Le Retour du Roi - Chap 2

Par NaL

L’agence

 

Le Retour du Roi

Chapitre 2

 

 

 

Elle fit quelques pas en avant et trancha des lianes, dévoilant ce qui se cachait derrière. Gene en eut le souffle coupé. Devant lui s’étendait un vaste cirque dans la jungle. Caché du ciel par des arbres immenses, une cité majestueuse étalait toute sa beauté. Des rues, des aqueducs, des maisons, des temples formaient une ville somptueuse que le silence rendait solennelle. Au centre de la cité se dressait une immense pyramide similaire à la Pyramide du Soleil de Teotihuacan.

- C’est somptueux, murmura Gene.

- C’est Païtiti, la cité perdue des Incas.

Ils marchèrent dans Païtiti en direction de la pyramide, s’engageant dans les rues abandonnées, contemplant les temples pris par la végétation, apercevant des jaguars dans l’ombre des maisons. Une grande place occupait le devant de la pyramide. Le Colonel Jones y posa ses affaires.

- Bien, c’est là que tu vas passer le test final, déclara-t-elle.

- Ok, fit Gene en déposant ses affaires.

Jones sortit Durendal de son fourreau. Elle fit signe à Gene de déballer les autres armes légendaires. Gene s’empara d’une belle lance décorée par des tissus multicolores et d’une vieille hache toute rouillée.

- La théorie en premier. Explique-moi les différents rangs des armes légendaires.

- Sérieusement Jones ? Tu sais très bien que je connais ça par cœur.

- Peut-être que t’as oublié pendant la nuit en pensant un peu trop à mes fesses. Récite, ordonna Jones en faisant tournoyer Durendal.

- Bon… Les armes légendaires de catégorie C comme celle-ci, dit-il en levant la lance. Elles sont ensorcelées légèrement et augmentent les capacités physiques de celui ou celle qui s’en sert.

Soudain, Jones fit tournoyer à la vitesse de la lumière Durendal et envoya valser un rocher qui traînait par là vers Gene. Celui-ci activa les pouvoirs de la lance et frappa le rocher d’un coup sec. Celui-ci éclata en milles morceaux.

- Bien joué, fit Jones. La suite.

Gene reposa la lance et prit la hache. Il l’activa et une aura dorée entoura brièvement l’arme. Lorsque la lumière disparut, la hache n’était plus rouillée. Elle rutilait, brillante et finement sculptée.

- Les armes de catégorie B, comme celle-ci ou les tomahawks d’Arthur, récita Gene. Comme les C, elles augmentent les capacités de celui ou celle qui s’en sert. Mais le sort qu’on leur a jeté est plus fort. Elles détiennent des pouvoirs magiques et peuvent contrer des sortilèges.

- Réflexe ! s’exclama Jones en jetant quelque chose vers Gene.

C’était une grenade-sort. Ce genre d’arme était confectionnée par les gardiens. Ceux-ci distillaient le pouvoir magique de certains monstres ou de certains sorts et les contenaient dans des grenades. Elles étaient très dangereuses. Celle-ci, en l’occurrence, pouvait contaminer les personnes présentes dans son champ d’explosion et refiler la peste noire.

Gene leva la hache, attendit que la grenade redescende vers lui et lui donna un coup sec. Il y eut une petite explosion, rapidement suivie d’une implosion, le sort se refermant sur lui-même. La grenade tomba par terre, coupée en deux, inefficace.

- Bien, bien, tu sais correctement manier les C et les B. Qu’en est-il des A ? fit Jones en jetant Durendal en l’air.

Gene la rattrapa. Il la soupesa dans les mains. Immédiatement il sentit son énorme pouvoir.

- Les armes légendaires de catégorie A, à l’image des C et B, augmentent les capacités. Mais elles disposent de puissants pouvoirs magiques. Seuls les agents expérimentés peuvent les utiliser sans qu’elles ne leur explosent entre les mains et ne crée un vortex d’anti matière ou d’autres joyeuseries.

