Après de nombreuses heures de réflexion tout en progressant dans le tunnel, ils avaient arrêté leur choix.
Ils déboucheraient des galeries en plein nord, dans le secteur Énergies. Kami souhaitait prendre contact avec un groupe d'artistes itinérants célèbre qui leur faciliterait le passage des frontières de la Région Textile. Une fois dans le secteur à l'ouest, les moyens de transports maritimes pour quitter Almar seraient plus accessibles.
Lyna ignorait les détails du plan, elle avait déjà eu du mal à suivre jusque-là. Elle était condamnée à obéir aveuglément.
Ils avançaient dans le tunnel toute la journée, ne s'arrêtant que pour manger et boire. Le soir, ils dormaient dans des chambres circulaires, similaires à celle de la veille et toutes aussi poussiéreuses. Lyna avait appris que ces boyaux métalliques servaient il y a longtemps aux travailleurs miniers et forestiers pour transporter plus rapidement les marchandises d’une région à une autre. C’était l’époque où les régions n’étaient pas séparées. Il y avait eu un terrible incendie, aggravé par un appel d’air. Ayant l’infortune de se situer sous la forêt maudite, le tunnel avait été déserté. Oublié du gouvernement, il avait été la solution idéale pour Le club des Mémoires d’Or. Ils ne craignaient pas ainsi d’être repérés. Les rebelles ne s’en servaient qu’en cas de nécessité, car les ouvertures se situaient sur des lieux stratégiques pour des ouvriers mais désavantageuses pour la plupart des missions. Il reliait auparavant toutes les Régions entre elles mais une grande partie des branches s’étaient effondrées, rendant l’accès difficile. Kami lui avait confié que le club souhaitait très bientôt les reconstruire pour que les galeries couvrent la totalité d’Almar. Mais ce n’était pas pour tout de suite.
Lyna avait teint ses cheveux à l'aide des plantes de Thomas. Ils en étaient ressortis bien plus roux qu'elle ne l'aurait imaginé. Lione s'était chargé de lui couper les cheveux. Ayant des petites sœurs, il était à ce qu'il disait “un habitué des cheveux longs”. Le résultat se révéla étonnamment bon. Sa frange nouvelle et son carré changeaient l'allure de son visage et la fatigue brouillait ses traits. Elle avait peine à se reconnaître.
Le jour suivant, ils marchèrent encore. Lyna était stupéfaite de la capacité de ses compagnons à se repérer dans ce dédale. Tout se ressemblait pour elle, et les lampes au plafond fonctionnaient aléatoirement.
Elle ressentait néanmoins un grand soulagement, elle se sentait en sécurité. Personne ne pouvait l'attaquer.
La journée, elle pensait, elle remettait toute sa vie en question, chaque détail. Elle ne parvenait pas retirer la question qui tournait en boucle dans sa tête : Qui avait déposé son nom? Son désagréable sentiment de dépendance n’arrangeait rien.
Le soir elle lisait, à défaut d’autre chose, l'encyclopédie des plantes de son père, le guide de survie de son frère en espérant qu’elle apprenne à se débrouiller seule.
Un soir, enfin c'était ce qu'elle supposait sans le repère du soleil, elle questionna Kami pendant que Lione se lavait dans la petite salle de bain miteuse d'une des chambres.
-Kami, commença-t-elle hésitante. Comment ont réagi mes parents? Après mon départ.
Elle afficha une mine gênée.
-Et bien...Ils n'étaient pas affolés. Enfin pas…Je suis désolée , Lyna.
Elle soupira. Elle était blessée mais pas surprise. Elle avait désobéi au grand Maître, celui qu’ils considéraient comme supérieur à chaque chose existante. Et leur fille pouvait bien finir encordée, si telle était la volonté de cet homme.
-Mais ils ne t'ont pas dénoncé non plus quand ils sont rentrés le soir. Ils ont attendu que l’armée vienne. Ton frère m'a dit qu'Oran était heureux que tu te sois enfui. Il a dit qu'Oran était sûr que tu aurais gagné dans le Cube de Verre.
