Le destin est une tartine de confiture

Par Bleiz
Notes de l’auteur : Bonjour à tous ! J'ai enfin attaqué en bonne et due forme la réécriture de la Pythie et j'ai donc décidé de la poster ici pour ceux que ça intéresserait. L'histoire reste la même, mais cette version devrait être plus condensée. Les modifications seront plus visibles dans les chapitres à venir, celui-là reste très similaire à la première version. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, et bonne lecture !

27 Septembre : 

« Il n’y a rien de plus ennuyeux que d’être prophète. On vous prend pour un fou, peu importe où vous êtes. Quand on vous affuble du titre de devineresse ou d’oracle, étrangement, ça passe mieux. Les gens vous supplient pour obtenir les numéros gagnants du Loto ou savoir quand viendra leur prince charmant : non, honnêtement, c’est barbant.

Cela dit, j’ai trouvé un moyen de tromper l’ennui. Voici le récit de la fabuleuse, de la formidable Ingrid, Pythie moderne et Cassandre au destin plus heureux se jouant de l’avenir ! »

Parfait. C’est un début tout à fait respectable que je ne manquerai pas d’utiliser dans les années à venir, lors de la parution de mon autobiographie tant attendue. 

À l’attention de la personne qui lit ces mots : ce texte est mon journal de bord. Pour l’instant, personne d’autre que moi n’a l’autorisation de le lire et nul ne peut mettre la main dessus. Mais qui sait ? Dans les siècles à venir, ce journal constituera sans aucun doute la pièce maîtresse d’une collection d’objets m’ayant appartenu et exposé dans un musée dédié à ma personne.

Note pour plus tard : La version officielle de ce journal devra sans doute enlever le paragraphe au-dessus. Il faut que je conserve une réputation digne de ma personne. C’est un journal de bord, pas un journal intime, que diable !

Il est donc de bon ton que je me présente. Je m’appelle Ingrid Karlsen, j’ai atteint l’âge de treize ans à l’heure à laquelle je rédige ces lignes, et je suis un génie. Si cette terminologie vous dérange, comprenez que je suis, en tout cas, détentrice de ce qu’on nomme communément la bosse des maths. Douée dans les études dès ma plus tendre enfance, mon institutrice décida, il y a sept ans à présent, de me faire passer quelques tests. Une dizaine de psychologues et une poignée de spécialistes plus tard, le verdict tomba : j’étais surdouée. Avec une nette attirance vers les sciences, qui plus est. Enfant miraculée, joie de ses parents ! J’échappais à la destinée tragique de poursuivre des études littéraires, crainte du géniteur respectable et tenant à le rester. On m’encouragea donc à étudier la biologie, la chimie et les mathématiques en priorité. Je commençai avec des leçons adaptées à mon âge ; j’en appris le contenu en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, cette expression étant elle-même trop longue, soit dit en passant. Les professeurs des classes supérieures, puis du collège et du lycée me passèrent dans les bras de leurs collègues comme si j’étais un charbon ardent. Finalement, épuisé par le remue-ménage que mon intellect lui causait, le directeur de mon école me recommanda à une université proche. C’est ainsi que je fis la connaissance de mon nouveau professeur : M. Froitaut.

Dire que je lui dois beaucoup est un euphémisme. Il m’a enseigné tout ce que je sais, il continue de le faire et surtout, il m’a montré la voie vers un terrain de jeu des plus excitants : les probabilités !

Pour les ignares du fond de la classe, je rappelle qu’une probabilité est un nombre compris entre zéro et un, et que la somme des probabilités de tous les éléments élémentaires est égale à un. En gros, en additionnant toutes les résultats possibles d’un évènement, ça fait un. Simple non ? Simple, mais redoutable ! Car avec les probabilités, on peut savoir grosso modo les conséquences de tel acte. Prenons un cas basique : la chute d’une tartine de confiture. Il n’y a que deux situations possibles : soit le côté confiture s’écrase contre le sol, soit c’est le côté pain. Voyez comme c’est simple et élégant !

A présent, prenons un peu de recul et réfléchissons. La chute de la tartine n’a que deux résultats possibles. Avec un peu de bon sens et deux, trois autres calculs, on peut deviner sur quel côté elle va atterrir. Mais si nous pouvions utiliser le calcul de probabilités pour un problème autrement plus complexe, plus intriguant, plus dangereux, en un mot plus intéressant ? Si les mathématiques, maniées avec justesse et talent, pouvaient prédire l’avenir ? Un peu d’ambition, que diable ! 

J’y ai bien réfléchi et, au fond, cette idée n’est peut-être pas si folle. J’ai commencé à y réfléchir- le sol de ma chambre est jonchée de feuilles de calculs, ma mère va me tuer- et je crois tenir le bon bout. J’ai mon rendez-vous hebdomadaire avec M. Froitaut dans moins d’une heure, je vais pouvoir lui exposer ma théorie. Attendez un peu, lecteurs du futur, je reviendrai sous peu pour vous raconter sa réaction !

 

Choquée et déçue, c’est dans cet état d’esprit que j’ai quitté M. Froitaut. Mon idée n’a pas rencontré l’excitation à laquelle je m’attendais.

