Nous sommes en 1889 et je m’appelle Gus. Je vis dans la boutique du père Tanguy depuis quelques temps déjà. J’attends qu’on me repère et qu’on s’entiche de moi. Certains artistes passent, me voient, mais ne s’attardent pas sur moi : pour eux, je suis trop cher. Le père Tanguy rétorque que c’est parce que je suis rare. Ma naissance est due à l’habileté des meilleurs fabricants de pinceau du pays. Ils m’ont offert des poils de martre kolinsky, un poil très rare et très performant. Je suis d’une grande précision et ma durée de vie est plus longue que la moyenne. J’attends qu’on vienne me choisir, mais entre les étudiants, fils de bonne famille, qui veulent qu’on leur offre tout, et les artistes fauchés, réduits à faire du troc avec leurs œuvres pour pouvoir vivre de leur art, c’est mal parti. Heureusement, le père Tanguy ne nous laisse pas prendre la poussière. Il veille à nous rendre toujours visibles et nous tenir propres. Par moment, je me dis que je suis là uniquement pour attirer les éventuels clients. Après tout, je suis de bonne naissance et de haute qualité. J’ai le pouvoir d’en faire rêver plus d’un. Quelques-uns de mes compagnons ont déjà pu trouver un acquéreur. Mais cela peut prendre du temps, beaucoup de temps. Alors je patiente. Je me dis qu’un jour je rencontrerai mon artiste et que je le reconnaîtrai tout de suite. Je n’en parle à personne : mes compagnons se moqueraient de moi. J’espère en secret avec la peur au ventre. Il y aura bien un étudiant fortuné ou un artiste prospère qui me voudra.
J’entends la porte s’ouvrir. Et là, je le vois. Quelle émotion. C’est lui mon artiste. Il s’appelle Claude. Il fait de belles toiles. Je le sais, il fait partie de ce groupe d’artistes fauchés qui troquent leurs toiles contre des produits. Il entre, salue le père Tanguy, regarde la boutique. Il semble s’intéresser plus particulièrement aux pinceaux. Il a quelques belles toiles avec lui. Il échange quelques mots avec mon patron. Il lui faut des pinceaux de bonne qualité. Il part en voyage dans la Creuse et ses pinceaux actuels déclinent sévèrement. Cette fois-ci, pour travailler sérieusement, il veut du bon matériel. Il a peur de ne pas pouvoir le remplacer à Fresselines. Ça y est ! Il s’approche de moi. Sa main en saisi un autre. Quelle horreur ! Non, c’est bon, il le repose. Il fouille parmi moi et mes confrères. Il fait un choix de plusieurs. Je fais tous les efforts possibles et imaginables pour qu’il me repère. Mon cœur bat de tous ses poils. Là, il est à côté de moi. Il me reprend et me repose. Mon prix doit l’arrêter. Mais il a bientôt une exposition avec Auguste, alors il espère une entrée d’argent assez conséquente. Il se décide à l’achat. L’affaire est enfin conclue. Avec mes compagnons il prend aussi de ses tubes de peintures où les pigments sont déjà liés. Il n’y a plus aucun risque que les pigments volent au vent quand il travaille dehors. Je vais pouvoir partir à l’aventure. J’espère être à la hauteur. Pour Claude, c’est un véritable investissement. Je n’ai pas le droit de le décevoir. Si j’échoue ce sera terrible. Il règle sa facture et nous emporte. Nous attendons quelques jours. Je le vois préparer ses affaires et j’en fais partie. Je suis heureux et impatient. Vivement que je puisse m’exprimer sur la toile. Pourvu que je fasse du bon travail. Ça y est les bagages sont bouclées. En route pour la gare. On part en train pour ma grande aventure. Je vais participer à la renommée d’un grand peintre.