Lyna rit avec l'envie de pleurer à la fois.
-Arda, tu la connais. Elle te soutient, mais de loin. Elle ne se mouille pas quand elle n’y est pas obligée. Le Cube de Verre est maintenu bien sûr. Ils ont choisi quelqu’un d’autre à ta place pour sauver Andriosky, dans l’Urne. Rien n’arrêtera cette boucherie.
Lyna acquiesça. Elle prenait conscience petit à petit de la folie d’Almar. Elle avait été injustement envoyée dans une arène, mais personne ne la plaignait car c’était considéré comme un honneur.
-Mais je voudrais vraiment savoir ce qui s’est passé le jour de l’Annonce, ajouta Kami. C’est très étrange. Comment ton nom a-t-il pu être déposé ?
-À qui le dis-tu, grinça Lyna.
-Normalement, les dossiers sont analysés lors du dépôt. On vérifie l’identité, la région, l'âge ou ce genre de chose.
-Cela devait donc être quelqu’un de mon entourage.
-C’est ce que je pense. Ou quelqu’un qui avait suffisamment d'informations sur toi. Tu penses à qui?
Lyna secoua la tête.
-J’ai beau retourner le problème dans tous les sens mais rien ne me parait…comment dirais-je…vraisemblable.
-Comme qui?
-Mon oncle Harry.
-Pas impossible, en effet. L’hypothèse de ton nom mis par le gouvernement n’est pas à exclure.
-Quel serait leur intérêt à mettre mon nom? s’étonna Lyna.
-Aucun. Ils auraient juste manqué de volontaires et pour que l’émission ne diminue pas en audience, ils auraient choisi des gens au hasard.
-Ça n'a aucun sens.
-Bien sur que si! Sans visionneurs, que vont-ils faire de leur système judiciaire? Reste à fouiller du côté de ta famille. C’est quand même le plus plausible.
Lyna resta silencieuse. Elle ne comprenait pas qui avait pu faire ça. Et pourquoi?
Le lendemain dans les galeries, la claustrophobie commença à se faire sentir. Ils avaient du mal à supporter l'enfermement. Ils étaient en mal de soleil. En manque d'air.
Il devait rester un jour de marche souterraine et cela semblait interminable, insupportable. Lyna avait sous-estimé l'importance de pouvoir sortir dehors et surestimé fortement ses capacités physiques. Elle n'avait jamais été dans un tel état d'épuisement. Ses jambes la lançait, sa plante des pieds terriblement tiraillante. Et son dos, mon dieu, quelle horreur. Et puis toujours le même bruit métallique sous leurs pas, les lumières artificielles, du gris et rien d'autre. Les couleurs manquaient cruellement à l'appel. Ils perdaient la notion du temps et devenaient irritables.
Cinq jours étaient passés quand ils sortirent enfin. Le soleil leur brûla les yeux. Ils restèrent presque une heure affalés par terre, savourant sa douce chaleur. Puis ils se remirent à avancer, encore. Dorénavant, il fallait avancer et être prudent. Une tour de guet anti-mouvement migratoire était censée se situer à quelques kilomètres. Les arbres ne les cacheraient pas bien longtemps.
L’embouchure des galeries par laquelle ils venaient de sortir se situait à la lisière de la forêt Kisha, au nord.
Lyna n’en revenait pas. Ses pieds à elle étaient dans une autre région! Et en plus la région spécialisée en Énergies, la plus populaire pour ses gadgets et ses inventions, ses fêtes endiablées et majestueuses. Hormis dans le secteur I et II habités par les sphères politiques, bourgeoises et très fortunées, c’était le seul endroit dans le pays…grisant. En même temps, le Chef de la région Énergies était ami de longue date avec le Gouverneur Kartaz. Cela devait simplifier les autorisations pour cette folie des grandeurs. Le Chef avait toujours été célèbre pour son extravagance.
