L'épreuve

Par Sebours

Pour enter officiellement dans la ligue des ombres, il est nécessaire de réussir un chef-d’œuvre en rapport avec la profession que l’on ambitionne. Les chefs-d’œuvre sont des épreuves à réaliser en présence des maîtres. Pour chaque grade, un deuxième chef-d’œuvre plus grand encore doit être réalisé.

  • Chef-d’œuvre des voleurs : Pour officiellement obtenir le statut de périgot, le postulant doit voler le pantalon de la personne qui lui sera désignée par le maître chargé de l’épreuve.

  • Chef-d’œuvre des fureteurs : Pour obtenir le statut de matigon, le postulant doit disparaître pendant dix jours sans être retrouvé par le maître chargé de la traque et assisté de dix ombres fureteuses.

  • Chef-d’œuvre des bagarreurs : Pour obtenir le statut de gros bras, le postulant doit se battre et remporter le combat contre une personne anonyme d’une foule que le maître chargé de l’épreuve lui désignera.

  • Chef-d’œuvre des assassins : Pour obtenir le statut de coupe-jarret, le postulant doit tuer une personne anonyme d’une foule que le maître chargé de l’épreuve lui désignera.

« Les épreuves d’entrée dans la ligue »

Codex de la ligue des Ombres

 

Le paradis, salle du trône du roi rouge de Zulla devint une fourmilière. Une rustaude d’une quarantaine d’années aux joues rosées, vêtue de fanfreluches multicolores cria des ordres avec une voix digne du marché aux poissons. En un battement de cil une armée de petites mains disposa de longues tables en U dans la grande pièce décorée de riches tapisseries. Les servants étalèrent ensuite des nappes à la propreté discutable sur les plateaux de bois et répartirent de part et d’autre du trône des chaises qui étaient rangées le long des murs. Barabas et ses suivantes demeurèrent assis durant l’opération, faisant fi du brouhaha pour s’échanger des commentaires salaces dans le creux de l’oreille. A cet instant, le paradis ressemblait à une joyeuse cacophonie. Des soudards mettaient la main aux fesses des ribaudes qui dressaient la table. Lorsqu’il ce fut possible, le grand coësre invita sa cour à prendre place tout en indiquant à Ome, Hector et Igor de s’asseoir à sa droite. La bande des crotteux s’agglutina dans un coin loin du passage. Les œillades conspiratrices et réprobatrices en direction du boiteux se multipliaient. L’apprenti espion sentait bien que le retour en grâce du vieux monte-en-l’air inquiétait l’assistance.

Les entrées arrivèrent accompagnées de jongleurs, de cracheurs de feu et de danseuses. Les plus petits membres de la ligue des ombres présents tentaient de se faire une place au paradis, serrés de toute part. Pour ces petites gens, le repas était le moment propice pour quémander une faveur au roi rouge et ses cagoux. Ome et Hector n’eurent pas trop l’occasion de parler avec Barabas jusqu’au dessert, mais constatèrent que le grand coësre faisait preuve de magnanimité quant aux doléances de ses « sujets ». La plupart des demandes concernaient un report du décime qu’ils devaient verser à la ligue sur le produit de leurs larcins. Surprenamment, chaque entrevue se terminait par la même question et la même réponse. « As-tu du neuf ? » « Non, grand coësre. » N’y tenant plus, le prince Hector interrogea le roi rouge.

« Roi rouge, loin de moi l’intention de vous offenser, mais la manière dont vous clôturez vos entrevues m’interpelle. Vous demandez à tous vos gens s’ils ont du neuf. Est-ce ici quelque rite initiatique ou signe de reconnaissance secret ? »

A l’écoute du langage soutenu un brin précieux du prince dryade, Ome devint blanc comme un linge. Pourquoi donc Hector ne se contente-t-il pas d’écouter et de se faire minuscule ? Plus nous parlons, plus nous risquons d’être démasqués ! Heureusement, une coupe de vin à la main, Barabas s’esclaffa, suivi de toute l’assemblée.

