Les deux hommes rejoignent la piste de danse déjà électrisés. Lorsque le morceau démarre quelques décibels au dessus de la normale, la musique les emportent dans une danse où leurs corps communiquent sans aucune pudeur. Aimé est surpris de sentir le désir de cet homme qu’il voit plutôt avec des femmes et pourtant pas de doute, c’est lui qui le met dans cet état et réciproquement. Le morceau est trop court et une nouvelle fois la transition est difficile. Les classiques des années 90 paraissent fades après ce titre. Pour Aimé, c’est le signe du départ. Il veut garder en tête cette danse et qu’aucune autre ne vienne entacher ce moment délectable. Il annonce son départ.
− Merci pour la découverte et la danse, Solal. Je vais y aller.
− Aimé, tu me laisse ton numéro ? On se revoit?
− Non. Je suis navré, mais ce qui se passe en boite, reste en boite.
Le regard incrédule de Solal lui fait mal au coeur. La règle est là pour le protéger. Il doit la respecter. Même quand il aurait envie de dire oui. Aimé s’éloigne avec un geste de la main. Solal regarde impuissant l’homme aux notes d’or s’éloigner de lui. Finalement, il va accepter l’invitation de la barmaid, Ivana, à finir la nuit avec lui. Pas moyen de rester avec cette frustration musicale et sexuelle. Les notes violettes d’Ivana lui murmures une mélodie aguichante bien qu’elle soit très loin de celle d’Aimé. Que cet homme porte bien son prénom.
Ivana la barmaid a l’habitude de finir ses nuits avec Solal. Une fois de plus, elle sent bien qu’elle n’est qu’un exutoire, car Solal n’a pas eu la personne qu’il voulait. D’habitude, Solal obtient toujours ce qu’il veut. Pas cette nuit, le beau danseur noir avec qui il a passer la soirée l’a étonnamment rembarré. Pourtant, elle a perçu une sacrée alchimie entre ces deux là. Après son départ, son plan cul s’est assis à un bout du bar, il lui a demandé papier et stylo et il a ne s’est plus consacré qu’à ce qu’il rédige. Il n’a été réceptif à aucune invitation. Finalement, ils sont rentrés chez elle.
Ivana est passée sous la douche où Solal l’a rejoint. Malgré son air fatigué, son désir s’est réveillé dès les premiers baisers échangés. Il s’est placé derrière elle et s’est amusé à parcourir de sa langue le corsage qu’elle a tatoué dans le dos et qui s’arrête à la naissance des fesses. Ivana a cru un instant qu’il allait poursuivre sans plus de préliminaires. Heureusement, il l’a caressée de ses doigts agiles avant qu’elle ne s’échappe de son étreinte. Le corps affamé et en plein émoi, Ivana en veut plus, sans que ce soit une partie de jambes en l’air à la sauvette sous la douche. Elle se sèche et rejoint son lit suivi de près par Solal qui prend une pause pour l’observer, alanguit sur le lit. Il lui semble parfois qu’il observe des images que seul lui peut voir. Trop impatiente, elle s’approche du bord du lit et prend sa virilité en bouche afin qu’il se rappelle que c’est avec elle qu’il finit la soirée. Son piercing sur la langue n’est là que pour les jeux sexuels. Et ça fonctionne. Elle a de nouveau l’attention de son amant. Elle ne le perd que lorsque il l’a pénètre. Elle sait qu’il pense à celui qui lui a échappé cette nuit. Tant pis, la frustration qu’il éprouve l’envoie dans les contrées d’un plaisir rarement rencontré.
Ivana aurait aimé avoir plus que la relation charnelle que lui accorde Solal. Seulement, lorsqu’il l’a décidé, il devient totalement intouchable physiquement comme mentalement. Il y a chez lui une carapace qu’il ne laisse pas pénétrer. Cet homme est un véritable coffre fort, elle n’est pas parvenue à trouver le code pour qu’il s’ouvre à elle. Elle ne sait même pas ce qu’il fait vraiment ce qu’il fait dans la vie. En même temps, comme le vampire, il devient insaisissable, une fois, le soleil levé. Elle se doute qu’il appartient aux milieux de la nuit sans pourtant savoir dans quelle sphère il se trouve. C’est frustrant. Faute de choix, elle se contente de savourer les nuits de retours de boites, car il reste un amant divin. Ce sont les dernières pensées qui habitent Ivana alors qu’elle revient se coucher après avoir soulagé sa vessie. Alors que Solal dort déjà profondément, enfin détendu.