Claude a prévu de faire une série de tableaux sur les paysages d’hivers et de s’imposer une certaine discipline. Son but est de ne pas rester plus de vingt jours. Maurice, notre hôte, s’est engagé à ne pas perturber notre travail par toutes sortes de distractions. Ceci dit, les nuits sont longues, très longues. Il nous impose de l’écouter déclamer ses poèmes. Je n’ai rien contre la poésie mais pour créer, nous avons besoin de repos. A force de l’écouter, j’ai envie de m’arracher mes précieux poils. Mais il faut avouer que notre ami poète sait comment faire venir l’inspiration à nous. En moins de quinze jours, nous avons déjà quatorze toiles. C’est extraordinaire. Je n’aurai jamais osé espérer une telle productivité. Il faut dire que Claude peint de manière très vive. Il sait capter les lumières avec brio. Je suis fier de notre collaboration. Le temps presse à chaque toile. Nous sommes au mois de mars seulement, entre hiver et printemps. Les lumières, le soleil, la pluie, les couleurs, la température évoluent à vive allure. D’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre, d’une minute à l’autre, le paysage n’est plus le même. Mon maître capte des instants de vie avec peintures et pinceaux. Il doit faire vite alors que ses couleurs sèchent très lentement et peuvent se mélanger et tout gâcher. Mais je vois que malgré sa grande productivité, Claude est malheureux. Il est déçu que Maurice ne vienne pas voir ses toiles en cours de réalisation. Il a besoin de reconnaissance, et qu’on constate les progrès de ses œuvres en fait partie. Il veut qu’on admire sont travail et son talent. Il n’est plus tout jeune, et supporte difficilement le climat. De plus, il doit aussi gérer sa carrière avec toutes les jalousies et querelles qui peuvent surgir. Son amie Alice se montre jalouse vis-à-vis de la compagne de Maurice. Elle se met à imaginer je ne sais quelles intrigues à leur sujet. Claude doit redoubler d’ingéniosité et de persuasion pour la rassurer.
Mais revenons à mon premier jour de travail. Je dois avouer que si tout s’est bien passé, j’ai cru mourir. Il faut aller à toute allure. Je dois garder le rythme. Il n’y a aucun dessin préparatoire pour me repérer. Je suis lancé à l’aveugle, moi le grand débutant, selon l’inspiration du peintre. Ses gestes sont très précis. Ce qui compte pour lui, ce n’est pas la netteté des formes, mais l’impression de la lumière, des reflets, du mouvement, de l’instant présent. J’ai l’impression de faire des erreurs. Claude est un artiste hors du commun. Chaque erreur devient une signature de son style particulier. Le pire n’est pas là. La peinture à l’huile est difficile à étaler, ce qui lui permet de travailler en matière, mais ce n’est rien à côté du produit qu’il utilise pour enlever la peinture et nous nettoyer nous, la panoplie de pinceaux. Dès que Claude en ouvre le flacon, j’ai mal au cœur. L’odeur qui s’en dégage est forte et étourdissante. Il paraît qu’il n’y a que cela pour nous rendre propre de manière efficace. Beurk ! C’est horrible et inhumain de nous imposer un tel traitement. Heureusement, Claude déteste peindre en atelier et nous sommes souvent dehors. L’air frais me fait du bien et me permet de respirer librement. Je crois que cette horrible essence de térébenthine est le seul point négatif de mon aventure artistique. J’aime travailler la lumière, le mélange des couleurs, les fondre entre elles. Au fil des tableaux, je me perfectionne et prends de l’assurance. Je comprends que l’essence permet d’éviter de trop mélanger les couleurs pour préserver la lumière des tableaux. Mais à chaque fois, j’ai l’impression que je vais perdre tous mes poils. Il m’a choisi pour leur résistance à tous les mauvais traitements. Je sais que je tiendrai au moins jusqu’à la fin de son séjour.
