Le convoi pour le nord était parti peu après le levé du jour. Hélane n’avait pas attendu leur départ pour se préparer. Elle souhaitait quitter cette ville maudite le plus rapidement possible. Elle s’époumona sur les quelques hommes à ne pas être partis avec Crésone afin de leur donner du cœur à l’ouvrage. Ils avaient fait le plein de victuailles pour la quinzaine de jours de trajet jusqu’ à Kler Betöm. Une fois les chevaux sellés et les adolescentes installées, elle ordonna la levée du camp. Elle sillonnait la caravane d’avant en arrière en vérifiant constamment si tout se passait bien, partant de temps en temps en éclaireuse afin d’ouvrir la voie. Tout plutôt que de rester à ne rien faire et ruminer sur son sort. Malgré tout, cela ne l’empêchait pas de penser à Kaelon. Elle lui en voulait de l’avoir écarté de la sorte. Et pourtant… Elle le comprenait dans une certaine mesure. Aussi loin qu’elle se rappelle, le jeune homme avait toujours obéi à une sorte de code d’honneur, de ligne de conduite. Et bien que leur rencontre ait été houleuse, c’est cette fidélité à lui-même qui l’avait séduite. Elle lui devait son rang, et ne serait jamais parvenue, même avec toute sa volonté, à s’élever dans cette culture patriarcale sans son aide. Alors qu’elle passait à côté du chariot contenant les victuailles, un léger grattement attira son attention. Elle glissa un regard sous la toile du véhicule mais ne constata aucun mouvement. La route était chaotique et les pavés disposés de façon inégale. Sans doute un sac aura-t-il été un peu secoué après le passage d’une roue sur une caillasse. Ils se rapprochaient des terres du plus gros propriétaire agricole du royaume central, et de solides énergumènes aux mines patibulaires surveillaient la route s’enfonçant dans leurs champs. Ils leurs lancèrent des regards menaçants.
Le fameux péage, ce doit être les possessions du seigneur Justé, le père du défunt, s’avisa Hélane. Ne vous en faites pas mes mignons, nous n’avons aucune intention de forcer le passage, les chemins obscurs ne nous intéressent pas.
Les deux soirées passées à Elhyst s’étaient révélées fructueuses. Il y avait toujours des informations à glaner pour qui savait où chercher. Et Hélane était une experte en la matière. Faire parler des soiffards à coup de chopes de bière et passer pour une fillette timorée n’avait plus de secret pour elle. En principe, les pochards tombaient bien avant elle, et elle avait tout le loisir de les questionner. C’est comme ça qu’elle avait appris que le Sieur Justé était un sacré coureur, et que la belle Mary avait une paire de cornes à rendre jaloux un bouquetin. Ils suivirent la grande route contournant les champs du cavaleur, pour longer le Nyx, qui les ramèneraient inexorablement vers leur foyer.
Le soleil se couchait sur le ciel printanier, et faisait ressortir une silhouette inquiétante sur la ligne d’horizon. Une haute tour se démarquait malgré la distance. Hélane frissonna. Les geôles de fer… où sont enfermées les pires crapules d’Eryon, sans aucun espoir de rédemption si ce n’est de disparaître au fin fond des chemins obscurs…
Hélane mâchouillait un bout de viande séchée quand elle perçut de nouveau un grattement. Bon sang ! J’en aurais le cœur net. La guerrière entrouvrit doucement la toile du chariot, et vit la bâche recouvrant les victuailles bouger imperceptiblement. Elle plissa les yeux pour s’acclimater à la pénombre. Il y avait quelqu’un ici. Elle monta délicatement dans la carriole, puis se propulsa comme une panthère et arracha la couverture. Une forme était étendue là, sans bouger, avec une petite respiration saccadée.
— Qui es-tu malandrin ? On n’aime pas les pillards ici ! siffla-t-elle en appuyant la pointe de sa dague sur les parties intimes de l’individu.
