Chapitre premier,
Terre, Elabora, 3125 ap.G.-T.
Le Lys Rouge
Lake se réveilla en sursaut, mâchoires serrées. Le souffle court, il se redressa au milieu de son lit, les draps trempés de la sueur de ses angoisses. Il massa ses tempes avec lenteur, essayant tant bien que mal de reprendre le contrôle de sa respiration.
D’un regard en biais il évalua la silhouette qui se dessinait dans l’ombre. Tapie dans un coin de la pièce, elle lui donnait l’impression d’une bête prête à le dévorer. Au deuxième coup d’œil, il s’agissait d’un homme d’une trentaine d’années. Ses deux yeux noirs félins se fondaient sans mal dans l’obscurité. Lake se pinça la peau sans ménagement afin de s’assurer qu’il ne rêvait pas. Non. Dommage. Il leva sur son père un regard abyssal. Un regard aussi noir qu'illustre.
Le jeune garçon détestait au moins autant ce regard que tous les Terriens le lui enviaient. La génétique avait faite de Lake l'héritier incontestable de la plus grande fortune aristocratique des Terres connues. Pourtant, il aurait préféré une basse naissance que de ressembler à cet immondice humaine qui lui faisait face. Bien que la même lueur dangereuse brille dans leurs pupilles, ils n’avaient rien à voir.
Le père de Lake était vêtu d’une robe de chambre amarante de la même couleur que le nom qu’il portait : Lycoris. Nom que Lake ne portait plus depuis des années. Les Lycoris se succédaient depuis des milliers d’années à la tête de la famille aristocratique la plus pure qui ait existée. Nés sur Terre et élevés sur Terre dès leur plus tendre enfance, les descendants avaient tous maintenu cette tradition afin de conserver la pureté du titre.
Lake s’était donc fait un plaisir de briser cette tradition aussitôt qu’il en avait eu l’occasion. Voyez-vous, si le titre de son père inspirait crainte et respect à la majorité. D’autres, dont Lake, savaient pertinemment que les Lycoris étaient associés à des sobriquets équivoques. Au fil des âges un Lycoris avait put être une Fleur Araignée, un Duc Pourpre ou encore un Lys Rouge en référence aux nombreux massacres qui avaient été commis en son nom.
Le Duc actuel s’amusait beaucoup de ces appellations plus ou moins flatteuses. A l'auve de son existence, Lake s’était même entendu l’appeler « papa ».Désormais, rien sur cette Terre ne l’y forcerait. Quinze ans auparavant, la Duchesse Lycoris avait disparu. Lake avait alors choisi d’honorer sa mémoire en prenant son nom. Il se faisait donc appeler Lake Ylias. Nom pas moins illustre, mais pour des raisons différentes.
Quant à son père, lorsqu’il était sommé de s’adresser à lui, il le désignait désormais sous l’appellation sournoise de « Monsieur ». Titre à la limite de l’insolence mais conforme au protocole aristocratique des Grandes Maisons. Un sourire mesquin, qui se voulait sans doute paternel, tordit le visage altier d’Aldous Lycoris :
- Nuit difficile ?
Les mâchoires de Lake se resserrèrent immédiatement au son de la voix de son père. Comment pouvait-il être le fils légitime de ce monstre ? Mieux valait ne pas entrer dans leurs jeux malsains. Lake ravala sa rancœur et articula difficilement :
- Oui, Monsieur.
Le « Monsieur » avait traîné en longueur, telle une insulte silencieuse. Conscient de la bataille qui se livrait, le Duc fit bruyamment claquer le livre qu’il tenait entre les mains. Le son coupa l’air comme une lame. Aldous Lycoris rangea l’ouvrage sur l’étagère murale de la chambre de son fils. Puis, il s’adossa à la rangée des philosophes grecs comme si c’était le seul emploi utile qu’il pût leur trouver.
Les livres représentaient tout pour Lake et le Duc le savait. Le jeune homme ne réagit pas, ils jouaient à ce petit jeu depuis tellement longtemps. Lake sentit glisser sur sa personne le lourd manteau de l'indifférence. Surpris, son père semblait lutter entre deux émotions contraires. Comme partagé entre la frustration liée à l’échec de sa provocation et la fierté de retrouver la froideur Lycorienne dans l’attitude de son fils. Finalement, le Duc émit simplement un claquement de langue agacé. Lake, déchiffrant le moindre signe avant curseur dans l’attitude paternelle, réagit immédiatement afin que les domestiques ne soient pas impliqués :
- Laissez Monsieur, je m’en occupe. LiA, réveille la pièce et alerte William, j’ai besoin de lui immédiatement.
