Le mur du village - Coup de vent - Les noces rose châtaigne

Par Seol

IV-Le mur du village

Journal de bord du Centre de Résolution Informatique – Inès

Cinquième jour sous la neige. Le moral est bas. L’expédition du grenier échoua doublement : pas de café et un éboulement. Je ne dois ma vie qu’à l’intervention de Michel.

J’ai renforcé les consignes de sécurité mais les employés ne tiennent plus. L’enfermement leur pèse et ils commencent à se poser des questions. Je dois avouer ne pas tout comprendre moi-même. Pourquoi le protocole Dodo s’est déclenché si tôt ? Quand tous les chercheurs sont envoyés en séminaire, ne laissant dans le centre que le service informatique, Michel et moi ? Sommes-nous les derniers habitants de la Terre ?

En même temps, nous faisons face à d’étranges phénomènes. Deux employés ont tenté de sortir en détruisant un mur et sont tombés sur un autre. Il semble bien plus ancien. Notre mission aurait-elle fini par aboutir ?

 

V-Coup de vent

« Domi T ou ??????? »

« Claude !! J’ai reçu ton message !! Le réseau fonctionne ici !! »

« Men fou T OU ????????????????????? »

« Je n’en sais fichtre rien, tout n’est que brouillard d’ivoire. Et toi ? »

« Ouè pareil. Jvi1 te cherché »

« Ne bouge pas ! Tu en as déjà assez fait avec ton mur. »

« C comme meme pa  ma fote si le vent a KC ste salté dmur est nous a bazarD 2hor »

« Si. Tu devrais écouter Inès. Et elle a crié qu’elle viendrait nous sauver, alors ne bouge pas. »

« Tu C ske jpanse dinès. En + C pa normal, on dvrai etre dans la neij la pas dans la puré »

« Tiens, tu n’as pas tort pour une fois. »

« Tvois ! Jvi1 tchercher »

« Bon d’accord, je t’attends. »

« Je vois une silhouette, c’est toi ? J’agite le bras là »

 

VI – Les noces rose châtaigne

Colomb à Ferdinand,

J’ai l’honneur d’annoncer que notre nouveau monde est là.

Je me dois de n’écarter aucune hypothèse et je soupçonne que la rafale surnaturelle le révélant résulte d’esprits eux-mêmes dénaturés, qui, avant d’être emportés, se sont échangés un mot abracadabrant. Le voici :

« Claude, si nous mourrons ici, sache que je t’aime. Je rêve d’une noce avec toi à deux sur un cheval, à la mer, sous un ciel rose châtaigne. Veux-tu sortir avec moi : oui/non ?

Moi oci jtM Domi !! Mè lé chataigne C pa maron ?? »

Je pars à présent découvrir ce monde nouveau avant que ces aberrations ne le corrompent. Je sais que vous ne m’avez pas laissé ici par hasard et je ne vous décevrai pas.

Dites à ma femme d’attendre sans crainte, elle sera bientôt à l’abri de l’aliénation humaine.

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