Note pour plus tard : On dit qu’il est mal de modifier les faits du passé pour les faire correspondre à ce que l’on souhaite… En tout cas, c’est ce que disait mon prof d’histoire. Mais il disait aussi que l’Histoire était écrite par les vainqueurs ! Et quel meilleur adjectif pour me décrire ? M. Froitaut sera peut-être plus… amène, face à mon idée, lors de la publication de ce journal. À voir.

Je suis arrivée dans la salle de conférence au moment où les autres élèves quittaient la pièce. Cela me permet d’avoir des cours particuliers et d’éviter aux chuchotements et aux regards intrigués de tous ces jeunes adultes qui bafouillent en parlant de Pythagore et d’Alexandre Lyapunov. Après avoir patienté à l’extérieur de la salle, le temps que celle-ci se vide, je jetai un coup d’œil à l’intérieur. M. Froitaut fouillait dans sa sacoche, feuilles et cahiers éparpillés sur la petite table de conférence. Il portait une T-shirt gris et un gilet de la même couleur, bien que plus foncé. Si je ne connaissais pas l’étendue de son talent, je le trouverais passe-partout : des yeux marron foncé cachés derrière des lunettes rectangulaires, des cheveux brun clair tirant sur le gris aux racines, et un visage plutôt long. Cependant, sous cet air banal se cache un cerveau extraordinaire.

Je pris une grande inspiration : expliquer mon projet ne serait pas difficile. Toutefois ce genre de choses n’arrive pas tous les jours. Il fallait que, dans les années à venir, il se souvienne de ce moment en particulier, comment sa journée a priori banale avait soudainement tourné en un évènement historique qui avait changé à jamais le cours du monde, sa vie et bien sûr la mienne. Je replaçai ma sacoche sur mon épaule, vérifiai le lustre de mes chaussures cirées, redressai mes lunettes du bout de mon nez avant de pénétrer dans la pièce.

—Bonjour Monsieur !

Il sursauta. Entrée réussie.

—Bonjour Ingrid. Comment vas-tu aujourd’hui ?

—Bien, je vous remercie, et vous ? répliquai-je en descendant les marches de l’amphithéâtre.

—Bien, bien, merci, dit-il en fouillant parmi ses feuilles. Tu as révisé notre leçon précédente, je suppose ? J’ai ici une série d’exercices qui pourrait... 

—A vrai dire, j’aimerais vous parler de quelque chose.

M. Froitaut releva la tête. Ma grande scène commençait, les trois coups étaient frappés. Je repris donc :

—Comme vous le savez, les probabilités sont mon sujet de prédilection...

Un sourcil levé. C’était bon signe. Son intérêt commençait à se réveiller.

—Or, il se trouve que ça fait quelques temps que je réfléchis à un projet. Et j’aimerais avoir votre avis.

Deux sourcils en hauteur, dos redressé, bras croisés par-dessus son sac. Le poisson était ferré ! Mais cacher mon excitation était primordial. Je plantai alors mon regard dans le sien et lançai de ma voix la plus claire et la plus assurée :

—Je crois avoir trouvé le moyen d’utiliser les mathématiques dans une application extrêmement concrète et qui pourrait améliorer la vie de chacun.

—Et comment... ?

—En utilisant les probabilités pour prédire l’avenir.

Et c’est là, lecteur, que survient le drame. Au lieu de l’explosion de joie et de surprise pleine de fierté, ma déclaration n’eut pour réponse qu’un simple soupir ! J’aurais pu accepter une crainte mêlée de méfiance devant l’ampleur de la tâche, mais ça ! Le soupir se trouve à la limite de l’indifférence. Les gens soupirent quand ils sont fatigués, quand ils s’ennuient, quand ils ont faim, pas quand on vient de leur annoncer qu’on a entre les mains le secret du temps ! Pendant une seconde, je fus tentée de le secouer par les épaules afin de remettre en place son bon sens, mais cela m’a semblé pire qu’une molle réaction. L’Histoire admirerait mon stoïcisme devant l’incompréhension de mes contemporains. 

—Vous ne me croyez pas, monsieur ?

—Je pense que tu t’es peut-être un peu trop avancée.

Je ne pus retenir un froncement de sourcils.

—Je ne comprends pas.

—Ingrid. Tu sais que les probabilités mesurent la fréquence d’apparition d’un phénomène si jamais, et je dis bien si jamais, l’expérience était renouvelée une infinité de fois.

—Je sais, c’est pour cela que l’expérience n’a pas besoin d’avoir eu lieu, puisque c’est une projection de ce qui arriverait après une infinité d’essais, donc de temps. D’où la possibilité de prédire l’avenir avec les probabilités ! le coupai-je avec agacement.

—Pour connaître ce qui pourrait arriver, tu aurais besoin de savoir toutes les conditions entourant ton hypothèse. Or il n’existe aucune façon de maîtriser ces conditions ! L’avenir est aléatoire et dépend de trop d’hypothèses pour affirmer avec certitude que quelqu’un a la capacité de prédire l’avenir.

—Si, moi je peux le faire !

Je me mordis la lèvre. Rien ne se passait comme prévu. Ses épaules s’étaient tendues sous sa veste en jean et je voyais à son regard sceptique que toute la crédibilité que je m’étais efforcée de construire s’était envolée. Ma réaction enfantine m’avait enlevée toute chance de le convaincre. Je pris une profonde inspiration : tout n’était pas encore perdu. Il ne tenait qu’à moi de transformer cette discussion catastrophique en illumination salutaire pour mon professeur. Je me lançai donc sans lui laisser le temps de répliquer :

—J’ai fait plusieurs essais, sur des évènements mineurs. Si vous me laissiez quelques mois... non, quelques semaines ! Je vous apporterai la preuve que j’ai raison.