« Ha ! Ha ! Ha ! En voilà donc un beau parler ! Ne te crois pas obligé de faire attention à ta manière de t’exprimer à Barabas, le roi rouge ! Par les couilles de Batum-Khal, la ligue des ombres n’est pas la cour du roi Roll ! »

Les soudards riaient à gorges déployées en se balançant de grandes tapes dans le dos. L’intervention impromptue d’Hector ne portait finalement pas à conséquence, mais Igor fixait Ome pour évaluer son comportement. Celui-ci accompagna la joie ambiante d’un petit rire forcé a priori fort convaincant car le boiteux se dérida. Les éclats de rire diminuèrent et le grand coësre reprit.

« Par contre, jeune postulant, ta question n’est pas dénuée de bon sens. Il se trouve qu’actuellement sévit à Zulla un kidnappeur qui a déjà enlevé cinq de nos filles ! Je prends très à cœur ce problème qui inquiète toute la ligue. Comme chaque ombre me rend régulièrement compte, en tant que grand coësre, je m’assure du suivi de l’enquête sur le terrain et centralise les informations. »

Igor le boiteux s’exclama un brin cynique. « Barabas est le plus respectable roi des ombres ! Il respecte toutes les ombres de la ligue ! Il mène personnellement l’enquête pour découvrir qui kidnappe ses filles de joie qui rapportent tant, et qui pourraient encore rapporter si on les retrouve ! »

Ome sourit timidement à ce bon mot, ne sachant pas sur quel pied danser. Était-ce de l’ironie burlesque ou bien la rancœur ? Igor affirmait être l’un des plus fidèles sujets du roi rouge malgré sa mise à l’écart. Le vieux boiteux commençait à intriguer l’apprenti espion. Que faisait-il avant d’encadrer les bandes d’apprentis voleurs ? Était-il un monte-en-l’air dont une mauvaise chute avait brisé la carrière ? Ou bien sa blessure provenait-elle d’un règlement de compte ? Pouvait-il devenir un allié de circonstance fiable ? La conversation qui suivit lui ne donna en tout cas l’impression. Profitant de la couverture des diverses conversations, Igor s’adressa à voix basse à ses deux prisonniers.

« Eh bien mes enfants, ce n’est pas un cadeau que vous a fait le grand Barabbas dans sa magnanimité ! Si vous perdez, vous serez lapidé en plein jour sur le marché, pour l’exemple. Et ce sera probablement Galibert lui-même qui vous traquera lors de l’épreuve. Méfiez-en vous comme de la peste ! Ce serpent est plus fourbe qu’un gnome et n’hésitera pas à tricher. Sans moi, vous êtes condamnés ! »

« Pourquoi devrions-nous nous fier à toi alors que c’est toi qui nous a amené dans cette souricière ? » interrogea Ome, suspicieux vis à vis de cette posture.

« A votre façon de vous battre, j’ai tout de suite détecté en vous un immense potentiel ! Mon idée était de vous intégrez à mon équipe, mais ce foutu Galibert m’a coupé l’herbe sous les pieds ! Il a éprouvé les pires difficultés m’éjecter de l’entourage de Barabbas, alors cet intrigant craint plus que tout mon retour en grâce ! »

« Donc, nous sommes condamnés, c’est ça ? » interrogea d’une voix tremblante le prince Hector.

« Si nous abandonnons, c’est sûr et certain ! » le réconforta Ome. « Hector, ne part pas battu alors que la partie n’est pas jouée. » Le dernier né ponctua cette dernière phrase d’un clin d’œil autant pour donner du courage à son ami qu’à lui-même.

« Voilà qui est parler mon garçon ! » répliqua le boiteux en lui envoyant à nouveau une grande claque dans l’épaule. « Je peux vous aidez pour le début de l’épreuve. Je veillerai à ce que Galibert respecte bien le délai d’un quart d’heure, ce qu’il ne fait jamais d’habitude ! Ce salopard ne respecte rien, aucune tradition de la ligue, pas même les épreuves d’intronisation ! »

Igor ponctua lui sa phrase d’un crachat sur le sol. Ome sentait monter l’angoisse chez son acolyte. Le prince Hector n’imaginait sans doute pas risquer ainsi sa vie pour établir des contacts avec le bas peuple de Zulla. L’apprenti espion cogitait à toute vitesse pour se sortir de ce bourbier sans nom. Slymock et le grand chambellan lui avaient appris qu’il fallait toujours posséder un plan quelle que soit la situation. L’improvisation n’était à utiliser qu’en dernier recours, si le plan échouait. Il leur fallait un plan, mais comment l’établir en ignorant presque tout de l’épreuve ? Barabbas allaient leur laisser un quart d’heure d’avance avant de lancer Galibert à leurs trousses. Ome avait bien une idée, mais serait-elle compatible avec le but du challenge ? Il serait bientôt fixé étant donné que le repas touchait à sa fin. Après s’être essuyé la commissure des lèvres, le roi rouge se leva et toussa dans sa main droite. L’assistance fit silence en un battement de cil pour écouter religieusement sa déclaration.

