Parfois, alors qu’elle marche dans les couloirs de la maison, elle se surprend à attendre. Attendre quelque chose, quelqu’un. Et chaque fois qu’il ne se passe rien, son cœur se fendille un peu plus. On le voit sur son visage, ce sentiment fugace et déchirant.
« Rien ne sera plus jamais pareil. »
Elle n’aime pas toujours le changement, elle n’en a pas soif. La fiabilité de ce qu’elle connait est bien plus rassurante. Ce peut être ce pain qui attendait autrefois sur la table, le matin. Les chaussons qui traînaient dans le couloir. Ou alors un grattement familier à la porte, un pelage sous ses doigts. Elle sait, elle a anticipé, mais comme toujours, elle avait quand même mal.
Elle n’a jamais réussi à arrêter de s’inquiéter, alors elle continue à souffrir deux fois.