- Vas-y.

Gene activa Durendal. Une lumière stridente émana de l’arme. Un souffle épique secoua les arbres alentours. Le Colonel Jones regardait attentivement. Gene sentait la puissance de l’arme légendaire se déverser dans son corps. C’était comme un cours d’eau qui s’intensifiait, devenant rivière puis fleuve, puis torrent. Il sentait qu’à tout moment, il pouvait se faire emporter par le courant d’énergie, en perdre ses repères et laisser toute la puissance éclater, ce qui reviendrait à créer une explosion pouvant raser Païtiti. Gene se concentra et canalisa la puissance. Il surfa sur le courant, posa des repères mentaux et réussit à dévier le cours dans la direction qu’il souhaitait. Le flux d’énergie se calma et se transforma en un long fleuve tranquille.

- Bien, fit Jones qui se pencha au sol. Tu es capable de gérer la puissance d’une A. Tu n’es plus un risque à toi-même et aux autres. Mais es-tu capable de maîtriser sa puissance ? Est-ce que, par exemple, tu es en mesure de détruire à distance ce petit rocher que je tiens dans ma main, sans me blesser ?

Une goutte de sueur longea le visage de Gene. Ce qu’elle demandait était autrement plus difficile que de gérer le courant d’énergie de Durendal. Pour réaliser ce qu’elle demandait, il ne fallait pas faire dévier le cours, mais le rapetisser, le restreindre jusqu’à ce qu’il devienne aussi mince qu’un filet d’eau douce. Le problème, c’est que l’énergie de Durendal avait envie d’exploser, de se déverser dans la réalité comme une tempête impétueuse et inarrêtable. Le risque, en restreignant l’énergie, était de céder sous la pression et de perdre le contrôle.

Mais Gene releva le défi. Il respira profondément, se concentra et visualisa le flux d’énergie. C’était à présent un fleuve calme. Il posa plusieurs barricades mentales qu’il solidifia. Il sentit le courant se modérer, couler en une direction de plus en plus mince. En même temps, il ressentait le pouvoir s’amasser dans ce petit filet d’énergie. S’il avait laissé Durendal prendre le dessus, l’épée aurait fait exploser sa puissance partout, comme un lion retenu en cage qu’on libère enfin. Mais là, la puissance était concentrée, raffinée, comme une panthère entièrement dévouée à sa chasse, que rien ne peut arrêter, la puissance à l’état brut.

Il leva Durendal et fit un geste discret vers le caillou que Jones tenait dans sa main. Celui-ci trembla légèrement, puis il explosa, purement et simplement. La puissance concentrée de Durendal avait complètement atomisé le petit morceau de rocher. Toutes ses atomes avaient disparu dans le vide de la réalité.

Gene ouvrit les yeux. La main de Jones était intacte. Celle-ci arborait un grand sourire.

- J’ai réussi le test ?! s’exclama Gene.

- Tu as réussi la première partie, répondit Jones avec un clin d’œil.

La mâchoire de Gene s’affaissa.

- T’es pas sérieuse Jones ?

Il laissa tomber Durendal, complètement désemparé.

- Fais attention à mon arme si tu ne veux pas perdre tes boules ! Ramasse-là et suis-moi au sommet de la pyramide.

Arrivés au sommet, ils observèrent la magnifique cité. Construite selon des principes géométriques complexes, la cité était en fait un gigantesque panneau solaire. Les ombres des bâtiments étaient autant d’indicateurs de l’heure, du jour, du mois ou même de l’année. Le Colonel Jones regarda les ombres.

- Hmmm… fit-elle. Il ne devrait pas tarder.

- Qui ça ?