LiA de la maison ouvrit les rideaux et des laquais vêtus de blanc entrèrent dans la pièce servant un petit déjeuner continental au Duc tandis que Lake se laissait habiller par un page glabre. Son père, habité depuis toujours par une grande paranoïa, préférait employer des enfants de treize ans plutôt que des droïdes. Aldous Lycoris avait lui-même incité les nobles à mettre en place un décret restaurant le travail infantile afin de « susciter un nouvel élan économique dans les couches sociales les plus défavorisées d’Elabora ». Lake adressa au domestique un léger signe de tête en guise de remerciement. Apparemment peu habitué à tant d’égards, le jeune garçon rougit jusqu’aux oreilles et quitta précipitamment la pièce accompagné du reste des domestiques.
Lake Ylias, maintenant vêtu d’un jean noir et d’un t-shirt blanc, aurait pu être confondu avec n’importe quel jeune garçon si seulement il n’y avait pas eu ces yeux noirs… Souhaitant se débarrasser du Duc au plus vite il cracha avec un dédain à peine dissimulé :
- Vous désiriez ?
Le Lys Rouge posa sa fourchette avec délicatesse et prit des airs de père inquiet :
- Tu te moques mon enfant ? Lake, tes hurlements ont réveillé tout le manoir. Tu m’avais affirmé que tes angoisses nocturnes s’estompaient. Il faut croire que tu prends plaisir à ces pitreries.
Lake leva un sourcil. Eberlué par l’hypocrisie de la remarque, il le rabaissa bien vite tout en passant une main lascive dans sa tignasse charbonneuse.
- Pitreries vous dites ? Votre sens de l’humour est bien inhabituel. La récurrence de ce rêve n’est point de mon fait. Il s’agit d’un message neuronal et vous le savez.
- Sornettes ! Tu te berces d’illusions mon pauvre Lake. Si ton grand-père avait voulu laisser un message il ne t’aurait jamais désigné comme porteur. Tu te flattes mon garçon.
Face à l’adversité Lake relevait toujours le menton. Un comportement qui trahissait son éducation aristocratique. Conscient de l'ascendant qu'il venait de gagner sur son père, il déclara :
- Vraiment ? Ne serait-ce pas plutôt l’idée que Grand-père m’ait désigné à votre place qui vous chagrine ?
Le visage d’Aldous se métamorphosa à une vitesse stupéfiante. Le monstre que Lake connaissait bien reprit ses droits :
- Tais-toi ! Je t’ai déjà dit de ne jamais mentionner ce vieux fou devant moi !
Lake venait de fendiller la carapace ducale. Satisfait, il ne put réprimer un rire moqueur.
Le Duc Lycoris se figeât puis calqua son propre rire, un croacement imbibé de folie, sur celui de son fils. Lake se tut immédiatement. Il ne détourna pas son regard ce qui eut pour effet direct de doubler la colère d’Aldous. Le Duc rouge se leva. Lake demeura droit, il savait que la seule chose à faire était se tenir là, inerte. Il n’était qu’un pion piégé dans la toile que le Lys Araignée avait tissé autour de lui depuis sa naissance. Lake avait subi de nombreuses humiliations sans jamais céder, pourtant.
Les yeux de nuit du jeune homme suivirent la trajectoire du Duc et il vacilla lorsque la gifle vola. Seule la force du coup l’obligea à détourner le regard. Quelques gouttes de sang maculèrent le sol de marbre blanc. La voix féline du Duc parvint aux oreilles de Lake en un murmure menaçant :
- Je t’apprendrai à me respecter mon garçon.
Lake, hors de lui, s’apprêtait à répliquer quand William fit irruption dans la pièce. Le Duc hurla d'un ton féroce :
- Et alors ! On ne frappe plus aux portes dans cette maison !