Le sol de terre se raréfiait, remplacé progressivement par de la pierre et du sable. Quand ils dépassèrent l'orée de la forêt, ils découvrirent une étendue rocheuse grise, mêlée de violet améthyste. Au loin, la verdure apparaissait en taches vertes au milieu des pierres. Une corne rocheuse les séparait de la plaine calleuse en bas, où Lyna remarqua une étrange maison solitaire. Drôle d’endroit pour habiter.
Un vent puissant s’était levé, soulevant de la poussière et des débris. Kami défit son sac de ses épaules. Sa tresse battait ses épaules et elle peinait à ouvrir ses paupières. Elle s’installa dos au vent et sortit un corde épaisse ainsi qu’un énorme clou d’escalade.
Lyna devina aisément la suite des événements et cela ne lui plaisait vraiment pas. Kami s’approcha de la corniche, les pieds bien ancrés tandis que le souffle venteux redoublait d’intensité. Son hurlement se répercuta sur toutes les paroies rocheuses. Kami fixa tant bien que mal le clou à l’aide d’un marteau fourni par Lione. Lyna ne s'étonnerait plus de l’apparence usée des sacs de ces deux là, vu les outils qu’ils transportaient.
Une fois l’engrenage d'escalade fixé, Kami tenta d'émettre des recommandations malgré le vent. Elle dû élever la voix à deux reprises, puis abandonna et montra directement à Lyna comment elle devait s’encorder. Le nœud n’avait rien de difficile, c’était la descente qui lui semblait périlleuse. En réalité, la corniche n’était pas bien haute, moins de dix mètres, mais impossible de descendre sans corde tant elle était raide. Lione fit office de démonstration. Il se jeta presque dans le vide en sautant tant il semblait confiant dans sa boucle.
Une fois Lione en bas, Kami attacha Lyna elle-même, s’assura que le nœud était solide, puis lui expliqua comment elle devait le coulisser pour descendre en rappel. Le plus dur fut de se positionner les fesses dans le vide. Lyna fit l’erreur de regarder en dessous d’elle. Son champ de vue rétrécit, elle eut l’impression que Lione n'était qu’un point minuscule. Elle regarda Kami qui lui fit un sourire encourageant mais referma la bouche aussitôt pour ne pas avaler la poussière. Elle entendait Lione hurler quelque chose en bas mais elle ne réussit pas à comprendre ses paroles. Prenant son courage à deux mains, elle descendit d'un pas, puis accéléra afin de terminer son supplice plus vite. Le vent faisait balancer la corde et ses jointures étaient blanches à force de serrer l'encordage.
Elle entendit Lione et Kami lui hurler quelque chose simultanément. Elle regarde en haut agacée qu’on la déconcentre puis lâcha un cri de terreur de terreur. Un serpent fin, long de deux mètres, ondoyait sur la corde et descendait droit sur elle. Elle s’immobilisa, et se recroquevilla sur elle-même. Il était vers ses cheveux, elle croyait entendre son sifflement à travers les rafales. Son souffle saccadé et son cœur battant l’empêchait de se calmer. Après tout, une grande majorité de serpents étaient inoffensifs. En fait, elle n’en savait rien du tout, elle ne connaissait pas les serpents de cette région. Ni aucun, d’ailleurs. Oran aurait pu l'aider, lui qui était fasciné par les ophidiens.
Elle ferma les yeux puis tenta de ralentir son rythme cardiaque quand il se nicha dans son cou. Elle craignait qu’il rentre dans son haut ou qu’il serpente vers sa figure. La créature ondoyante et froide laissait une trace poisseuse. Lyna ne préféra pas imaginer que c’était du venin. Le serpent continua sa descente sans aucun intérêt pour elle.