- Tu vois, Gene, l’Agence, c’est pas casser des cailloux à distance. C’est casser du monstre. Alors le premier test, que tu as relevé avec brio, ne servait qu’à démontrer tes capacités à utiliser nos meilleurs outils. Maintenant, tu vas me montrer si tu es pleinement capable d’utiliser ces outils pour casser du monstre.

Gene hocha la tête, commençant à comprendre ce qui se tramait.

- Et là, on en attend un, c’est ça ?

- Oui, le voilà, répondit Jones en désignant du doigt l’orée de la forêt.

Au loin, une forme humaine émergea d’entre les arbres. Elle était enveloppée d’une aura rougeâtre qui lui donnait un air sordide. Cette aura était comme autant de flammes rouges qui tournoyaient autour du corps. Celui-ci était d’apparence frêle, marchant d’un pas trainant, avec un visage émacié et des yeux enfoncés dans leurs orbites. Gene ricana.

- C’est ça que je dois combattre ? Pas besoin d’armes légendaires. Un coup de pied et je te le casse en deux, ce pauvre type.

- Méfie-toi des apparences, dit Jones. Ce « pauvre type », c’est Francisco Pizzaro, l’homme qui a mis fin à l’empire des Incas. Ou du moins, c’est son fantôme.

- Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ?

- Pizzaro le conquistador est venu en Amérique latine pour trouver le trésor secret des Incas. L’immense cité où l’on pouvait trouver de l’or partout. Païtiti, la cité secrète dans laquelle nous nous trouvons. Mais malgré toute ses recherches, il ne la trouva jamais. Par contre, ce qu’il trouva, c’est un grand empire en proie à des guerres intestines. En manœuvrant habilement, il réussit à tirer profit de ces guerres et à mettre à terre un puissant empire centenaire. Ce qui résulta au passage à un des plus grands génocides que le monde ait connus. En mourant assassiné dans la ville qu’il a faite construire, les indiens lui ont lancé un sort qui empêcha son âme de s’échapper dans les autres dimensions et de rester éternellement clouée ici, en Amazonie, en plein cœur de l’Empire Inca, vivant tous les jours le même enfer.

- Quel enfer ? Marcher dans cette putain de jungle ?

- Non. Tous les jours, il marche vers Païtiti et découvre la cité qu’il a toujours cherché. Il la voit telle qu’elle était à l’époque. Flamboyante, rutilante, de l’or recouvrant tous les murs, pavant les rues, servant d’habit même aux plus démunis. Mais il ne peut pas le prendre. Tout ceci n’est qu’illusion. L’or n’existe pas et il erre dans cette ville, la richesse sous ses yeux mais pourtant inaccessible. Lorsque le soleil se couche, son fantôme repart inexorablement loin de la cité sans ramener une seule pièce d’or. Et ceci, éternellement.

Gene siffla.

- Bien fait.

- Bref, voilà ton ennemi. Défait le en utilisant Durendal sans faire exploser toute la cité, expliqua Jones en sortant un paquet de bonbon, et tu pourras avoir ta propre arme légendaire. Moi je vais me mettre de côté et regarder ce beau spectacle ! Bon courage le bleu ! Et ne chie pas dans ton froc !

Gene déglutit. Pizzaro les avait apparemment remarqués. Il grimpait les marches de la pyramide pour les rencontrer. Gene sentit la puissance du fantôme tandis qu’il s’approchait. C’était une force écrasante, remplie de vice et de maléfice. Ses yeux complètement noirs d’où s’émanait un magnétisme sombre et mauvais étaient dardés sur ceux de Gene. Celui-ci leva Durendal en espérant que ce jour signerait l’arrêt définitif de son entraînement.

 

 

 

 

 

Angleterre. Cornouailles.

 

Dans cette partie du vieux pays, sur les côtes atlantiques régulièrement balayées par le vent et la pluie, se dressent deux châteaux.

