Avec le maquillage professionnel qu'il s'est procuré, et le temps qu'il a passé à la création de son look Steph est fier du résultat, le voilà plus jeune de presque dix ans au moins. Il n'a pas perdu la main de ses jeunes années en tant que batcave où son style gothique romantique se mélangeait à celui plus décalé du post punk. Après avoir hésité, il a opté pour l'épilation complète de ses sourcils, c'est sa femme qui va être contente ! Peut importe, travaillant la plupart du temps en studio avec des gens plus loufoques que lui, il est largement en situation de se le permettre.
Il a sorti ses pots de fond teins clair, sa poudre blême et son rouge à lèvre noir. Le tout étant de s'inspirer de ses jeunes années en les remettants aux goûts du jour. Plus question de ressembler au mythique groupe des années quatre vingt.
Il a lissé son palmier avant de l'aiguiser en de nombreuses pointes à l'aide de sa bombe de gel laquée. Il a joué de l'eyes liner pour dessiner les fioritures de son front en passant par ses tempes, ses joues et bien évidement le contour de ses yeux. Au niveau vestimentaire il a choisi une chemise blanche à jabot, pas la même que pour les répétitions évidement.
- Soyons moderne et montrons que nous n'avons aucun poids superflu !
Steph a donc enfilé un article cintré, ajouté un petit gilet noir et un long manteau en panne de velours par-dessus. Il n'ignore pas qu'il va avoir chaud, il faut souffrir pour être beau non ? L'avant de sa chevelure qui lui cache la moitié de la face, est impeccablement travaillé et l'arrière s'enfonce dans un petit chapeau rond en feutre noir. Le slim noir est de mise, Gabriel a décidé que tout le monde en porterait un. Une sorte d'identité propre à l'ensemble sans doute. Le claviériste a ressorti ses compensées, noires elles aussi. Il a l'impression d'être un géant. Son image dans le miroir lui plaît.
- Ce soir c'est LE début, se dit-il.
Il y a longtemps qu'il attendait ça.
Math a terminé le body painting de son bras gauche, de son cou et de la moitié de son visage, finit de fixer les mèche violettes et bleues au reste de sa chevelure, il a un peu plus de mal à mettre la cravate à dentelle de sa tunique sans manches en satin noir.
- Tu m'aides à mettre cette merde ? demande t-il a son aîné.
- Woua ça t'change ! lui assure Steph.
- J'en jette hein ? Gabriel a trouvé mes santiags en croco super !
- Je n'savais pas que les caïmans avaient la peau couleur lie de vin, raille le plus vieux en avisant la pointe des chaussures dépassant du pantalon.
- C'était un croco alcoolique.
- Tout s'explique !
- Le boss est prêt ? aimerait savoir le métaleux.
- Ouaip ! Sauf qu'il pète un câble, cette fois Youz' a disparu depuis plus d'une demie heure.
- Il est aux toilettes, lui apprend le guitariste.
- Qu'est-ce qu'il y fout depuis tout ce temps ?
- Il digère hahaha !
- Je crois qu'il aurait bien besoin des lumières de Yann et il n'est pas le seul, avoue Steph.
- Ouai, c'est vrai que la « punaise » brille par son absence !
- Et ça pique les yeux...
- Tu parles à c'niveau là c'est carrément de l'aveuglement ! J'aurais pas cru dire ça un jour, ça va être merdique sans lui.
- On va s'en sortir ! lui assure le clavier.
- C'est pas le propos, c'est son rêve aussi. Je trouve ça nase, qu'il soit pas là pour nous mater attifer tous comme des tafiolles, ça lui aurai grave plu cette connerie !
*
Dans la salle les gens sont enragés et surexcités, une chance que la soirée commence à peine, l'alcool n'a pas encore monté aux esprits. Un rideau a été mis en place afin que Ten'shi puisse s'installer sans soucis, de suite après les rappels et la lumière a été rallumée. Gabriel espère que les fans de Karkinolass n'en profiteront pas pour partir. Le gros de la salle comprenant surtout le publique venu encourager X-Tales, ses craintes ne sont pas vraiment fondées. En revanche cette coupure de quelques minutes sera certainement bénéfique à l'écoute.
