La pièce était immense, au loin sur la plateforme, les deux trônes étaient au point le plus haut de la pièce. Comme dans la plupart des châteaux, nous y accédons par un escalier, ne serait-ce pas la salle où il reçoit les requêtes de son peuple ?
– Pardon, excusez-moi.
Dit une femme essayant de passer entre moi et les garçons. Je reculai ma hanche droite heurtant le coin de quelque chose. En me retournant, je vis le buffet de nourritures plein à craquer. Par chance, je n'avais rien fait tomber ni casser.
– Andrew ? Andrew ?? Eh ohh je te parle !
Il était pourtant juste à côté de moi, mais je parlai dans le vide. Sa tête était dirigée vers l'escadron de soldats dans un des coins de la pièce, avait-il reconnu quelqu'un ?
Comme il ne répondait pas, je pris l'initiative de lui frapper l'arrière de la tête.
- Aïeeee, t'es malade, toi ?!
– Qu'est-ce qui se passe pour que tu les fixes ?
Dis-je intrigué.
- Rien...
Il baissa la tête et commença à tripoter ses mains.
Une flamme bleue apparut devant le trône, attirant l'attention de tout le monde. Serait-ce mon ultime rencontre avec M. Dwarvos ?
Une voix grave et puissante se fit entendre. Nous montrant quelqu'un de grand et musclé, mais un détail m'échappe : il était métisse. Pourtant Andrew est blanc. Est-ce que la mère de M. Dwarvos est métisse ? Des cheveux châtains frisés lui arrivant au milieu du cou lui donnaient un air plus vieux. Quel âge pouvait-il avoir ?
– Bonsoir, mes chers convives. Ce jour sera gravé dans vos mémoires, puisque je vais vous présenter ma future Reine.
Des murmures s'élevèrent dans la grande salle. Ne devraient-ils pas acclamer leur Roi ?
– Vous avez, sans doute, remarqué ces humains présents ? Ils sont chers aux yeux de ma future reine, et pourtant je ne sais pas pourquoi ils se sont refusés jusque là de me la céder.
Sa voix était emprunte d'une douce arrogance et d'une fausse ignorance.
Les Onyx s'étaient tous retournés, nous dévisageant. Quelqu'un dans cette foule cria : « Qui a invité cette énergumène qui fait honte à la famille de notre roi ? »
Comment ose-t-il dire ça d'Andrew ? Même s'il nous a fait beaucoup de mal et que ça a été un con. Je pense qu'au fond, il ne veut que le bien d'Eliénor... Il s'y est pris de la mauvaise manière, mais il peut toujours se rattraper.
Le reste des personnes présentes recommencèrent de plus belle à murmurer. Je ne pouvais pas laisser passer cela.
– Qui a dit ça ?
Ma voix résonna dans toute la pièce, comme je m'y attendais, personne ne me répondit.
Je voulut voir si Andrew allait bien, mais en me retournant, je vit une des personnes de l'escorte personnelle du roi. Un homme un poil plus grand que moi m'observait ; il resserra sa prise sur l'épaule d'Andrew. Que lui voulait-il ?
– Lâchez-le !
Serge poussa ce garde tout en criant ses deux mots.
Ce ne fut qu'aggraver la situation, les autres gardes rappliquèrent. Tout alla très vite, ils embarquèrent Serge, Andrew et Seiran. Par ordre de sa majesté, majesté mon cul ! Seiran n'aurait même pas dû être expulsé lui aussi ! Putain maintenant, je me retrouve tout seul.
– Oh Lulu, Je ne t'avais absolument pas vu ! Viens me rejoindre !
Sa voix était humiliante et moqueuse.
J'avançais aussi vite que possible vers cet abruti. J'attirai l'attention de tout le monde dans cette fichue pièce, leurs yeux braqués sur moi observaient tous mes faits et gestes. Je chuchotai des « excusez-moi » un peu partout, ils n'étaient pas du tout décidés à me pousser.
Arriver devant l'escalier menant devant « Sa Majesté ». Je m'arrête, croisant son regard, une seconde : c'est quoi ses pupilles ??
Que me voulait-il ?
Mes pas sur le carrelage des marches résonnaient dans toute la salle de bal. À quelques mètres de lui, il me tendit son bras. Il faisait une tête de plus que moi, faisait-il plus d'un mètre soixante dix ? C'est grand pour cette époque, non ?
Il passa son bras autour de moi, son contact me dégoûte. Ça me donne envie de gerber...
– Saviez-vous qu'il avait une dame ? Mais malheureusement, elle est morte par sa faute. Quel dommage pour une si belle femme...
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Eliénor.
La chaleur de la main de ma mère sur la mienne m'aide à me calmer. Nous descendions le grand escalier en or forgé. C'était sublime, mais sans savoir pourquoi ça me met mal à l'aise tout autant.
J'entendis la voix sournoise de M. Dwarvos.
« Saviez-vous qu'il avait une dame ? Mais malheureusement, elle est morte par sa faute. Quel dommage pour une si belle femme... » Comment ose-t-il dire ça !
Je me dépêchais courant à moitié, il mériterait une bonne claque !!
— Aller, maman ! Dépêche-toi !!
– Oui, oui, attends moi !
Je ne sais pas si c'est l'adrénaline ou quoi, mais je n'ai jamais été aussi à l'aise avec des talons. J'ouvris la porte à la voler, je me figeais qui pourrait croire ce que je vois... Tout mon corps commença à trembler...
La foule criait de partout, me cassant les oreilles. Les soldats se précipitèrent sur Lucas. Je n'avais jamais vu Lucas comme ça aussi féroce : penché sur M. Dwarvos avec sa main sur la gorge de cet homme. Ses yeux n'étaient plus d'un vert si joli : ils étaient rouges, une soif de sang dans le reflet de ses pupilles ! M. Dwarvos avait invoqué ce gros loup, mais un chien à trois têtes apparut entouré de flammes. Ça me rappelle l'histoire de Cerbère que ma mère me lisait quand j'étais enfant...
Qui es-tu, Lucas Lasky ?
Je suis contente et aussi fâché comment tu peux t’arrêter au niveau si bestie fallait continuer mtn tu me laisse dans un suspens pas possible alalala c’est pas normal sa tu ne peux pas quand même faire sa 🤧pardon sort vite là suite j’attend avec mes pop-corn 🍿😆
Demain le chapitre va sortir faut juste que je le recopie et que je le corrige… 😂