Elle souffla à nouveau, les muscles tétanisés et se dépêcha de quitter le vide pour rejoindre la terre ferme. Quand ses pieds touchèrent le sol, elle éprouva un intense soulagement. Elle aperçut le serpent lové dans une faille rocheuse. Elle ne put s’empêcher de l’admirer pendant que Lione s’activait à défaire son nœud. Malgré la peur qu’il venait de lui infliger, sa couleur bleu grise était sidérante.
-J’ai eu si peur, s’exclama-t-elle à Lione qui avait remis la corde en état pour que Kami les rejoigne.
-Je l’ai vu quand je suis arrivé en bas, je crois qu’il n’est pas venimeux. Mais à cause du vent, impossible de communiquer.
Il se passa la main dans les cheveux pour enlever la poussière qui s’y était accumulée puis sembla se rendre compte avec étonnement qu’il n’y avait rien sur sa tête.
Ils se sourirent et Kami mis pieds à terre au même instant.
-Nous allons vers cette bergerie dit Kami en désignant la maison que Lyna avait aperçue. Il faut faire vite, je pense que vu la vitesse à laquelle le ciel s’est couvert, un orage va éclater. Ils sont violents par ici.
Ils trottinèrent plus qu’ils ne coururent vers la bâtisse, trop épuisés pour aller plus vite. Kami ne s'était pas trompée. Le vent reprenait, accompagné d'une bruine froide qui coupa brusquement la chaleur lourde. Le ciel était noir et un grondement résonna dans la cavité.
Ils accélérèrent et atteignirent la barrière autour de la maison à l’instant où le ciel se déversait sur leur tête. Des silhouettes métalliques parsemaient le jardin. Les bosquets étaient constitués de fleurs de fer et de pierres colorées et une allée de dalles peintes menait à la maison. Des arcs d’acier parcouraient le toit. Le reste de la masure était en pierre grises et violettes.
Ils se précipitèrent vers le porche où un vieil homme sortit à leur approche. Il parut méfiant et ne s’avança pas vers eux. Cependant, quand il les vit de plus près, il sourit largement.
-Je ne t'avais pas reconnu ma petite! salua-t-il en tendant les bras à Kami pour une embrassade.
Trempée jusqu’aux os, elle lui fit une accolade. Il était grand, très grand même. Il dépassait Lione qui pouvait pourtant se vanter de sa haute taille. Une barbe blanche lui mangeait les joues et ses yeux bleu ciel contrastaient avec sa peau mate. Il avait des cheveux courts et frisés.
-Entrez, entrez les gamins! Quel hôte pitoyable si je vous laisse sur mon paillasson. Franchement, vous avez vu le torrent qui se déchaîne au-dessus de nos têtes? C’est pas un temps, ça.
Il les observa un instant et tiqua sur les flaques d’eau qui s’agrandissaient sous leurs pieds.
-Bon, visiblement oui, vous l’avez vu. Allez dans le salon, nous ferons les présentations après. Kami, prend des serviettes et des vêtements secs. Tu sais où les trouver.
Elle s'exécuta et leur indiqua la salon. Au vu du jardin, Lyna aurait imaginé la maison grise et pierreuse. Or, elle n’avait rien admiré d’aussi coloré. Des tissus bigarrés emplissaient le couloir et des vitraux projetaient des tâches de lumière chatoyantes sur le sol de roche. De petits lustres habillaient le plafond et des mobiles de verre polis par l’eau ornaient les hauts de porte. La maison était assez grandiose, et étonnamment harmonieuse malgré le camaïeu de couleurs. Ce qui retint l’attention de Lyna fut les automates miniatures dans une vitrine. Ils bougeaient seuls et se passaient chacun à leur tour une fleur!
-C’est un Inventeur, lui glissa Kami. Nous avons de la chance de voir la région Energies. C’est la plus libre et celle où l’on peut trouver des choses incroyables. Sauf du côté des exploitations de matière première, concéda-t-elle. Remarque, Lione m’a raconté que quand il voyageait pour ses opérations, il avait vu une machine qui tirait seule des blocs de pierres.