Cela fait presque quinze jours que nous sommes à Fresselines. La malchance arrive. Il se met à pleuvoir et commence à faire verdir la nature. Pauvre Claude ! Lui qui voulait peindre l’hiver en mars. Et voilà que ce fichu printemps arrive et menace de gâcher notre collaboration. Il ne peut pas attendre cinq minutes celui-là ! Moi, j’ai bien attendu des mois avant de pouvoir faire mon entrée dans le monde. Lui, il revient tous les ans, c’est une tradition. Et, il cherche encore à grignoter du temps pour voler la vedette aux autres ! Quel arrogant ! Refuser à Hiver d’être au-devant de la scène pendant quelques jours. Quel égoïste ! Quel jaloux ! En même temps, je comprends son envie d’être vu par mon maître sous son meilleur jour. Il a un tel talent pour immortaliser un instant de lumière. La naissance d’une saison doit être magnifique à voir et à reproduire. Il faut aussi avouer que tout ceci, c’est grâce à moi. Claude travaille essentiellement avec moi. Et j’admets que je suis un pinceau très doué. Je suis beau, j’ai des poils précis et rares. Je résiste très bien aux traitements de Claude (essence de térébenthine, coups rapides sur la toile, moments de colère…). Le meilleur des pinceaux c’est moi. Qui sait ? Je pourrais peut-être même choisir mes sujets. Une seule chose me manque. Le pouvoir d’imposer la saison qu’il me plaît de peindre et d’arrêter le temps pour reproduire une lumière qui me plaît. Si mon peintre pouvait m’entendre. Il saurait à quel point j’aime mon travail. Il serait peut-être un peu moins prétentieux et me laisserait faire. Il aurait plus confiance en moi. Ah ces artistes ! Ils vivent dans un monde ! Ils ne pensent qu’à eux et oublient que les autres aussi ont des sentiments. Ils sont égocentriques et sont persuadés de tout faire mieux que les autres. Ils aiment être le centre de toutes les attentions. C’est la catastrophe quand une partie de leurs projets s’écroulent. Heureusement, Maurice est un hôte qui connaît ses devoirs. Pour remonter le moral de Claude, il l’emmène en randonnée un jour où la neige est tombée par bonheur. Claude en revient revigoré. Il a encore plus de respect pour la sensibilité de Maurice, même s’il ne le reconnaît pas toujours.
Claude n’est plus tout jeune non plus. Il supporte moins bien les variations climatiques, et la position statique sur une longue période. Même s’il ne se plaint pas, je vois bien qu’il souffre de toutes ses courbatures. Il a beau être de bonne constitution, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour lui. Ça le rend irritable. D’autant plus qu’il doit jouer avec les différentes lumières de la journée. Nous sommes donc très productifs en passant d’un tableau à un autre. Il faut être flexible pour changer sans cesse de lumière et de sujet. Tous les paysages sont plus beaux les uns que les autres. Si mes poils commencent à fatiguer par une production intensive dont la qualité ne cesse de s’améliorer, ce n’est rien à côté de l’état de mon maître. Mes conditions de travails sont très confortables en comparaison des siennes. Il doit subir les giboulées de mars, il se retrouve souvent les pieds dans la boue, la lumière d’avril est différente de celle de mars… Il finit par être obligé de garder le lit pendant deux jours. Je ne peux m’empêcher d’admirer sa force de caractère. Sa main droite, à force d’être exposée aux intempéries, est gercée, crevassée. Il est obligé, quand il ne peint pas, de la couvrir d’un gant de glycérine. Pourtant, malgré la douleur, il continue à nous garder en main et s’acharne sur ses toiles. Sa seule préoccupation est de savoir comment, après une longue période de pluies, il peut continuer ses œuvres commencées quand le soleil hivernal était là. Il constate la vitesse à laquelle la Creuse change de couleurs, et ceci quel que soit le temps. Il va jusqu’à payer le propriétaire d’un terrain pour faire enlever toutes les feuilles d’un chêne afin de pouvoir terminer certains de ses paysages d’hiver. Dire qu’à un moment je me suis inquiété pour lui. En effet, avec les intempéries, il ne peignait plus que des lieux lugubres, sans la moindre présence d’un morceau de ciel. Il a même eut une période de doute sur son art. Mais le retour des beaux jours lui rend son énergie.