—Il n’y a pas de doute sur ton talent, mais de là à dire que tu as mis au point une méthode de calcul prévoyant les mouvements de l’avenir… Il secoua la tête. C’est grotesque ! 

—Non. C’est incroyable, fantastique et inimaginable, mais pas grotesque.

Je crois qu’à ce moment, ma voix trembla. Pas beaucoup, mais suffisamment pour que M. Froitaut s’en aperçoive. Cette compassion teintée de condescendance dans ses yeux ! J’ai soudain eu l’envie de lui arracher la tête, et de me coller une paire de baffes au passage. Quel malheur d’être si doué dans son domaine mais incomprise par les siens ! Et sans aucun contrôle sur ses cordes vocales, de surcroit. Il fit le tour de la table pour se placer face à moi et reprit, plus calmement :

—Tu as raison. C’est une idée incroyable. Seulement, elle n’est pas réalisable.

—Comment pouvez-vous être aussi sûr de vous ? rétorquai-je.

—Des millions de gens ont essayé. Prédire l’avenir intéresserait beaucoup de monde -et pas que des particuliers. Des entreprises, des gouvernements, les banques, l’armée... Si c’était possible, quelqu’un l’aurait déjà fait.

—L’humanité a envoyé une personne vivante dans l’espace, pourtant des siècles auparavant, personne n’y aurait cru. Et je ne vous parle pas des avions !

—Si tu veux vraiment donner dans les ailes, tu me fais plus penser à Icare qu’à autre chose, dit-il avec un petit rire.

M. Froitaut se frotta le menton. Il a cette manie de garder constamment une petite barbe de trois jours. C’est une des choses que je ne comprends pas chez lui.

—Écoute Ingrid, dit-t-il tout à coup. La question des probabilités est extrêmement intéressante et je conçois qu’elle t’intéresse. Toutefois...

Un paquet de copies s’écrasa avec fracas sur la table de conférence.

—Nous avons quantité d’autres sujets à étudier. Nous avons déjà passé beaucoup de temps sur les probas et nous devons nous concentrer sur de nouvelles choses.

Je restai coite. Que pouvais-je répondre à cela ? Mon professeur ne me croyait pas. Lecteurs, vous ne réalisez peut-être pas à quel point je me suis sentie vexée et humiliée. J’avais été cruellement foulée aux pieds ! La sensation était des plus désagréables, je vous l’assure. En silence, je disposai mes affaires sur une table proche tandis que M. Froitaut choisissait une feuille d’exercices dans la pile. J’aurais pu agir comme si rien ne s’était passé. Peut-être aurais-je dû ; toujours est-il que je ne l’ai pas fait.

—Monsieur, commençai-je d’un ton égal, je peux vous demander un service ?

—Bien sûr, s’empressa-t-il de me répondre.

Je dis alors sans prendre la peine de me retourner :

—Si j’arrive à vous montrer que ma théorie est solide... vous m’aiderez à poursuivre mes recherches sur le sujet ?

Il y eut un court silence. Je crus bien qu’il allait me dire non mais, au bout de quelques secondes, il lâcha un soupir et m’affirma :

—Oui, Ingrid. Si c’est le cas, je ferais tout mon possible pour t’aider.

 

Après ça, il n’y eut plus grand-chose d’intéressant. Le cours, en soi, l’était, mais ne concernait en rien mon problème.

Et me voici, face à mon clavier, à vous raconter ma déconfiture. J’ai toujours su que pour introduire ma découverte, je devrais m’engager sur un chemin semé d’embûches. Mais pas si tôt ! Qu’importe : les génies sont souvent incompris et rejetés avant que, quelques siècles plus tard, on se rende compte de l’ampleur de leurs travaux. Combien furent les hommes et les femmes du XXIème siècle surpris en apprenant que tel ou tel grand scientifique a été sacrifié parce qu’on le prenait pour un fou, un simple d’esprit ou un dangereux criminel ! Galilée, par exemple, condamné car persuadé -à raison- que la Terre tournait autour du Soleil. Voilà, c’est ça : je suis le Galilée moderne.

Cependant, il faut voir les choses du bon côté. Ce malheureux entretien aura au moins eu l’avantage de m’ouvrir les yeux. A l’évidence, je n’ai pas été assez ambitieuse ! Pas assez délicate aussi. C’est un bouleversement que de réaliser que le futur et ses schémas sont à portée de main et de compréhension. Parfois, la meilleure chose à faire est de mettre les gens devant le fait accompli. M. Froitaut m’a promis son aide dès que je lui aurai prouvé que j’ai raison. Nous sommes à trois jours de la fin du mois de septembre, j’ai donc trois jours pour trouver la meilleure façon possible d’exhiber mon talent. Je reviendrai à ce journal de bord quand ce sera le cas.