- P'tain t'étais où ? intervient de suite Gabriel lorsqu'il voit arriver Uzu.
- Aux toilettes, répond mal à l'aise le chanteur.
- Pendant cinquante minutes ?
Le japonais laisse apparaitre un rictus crispé sur son visage blême.
- Ho, comprend le leader. Et là ça va ? T'es tout blanc, s'inquiète-t-il.
Sa question fait se relever les têtes de Math et Steph occupés à brancher leurs instruments.
- Ça va aller, souffle le japonais.
- Youdzeu, ce soir on est là pour s'amuser, lui lance Steph. Oublie jamais ça, si on joue c'est avant tout pour notre plaisir.
Le jeune homme se contente d'hocher la tête en signe d'assentiment.
- Envie d'un coup de niole ?! lui propose Math, un verre à la main.
- Arrête d'conseiller des conn'ries, gronde aussitôt Gabriel. Et toi non plus touche pas à c'verre avant la fin du dernier morceau.
- C'était pas pour moi, il flippe grave ton mec, c'était pour l'aider.
- Nan c'est pas une bonne idée, ça risque de lui voiler la voix, c'est complètement stupide, Gabriel à raison, affirme l'aîné des membres.
- Bon ok, j'ai rien dit. On a au moins le droit à une mêlée de la chance ?
Les cinq musiciens forment alors une sorte de ronde. La chose amuse Uzu quelques secondes puis il stoppe sa raillerie quand il s'aperçoit du sérieux des quatre autres. En vérité l'heure est grave et tout est bon pour se rassurer et apporter de la cohésion au groupe.
- Bon You'z, on a réfléchi à un truc avec les autres là haut, lui apprend tout-à-coup Gabriel.
- ?
- T'vois l'morceau où tu n'sorts que des youhou ?
- Celui ou tu joues du piano et où Yann exécute un de ses fabuleux solo de basse ? se renseigne le chanteur intrigué.
- Heu oui c'ui là. Pour la basse, j'peux pondre un truc plus simple hein ! Et Steph connait l'morceau au piano par cœur. Les passages à la guitare sont nerveux mais super faciles et on s'est dit qu'ce s'rait une bonne mise en bouche.
- C'était pas prévu ! s'affole le japonais. Y'a même pas de paroles !
- J'comprends qu'tu flippes mais bon l'temps qu'tout l'publique r'descende, ça crée une bonne ouverture pour t'échauffer la voix et sur laquelle les gens regrett'ront pas d'avoir loupé l'début des paroles just'ment, vu qu'y en a pas, argumente Gabriel.
- Tu crois que ça va aller ?
- On en est tous convaincus, signale Steph et pour le reste on suit la playliste, ok ?
- Bon ok ! Si vous êtes sûr.
La lumière s'éteint, les gens se tournent vers la scène. La basse a déjà commencé, accompagnée du piano, que le rideau se soulève tout juste. Le son est lourd, pesant quand la voix de Uzu s'élance. Plus haut perchée que sur la plupart des morceaux, plus longuement tenue aussi, elle impressionne par sa clarté, de suite. Au son, les gens se dépêchent de redescendre, la salle se remplie à nouveau très vite. Uzu aperçoit Marie en train de filmer au premier rang.
- Bien sûr ! Yann va me voir chanter, réalise-t-il aussitôt. Il sent l'envie de réussir à plaire à « son maître » artistique, la même que dans ce petit studio où tout les deux, ils répètent quotidiennement depuis le début.