— Non ! Non ! Pas voleur ! Juste enfui !
Un jeune homme glabre, à peine vêtu, lui faisait face en tremblant. Sa peau était couleur obsidienne, et il la fixait avec de grands yeux ronds et sombres, dans une expression affolée. Une feuille de chêne était gravée dans sa chair, au dessus de son arcade. L’esclave offert par l’affanite aux Estelon?
— Que fais-tu là ? cracha-t-elle d’un air mauvais.
— J’ai vu partir… moi sauver. Maître Jher affreux, homme terrible.
Hélane soupira.
— Et tu t’es dit que tu pouvais venir nous tenir compagnie, c’est ça ?
— Khè n’aime pas nouveaux maîtres. Pays trop froid.
— Tu appartiens à quelqu’un, je ne peux pas te garder, que se passera-t-il si on te découvre avec moi ? Je n’ai pas envie de me faire raccourcir à cause d’un stupide indigène !
— Khè pas stupide… juste perdu, loin de famille.
— Non, je suis désolé, mais c’est impossible. Tu resteras avec nous jusqu’à ce que l’on croise une patrouille en direction de la capitale, puis tu retourneras à ton propriétaire. Non mais tu t’entends parler ma pauvre fille ? Tu ne vaux pas mieux qu’eux… mais que faire d’autre ?
Le malheureux la regardait d’un air implorant, transi de froid.
— Viens te réchauffer et manger un bout au coin du feu au moins, nous aviserons demain.
Ils s’installèrent proche de la flambée, sous l’œil médusé des soldats, mais aucun ne se permit la moindre réflexion. Chacun savait rester à sa place à proximité de la toxique Hélane, et l’humeur massacrante dont elle avait fait preuve toute la journée avait de quoi refroidir même les plus téméraires. La chaleur et une boisson chaude firent du bien à leur invité, et celui-ci commença à se détendre légèrement.
— Comment t’es tu retrouvé avec ces odieux affanites? demanda-t-elle d’une voix douce.
— Khè… vendu par son Wombfat.
— Wombfat ?
— Chef Mofalan.
— Ton Roi t’a vendu aux affanites ?
L’indigène hocha tristement la tête.
— La nuit commence à peine et je n’ai pas vraiment envie de dormir après les évènements de la journée. Je t’en prie, conte-moi ton histoire.
Khè vit le jour sur l’archipel des Mofalan, les îles indigènes selon l’appellation des habitants de l’océan de terre. Elle est composée de six îlots et d’une île principale. Khè grandit sur la plus petite de toutes. Contrairement à ce que pensent la majorité des citoyens d’Eryon, il ne s’agit pas là de terres émergentes. Chaque île est en fait un arbre gigantesque. Ses racines sont implantées dans les profondeurs des flots, ne laissant dépasser qu’une partie du tronc et sa frondaison. Outre la particularité de parfaitement se développer en milieu salin, le végétal ne possède pas véritablement de cime. Le sommet est composé d’un gigantesque cirque pouvant atteindre une circonférence d’une lieue pour le plus large. Avec le temps, ces arbres millénaires ont fini par combler leur cratère de terre, de feuilles, de graines, charriées par les vents pendant des centaines d’années. Et c’est tout un écosystème qui s’est développé au sein de ces entités, arborant une flore atypique. Cet environnement surplombe l’océan de quelques toises, et il serait difficile d’y accéder s’il n’y avait ces extraordinaires branches feuillues. Chaque ramure part du tronc et finit sa course dans l’eau en pente douce, victime de son propre poids. Les Mofalan sont principalement des cueilleurs et des pêcheurs. La faune ne s’est que partiellement développée, avec quelques petits animaux et principalement des rongeurs et des oiseaux, ne permettant pas de subvenir aux besoins des habitants. Une des grosses difficultés de vie de ce peuple est l’approvisionnement en eau potable ; aucun ruisseau ni aucune source ne coule sur ces arbres. Les indigènes ont appris à utiliser les énormes feuilles de bien des façons. A commencer pour récupérer l’eau de pluie, et la stocker précieusement, dans cette partie du monde où il peut ne pas tomber une