L’un deux est très vieux, il n’en reste que des ruines. Il a été construit il y a plusieurs siècles sur un à-pic rocheux, affrontant fièrement l’océan. Aujourd’hui, il ne reste que quelques vieilles reliques et des morceaux de rochers posés les uns sur les autres, tellement éparpillés et sans prestance qu’on pourrait douter de leurs légitimités. Mais il y a plusieurs siècles, ce château était un point névralgique de l’ancien royaume, échangeant avec l’empire romain et allant même jusqu’à avoir des connexions avec Constantinople. Certaines légendes courent également sur ce château, comme quoi ce serait le lieu de naissance du Roi Arthur. Bien sûr, rien ne prouve que ce soit le lieu de naissance, comme rien ne prouve que le Roi Arthur n’ait vraiment existé. Ce n’est après tout qu’un mythe. N’est-ce pas ? En tous cas, si vous allez visiter ces ruines, vous pouvez y trouver un endroit tout à fait spécial, en descendant les escaliers pour se rendre sur la plage : la grotte de Merlin. Cette grotte, qui traverse l’à-pic rocheux, est un lieu empreint d’une ambiance mystérieuse et d’une présence pesante. Les rochers sont lissés par le vent, reflétant les reflets de l’océan houleux. On imagine bien Merlin faire ses petites potions alchimiques dans cette grotte.

L’autre château, construit beaucoup plus récemment et situé juste en face des ruines, surplombe lui aussi l’océan. Mais il n’a pas la même prestance. Vraisemblablement copié sur l’architecture sans saveur des manoirs américains, il fait tâche dans le paysage rugueux et sauvage des côtes de Cornouailles. Il abrite aussi quelque chose qui fait tâche dans l’environnement psychologique du XXIème siècle : l’église scientologique. C’est en effet un des nombreux domaines de cette église aux mœurs bien douteuses. Situé juste en face du présumé lieu de naissance du Roi Arthur. Coïncidence ? L’Agent 12 n’y croyait pas.

Il survolait avec son équipe le château des scientologues dans un avion prêté par l’Agence. C’était la nuit, le vent balayait les côtes et la pluie tombait abondamment sur le visage marqué de l’Agent 12. Il regardait le château dont les lumières étaient allumées. Il se retourna vers son équipe.

 

- Prêt ?!

Prêt, il ne l’était pas deux jours plus tôt. Suite à l’attentat commis sur Zéro, le Grand Chef et 12 avaient discuté longuement. Le vieil homme lui avait expliqué sommairement ce qu’était le Sacramentum et l’Agent 12 n’était absolument pas prêt à ça. Lui qui pensait en connaître un paquet sur le monde après avoir passé autant de temps à l’Agence…

A la suite de ces explications, des chasseurs enquêtèrent sur les personnes ayant commis l’attentat. Ils n’avaient pas trouvé d’indice si ce n’est un portable. En ayant analysé l’objet ils trouvèrent que sa dernière localisation connue était le château des scientologues en Cornouailles. Zéro avait transmis à 12 ses doutes quant à l’église de Scientologie. Il pensait que c’était juste une couverture du Sacramentum. Mais il avait envoyé l’Agent 12 enquêter pour tirer cette affaire au clair.

L’Agent 12, pour cette mission qui déciderait de son affectation au rang de Colonel, choisit une équipe réduite mais de qualité. Il engagea donc l’agent 5 qui, bien qu’il ne brillait pas par son intelligence, pouvait se révéler un élément essentiel lors des combats, l’agent 40, silencieux, efficace et en qui 12 avait une totale confiance, ainsi que l’agent 32, au fort potentiel encore inexploité.

Cette fine équipe se retrouvait donc dans l’avion avec 12. Ils avaient tous une tenue de commando, noire et discrète, pour effectuer cette mission d’infiltration.

- Prêt ! répondirent-ils tous en cœur.

