Le prince perdu

Enfermé avec ses derniers compagnons, le prince fut pris de panique. Il avait désobéi à son père, il en payerait le prix. Il savait quel était le risque. Mais cela n’avait guère d’importance, il avait choisi de plonger pour les beaux yeux d’une jeune fille. Il savait que s’il devait le refaire, il le referait.

Mais voilà, maintenant qu’il était dans cette prison, il perdait sa confiance. Son esprit, lui faisait imaginer des tas de tortures plus immondes les unes que les autres.

Il avait peur. Il le reconnaissait, il craignait pour sa vie. Ce n’était pas de la mort dont il avait peur mais de la souffrance.

Son état mental devenait de pire en pire jusqu’au moment où il lui vint une idée : le suicide. Mais il redoutait de se donner la mort seul. Le paradis lui serait-il encore accessible après cela ?

Alors, il demanda à celui qui fut son plus proche ami, celui qui avait pris tous les risques pour lui, celui qu’il considérait comme un frère. Et celui-ci accepta, parce qu’il était tout dévoué à son prince et ami.

Il obéit et le tua.

Le roi, fou de rage, pour se venger, fit couper les mains, les pieds, le nez et les oreilles au jeune homme.

Personne ne sut jamais, si celui-ci avait fait ce geste par amour pour son prince ou par obéissance à son maître.