Après l’histoire du chêne, il a tout de même quelques remords. Il a l’impression de bafouer la nature en trichant. Il s’est accroché à un élément du temps, tout en ignorant l’évolution de la réalité. Il s’en veut de ne pas avoir été assez rapide pour tout reproduire d’une seule traite. Certes, il a pris le temps d’admirer les scènes qui lui étaient offertes et se déroulaient sous ses yeux. Il en veut surtout au temps de séchage de sa peinture. Il a déjà gagné du temps de réalisation avec les pigments déjà prêts dans les tubes. Le risque de les voir s’envoler est éliminé. Il n’y a plus besoin de préparer le mélange pour l’étaler ensuite sur la toile. Il va plus vite dans l’exécution mais il doit tout de même attendre pour pouvoir superposer certaines couleurs quand c’est nécessaire. Ah ! S’il pouvait trouver une solution pour que la peinture sèche plus rapidement. Ça lui permettrait aussi les erreurs sans regrets. Et s’il n’était plus obligé de me tremper dans l’essence de térébenthine, ça serait le paradis ! Je sais que ça n’arrivera jamais, mais le rêve est doux. Claude a ajouté tellement de couches sur ses toiles que le retour à Giverny s’annonce difficile. J’espère que sa série pourra être exposée prochainement. Je suppose qu’il est trop tard pour celle qu’il organise avec Auguste, mais je suis tellement impatient de montrer ce que je sais faire au monde entier. Pour l’instant, je soutiens de tous mes poils mon ami qui gère au mieux sa carrière. Ces deux dernières expositions à Londres et Paris n’ont posé aucun problème. Mais celle qu’il organise avec Auguste semble plus compliquée. Je vois qu’il se fait du souci. Je me demande comment tout cela va finir.
Mes poils ont beaucoup soufferts. Ils commencent à être usés. Je crois que j’en perds quelques-uns. Je ne le regrette pas. Un artiste attentionné m’a choisi et a pris soin de moi. Il est normal qu’en échange je lui ai fourni le travail qu’il attendait. Rien que de penser aux magnifiques endroits que j’ai vus et peints, mes poils en frémissent encore. Je me souviens de son tableau de la « Grande Creuse au pont de Verny ». Au premier plan, le pont traverse la rivière pour rejoindre quelques maisons, dont le moulin, sur le rivage. Les reflets de la végétation dans l’eau conservent un aspect flou. Il montre aussi le mouvement de l’eau. On ne fait que deviner l’image du miroir. Au loin, les arbres sans feuilles semblent répondre à l’appel du vent, ainsi que les nuages. Quand je ferme les yeux, j’ai à nouveau l’impression de sentir le souffle de l’air dans mes poils. Je revois derrière le petit chemin derrière les maisons, qui s’enfuit vers une destination inconnue. Claude et moi nous nous donnons du mal pour réaliser ce tableau. La lumière ne cesse de changer. Il faut se battre contre les évolutions de la nature. Mon cher peintre s’en plaint souvent dans ses lettres à Alice. Il craint de rendre une série totalement lugubre à cause de l’urgence dans laquelle il faut travailler. Dans la précipitation, il n’attend pas toujours que la peinture soit suffisamment sèche pour en appliquer d’autres couches. Le mélange des couleurs n’est donc pas toujours heureux. A mon humble avis, il sait bien rattraper ses erreurs. Sans doute le retour du soleil l’aide énormément à prendre du recul, et lui remonte le moral. Il sait quoi faire.