À son réveil, Solal se rhabille sans bruit. Il laisse un mot à Ivana dans la cuisine et saute dans le taxi qui l’attend en bas de l’immeuble. Il s’envole dans quelques heures pour les USA dans le cadre de son travail. Il est dépité de ne pouvoir revoir Aimé. Cette rencontre lui laisse une impression tellement forte qu’il faut qu’il le revoit pour danser mais aussi pour le connaître. Il enrage sur cette rebuffade: ne pas prolonger les rencontres hors des boites de nuit. C’est son choix, certes. Mais Solal n’aime pas ne pas avoir ce qu’il veut et ce qu’il veut maintenant c’est écouter la musique d’Aimé. Si prometteuse. Si électrisante. Si brillante. En plus de la couleur inédites de ses notes, il y a une complexité dans les harmonies qui subjuguent Solal qui voudraient les exploiter et les faire découvrir au monde entier. Seulement, dans l’immédiat, il est dans l’incapacité de partir à la recherche d’Aimé. Il ne peut échapper à ce voyage. Solal espère juste qu’Aimé l’attendra et qu’à son retour, il acceptera son invitation à faire plus ample connaissance.
Nous sommes donc bien dans une romance 😉…
Je n’aurais pas encore parlé du fait qu’ils dansent ensemble et que c’est merveilleux. Je trouve cela lourd et inutile. Tu peux juste le rappeler en une petite phrase, si tu le souhaites.
Je trouve le chapitre un peu long pour les informations qu’on reçoit. J’aurais plus exploité les sentiments, émotions de Solal. Aussi, tu parles des pensées d’Ivana, c’est qu’elle aura un rôle dans cette histoire, je suppose ?
Je raccourcirais ce chapitre et j’éviterais ainsi certaines redondances de mots et d’idées qui alourdissent davantage le texte.
J’espère que mon commentaire te sera utile ainsi que mes remarques :
-« leurs corps communiquent sans aucune pudeurs », pas de « s » à pudeur.
-« Solal regard impuissant », regarde.
-« a finir la nuit avec lui », à.
-« Les notes violettes d’Ivana lui murmures », murmurent.
-« Ivana la barmaid », pas besoin de repréciser qu’elle est barmaid, ici.
-« a l’habitude de finir ses nuits avec Solal. Cette nuit, elle sent bien.. », redondances de nuit qui apparait deux phrases plus haut également.
-« Pas ce soir, le beau danseur noir avec qui il a passer la soirée », a passé et redondance « soir », « soirée ».
-« et il a passé la fin de la nuit sur son bout de papier », encore le terme « nuit » et l’expression « passer la nuit ».
-« de sa langue de corsage », le corsage.
-« Heureusement, il l’a caressé de ses doigts », caressée.
-« Ivana en veut plus, sans que ce soit une partie de jambes en l’air à la sauvette sous la douche. Elle se sèche et rejoint son lit suivi de près par Solal qui prend une pause pour l’observer, alanguit sur le lit », tu passes du passé au présent.
-« Des fois, elle a l’impression », le « des fois » n’est pas élégant. Parfois, tout simplement.
-« la frustration qu’il éprouve l’envoie dans les contrées d’un plaisir rarement rencontrer », rencontré.
« Malgré les efforts qu’elle a fourni au cours des années depuis qu’elle le côtoie, elle ne sait même pas ce qu’il fait vraiment ce qu’il fait dans la vie », phrase à retravailler…
-« Il s’envole dans quelques heures pour les USA pour le travail », deux fois « pour », « vers les USA » ?
-« Cette rencontre lui laisse une impression tellement forte qu’il faut qu’il le revoit », les deux fois « qu’il », ce n’est pas très joli…
-« Il enrage sur ce choix de ne pas prolonger les rencontres hors des boites de nuit. C’est son choix, certes », redondance de « choix ».
-« il y a une complexité dans les mélodies qui subjuguent Solal qui voudraient », deux fois « qui »…
-peut-être trouver plus de synonymes car les termes « danse », « nuit », « soirée », « mélodie »… reviennent souvent.
-« il est dans l’incapacité de partir à la recherche d’Aimé même si pour cela, il doit parcourir tout le pays », tu dis qu’il ne peut le rechercher pour dire ensuite qu’il doit parcourir tout le pays…
Bien à toi,
Ella
Décidément, l’orthographe nickel ce n’est pas pour aujourd’hui. Je vais corriger toutes ces fautes inopportunes.
J’admets que la nouvelle pourrait encore être revue du point de vue de la tension narrative. Je viens de suivre un enseignement sur la construction de la nouvelle et, effectivement, il y aurait encore beaucoup à retravailler. Mais malgré les imperfections qui subsistent, je vais publier la suite sans retouche majeur en terme de construction car j’ai d’autres nouvelles qui m’attendent et qui serviront d’espace de progression. Donc, histoire de ne pas me lasser de La muse d’or, je ne pense pas la retravailler de fond en comble une troisième fois.
Je prends note des remarques tout de même et j’espère continuer à progresser pour des histoires toutes plus abouties.
Merci pour tes remarques et ta loupe orthographique !
Je te suivrai alors sur une autre histoire 🙂.
Merci pour l'info