L’agent 32 fut le premier à avancer. Il releva la tête, dont les yeux étaient protégés par des lunettes infrarouges, et marcha vers la porte de l’avion. Il s’élança, mais au dernier moment, son pied glissa et il tomba dans le vide. 12, 5 et 40 le regardèrent tomber en s’égosillant. Tournoyant dans les airs, il n’eut pas le temps de décrocher son parachute. Il s’écrasa dans l’océan.

- On ne t’oubliera jamais 32, fit 5 en haussant les épaules.

- On enverra une équipe le chercher plus tard, s’il est encore en vie, dit 12. Allez les gars ! On y va !

Ils sautèrent tous de l’avion et tombèrent en piqué dans l’obscurité de la nuit. Les lunettes infrarouges leur indiquaient où se situait le château. Ils déplièrent leurs parachutes et se posèrent sur le toit.

L’agent 12 mena la petite équipe à une trappe situé dans un coin du toit. Ils s’infiltrèrent dans le bâtiment. Evoluant dans l’obscurité, ils traversèrent des couloirs déserts et descendirent des escaliers. Lorsqu’ils rencontraient des gardes, ils les endormaient avec des fléchettes et les cachaient dans des toilettes ou autres. Ils débouchèrent finalement sur un grand salon, avec un étage constitué d’un couloir ouvert qui en faisait le tour. Les agents purent se cacher pour observer ce qui se passait.

Une grande table rectangulaire occupait le centre du salon. Des silhouettes étaient assises autour de la table, plongées dans l’obscurité. La silhouette se tenant au fond de la table se dressa alors.

- Bien, je déclare la réunion finie. Nous allons à présent nous diriger vers la grotte de Merlin. Si vous voulez bien, annonça celle-ci d’une voix féminine.

Les silhouettes quittèrent tous le salon.

- Merde, fit 12. On arrive trop tard. Mais on va les suivre, venez.

Les trois agents se faufilèrent et ouvrirent une fenêtre. A l’aide de grappins, ils descendirent discrètement la façade du manoir, juste à temps pour voir les silhouettes disparaître sous un monticule rocheux. Ils s’approchèrent en faisant attention à ne pas être repéré par les gardes. Les silhouettes marchaient en file indienne dans la nuit, seulement éclairée par des torches. Ils prirent des escaliers qui menaient à une plage surplombée par les ruines du vieux château.

Les trois agents les suivirent à distance, faisant attention à ne pas glisser et s’écraser en contre-bas. Finalement, ils arrivèrent eux aussi à la plage et se cachèrent derrière quelques gros rochers. L’entrée de la grotte, haute de plusieurs mètres, ressemblait à une fissure dans l’à pic rocheux. Les silhouettes se tenaient toutes là, en cercle. Les agents étaient suffisamment proches pour entendre ce que le groupe disait.

- Membres du Sacramentum, nous sommes réunis ici pour démarrer notre plan. La guerre que nous menons contre l’Agence va bientôt prendre fin, car nous allons acquérir l’arme qui nous permettra de vaincre. Le seul obstacle à notre réussite, c’est le fait qu’il faille réunir plusieurs choses pour invoquer l’arme. L’une de ces choses est un homme mystérieux. Vous le connaissez tous sous le nom de Merlin l’Enchanteur, mais il a pris de nombreux noms au fil des âges. Lui seul détient le secret pour invoquer l’arme. Lui seul peut nous aider à ressusciter le Roi Arthur !

Le sourcil droit de l’agent 12 se leva.

- Ressusciter le Roi Arthur ? chuchota-t-il. Ben voyons…

Un cliquetis d’arme à feu le coupa dans ses pensées. Il tourna la tête. Un automatique était quasiment posé sur son visage, trop près pour qu’il puisse réagir. L’agent 40 le tenait en joue d’un bras, tandis qu’il posait un autre automatique sur le crâne de 5. Son visage était ruisselant de pluie et son regard était caché par les lunettes infrarouges. 12 fut trop choqué pour comprendre.

- A quoi tu joues, 40 ?

- Vous en avez déjà trop entendu, répondit celui-ci.

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