« A présent, la ligue des ombres va soumettre deux nouveaux aspirants matignons au premier chef-d’œuvre des fureteurs ! Galibert, je te laisse rappeler les règles. »

« Les postulants doivent disparaître pendant dix jours sans être retrouvé par le maître fureteur, c’est à dire moi-même, chargé de la traque et des dix ombres fureteuses qui l’assisteront ! Les postulants disposent d’un quart d’heure d’avance sur les « chasseurs » ! Et l’épreuve commence maintenant ! »

La foule se mit à crier et applaudir. Les deux comparses demeuraient figés. Igor le boiteux les extirpa de leur léthargie en frappant du poing sur la table. Le compte à rebours avait débuté. Ome saisit Hector par le bras, sortit du paradis et dévala l’escalier pour atteindre la ruelle. L’apprenti espion à présent apprenti matignon priait pour qu’Igor tienne parole. Il lui fallait un minimum de temps pour exécuter son plan. Disparaître pendant dix jours, cela serait facile une fois au château. Jamais un membre de la ligue des ombres ne viendrait les chercher là-bas. Pour s’y rendre sans être pris, Ome avait une idée. Une idée risquée. Une idée folle. Mais la seule idée pouvant réussir face à des ombres connaissant toutes les ruelles de la basse ville sur le bout des doigts. Scrutant les toits des bâtisses, son cœur s’accéléra lorsqu’il découvrit ce qu’il cherchait.

Il s’engagea dans une sorte d’immeuble visiblement abandonné, entraînant son ami à sa suite dans sa course effrénée. Le dernier né gravit les marches quatre à quatre jusqu’au grenier. Il pénétra dans pièce heureusement vide et en bloqua l’entrée. Puis il ouvrit la fenêtre et regarda Hector dans les yeux. Il lui présenta son sac magique.

« Prince, je te demande de me faire confiance. J’ai ici un artefact qui peut nous sauver de ce mauvais pas. ! Entre dans ce sac, je te rejoins dans un instant. »

« Comment pourrais-je entrer dans ce minuscule sac, Ome ? »

« C’est un des sept présents des Sept ! Je te demande de me faire confiance ! Le temps presse ! »

Le prince s’exécuta donc et Ome le suivit. Sans attendre, le propriétaire des lieux se dirigea vers une caisse en bois d’où il sortit son plus vigoureux pigeon voyageur. Il s’adressa alors d’un ton rassurant au prince Hector encore éberlué de cette expérience peu commune.

« J’en ai pour quelques instants et je reviens, mon ami ! »

Utilisant son médaillon, Ome ressortit du sac avec le pigeon. Il attacha consciencieusement le cordon de la bourse à la patte du volatile et le déposa sur le rebord de la fenêtre. Puis l’apprenti matignon retourna dans le microcosme du sac. Il espérait que son oiseau regagnerait le pigeonnier du château. Il espérait aussi qu’il serait en capacité de supporter le poids du sac. Pour que le plan fonctionna, lui et Hector ne devait pas sortir durant le vol. De plus, ils ne devaient pas être surpris par un quelconque palefrenier chargé de l’entretien des volières. La part d’incertitude apparaissait démesurée.

Totalement émerveillé par ce microcosme tenant dans une bourse, Hector s’approcha de son ami. Le prince vanta l’aménagement déjà réalisé. Ome commença à faire le tour du propriétaire. L’état d’avancement des pommes de terre le stupéfia.