Lyna en était époustouflée. La technologie de l’écran géant qui était installé sur la place chaque année et celle des trains bousculaient déjà son imagination, alors ce genre d’artifice n’en était que plus fascinant. Le secteur Agricole était si traditionnel en comparaison. Ils coupaient encore le blé à la faux! Le téléphone et la radio n’étaient installés que chez les plus influents -le Maire- et certains commerçants fortunés.
Les trois s’installèrent sur les fauteuils rayés au milieu de la pièce. Une baie vitrée s’ouvrait sur la pleine montagneuse où on pouvait admirer le voile d’eau et le carrousel de sculptures. Son estomac protesta quand elle sentit le fumet sucré provenir de la cuisine.
Le vieux monsieur entra dans le salon avec un plat rempli à craquer de beignets aux fruits. Dans son autre main, il portait une bouteille de sirop d’acacia. Lione émit un petit cri de soulagement et Kami dévorait des yeux le sucre fondant sur les biscuits. Leur hôte s’assit sur le dernier fauteuil et les invita à se servir.
-Bon maintenant que nous sommes bien installés, Kami, peux-tu me présenter tes amis?
-Bien sûr! dit-elle en avalant précipitamment sa bouchée. Voici Lione Dorason. Il est membre du Club depuis quelques années, avec moi.
-Je m’en doutais au signe de la main que tu as fait tout à l’heure bien sûr. Mais maintenant, le club recrute des Fusillards? Ne me dis pas qu’il est tombé bas à ce point pour aller chez l’armée?
-Non monsieur, intervint Lione. Ancien Fusillard. Je fais partie des déserteurs de catégorie 2.
L’homme s’arrêta et le fixa avec compassion.
-Mon pauvre, j’ai entendu parler de toi. Tu es encore entier? Comment as-tu pu t’échapper? C’est une forteresse bien gardée, quand ils t’ont, ils te lâchent plus ces enflures!
-J’ai rencontré Kami par miracle qui m’a sauvé de cet endroit, expliqua Lione avec un sourire tendre. Le club m’a créé une nouvelle identité, avec des papiers officiels.
-Tu es bien courageux, affirma gravement le vieil homme. Je ne sais pas comment tu as tenu. Excuse-moi pour tout à l’heure.
Lione rit, gêné, et se frotta la tête. Il fit signe à Kami de continuer tout en passant ses mains nerveusement sur ses genoux. Le cauchemar n’était pas fini dans son esprit. Avec ses tâches de rousseur et ses yeux bleus doux, il semblait si bienveillant. Qu’avait pu faire l’armée à un jeune homme comme lui pour l’endurcir à ce point?
-Et voici, Lyna Bellugra, vous savez qui elle est j’en suis sûre.
-Très médiatisée en ce moment, dit-il avec un rire bruyant.
-Un peu trop à mon goût, rétorqua-t-elle.
-C’était fort ce que tu as fait, ma petite! Si t’avais vu la tête du Gouverneur! Je ne l’ai pas vu non plus, mais bon, j’aurais bien aimé quoi. Bref. Je vais quand même me présenter.
Il prit un air théâtral.
-Je suis le Faucon dans le club. Je fais partie de la deuxième génération de fondateurs. Bref, j’ai de l’autorité. Un faucon voit de très loin, je fais la même chose. Je suis en quelque sorte le passeur d’informations. Je suis un des seuls membres à avoir les codes radio de la ligne du Club. Je connais toutes les informations importantes et je les distribue comme je peux aux autres. C’est une histoire compliquée et un système imparfait avec lequel je ne vais pas vous embêter. Mais la sûreté du club est dans la discrétion. On avance lentement mais sûrement. J’habite dans un coin tellement paumé, que pour la discrétion il n’y pas de problème. Maintenant, les nouvelles qui fâchent. Kami j’ai reçu un message pour toi.
Lyna se figea.
-Nos supérieurs te veulent pour une autre mission. Ils estiment que ton compagnon peut se débrouiller. Tu dois être à un des sièges deux jours après la réception de ce message.
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