William Lycoris se raidit. Lake savait pertinemment qu’il avait choisi d’entrer pour lui éviter le massacre auquel son père le préparait. Baigné de la lumière que l’aurore laissait filtrer par les rideaux, Will entra. Lake observa un instant le contraste saisissant entre la blondeur de ces cheveux et des leurs. Son cousin était grand et beau. Une étincelle de bienveillance infinie flottait constamment sur ce visage de porcelaine aux yeux verts. Un visage qui avait toujours accompagné l’héritier d’indulgence. Rien à voir avec la sournoiserie féline des deux silhouettes noires à la tête de la famille. Le Duc se retourna avec désinvolture pour faire face à William dont la voix d’alto avança avec prudence :
- Mon oncle, Son Altesse m’a faite mander, que puis-je faire pour votre service Votre Altesse ?
William s’inclina légèrement, une main élégamment posée sur les armoiries ducales qu’il portait sur son cœur en signe d’allégeance indéfectible à la famille Lycoris.
Le Duc se composa une expression magnanime. Lake regarda avec effroi cette peau se torde et se modeler suivant ses désirs :
- Ah mon cher neveu ! Entre donc inculquer une once de bon sens à mon enfant. As-tu pu obtenir des images exploitables ?
William se redressa et se fendit d’un sourire affable. Il entra sans accorder un regard à son jeune cousin. Tous deux savaient qu'il devait rester dans les bonnes grâces du Duc pour que Lake puisse conserver un semblant de liberté. William Lycoris demanda à LiA de faire apparaître les données nocturnes de Lake. Une série de diagrammes et de chiffres incompréhensibles apparu devant eux :
- Comme les appareils le confirment, le rêve est récurrent mon Seigneur, quel que soit sa forme. Cette nuit il fût simplement particulièrement violent.
Le Duc Rouge examina avec attention les images puis étouffa un rire moqueur :
- Hmpfr...l’angoisse du départ évidemment.
William demeura imperturbable. Il affirma avec l’assurance de quelqu’un qui sait exactement de quoi il parle :
- J’en doute Monseigneur, Lake a déjà été soumis à des événements bien plus traumatisants. Les chiffres que vous voyez ici indiquent clairement que ce degré de brutalité n’a jamais été égalé dans ses rêves précédents.
Il s’adressa à Lake sans le regarder, un peu comme lorsque l’on s’adresse à une plante qui a besoin d’eau :
- Votre Altesse, vous souvenez-vous de quelque chose ?
Lake grimaça légèrement de douleur lorsqu’il essuya à mains nues le sang qui coulait de ses narines. Il émit un grognement :
- Rien.
Même s’il l’avait voulu, Lake n’aurait pas pu articuler un mot de plus. Le goût ferreux du sang s’écoulait maintenant dans sa bouche l’empêchant de s’exprimer correctement. Le jeune héritier se dirigea vers le tiroir que LiA ouvrait déjà pour lui pendant que William reportait son attention sur son oncle.
Il sortit de sa poche un appareil ancien en forme de longue-vue. Le traducteur de rêve scintilla furtivement sous les lustres de cristal. Actionnant précautionneusement la machine, William fit apparaître sur le tableau flottant des images fugaces, trop rapides pour être comprises. Lake, un mouchoir maintenant rouge sur le nez, reconnaissait des scènes familières que son subconscient lui rendait maintenant étrangères. L'enregistrement prit fin abruptement. William reprit son explication d’un ton monocorde :
- J’ai ralenti la vitesse de l'enregistrement. Ce qui en ressort reste mystérieux. On voit des ombres humanoïdes, une tour argentée avec un vieil homme attablé, puis l’image devient subitement rouge. Nous supposons qu’il s’agit de sang.
Lake jeta un regard incrédule au mouchoir qu’il maintenait contre sa figure, la coïncidence aurait été amusante si le sujet n’avait pas été aussi sérieux. Il fut soulagé d’entendre les mots qui clôturaient la présentation de son cousin :
- Nous avons identifié le vieil homme comme correspondant au grand-père de Son Altesse, notre regretté Duc Audwyn. Comme vous pouvez l’observer, l’image se floute brusquement. Feu Duc Audwyn Lycoris souriait de même que Son Altesse dans son sommeil.
Des images de Lake endormi avec un sourire serein apparurent. A côté, une image d’Audwyn apparaissait abordant l’exact même sourire. Aldous observa un moment sur le tableau le visage lumineux de son propre père, figé, comme une hirondelle prise dans la glace. Il toisait la figure plus qu’il ne la regardait en fait. Il se tourna soudain vers Lake dont les yeux s’étaient écarquillés de curiosité à la mention de son grand-père.