28 Septembre : Échec sur toute la ligne. Rien ne vient. Au début, je pensais que la meilleure idée était de prédire un évènement historique d’importance qui se produirait dans les prochaines années. Seulement ces choses sont invérifiables avant qu’elles n’arrivent ! C’est de la prévention inutile car si on me croit, on trouvera un moyen d’empêcher ces évènements, or si ces évènements ne se produisent pas, alors personne ne me croira ! Pareil pour la fin du monde : le public me prendra pour une fataliste jusqu’au moment où la planète leur explosera sous le nez. A ce moment-là, ils comprendront que j’avais raison, mais il sera trop tard, bien trop tard ! Espérons que l’inspiration sera meilleure demain...

29 Septembre : Pire qu’hier. Mes idées étaient peut-être mauvaises voire stupides mais au moins, j’avais des idées. Là, rien ! Mes neurones font la grève, mon intelligence rit au nez de ma conscience. Ma caboche est pleine de sable, ce qui explique sans doute le silence qui y règne. Ça me fait mal de l’admettre, mais il semblerait que la tâche soit plus ardue que je ne le pensais. Je refuse de perdre ! Abandonner ici reviendrait à fuir le combat sans avoir posé un pied sur le ring. 

Mes parents se font du souci. C’est très agaçant, toute cette sollicitude que je n’ai pas demandée. Même mon imbécile de frère s’est permis de me dire que je ressemblais, je cite, « à un figurant de The Walking Dead ». Ce culot ! Enfin, peu importe. Il vaut mieux que je m’arrête là pour aujourd’hui ; je ne sais pas ce que je ferai si je suis toujours à court d’idées demain.

Je me rends compte que je n’ai pas encore vraiment parlé mes parents. Erreur de ma part. Un élément crucial de toute biographie qui se respecte est l’environnement familial. Permettez-moi donc, lecteurs, de vous présenter ma famille. 

Tout d’abord, il y a mon père, Charles Karlsen, ingénieur nucléaire de son état. À mon grand regret, il ne brille pas dans le noir. On aurait pu le croire, pourtant, vu le temps qu’il passe dans son bureau enterré sous ses bouquins avec une pauvre lampe qui brille sur son bureau. Apparemment, je lui ressemble physiquement. Il faut dire qu’il a aussi mauvaise vue que moi et que nous portons le même style de lunettes. À part ça, vraiment !

Puis nous avons ma mère, Rose, qui est docteur en pédiatrie. Elle a la patience d’une sainte au travail avec tous les moutards qui traînent et l’irritabilité d’un taureau dans un champ de tomates lorsqu’elle est à la maison. Elle dit que c’est parce que ses enfants sont des catastrophes ambulantes, cependant, soyons honnêtes. Qui ne voudrait pas m’avoir pour fille ?

Enfin, mon frère, François. Il a seize ans et passe le plus clair de son temps à jouer à des jeux vidéo. Il est grand et stupide. Et blond. Que dire de plus ?

Note pour plus tard : Si mon frère vient à mourir dans de tragiques circonstances, je changerai sa description en quelque chose de plus flatteur. S’il continue d’être aussi bête une fois adulte, je n’aurai qu’à le déshériter et enlever toute mention de son nom dans ce journal de bord. À voir.

30 Septembre : Victoire ! Quelle idiote j’ai été de m’inquiéter. Un cerveau comme le mien ne pouvait pas me laisser tomber à un moment aussi crucial. La solution était évidente, juste sous mon nez !

Ma formule (car oui, c’en est une, et non je ne vous révélerai pas en quoi il consiste, trouvez la vous-mêmes si vous en êtes capables) a beau être un petit bijou de recherche et de sciences, l’orfèvre que je suis a conscience que tout le monde n’est pas amateur de bijoux de luxe. Or, pour graver mon nom à côté de ceux des plus grands, il me faut une reconnaissance universelle. Je devine ce que vous pensez : « C’est donner de la confiture aux cochons ! » Vous avez raison, cher lecteurs. Hélas, certains sacrifices sont nécessaires pour atteindre la gloire. Ainsi, j’ai compris quels critères devaient être remplis si je voulais atteindre mon but : dévoiler le fruit de mon travail de manière à ce que tout le monde y ait accès, et surtout utiliser ma technique pour concrétiser le rêve du quidam moyen. De quoi la population rêve le plus souvent ? Un indice : c’est également ce à propos de quoi ils aiment se plaindre le plus. Bravo, vous avez deviné : la réponse est l’argent, bien sûr ! Qui n’a jamais entendu quelqu’un marmonner qu’il quitterait son boulot sur-le-champ et irait se dorer la pilule sous les cocotiers s’il en avait les moyens ? Et quel est, à leurs yeux, la façon idéale de concrétiser ce rêve ? Façon qui me permet de cocher la case de mon premier critère ?

Je vous donne la réponse : le Loto ! Le nom du gagnant passera à la télévision, la moitié du pays aura les yeux rivés sur leurs écrans et moi, je n’aurai qu’à profiter de l’occasion pour révéler mon génie à la nation. Ce sera un coup de maître ! Sur ce, lecteurs, je dois vous quitter : j’ai un million d’euros à remporter.

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Fractale
Posté le 06/05/2024
Coucou !

Je découvre cette histoire, dont je n'ai pas lu la version avant réécriture, et ce chapitre m'a beaucoup plu !