goutte pendant des semaines. Le feuillage est également à la base de leurs habitations, leurs tenues vestimentaires, de leurs petites embarcations… La vie pouvait être parfois rude, mais elle était belle et agréable. D’autant plus que Khè possédait la plus belle plante, la plus magnifique des créatures de l’archipel : Melem. Sa compagne était sa raison de vivre et de se lever le matin, le joyau de son existence qui faisait battre son cœur. Ils filaient un parfait amour dans leur univers végétal, loin des vices de l’océan de terre. L’harmonie avec leur environnement naturel était parfaite, en symbiose. Les Mofalan prenaient toujours soin de ne prélever sur l’arbre que ce qui leur était absolument nécessaire, ne tombant jamais dans l’excès, faisant toujours preuve d’humilité face à cette puissance qui les tolérait en elle. On retrouvait cette osmose sur chacune des îles, sauf… sur la plus grande. Elle était habitée par un grand nombre de Mofalan, et hébergeait par ailleurs leur Wombfat. Leur chef spirituel, qui tenait sous sa houlette l’ensemble des habitants de l’archipel. Celui-ci était tombé dans la perversité, corrompu par la luxure de l’océan de terre. Les étrangers avaient débarqué un jour avec des outils, des animaux domestiques, des armes, et les flagorneries avaient eu raison de son bon-sens. Il avait succombé à la facilité en construisant des demeures de pierres, en armant une milice personnelle, en écorchant leur arbre à l’aide d’ustensiles métalliques impurs. Le commerce d’esclaves avait débuté à ce moment-là, et s’était perpétué au fil des générations. Leur Wombfat échangeait son peuple contre des présents.
—Mais, le coupa Hélane. Pourquoi ne pas renverser ce tyran ? Pourquoi ne pas l’attacher à ses pierres et le jeter dans l’océan ?
Khè secoua la tête tristement.
— Mofalan pacifiques… et Wombfat avoir pupille de Hultzikaï.
— pupille de … ?
— Hultzikaï.
L’origine du mythe d’Hultzikaï se perd en des temps immémoriaux, lorsqu’Eryon était encore une terre jeune, bien avant l’arrivée des Amants. Le cyclope Hultzikaï parcourait le monde à la découverte des différents lieux le composant. Géant d’une taille colossale, il marchait dans l’eau, parcourant des lieues en une enjambée. Il avait d’abord visité le sud de l’univers, mais effrayé par ce qu’il y avait découvert, il s’était enfui vers le nord.
— Ce qu’il y avait découvert ?
— Oui… Peuple noir comme Khè, mais cœur de charbon, cheveux de feu et regard transperçant.
Hultzikaï arriva enfin sur l’océan de terre, mais celui-ci grouillait de créatures blanchâtres rampantes, baveuses, et aveugles. Quand n’importe qui se serait enfui en tentant d’oublier la vision d’horreur de ces homoncules, le géant miséricordieux sentit son cœur s’emplir de pitié. Il sortit de sa poche une poignée de graines qu’il laissa tomber dans la mer. Aussitôt, de majestueux arbres poussèrent en quelques instants. Il plongea sa main sur l’océan de terre et attrapa quelques êtres, puis les approcha de son œil unique pour les contempler. Les pauvres animaux aveugles gesticulaient comme des vers dans la paume du colosse. De plus, leur peau commençait à noircir, Hultzikaï les avait un peu trop approchés du soleil, et les pauvres petites choses commençaient à rôtir. Horrifié par sa bévue, il les plongea vite dans l’eau, puis les déposa dans les arbres, à l’abri du feuillage. Mais cela ne suffisait pas pour le Géant, il pleura de douleur, pensant à ces pauvres créatures aveugles, qui ne pouvaient admirer la beauté du monde, et qui ne survivraient probablement pas. Il prit alors une importante décision, et d’un geste sec, il s’arracha son œil unique pour l’offrir à ces petites bêtes qu’il venait tout juste de rencontrer. Les humains commencèrent à ouvrirent les paupières, agressés par la luminosité du soleil, et distinguèrent au loin la silhouette titanesque qui s’éloignait.