- C’est anormal Lake ! Ton comportement est primaire, tu n’as aucun contrôle sur tes émotions ! Et cesse de regarder ton grand-père avec cette expression d’admiration béate tu me donnes la nausée.
L’héritier toisa son père avec la même hauteur que celui-ci venait de toiser l’image. En vérité, à force de tout vouloir contrôler c’était le Duc qui se laissait dépasser par ses propres émotions.
Lake n’avait jamais vraiment compris pourquoi son père haïssait son propre père. Le Duc Audwyn était une véritable légende. De tous les Ducs qui s’étaient succédés à la tête de la famille Lycoris il était, de loin, celui qui méritait le plus cet honneur. Audwyn avait apporté au monde le Cristax, la seule matière capable de sauver une humanité qui s’était elle-même condamnée.
Lake l’avait connu. C’était un homme doux, au caractère délicat et à l’esprit foisonnant. Il composait des poèmes et des histoires pour son petit-fils. Tout ce que Lake savait d’important c’était son grand-père qui le lui avait appris. Audwyn s’était conduit en père pour le jeune homme quand le sien avait failli. Selon Lake, il était tout à fait plausible que son grand-père ait souhaité lui laisser un message avant de partir.
Malheureusement, personne n'avait pu réussir à confirmer cette théorie. Si le Duc Audwyn Lycoris avait encodé un message, il avait largement surestimé les capacités intellectuelles de son petit-fils. Le traducteur de rêve dépendait entièrement de la qualité du rêveur. Or Lake n'était pas un très bon sujet. Depuis des années que le rêve tournait dans sa tête, l’héritier n’avait jamais pu le déchiffrer. Il en ressortait parfois quelques images et sons, c’était tout. Apparemment, seuls les cerveaux au patrimoine génétique extrêmement pur pouvaient se targuer de se souvenir de leurs rêves.
Tous les hommes présents dans cette pièce en étaient capables à la seule exception historique du dernier rejeton d’une lignée qu’il n’assumait pas : notre cher Lake Ylias.
Pour autant, j'ai le sentiment que tu pourrais encore plus démarquer ton histoire dans cette ouverture. Personnellement, je lis tellement de SFFF que j'ai besoin dans le premier chapitre d'une promesse de "ce monde-ci est différent" et "mon personnage va grandir pendant cette histoire". Ici, il y avait des détails qui m'ont intriguée (les souvenirs et enregistrements des rêves), mais pas assez pour que je me sente dans un cadre unique et auprès d'un protagoniste en douze dimensions. Je pense que tu n'en es pas loin, ceci dit, qu'il s'agirait juste d'ajouter quelques touches par-ci, par-là, de la caractérisation, de la spécificité.
Au fil de la lecture :
→ Je suis la première à vouloir ouvrir des histoires avec le réveil d'un personnage, mais à force d'en avoir trop lu, je me dis que peut-être ça vaut le coup d'envisager une autre ouverture. Est-ce qu'il y a une raison en particulier pour laquelle tu voulais commencer avec un éveil ?
→ J'aime beaucoup l'image du père en robe de chambre face au lit. Ça nous met immédiatement dans une ambiance tendue.
→ Il m'a semblé que la digression initiale sur la lignée et le nom était un tout petit peu trop longue, et que certaines informations pourraient être transmises par la suite, pendant l'action.
→ "LiA réveille la pièce" Une virgule après "LiA" aiderait, je crois, parce qu'à la première lecture j'ai eu l'impression que "réveille" était à la troisième personne du singulier avec LiA pour sujet.
→ Le dialogue m'a semblé un peu étrange dans le rythme, à certains moments, plus écrit que parlé, par exemple avec les répétitions de "mon garçon". Est-ce que tu as essayé de le dire à haute voix pour l'entendre ? Ça m'a beaucoup aidé de relire mes textes comme ça.
→ "Il s’adressa à Lake sans le regarder, un peu comme lorsque l’on s’adresse à une plante qui a besoin d’eau" J'ai adoré cette phrase.
Marci pour le détail et la qualité de ton commentaire.
Je suis vraiment touché (positivement) par tes remarques. C'est la première fois que j'écris donc mener cette histoire à termes sera déjà pour moi un accomplissement.
