Un jour, un chien particulièrement préoccupé par son hygiène se mit, à la vue d’un congénère se grattant, à redouter d’attraper des puces. La simple idée d’en trouver dans son poil lui provoquait déjà des irritations. Il se persuada donc très vite qu’il devait être couvert de dizaines de ces parasites, et décida dès lors de s’inspecter jour et nuit des griffes au museau jusqu’à toutes les débusquer. Des journées entières s’écoulèrent ainsi, sans que le chien n’en trouve aucune. Mais l’animal, soumis à cette idée fixe, n’en pouvait démordre. Ce n’est qu’après plusieurs semaines de fouilles sans résultat que ce qu’il redoutait finit par arriver : un matin, à son réveil, il trouva entre ses griffes une puce qui commençait tout juste l’ascension de l’une de ses pattes. Il fit alors un bond prodigieux tout en s’exclamant :
« Je le savais ! Je savais bien que j’avais des puces, depuis tout ce temps ! »
Cette fable nous montre qu’à toujours guetter la venue du mal, il finit invariablement par apparaître sur notre perron.
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