— Une bien belle légende, murmura Hélane.
— Pas légende, naissance des Mofalan, Wombfat porte pupille Hultzikaï au cou. Œil pleure sang sur corps.
Je vois, toujours cette emprise de la religion et des mythes sur l’esprit des gens. Les Mofalan ne sont pas si différents de nous en fin de compte, songea Hélane.
Le Wombfat actuel invitait régulièrement les responsables des îles voisines à venir lui rendre hommage, et Khè s’aventurait souvent sur l’arbre principal. Une fois cependant, le chef spirituel leur intima de venir avec leur compagne, et le jeune homme n’eut d’autre choix que d’y amener sa belle, sa douce et précieuse Melem. Le Wombfat fut subjugué par la beauté de la jeune fille, et lui désigna le bijou qu’il arborait autour du cou. Celle-ci s’approcha, et déposa respectueusement ses lèvres sur la pupille d’ Hultzikaï. Quand elle se retira, elle avait le contour de la bouche empreint de sang.
— Tes lèvres ont goutté le sang du dieu aveugle, déclara le Wombfat sentencieusement. Et désormais, plus aucun mortel ne sera digne de les caresser. Tu resteras donc ici en ma compagnie, à prier notre divinité.
A ces mots, Khè devint ivre de rage et se jeta sur le Wombfat, mais ses gardes furent plus rapides, et ils eurent vite raison du pêcheur. Le lendemain, il embarquait pour les Affanites. Son existence ne fût à partir de ce moment qu’une série d’humiliations toutes plus abjectes les unes que les autres. Il fût un jour offert au seigneur Jher, et sa vie devint alors un cauchemar. L’abominable personnage le gardait auprès de lui comme un chien fidèle. L’obligeant à le contempler chaque jour de la semaine lorsqu’il honorait chacune de ses sept compagnes, il le forçait parfois à participer à l’acte, en le couvant d’un regard malfaisant et lubrique. Un soir, les servantes vinrent le chercher, le dévêtir, et le récurèrent dans un grand bac d’eau chaude, puis Jher arriva, accompagné d’un homme tenant en main un grand tisonnier. Deux gardes le relevèrent en le tenant fermement, tandis que le premier lui appliquait la grande tige rougie au dessus de l’œil. Le pauvre hurla de douleur alors que le métal en fusion s’enfonçait sans difficulté dans sa peau tendre.
— Voilà, tu es désormais marqué de l’emblème de tes futurs maîtres, gazouilla le seigneur d’un air satisfait. Où que tu ailles, les gens sauront à qui tu appartiens.
Le malheureux partit quelques jours plus tard pour la capitale en empruntant les chemins obscurs. Il avait été placé au centre de la caravane, près des nobles affanites et de leurs libellules. Autour d’eux étaient répartis environ trois cents de ses semblables. Lorsqu’ils s’engouffrèrent dans l’excavation marquant l’entrée du passage, il fut instantanément agressé par un froid mordant, irréel et pénétrant comme une lame. L’obscurité fût totale, et les torches permettaient à peine de distinguer le visage de ceux qui les portaient tant les ténèbres étaient profondes. Le chemin était parsemé de pierres lumineuses, espacées les unes des autres d’une distance indéfinissable. La caravane marquait une pause à chacune de ces lueurs, puis repartait vers la suivante en traversant la noirceur environnante. Et chaque percée était ponctuée de hurlements accompagnés de couinements inhumains. Ils passèrent une journée entière dans les profondeurs de la terre, dans une angoisse incontrôlée, une panique insoutenable et irréelle. Ils ressortirent le soir à l’autre bout d’Eryon, et le convoi lui parut moins… étoffé. Il lui manquait des visages familiers, et les regards étaient hagards. Certains exhibaient de longues écorchures sur leurs membres, la peau s’était desséchée autour des blessures et les pauvres semblaient en proie à des souffrances qu’ils ne comprenaient pas.