Effectivement beaucoup d'histoires s'ouvrent sur un réveil et la mienne ne déroge pas pour l'instant (il n'est pas dit que le récit une fois terminé, je ne suive pas ton conseil et réécrive le premier chapitre).
- Le père est le personnage que j'aime le plus écrire, ça me fait plaisir que tu sentes la tension dans ce qu'il dégage.
- Effectivement, je pense réécrire ce passage, je pense que pour l'instant il s'agit plus d'un état des lieux pour moi également.
- Noté, je vais ajouter une virgule. Merci beaucoup !
- J'ai un peu honte de lire mes textes à voix haute mais je vais essayer ta technique afin de rendre le tout plus fluide dans les dialogues.
- C'est super que mon style te plaise ! Merci encore !!!
A bientôt de te lire :)
Ciel
J'adore ce premier chapitre ! La plume est fluide et le vocabulaire varié, et j'aime bien le mélange entre SF et le côté aristocratie qui pour moi sonne un peu 19ème :D
Juste une remarque au sujet de cette phrase :
"Partagé entre la frustration liée à l’échec de sa provocation et la fierté de retrouver la froideur Lycorienne dans l’attitude de son fils, le Duc émit simplement un claquement de langue agacé."
Elle me semble être du point de vue d'Aldous, ce qui est assez perturbant vu que jusqu'à présent, on vivait le récit de PDV de Lake
Sinon le récit semble très prometteur !
Je n'avais pas vu ce commentaire sorry.
J'ai mis une éternité à écrire ce premier chapitre et à poser l'histoire, sans un autre internaute qui me tappait sur les doigts jamais je n'y serais parvenu je crois. Le perfectionnisme tue l'écriture....
J'ai trouvé ta remarque extrêmement pertinente, maintenant tout le récit est écrit du point de vue de Lake et j'ai modifié certains éléments qui constituent maintenant une trame narrative solide.
Merci mille fois pour tes encouragements :D qui me font chaud au coeur.
Je n'ai jamais pu choisir entre le charme aristocratique des romans historiques et la SF. Du coup j'ai décidé de ne pas choisir et de les fusionner pour voir ce que ça donnait.
Bonne lecture !
Voilà un récit fort intéressant mais si je peux me permettre, j'aurais quelques remarques à formuler pour peut-être améliorer le récit comme tu le demandes dans les notes de l'auteur.
D'abord je trouve que certaines descriptions, notamment au début, sont fort longues et manquent d'intérêt (description des machines du début notamment). Cela alourdit le texte et pourrait faire fuir de potentiels lecteurs, même s'il s'agit de science-fiction, n'hésite pas à plutôt te concentrer sur l'aspect romanesque au lieu de l'aspect technique.
D'autant plus que tu as une bonne plume et un vocabulaire varié !
Enfin, je trouve que le personnage principal, Lake, est un peu plat, il devrait produire plus de vagues (ok celle-là je tenais à la placer), être plus expressif, dans ses dialogues, ses pensées, ses objectifs...
J'ai trouvé très drôle que le surnom de "Lake" soit "Petite Flaque".
En espérant t'avoir un peu aidé, l'histoire semble prometteuse, encore bravo !
Ton message m'a inspiré, il a réveillé en moi le panache qu'il me manquait pour faire de mes personnages des êtres de chair.
J'ai considérablement élargi le registre d'émotions de Lake et supprimé les paragraphes descriptifs. Tu me donnes du fil à retordre mais c'est ce qui me fait avancer. Je n'ai pas encore pu terminer ce chapitre.
Si tu as des remarques à faire, c'est le moment :)
Merci pour tout !
Ciel
La nouvelle version est bien meilleure, fais juste attention il reste quelques fautes ("se jeu", "Appolon") et des répétitions ("D’un regard en biais il évalua l’homme qui se tenait tapis dans un coin de sa chambre comme une bête prête à bondir sur lui. L’homme...").
Attention aussi que tu as une propension à faire des phrases fort alambiquées, par exemple "Il se leva avec la lenteur de quelqu’un qui se délecte déjà de la longue agonie qu’il va faire subir à sa victime."
C'est long et parfois compliqué alors qu'il n'y a pas toujours nécessité à faire complexe. Je te recommanderai aussi d'éviter de trop abuser des adverbes qui ont aussi tendance à alourdir le texte.
Sinon, je me répète, mais cette version est déjà bien plus agréable à lire que la première, continue !