Le personnage d'Ingrid est amusant, elle a une arrogance incroyable qui donne envie de la secouer mais, en même temps, ce côté passionné qui coexiste chez elle avec la recherche de gloire m'a bien plu. Elle décrit ce qui l'entoure avec beaucoup d'humour (la description de sa faille est géniale !) mais tout de même une certaine humanité, quand elle parle de son professeur par exemple. On ne s'arrête pas au cliché "génie arrogant méprisant le reste de l'humanité", j'ai apprécié ça !

J'avoue être sceptique sur sa théorie… Prédire l'avenir avec les probabilités me paraît, plus qu'impossible, paradoxal, puisque justement les probabilités existent parce qu'on ne peut pas prédire le futur ! Je me souviens de mon prof de maths, en prépa, qui me citait une phrase de Laplace dont j'ai oublié la formulation mais qui disait, en gros, que s'il existait un démon connaissant le passé de chaque particule de l'Univers, alors il serait en mesure de prédire le futur… MAIS qu'un tel démon n'existe pas et que c'est pour cela qu'on a créé l'étude probabiliste. (Bon, après vérification sur Internet, mon prof avait pas mal simplifié, mais l'idée est là.) Après ça, difficile de croire en la prédiction du futur par les probabilités…
D'ailleurs, je dois dire que je n'ai pas réussi à comprendre Ingrid aux moments où elle expliquait sa théorie :
- "La chute de la tartine n’a que deux résultats possibles. Avec un peu de bon sens et deux, trois autres calculs, on peut deviner sur quel côté elle va atterrir." Ben non, justement, si on pouvait ça n'aurait pas de sens de faire des probas dessus… Ou alors elle veut dire qu'en connaissant exactement les conditions de départ (répartition de la masse du pain et de celle de la confiture, forme exacte de la tranche, inclinaison et hauteur de départ, nombre de molécules d'air dans les environs, que sais-je encore), on serait en mesure, avec des connaissances poussées en mécanique du solide, de déterminer la position de la tartine à l'instant où elle rencontre le sol ? Sans doute, mais là on ne fait plus de probas… (Et puis, quelle malhonnêteté intellectuelle de sa part, elle a pas précisé que ça pouvait tomber sur la tranche !!)
- "Je sais, c’est pour cela que l’expérience n’a pas besoin d’avoir eu lieu, puisque c’est une projection de ce qui arriverait après une infinité d’essais, donc de temps. D’où la possibilité de prédire l’avenir avec les probabilités !" Là, j'avoue que j'ai juste pas compris ce qu'elle voulait dire. Qu'est-ce qu'on entend par projection ?
Mais bon, je chipote mathématiquement mais ça ne m'a pas empêchée d'adorer lire ce chapitre, d'autant que si je me fie à ta discussion avec Blairelle (oui, je suis une fouineuse...), ça n'aura pas tant d'importance que ça dans la suite. Je reste mathématiquement sceptique mais en tant que lectrice, je suis conquise !

Je me permets deux autres remarques (il ne s'agit bien sûr que de mon opinion) :

- "Cela me permet d’avoir des cours particuliers et d’éviter aux chuchotements et aux regards intrigués de tous ces jeunes adultes qui bafouillent en parlant de Pythagore et d’Alexandre Lyapunov." (C'est plutôt "éviter les", ou "échapper aux", au passage !) Ce serait peut-être bien ici de mettre plutôt des noms de probabilistes, puisque ça a l'air de passionner Ingrid ! (Borel, Laplace, Markov, j'en connais pas tellement mais la page Wikipédia "Histoire des probabilités" a l'air de fourmiller de noms.)

- "À mon grand regret, il ne brille pas dans le noir. On aurait pu le croire, pourtant, vu le temps qu’il passe dans son bureau enterré sous ses bouquins avec une pauvre lampe qui brille sur son bureau." La 2e phrase crée une répétition de "brille" et de "bureau" un peu gênante, la précision "qui brille sur son bureau" n'est peut-être pas nécessaire ?

J'ai beaucoup aimé aussi le moment où elle décide d'aider les gens à jouer au Loto parce que bon, la beauté des maths c'est bien, mais la gloire immédiate, hein ? Une interrogation cependant : elle ne compte pas poursuivre ses recherches avec son professeur, finalement ? Elle a changé ses plans, ou alors elle considère qu'elle a déjà tout trouvé ?

Bref, je me tais et je vais découvrir avec plaisir la suite des aventures d'Ingrid !
Bleiz
Posté le 06/05/2024
Bonjour Fractale,
Effectivement, comme je disais à Blairelle et d'autres, les mathématiques ne sont vraiment qu'un subterfuge pour que l'histoire se déroule comme je l'entends x) Pour être franche, j'ai arrêté les maths il y a longtemps et elles n'ont jamais été mon fort... Malgré les incohérences, j'espère que la suite te plaira !
Fractale
Posté le 06/05/2024
Bonjour Bleiz !