« Comme c’est étrange Hector ! J’ai planté ces patates hier et voilà qu’elles sortent déjà de sol comme si cela faisait trois semaines ! »

« C’est vrai ! Est-ce à dire que le temps s’écoule différemment en ce lieu ? »

« Je n’y avais jamais songé ! C’est ma foi possible ! Dans ce cas, montrons-nous prudent. Attendons un bon moment avant de sortir de MON royaume. Ha ! Ha ! Ha ! »

« En tout cas, tu possèdes le plus prodigieux des pigeons ! Il est capable de transporter un prince et son ami aussi bien qu’un dragon ! Ha ! Ha ! Ha ! »

Les deux amis se mirent à rire à gorge déployée. Il était urgent d’attendre. Et le temps que leur offrait le microcosme représentait une bénédiction. Ils accordèrent leurs violons pour établir un mensonge crédible et définir la marche à suivre. Ome n’avait qu’une hantise, sortir du sac lorsque le pigeon volait. Avec le prince Hector, ils estimèrent donc la variation temporelle entre le bouclier-monde et le microcosme. Ils évaluèrent qu’une journée dans l’artefact équivalait à une heure dans l’univers de Nunn. D’un commun accord, ils décidèrent d’attendre trois jours afin de permettre au pigeon de retourner au bercail. Heureusement que Ome avait stocké quelques provisions. Le temps venu, les compères s’extirpèrent du microcosme. Le pigeon picorait sagement dans la volière et fort heureusement, il n’y avait personne alentour car il faisait nuit noire. Il ne restait plus à Ome et Hector de rejoindre leurs pénates et de patienter une dizaine de jours. L’apprenti espion devait-il retourner voir la ligue des ombres ? Le grand chambellan et Slymock en décideraient pour lui.

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Peridotite
Posté le 06/06/2023
Salut Sébours,

Un bon petit chapitre, j’ai vraiment bien aimé qu’Ome songe au sac magique dans un tel moment. Tu lui donnes une bonne utilité. La fin est bien. Je m’attendais vraiment à un catastrophe du genre ils ont passé deux mois dans le sac ! Du coup, j’arrêterais le chapitre là, quand ils découvrent que les patates ont poussé, montrant que le temps s’écoule plus vite dans le sac. Tu peux les faire réfléchir plus longtemps en mode calculs précis, tout en sachant que leurs calculs vont être faux (enfin, c’est ce que je me dis ! J’ai hâte de savoir la suite du coup).

Un point important : au tout début, j’avais pas compris qu’ils devaient participer à une épreuve ni à laquelle (comme tu en listes 4 en italique). L’info vient en milieu de chapitre, je te conseille de couper cette phrase et de la coller plus haut, vers le début, histoire de clarifier ça de suite.

Tu décris le « paradis » comme très fastueux. On se croirait presqu’au palais. Je ferais ça en mode plus kitch et pouilleux perso. Pareil pour le roi rouge qui s’exprime étonnamment bien, alors qu’il reprend le parler de Hector (quand bien même leur façon de s’exprimer est en réalité similaire). J’accentuerais encore le parler du roi en mode pouilleux.

Sinon, c’est sympa et rythmé,

Mes notes de lecture :

« Pour enter officiellement dans la ligue des ombres »
> Entrer ? À moins que tu ais tenter le mot anglais ?

« le postulant doit voler le pantalon de la personne »
> Haha voler un pantalon ? Que la personne porte ? Mais c’est impossible !

« le postulant doit tuer une personne anonyme d’une foule »
> Wouf, c’est extrême comme épreuve. Le pauvre anonyme qui se fera dézingué.

« le paradis ressemblait à une joyeuse cacophonie. »
> Cette phrase me semble louche. Cacophonie renvoie à des sons donc qu’une salle ressemble à des sons me surprend, je ne comprends pas l’image.

« Lorsqu’il ce fut possible”
> “il” en trop

“Ha ! Ha ! Ha ! En voilà donc un beau parler ! Ne te crois pas obligé de faire attention à ta manière de t’exprimer à Barabas, le roi rouge ! Par les couilles de Batum-Khal, la ligue des ombres n’est pas la cour du roi Roll ! »
> Il se moque de sa façon de sa façon de s’exprimer, mais je trouve qu’il parle plutôt bien aussi. À part l’emploi du mot couille, ça va. Tu peux le faire plus familier, avec des mots d’argot ou des fautes de français, pour enfoncer le clou du parler « voyou »

« Il a éprouvé les pires difficultés m’éjecter de l’entourage de Barabbas »
> à m’éjecter ?
> ou à m’écarter ? m’éloigner ?