Quand la guitare rejoint la mélodie, le chant du japonais gagne en force. Ainsi plus puissant, les poumons de Uzu s'en retrouvent réchauffés comme le reste de son corps. La batterie enchaine sans laisser de vide, très vite rejointe par les violoncelles virtuels des pistes préprogrammées par Steph. Tout tombe à point. La peur quitte le jeune homme, il se lâche. La raideur de son corps s'envole et déjà, il s'approche de l'avant scène en bougeant en rythme. Les cymbales résonnent en parfaite cadence avec la basse. Même si Gabriel a un jeu plus court et plus hésitant que celui de Yann, aucun faux pas ne viendra gêner le court de ce morceau qui n'aura même pas eu besoin d'être finalisé pour mettre tout le publique d'accord. Le break du milieu de morceau prend les gens par surprise. Au premier applaudissement, Uzu place une nouvelle plainte dans le micro, la chanson n'est donc pas finie ! Aussitôt, il est suivit par la guitare nerveuse. Les instruments s'entremêlent, le morceau reprend plus féroce. L'énergie est là, communicative. Le publique se montre réceptif. La voix de l'asiatique transportera le morceau jusqu'à la toute fin.
- Bonsoir !
Les cris et les applaudissements des gens surpris par cette première performance vocale accompagnent la prise de parole de Uzu. Certaines réflexions sur l'allure des personnages se trouvant sur scène vont bon train. Visiblement on trouve Gabriel et Math sexy, Jeff impressionnant et Uzu beau comme un dieu. C'est en tout cas ce qu'arrive à entendre Liam caché bien sagement derrière un poteau.
- Merci, merci beaucoup pour cet accueil chaleureux !
La salle est chaude, Uzu attend quelques instants que le mouvement se calme un peu. Entre l'euphorie de la découverte et l'excitation créée par le groupe sortant, les gens ont l'air déchainés.
- Ce soir, c'est notre tout premier concert...
Un léger brouhaha s'élève à cette affirmation pour le moins étonnante à la vue du professionnalisme des membres qui compose le band.
- Oui, oui, la première fois que notre auditoire ne se cantonnera pas à de simples miroirs au fond du studio de répèt'.
Les rires provoqués à cette évocation détendent l'atmosphère de suite. Gabriel est impressionné par la facilité qu'a son petit ami de réussir à parler devant un auditoire aussi important. En quelques phrases, il arrive à créer une sorte de lien amical avec de complets inconnus.
- Je vais vous demander d'être charitable, je m'en remets à votre bienveillance, nous jouerons de notre mieux.
Les applaudissements reprennent à peine que déjà les projecteurs annonce la suite. Sans attendre plus longtemps la guitare entame le second morceau sur les chapeaux de roue.
L'intro présente une ballade plutôt mystique, des sons empruntés à l'univers de la musique des jeux vidéo d'héroïc fantasy* étonnent. La voix envoutante de Uzu se déverse, tel un torrent d'émotions pure, prenant le publique au dépourvu à chaque nouvelle strophe. Le petit chanteur, embarque avec lui l'auditoire sans le moindre effort. Rien ne retient l'envole de cette assemblée, vers un voyage onirique pleins de surprises. Un publique assez important et qui malgré ça, garde le silence entre les refrains. Les bouches s'ouvrent, les yeux s'écarquilles, Uzu accompli un miracle : il émerveille.
Gabriel peine à le suivre. Math souffre sur chaque arpège, quand Steph tente avec difficulté de rattraper leurs erreurs, nombreuses, en improvisant. Uzu quand à lui, sauve la situation admirablement bien, sans même s'en rendre compte. Ce soir, le japonais hait, s'abîme, blâme. Ce soir Uzu découvre quel exutoire apporte cette forme de communication artistique.
Positivement porté par cet interprète éblouissant qu'est Uzu et sa détermination à accomplir le meilleur, Jeff aura fini lui aussi, par investir son énergie dans les quelques morceaux joués ce soir par Ten'shi. C'était inespéré. Malgré tout, le peu de résonnance de la basse sur certains passages, fait défaut. La voix de Uzu cherche désespérément celle, absente, de Yann dans la plupart des couplets. Math se sent seul dans les mouvements de cordes et Steph se pose des questions sur ses choix techniques. Le manque de Yann est une souffrance de chaque instant pour l'ensemble des membres de ce groupe et une véritable douleur personnelle dans l'âme de Gabriel.