Je te confirme que la suite m'a plu, incohérences mathématiques ou pas ! J'adore la façon de raconter d'Ingrid.
Milo.rd
Posté le 30/04/2024
Je vois beaucoup de gens laisser des commentaires très structurés et pertinents, alors je me sens quelque peu gênée d'en laisser un aussi simple. Je ne peux toutefois quitter cette histoire sans féliciter l'auteur, surtout pour le personnage principal que je trouve très drôle et en même temps, très intéressante. Super début en tout cas, on accroche tout de suite et on n'a pas envie de lâcher :) bon je vais lire la suite maintenant !
Bleiz
Posté le 01/05/2024
Salut Milord, ne te sens pas gênée ! C'est toujours un plaisir de voir que cette histoire est lue. À bientôt ! :)
M Andersen
Posté le 09/04/2024
C'est très intéressant, je vais continuer à te lire. Techniquement je pense que l'on peut prédire l'avenir actuellement. Historiquement tout change parce que rien ne change, en espérant que tout s'améliore, par exemple il y a eu une épidémie de grippe espagnole en 1916, celle de grippe chinoise en 2019, pourquoi pas une grippe nigérienne en 2115, de même les guerres, les découvertes qui ne sont bien souvent que des redécouvertes. Même astronomiquement (je ne sais pas bien comment cela fonctionne au demeurant) si les étoiles retrouvent leur emplacement initial autour de la terre tous les 12500 ou 25000 ans, il peut se passer lors de ces précessions des choses équivalentes pour notre planète...
Moi-même qui suis né à la fin du siècle dernier, j'ai tendance à penser que les fins de siècle sont toutes décadentes, et les débuts de siècles en complète émulation bordélique... Pareillement, on peut trouver fréquemment des printemps des peuples dans l'histoire : bien sûr ils changent géographiquement, Allemagne et Italie en 1848, aujourd'hui le monde musulman (quoique c'est un combat qui n'est pas encore gagné)... Je me demande parfois ce que l'on ne peut pas prévoir ? Le retour de la planète Nibiru ? Je te souhaite bon courage. Matthieu Andersen
M Andersen
Posté le 09/04/2024
D'ailleurs cela me fait penser à quelque chose de plus spécifique avant d'aller me coucher : un axiome alchimique qui dit que tout est inverse : "Les corps sont en terre et les esprits en l'air". Je m'imagine que si le feuillage des arbres est tête en bas dans la réalité, si je devais mettre au monde des enfants, ne seraient-ils pas mes propres parents ? Dans ce cas là selon toute vraisemblance on retournerait vers le futur. C'est le phénomène de l'involution. Je ne dis pas pas que tout ce qui va se passer s'est déjà passé, quoique ça peut être déjà écrit comme le soulignent les poètes... Bref... bon courage à toi donc...
Bleiz
Posté le 12/04/2024
Salut Matthieu, un plaisir de te rencontrer par ici ! J'espère que la suite de l'histoire te plaira et que, quoi qu'il en soit, tu partageras de temps à autres tes impressions :) Quant à l'avenir, si, selon moi et contre l'avis d'Ingrid (dont je n'ai hélas pas le talent en mathématiques), on ne peut pas précisément prédire l'avenir, il y a définitivement de grands mouvements qui se répètent à l'infini comme tu en donnes l'exemple avec les pandémies. Ma vision personnelle se concentre plutôt sur les actions que nous pouvons mener au jour le jour, dans l'ignorance du futur et dans le simple but de le préparer au mieux. Je ne sais pas ce qui arrivera : en revanche, le présent m'appartient entièrement. Si le monde est à l'envers, à moi de mettre mes pieds sur terre, qu'il soit au plafond ou sur le carrelage. Dans tous les cas, nous sommes dans un cercle ! Tout tourne !
À bientôt :)
Lealaparisienne
Posté le 01/04/2024
Un roman en lien avec la loi des grands nombres, mazette, voilà qui est motivant. La technique du journal de bord / journal intime est une bonne idée, il faut voir si elle sera adaptée à la totalité du texte. Tout cela me rend curieuse, j'ai du retard à rattraper, je m'y mets !
Bleiz
Posté le 01/04/2024
Salut Léa, bienvenue sur la Pythie ! Les maths sont en effet le domaine préféré d'Ingrid, mais comme tu vas vite voir, elle s'ennuie rapidement... Au plaisir de te recroiser par ici ! :)
Benebooks
Posté le 10/03/2024
Nouvelles version du coup ^^ j'ai pas mal de souvenirs de la première, et à part les notes personnelles, il me semble que rien n'a changé, Ingrid n'a pas appris l'humilité XD
Bleiz
Posté le 12/03/2024
Salut Bene ! Oui, cette version ne change pas beaucoup au début, c'est surtout des rajouts de notes et un gros travail pour raccourcir le texte x) mais si tu regardes bien, je sème des petites graines pour rendre la conclusion plus satisfaisante ! Et non bien sûr, Ingrid est sévèrement allergique à l'humilité, ce serait dangereux de trop s'en approcher xD
Dersou
Posté le 17/09/2023
Salut,

harolethelord a raison, ton histoire me fait furieusement penser à Asimov mais la comparaison s'arrête là. Asimoc faisait du "space opera", c'est à dire les trucs grandioses, les enjeux galactiques etc. Faut aimer. Toi tu es plutôt dans l'intime, le personnel. Je te comparerais plutôt à Silverberg, avec son livre "l'Homme stochastique", dans la même veine que ton texte... mais sans l'humour !
Je vais lire la suite ;)
Bleiz
Posté le 26/09/2023
Salut Dersou,

Merci pour ta recommandation ! Je suis allée voir le résumé et ça me plait pas mal, je l'ajoute à ma PAL physique :)

