nous amenait des lits de camps. En effet, nous étions contraints de passer la nuit dans notre université puisque l’eau montait toujours et la pluie de cessait pas. Axel et moi nous proposâmes et une autre fille, nommée Myriam, vint aussi. On commença à descendre tous les quatre jusqu’au rez-de-chaussée.
La police était arrivée en bateau. On décida de faire un relais. Le surveillant prenait le lit, le passait à Axel qui me le donnait et je le remettais à Myriam qui l’emmenait au premier étage et ainsi de suite. Environ vingt lits avaient été remis. Il n’y en avait pas assez du tout pour plus de cinquante personnes. La police reviendrait sûrement. On les monta au deuxième étage et commença à tout installer. Il devait être 18 heures. Des groupes s’étaient formés pour discuter. Nous jouions au Uno tous les quatre. Axel avait toujours ce jeu sur lui. Il raffolait des jeux de société. Diane s’inquiétait. En effet, on entendait de gros fracas qui venaient sans doute des sous-sols. Depuis, la police était revenue deux fois et le nombre de lits était maintenant suffisant.
Il était 20 heures et la faim commençait à se faire entendre. Malheureusement, nous avions déjà vidé les distributeurs de nourriture. En même temps, il n’y en avait que deux dans notre bâtiment et ils étaient toujours quasiment vides de toute façon. La seule nourriture qui pouvait se trouver à notre emplacement était au sous-sol. J’imaginais que l’eau avait déjà tout emporté.
Le gardien du bâtiment vint nous voir pour que quatre personnes l’accompagnent. Le surveillant, Myriam, Axel et moi nous proposâmes une fois encore. Il nous accompagna jusqu’à sa loge et nous expliqua qu’il y avait une vielle porte derrière l’étagère qu’il nous montrait, qui conduisait au sous-sol. On retira tous les objets, documents que contenait ce meuble et le décala. En effet, il y avait une très vielle petite porte en bois. Le seul problème était que l’eau nous arrivait au dessus du genoux et que lorsqu’on l’ouvrirait l’eau inonderait le sous-sol.
Et là, j’eus l’idée ! Le gardien avait bien une boîte à outils quelque part, il ne nous restait plus qu’à casser la partie la plus haute de la porte puis monter sur une chaise et escalader. De toute façon, celle ci était fermée à double tours depuis des siècles et le gardien n’avait sûrement pas la clé. On commença donc à la casser, elle était plus épaisse que ce que je ne pensais. Après une demi-heure, on avait terminé et on commença à escalader.
J’étais la première, je montai sur la chaise et passai une jambe de l’autre côté. La porte était haute et de l’autre côté, ce n’était que des marches donc je me laissai glisser en gardant mon autre jambe sur la porte pour ne pas tomber. Puis une fois le pied posé au sol je descendis l’autre jambe. Les autres firent de même.
J'ai les mêmes réserves que pour le premier chapitre mais je ne vais pas les répéter ici.
Tu as toujours un bon sens du détail, de la précision et un bon vocabulaire.
Je vais lire la suite, j'espère qu'il y aura des moments de calme et des dialogues posés :)
Attention aux petites fautes dès le début :
nous sommes aller => nous sommes allés
Jules l'ouvra => Jules l'ouvrit
Un autre chapitre lu ! C'est toujours un plaisir de te lire :) Je vais de ce pas lire ton troisième chapitre disponible !