C'est la fin...
Ils sont tous morts, je suis le dernier. Et je sens mes dernières forces s'épuiser.
Les explosions, la poussière dense, l'obscurité grandissante... tout annonce désormais la promesse d'une nuit éternelle.
Nous avons peu à peu perdu notre énergie, pourtant nous étions les maîtres en matière de nucléaire. Quelle ironie...
À notre apogée, nous avons colonisé l'espace, soumis des planètes, maîtrisé la gravité.
Nous répandions nos lumières dans toutes les galaxies.
Mais nous avons été trop gourmands, et l'espace s'est vengé de nous.
Assoiffés d'énergie, affamés de matière, nous avons tout consumé.
Et aujourd'hui l'entropie est telle que plus rien ne peut nous nourrir.
J'ai été une étoile, et aujourd'hui, je suis le dernier des trous noirs... condamné à me vaporiser. Bientôt...
Nos légendes parlent d'un Big Crunch. Si l'Univers se contracte, tout redeviendra possible.
Alors nous renaîtrons par milliards, et nous brillerons, nous chanterons.
Mais quand ?
Car je vais mourir, seul, je suis la toute dernière chose structurée de l'Univers.
Et le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie...
FIN
(PS : La dernière phrase est une citation de Blaise Pascal)
— pourtant nous étions les maîtres en terme de nucléaire. [Dans l’expression « en termes de », « termes » est au pluriel. Mais elle signifie dans le vocabulaire de tel domaine. Il faudrait dire « en matière de nucléaire ».]
— A notre apogée [À]
— nous avons tout consummé [consumé ; un seul « m », contrairement à « consommé »]
— Alors nous renaîtront par milliards, et nous brilleront, nous chanteront [renaîtrons/brillerons/chanterons]
Merci pour les corrections, c'est fait