Khè termina son histoire, les yeux dans le vague. Hélane le fixait avec stupéfaction. Toi aussi tu as souffert, je comprends ton humiliation, toi et moi avons été meurtris au plus profond de nos âmes… La guerrière prit à cet instant une décision irrévocable. Non, elle n’abandonnerait pas son nouveau compagnon, elle aurait l’impression de se tromper elle-même… Et elle en avait assez des trahisons. Elle le garderait avec elle, lui apprendrait à survivre. Mieux… à vivre, et à se battre. Et tant pis si elle était confrontée à des regards hostiles, elle riposterait. Et personne ne souhaitait s’attirer le courroux de la toxique Hélane. Même si ça, certains l’ignoraient encore.
Un nouveau personnage, d'une tout nouvelle culture. Khé a une façon de s'exprimer qui permet de tout de suite qui savoir qui parle dans les dialogues et une histoire intéressante.
J'ai une petite réserve au niveau des temps verbaux utilisés pour le récit, tu fais un peu de tout : passé composé, imparfait, passé simple, présent... Ca donne un tout un peu confus, je pense que tu devais garder les mêmes temps que pour le reste de l'histoire.
En recueillant un esclave évadé, Hélane va prendre un gros risque et sans doute s'attirer le courroux des affanites. Ca risque d'être particulièrement intéressant à suivre.
En tout cas, ce chapitre permet de découvrir une nouvelle facette de ton univers très différente de ce qu'on avait vu jusqu'ici, ça donne un ensemble très riche. Et j'imagine que je ne suis pas au bout de mes découvertes.
Quelques remarques :
"peu après le levé du jour" -> lever
"Elle lui en voulait de l’avoir écarté de la sorte." -> écartée ?
"Sans doute un sac aura-t-il été" -> avait-il ?
"Non, je suis désolé," -> désolée
Un plaisir,
A bientôt !
Lorsque j'ai intégré Khè à l'histoire, je lui réservais un avenir bien différent de celui qu'il aura finalement.
Tu as raison pour les temps, je sais que je dois réécrire ce passage.
C'est l'une des critiques que je t'avais fait également non?^^
Je fais les mêmes erreurs^^
A bientôt!
Je reprends ma lecture après une pause. Comme d'habitude, ton chapitre est de qualité. Il n'y a un point qui attire mon attention. On a l'impression que tu hésites pour expliquer l'histoire de Khé. Tu commences par une description mais à un moment intègres des lignes de dialogues pour rendre le tout moins monolithique. Et on s'y perd un peu car tu intègres un dialogue du Wombfat (qui est dans l'histoire de Khé) de la même manière que les dialogues des protagonistes. Je les mettrais entre guillemets par exemple.
Peut-être faudrait-il supprimer les interventions de Hélane et simplement aérer le texte en découpant le passage en paragraphes cohérents. Les réflexions sur la religion peuvent être déplacés à la fin.
Ou bien tout développer sur un dialogue Hélane/Khé. Mais avec le vocabulaire de ce dernier, le rendu sera totalement différent.
Et je développerais encore plus les chemins sombres. Ils ont un potentiel évident et intriguant!
Bien entendu, tout ceci n'est que mon ressenti. Lorsque j'écris, je me trouve souvent à me poser cette question de l'angle à choisir.
Il y a bien un problème dans mes dialogues, les guillemets pourraient en effet régler le soucis, mais je pense que c'est surtout le temps employé qui est mauvais. Il faut que je revois tout ça.