À bientôt !
haroldthelord
Posté le 30/08/2023
Salut
J’ai lu les autres notes espérant que quelqu'un te le dise parce que ton idée est excellente mais qu'elle existe déjà dans le livre fondation d’Isaac Asimov écrit dans les années 80 qui a donné le plan Seldon qui inventa la psychohistoire. Je le sais car la saison 2 de fondation viens de sortir sur apple tv et du coup j’ai lu le livre. Je te fais le résumé rapide. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici cinq siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation.
Bleiz
Posté le 10/09/2023
Salut Harold,
Je connais assez mal Asimov, j'ignorais qu'il avait eu une idée similaire ! Son histoire a l'air autrement plus sérieuse que la mienne, cela dit. Je l'ajoute à ma PAL !
J'espère que la suite de l'histoire te plaira :)
Elly
Posté le 28/08/2023
Bonjour !

Je suis tombée par hasard sur ton histoire, et ce qui m'a attirée de prime abord n'est pas le résumé, mais le titre ! J'adore ce qui est lié à la mythologie et même si l'histoire n'a rien de mythologique, le terme pythie fait directement référence à la prémonition, ce qui est très intriguant. Je me suis donc lancé dans la lecture du premier chapitre, et j'ai adoré !

Je n'ai pas lu ton premier jet, mais je trouve en tout cas ce chapitre bien écrit. J'apprécie beaucoup la forme de ce récit, comme si le lecteur lisait le journal. C'est original et très bien fait. La personnalité d'Ingrid rend la lecture encore plus prenante parce qu'on s'attache tout de suite à elle. Elle est arrogante, ambitieuse, mais drôle. J'adore sa façon de parler au lecteur, d'autant que le format accentue la proximité avec le lecteur, et on a tout de suite envie de l'accompagner dans ses recherches. Les notes de l'auteur m'ont bien fait sourire, tout comme le titre d'ailleurs ! J'adore ce genre de titre improbable xD

Pour en venir au fond de l'histoire, je t'avoue que je suis absent nul en maths donc le passage avec les explications scientifiques, j'ai pas pigé grand chose xD Mais ça ne dérange pas la lecture, c'est sans doute même essentiel pour donner un peu de réalisme et de crédibilité. Je suis très curieuse de voir si Ingrid va bel et bien prévoir le futur et comment cette histoire de prémonition va évoluer par la suite !
Bleiz
Posté le 10/09/2023
Salut Elly !
Je suis ravie que ce premier chapitre te plaise. La personnalité d'Ingrid est en effet assez corsé... et elle n'a pas fini d'en faire voir des vertes et des pas mûres à ses proches et aux lecteurs !
Les explications scientifiques ne sont pas non plus mon forte, ta confusion est parfaitement logique x)
À bientôt !
blairelle
Posté le 24/08/2023
Bonjour, début très drôle (en même temps vu le titre du chapitre...), j'adore le côté hyper arrogant de la personnage principale. Cependant, je tiens à corriger un point de mathématiques.
La somme des probabilités des évènements élémentaires est égale à 1, uniquement dans le cas des probabilités discrètes. Ce n'est pas vrai dans le cas des probabilités définies sur un ensemble non dénombrable. Par exemple, si on choisit un nombre réel entre 0 et 1 de façon uniformément aléatoire, les évènements élémentaires sont "tirer tel nombre", et la probabilité de chaque évènement élémentaire est zéro. Pour définir la probabilité sur un espace non dénombrable, on doit définir la probabilité des évènements non-élémentaires. Par exemple, on a une chance sur deux de tirer un nombre inférieur à 0,5.
Officiellement, une probabilité est une fonction définie de l'ensemble des évènements possibles dans [0,1], telle que :
* p(tout) = 1,
* p(rien) = 0 (facultatif, se déduit du troisième point)
* pour une suite (A1, A2, ...) finie ou dénombrable d'évènements incompatibles, p(A1 ou A2 ou ...) = p(A1) + p(A2) + ...
Le troisième point ne s'applique qu'aux suites finies ou dénombrables. Typiquement, s'il n'y a que deux évènements élémentaires (côté confiture / côté sans confiture), il n'y a que quatre évènements possibles (la tartine ne retombe pas (évènement impossible), la tartine retombe côté confiture, la tartine retombe côté sans confiture, la tartine retombe (évènement certain)) donc la question des suites indénombrables d'évènements ne se pose pas. Mais si on fait tomber une infinité de tartines de confiture, alors là, il y a une infinité non dénombrable d'évènements, donc ça ne marche pas.

Après, la question est de savoir si Ingrid balance des exposés mathématiques pointus en prenant pour des imbéciles ceux qui ne comprennent pas les termes techniques, ou si elle simplifie un peu le sujet en se restreignant aux probabilités discrètes :-)
blairelle
Posté le 24/08/2023
Bon et sinon mon avis :
Je suis totalement d'accord avec son professeur. Elle ne peut calculer que des probabilités. Pour le loto, elle peut éventuellement analyser tous les tirages précédents et trouver que la combinaison 582940 revient un tout petit peu plus souvent que les autres, mais même si c'est avec une probabilité deux voire trois fois supérieure, quelques chances sur 151200 ça reste bien trop insuffisant pour s'assurer la victoire.
J'ai l'impression que c'est le classique "prendre une théorie physique et prétendre qu'elle donne des super pouvoirs". Toutefois, l'avantage ici, c'est que c'est la théorie des probabilités, et à peu près tout le monde a une idée de ce qu'est une probabilité. Ça a tendance à beaucoup plus m'énerver quand les gens invoquent la physique quantique à tout bout de champ pour justifier l'existence de nains qui volent. Bref, voyons la suite avant de commencer à parler comme Ingrid !
Bleiz
Posté le 25/08/2023
Salut Blairelle !