Ce dernier prend aujourd'hui seulement conscience de la complexité des choix qui vont s'offrir à lui. Ten'shi ne fonctionne pas sans son bassiste. Il y a déjà pas mal de temps qu'il a compris ça. En revanche ce qu'il ignorait c'est que Ten'shi est proprement impossible à l'avenir sans son chanteur. Ce soir ceci est devenu une évidence. Gabriel ne peut se passer d'aucun des deux. Et la bêtise entamé l'après-midi passé, risque de lui couter bien cher. Quelle sera la réaction de Yann en cas de rétractation de sa part ? Pour le bien de tout le monde, il aurait mieux valu lui mentir, lui donner raison sur ses sentiments amoureux soit disant inexistants. Dire la vérité est parfois une faiblesse, il devrait pourtant le savoir, Yann commet tellement souvent l'erreur avec son manque de diplomatie. Résultat, Uzu n'a plus confiance en lui et Yann va le détester.
Marie laissera rapidement la caméra à son propriétaire, ce n'est vraiment pas son truc. Elle souhaite, en outre, vraiment profiter du moment. Liam prend alors le relais ne ratant rien, filmant la salle et les réflexions des gens entre les morceaux, agrandissant son chant de vision pendant ceux-ci afin de montrer l'expression de certaines frimousses du publique. Il exécute des gros plans sur les musiciens suivant l'importance de leur passage durant la prestation et en profite pour se replonger un peu dans son ancienne passion. Après tout, la photographie est une pratique assez proche de la vidéo. Il se permet d'ailleurs également de prendre une bonne série de clichés.
La batterie et la basse démarrent pour une dernière chanson. Le son synthétique des violons du clavier de Steph sortent rythmés en staccato. Uzu s'approche du bord de la scène un mégaphone customisé à la main. Sa voix, dont la fréquence dans les médiums a été saturée avec un peu de disto, étonne.
Liam n'en perd pas une miette, en professionnel, il passe de l'angle plat basique à la contre plongée, filmant sans discontinuer l'asiatique qui bouge, se penche, serre des mains, frappe dans les siennes en rythme et s'agenouille au plus près du sol.
L'effet est assuré, l'image en trois quart face donne une impression d'intimité avec ce personnage qui fait en un mot, la salle « sienne ».
Monté un peu plus tard sur la scène, le blond réussit également un plan de dos du batteur. Celui-ci s'entendant à merveille avec la boite à rythme, pendant un morceau industriel au possible. S'attardant sur les muscles ronds en action, Liam capte l'effet de lumière dans la sueur de l'effort.
Un passage réalisé en espace large soulignera malgré tout la poésie mélodique restant présente dans la construction du refrain, grâce notamment à la vue d'ensemble qu'il donne. La participation harmonieuse de chacun des instruments y est largement visible.
Un solo de synthé coupant le morceau au milieu relayé par le jeu des spots est enregistré pareillement. Au cours de son évolution imagée, Liam s'aperçoit que le technicien est bien plus doué pour les lumières que pour le son. Le scénario d'éclairage est effectivement excellent.
Uzu tape dans ses mains et enjoint un publique réceptif à l'imiter. L'ambiance est chaude, le pari de Ten'shi est d'ores et déjà réussi. La performance vocale du morceau, gardée précieusement pour la fin, entre, elle aussi dans la boite. Moment où le chanteur japonais se défait de son « artifice micro » pour monter crescendo sur une répétition de la fin. Un peu plus tard Liam sera content de la qualité de son matériel, ne relevant étonnamment aucune saturation de son. Sans être Nikel, la vidéo se visionne et surtout s'écoute sans soucis.
*
Le rideau s'est refermé, les cries dans la salle continuent de plus belles, accompagné par les applaudissements nerveux et insistants.