« « Si nous abandonnons, c’est sûr et certain ! » le réconforta Ome. « Hector, ne part pas battu”
> Pas besoin de fermer les guillemets pour l’incise (après aussi)

« le délai d’un quart d’heure”
> C’est fort précis pour un récit au Moyen-Âge, on dirait qu’ils ont un chrono (ce n’est pas impossible en soi)

« Igor ponctua lui sa phrase d’un crachat sur le sol. »
> Je pense que le « lui » est en trop.

« « A présent, la ligue des ombres va soumettre deux nouveaux aspirants matignons au premier chef-d’œuvre des fureteurs ! Galibert, je te laisse rappeler les règles. »
> Cette phrase pourrait être remonté plus haut. En effet, ils réfléchissent à l’épreuve depuis avant, mais depuis tout le début de chapitre « mais de quoi est-ce qu’ils parlent ? » Je pense qu’il est important de rappeler ça très vite en début de chapitre.

« Il pénétra dans pièce heureusement vide »
> une pièce

« Pour que le plan fonctionna »
> Le temps du verbe n’est pas le bon : fonctionne ou fonctionnât

« Ils évaluèrent qu’une journée dans l’artefact équivalait à une heure dans l’univers de Nunn. »
> Oula je sens la merde arriver !!

« D’un commun accord, ils décidèrent d’attendre trois jours afin de permettre au pigeon de retourner au bercail. Heureusement que Ome avait stocké quelques provisions. Le temps venu, les compères s’extirpèrent du microcosme. Le pigeon picorait sagement dans la volière et fort heureusement, il n’y avait personne alentour car il faisait nuit noire. Il ne restait plus à Ome et Hector de rejoindre leurs pénates et de patienter une dizaine de jours. L’apprenti espion devait-il retourner voir la ligue des ombres ? Le grand chambellan et Slymock en décideraient pour lui.”
> Du coup, comme tu es en mode suspense, j’arrêterais le chapitre à la phrase du haut et je passerais ce paragraphe vers le chapitre suivant. Tu déballes la suite trop vite, je laisserais le lecteur mariner !
Sebours
Posté le 06/06/2023
Merci Peridotite!

Alors les dialogues, c'est pas mon fort! Je pense bien faire une réécriture uniquement sur les dialogues. Pour l'instant, les seuls que j'ai réussi à caractériser "naturellement" sont la confrérie élémentaire et Gal (enfin c'est mon avis). Je suis d'accord pour tenter de mettre plus d'argot mais je ne maîtrise pas trop, se n'est pas naturel pour l'instant. Pareil, je pense qu'Hector n'a pas un langage soutenu dans tous les chapitres. Il va falloir que j'intègre ça à sa fiche personnage. J'espère qu'en travaillant spécifiquement dessus, je parviendrai à quelque chose de satisfaisant!

Pour le repère de la ligue des ombres, j'ai des références précises en têtes. Elles sont datées mais ont marqué mon imaginaire. Pour la cour des miracles, je pense à Angélique Marquise des Anges et surtout à Cartouche. Se sont des films très "propres" et tu as raison, je devrais rendre ça un peu plus poisseux. Mais n fait, je voudrais montrer des chefs dans l’opulence et des exécutants, brigands de bas étages, crasseux, misérables...

La fin du chapitre ne va pas rester ainsi. Je rédige l'arc sur les ancêtres de Ome et de manière naturel émergent des motivations pour mon personnage. J'hésite encore entre la vengeance ou la conviction de lutter. En tout cas, avec son nouveau passé, Ome déteste et les elfes et la ligue des ombres.
En fait, je mettais la décision de Ome en conclusion mais tu as raison, je dois m'arrêter à ils décidèrent d’attendre trois jours.
Peridotite
Posté le 06/06/2023
Ce que je veux dire, c'est qu'on a vraiment l'impression qu'ils sont au palais. Mêle si c'est propret et opulent, je pense que tu peux encore marquer la différence entre les deux endroits.

Pour les dialogues, je te conseille de les différencier, mais en effet, c'est pas si évident à mettre en place. Moi aussi mes dialogues avaient des soucis au début. Je suis passée par de nombreux essais infructueux. Au bout d'un moment tu connais bien tes persos et ça devient plus naturel je trouve.

PS : les patates y en avait pas en Europe jusqu'à la fin Moyen-âge et la découverte des Amériques. Je dis ça cas où, j'ai oublié de le dire dans mon poste précédent, mais vu que t'es dans une fantasy, pas la peine de trop se prendre la tête.
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