D'abord merci pour tous tes commentaires, je vais y répondre d'un coup avant de me laisser trop déborder x) Ton enthousiasme pour cette histoire me fait très plaisir !
Pour ce qui est de la formule, merci pour les explications mais je dois avouer un sombre secret : je suis moi-même une énorme bille en maths, je n'ai pas touché une calculatrice depuis des années. Je te crois donc volontiers pour ce qui est des suites et des probabilités discrètes, mais je reconnais ne pas y comprendre grand chose ! xD La formule mathématique est vraiment une excuse pour la suite de l'histoire, comme tu dis. Je n'ai hélas pas de solides bases pour créer une formule pareille. J'espère que tu prendras plaisir à lire l'histoire malgré les erreurs de calcul et les approximations !
blairelle
Posté le 26/08/2023
Oui oui ça va haha, la suite n'est pas axée sur « ouah j'ai découvert une autre formule qui permet de faire léviter les mammouths » mais plutôt sur les conséquences de passer pour la Pythie, donc ce n'est pas gênant
Carreaux
Posté le 12/08/2023
Coucou à toi Bleiz !

Je découvre ton œuvre sur la Pythie des temps modernes, sache que je n'ai jamais lu le premier jet, mais je serais heureuse de découvrir ton manuscrit sous sa nouvelle forme. Le résumé m'a fait beaucoup rire et je l'ai trouvé original donc c'est parti !

Déjà la partie sur les probabilités, mon dieu j'ai les flashbacks de mes cours en Terminale sur les probabilités qui me reviennent

L'attitude de Ingrid face à son professeur est réaliste, c'est vraiment le comportement qu'aurait une gamine face à un adulte expérimentée. Mais j'ai vraiment hâte de savoir quels seront les événements lorsqu'il saura qu'elle a vraiment trouvé la bonne formule décrit dans le résumé haha

"Si tu veux vraiment donner dans les ailes, tu me fais plus penser à Icare qu’à autre chose, dit-il avec un petit rire."
- J'adore cette phrase. Est-ce un foreshadowing ??

J'ai légèrement ri quand j'ai lu description du frère de Ingrid, j'adore les protagonistes avec de l'ego, ça me donne tellement plus envie de les suivre. Elle a de l'ambition. Ton chapitre est drôle et prenant, j'aime aussi le fait que tu crédibilises et que tu justifies sa théorie avec une théorie scientifique, et que tu développes tout ça.

En tout cas je serais ravie de lire la suite

Quelques notes :

" On est mal accueilli dans son propre pays, où il n’est pas rare qu’on vous prenne pour un fou, ainsi que dans les autres."

>> Je trouve cette phrase un peu lourde et répétitive ? Pourquoi pas remplacer par "On est prit pour un fou qu'importe le pays ou l'endroit où on se trouve."

"Cela me permet d’avoir des cours particuliers et d’éviter aux chuchotements et aux regards intrigués de tous ces jeunes adultes qui bafouillent en parlant de Pythagore et d’Alexandre Lyapunov."

>> Attention aux phrases trop longues, et n'oublie pas de mettre de la ponctuation pour pouvoir laisser le lecture respirer. Puis pourquoi le présent fait irruption dans ton texte alors que tu écris au passé ? On pourrait tourner ça avec "Cela me permettait d'avoir des cours particuliers. Mieux encore, j'évitais les regards intrigués de jeunes adultes qui bafouillaient lorsqu'ils prononçaient les noms de Pythagore et d'Alexandre Lyapunov."

"Mais cacher mon excitation était primordial. Montrer une image d’enfant surexcité ne serait pas bon pour la postérité. "
>> Tu as deux la même chose sur deux phrases, je pense que tu peux en garder qu'une seule. Ne t'inquiètes pas, fais confiance aux cerveaux de tes lecteurs, ils sauront interpréter mais je t'en veux, on fait tous l'erreur de répéter pour se dire que le lecteur a vraiment bien compris
Bleiz
Posté le 12/08/2023
Salut Carreaux,

Bienvenue sur la Pythie ! Et merci pour tes commentaires, j'avoue que j'ai gardé le premier chapitre quasi-intact du premier jet car j'ai du mal à le corriger tellement je l'ai relu. Je vais réduire les phrases (mon péché mignon ! les phrases d'un demi-paragraphe x) ) et enlever la répétition que tu pointes.

À bientôt :)
Carreaux
Posté le 12/08/2023
Pas de soucis ! Je suis beaucoup plus pointilleuse sur la forme que sur le fond en terme de lecture et de corrections, donc si tu veux savoir quelles seront les autres coquilles etc tu peux passer sur discord je serais ravie de t'aider !
Bleiz
Posté le 12/08/2023
Ah ce serait avec plaisir ! :) par mp sur discord ?
Carreaux
Posté le 14/08/2023
Oui c'est ça !!
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