- Ils en veulent plus, remarque Math épaté par leur propre prestation.
Déjà les membres de X-Tales se manifestent.
- On a l'temps pour un rappel ? les interroge un peu timidement Gabriel, alors qu'ils déposent une partie du reste de leur matériel à l'entré de la scène.
- Je n'y vois personnellement pas d'inconvénient, les rassure Nelcha, prenant tout de même soin d'interroger son partenaire. Sacha c'est bon pour toi ?
- Bha oui... lâche avec une indifférence bienveillante, le clavier caché sous sa capuche.
- Youz', c'est ok ? Un dernier morceau, c'possible pour toi ?
Uzu se contente d'acquiescer en hochant la tête. Gabriel remarque cependant une légère manifestation de faiblesse dans sa façon de courber les épaules.
- T'es sûr ? insiste-t-il, passant à côté de lui en lui frôlant le dos du plat de la main.
Un air las se dessine sur le fin minois du chanteur.
- Ils ont l'air contents hein ? s'enquière-t-il.
- Ouais, t'as été géant ! déclare le leader.
Une joie contenue se lit dans les yeux du japonais malgré la fatigue. Il pose sa tête contre le torse de son petit ami. Steph levé pour aller reprendre une bouteille d'eau, lui dépose lui aussi une tape dans le dos avant de reprendre sa place. Un rapide bisou échangé du bout des lèvres entre le leader et son interprète et déjà le rideau se rouvre. À la vue de la réapparition du groupe, la salle est euphorique.
Uzu se poste devant le micro sans bouger, les yeux à demi fermés, implorant silencieusement le publique. Les musiciens attendent également de lui, un geste pour démarrer. Le silence, perplexe des deux côtés de la scène s'impose. On ne joue pas encore, on ne crie et n'applaudit plus. C'est ce que Uzu attendait. Il rouvre les yeux et prend la parole.
- Ce soir, c'est un concert très spécial pour nous. Un de nos membres est malheureusement absent contre son gré. Je voudrais lui dire, puisque nous sommes filmés, qu'il nous a beaucoup manqué.
Uzu tend la main vers son petit ami, qui entame un rythme un peu jazzy assez simple et pourtant impressionnant avec cette basse qu'il a du mal à maitriser généralement.
- Gabriel, notre guitariste soliste s'est inventé bassiste pour vous ce soir, merci d'apprécier la performance ! Il crie presque les deux derniers mots, enjoignant l'assemblée à applaudir, la manœuvre prend.
Bien décidé à poursuivre, il se tourne vers Math.
Math !
A ce moment la salle applaudi sans même attendre les explications qui auront du mal à être entendu, mais Uzu insiste.
- Notre guitariste rythmique qui a fait l'effort de nous donner le meilleur en cumulant deux casquettes, bravo à lui !
Le guitariste ne manque pas de répondre à la réaction de l'auditoire par un micro-solo improvisé. Il n'a pas terminé que déjà Uzu tourne le dos au publique afin d'introduire Steph.
- Steph, sans qui l'ambiance ne serait pas ce qu'elle est. Les mots du chanteur glissent en effet sur les sons grandioses et industriels du claviériste.
Il se rapproche de nouveau de son micro pour finir.
- Vous l'aurez tous reconnu...
Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que le roulement de caisse claire accompagne les cris des fans de Karkinolass.
- Jeff le batteur que nous partageons.... Le reste de l'explication se perd dans le brouhaha.
- Et moi-même, ajoute-t-il timidement lorsque le calme revient.
Ten'shi ne laisse pas le loisir à la foule de hurler plus longtemps dans le vide. Les guitares de Gabriel et Math entament un rift électrisant et nerveux, soutenue par la batterie. Steph au piano accompagne Uzu et son chant japonais agité et pétillant. Un final aux paroles répétitives et simples qui verra malgré la langue asiatique, les gens reprendre en chœur le refrain.