Le soleil m’a l’air d’être une véritable source d’inspiration pour les peintres, et plus particulièrement quand il se reflète dans l’eau. Je le comprends quand nous peignons des couchers de soleil sur la Creuse. J’aime me souvenir dans la douceur de ses rayons sur mes poils pour dire au revoir. Claude utilise essentiellement des couleurs claires. Sur ses tableaux, on voit un ciel aux nuances pastel : rose, jaune, orangé. Il se miroite dans l’eau, avec quelques touches de la végétation environnante. Il ne se contente pas, pour reproduire la verdure qui envahie les rivages de la rivière, d’appliquer différentes gammes de verts. Il rajoute des rouges, des ocres, des bleus et des gris. Le soleil couchant est ainsi présent sur toute la toile. Le contraste entre la clarté de l’eau et du ciel et le côté sombre du reste de la nature est saisissant. On ne distingue pas les formes exactes des arbres et buissons. Ce qui importe ce sont les masses, la bataille entre ombres et lumières. Finalement, ces tableaux qui représentent la fin de la journée sont loin d’être lugubres, bien au contraire. On trouve une autre image que celle des crépuscules sombres et angoissants auxquels on pense. Claude est un maître dans l’art de faire disparaitre la grisaille morbide de l’approche de la nuit. Il crée une nouvelle atmosphère, plus apaisante. Il nous offre une certaine quiétude et le temps d’apprécier la journée qui se termine en douceur. On cesse de passer brusquement dans l’obscurité sans rien sans rien voir du passage de relais entre le soleil et la lune. Avouons tout de même que j’y suis pour quelque chose. J’ai un excellent niveau de précision et je ne laisse pas mes poils dévier n’importe où, contrairement au petit gris. Je suis certain que mon cher ami ne regrette pas de m’avoir acheté. Je lui rends le meilleur des services. J’espère qu’il me montrera un minimum de reconnaissance. Je suis resté loyal malgré l’agressivité de l’essence de térébenthine, les conditions climatiques parfois affreuses ; mes poils ont failli geler pendant les giboulées de mars.
Ça y est, nous sommes entrés à Giverny au mois d’avril. Notre séjour, qui devait durer seulement entre quinze et vingt jours, a finalement été plus long que prévu. J’en conserve d’inoubliables souvenirs. J’ai eu l’immense honneur de travailler avec un des plus grands peintres de mon époque, et pas l’un ces étudiants qui barbouillent pour passer le temps. Ceux-là sont capables de faire dépenser à leurs parents des fortunes uniquement pour le plaisir de barbouiller en se prenant pour de grands artistes. Mais au bout de quelques heures à peines, leurs pinceaux sont bons à jeter tellement ils ne savent pas en prendre soin. Avec Claude, c’est au bout de plusieurs semaines que je me suis usé. Maintenant, je suis fatigué. Mes poils sont collés entre eux. Je suis sali par la peinture à l’huile. Je repose dans un pot de l’atelier de mon maître. Enfin quand je parle d’atelier, je devrais préciser qu’il s’agit seulement du lieu où il entrepose son matériel de peinture. Il préfère toujours travailler dehors, à la vraie lumière. De temps à autres, il me reprend pour quelques petits travaux. Cela permet aussi de guider les plus jeunes. Mon rôle a évolué. Je montre la voie aux jeunes générations. Elles m’écoutent avec un immense respect qui est dû à mon âge et mon expérience. J’ai voyagé contrairement à ces petits pinceaux. J’ai vu de beaux paysages et j’ai survécu aux mauvais traitements de l’huile. Je suis un exemple pour eux. Bien sûr, ils sont assez dissipés. Je dois souvent les rappeler à l’ordre. La répétition est essentielle pour faire entrer la moindre information dans leur esprit rebelle. Nous ne sommes pas du même monde. Eux se croient obligés de tout contester, de tout remettre en question. Parfois, il suffit juste de vivre sans se compliquer l’existence avec des détails et accepter les choses comme elles viennent. Mais je ne me fais pas de soucis. Quand ils auront mon grand âge, ils comprendront. J’espère seulement qu’il ne sera pas trop tard et que mes jeunes disciples sauront tirer profit de mes enseignements. Pour le moment, je profite de la quiétude de mes vieux jours, en me souvenant de ma gloire d’artiste.
C'est un joli texte, au vocabulaire sur la nature et la lumière foisonnant, qui montre aussi que tu connais la Creuse (enfin j'imagine).
Auguste et Claude, ce sont Renoir et Monet?
Mon expression préférée: "mon coeur bat de tous ses poils"
J'ai découvert la Creuse et l'histoire de Monet quand j'ai écrit cette nouvelle.
Oui il s'agit bien de Renoir et Monet^^